vendredi 30 avril 2010

Douglas Preston, Mario Spezi - Le monstre de Florence

Livre lu grace au partenariat avec Blog-o-book et les éditions de l'Archipel.
Pas mal de retard pour ce compte-rendu et j'en suis sincèrement désolée, alors je profite d'une accalmie entre deux crises d'arthrose pour venir le faire.
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illustration : "la liseuse" de Kaitlin Wedley (Lali)











En août 2000, Douglas Preston s'installe non loin de Florence dans l'intention d'écrire un roman policier.
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Afin de tout savoir des méthodes et des techniques d'enquête de la police italienne, il rencontre Mario Spezi, journaliste florentin de La Nazione, spécialiste des affaires criminelles.
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Celui-ci lui raconte l'histoire du Jack l'éventreur florentin, l'une des affaires criminelles les plus extraordinaires de tous les temps. Et toujours pas élucidée...
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Entre 1974 et 1985, sept couples ont été assassinés alors qu'ils faisaient l'amour dans leur voiture au milieu des collines entourant la ville. Quatorze crimes, un nombre incalculable de suspects, des dénonciations, des folles rumeurs, des fausses accusations, plusieurs procès - les ratages monumentaux de la justice sont ici mis en exergue -, mais le coupable court toujours...
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Les deux hommes décident alors de reprendre l'enquête et de démasquer le Monstre. Une enquête qui dérange en haut lieu, au point que Preston a été accusé de complicité de meurtre, de détournement de preuves, de faux témoignage et d'entrave à la justice ; on l'a menacé d'arrestation s'il remettait les pieds en Italie. Les choses sont allées plus loin encore pour Spezi, puisqu'on l'a accusé d'être lui-même... le Monstre. - http://www.editionsarchipel.com/livres/le-monstre-de-florence
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Un fiasco judiciaire monumental qui a duré 36 ans... et une enquête qui n'a jamais aboutie.
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Deux parties dans ce livre : Celle de Mario Spezi, le premier journaliste ayant couvert l'affaire, puis celle de Douglas Preston qui s'y est intéressé lors de son installation à Florence avec sa famille. il s'agit donc bien d'une enquête sur un fait divers et non d'un polar.
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Je suis restée médusée par toutes les incohérences de cette histoire... une enquête faite en dépit du bon sens, après tout, la police scientifique existait déjà, alors voir tout ce petit monde farfouiller sans précaution autour du lieu du crime, Mario Spezi en premier... D'ailleurs il fut un temps soupçonné d'être le monstre. Et puis Preston qui reprend l'enquête... et adoptant d'emblée le point de vue de Spezi...
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Beaucoup de longueur dans ce livre, bien que je me sois laissée séduire... vraiment matière à roman ! d'ailleurs Thomas Harris s'en est inspiré pour son personnage d' Hannibal . J'ai particulièrement aimé les délires de la "voyante" sur l'intervention d'une secte sanguinaire et des meurtres rituels impliquant des notables... du grand-guignol pur jus ! .


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Presse :
http://hebdo.nouvelobs.com/sommaire/documents/021317/toscane-le-monstre-est-lache.html - Toscane :le «monstre» est lâché
Condamné à la prison à vie pour quatorze meurtres, l’homme convaincu d’avoir fait trembler la Toscane pendant dix-sept ans vient d’être acquitté en appel et relâché... C’est un nouvel épisode de la «guerredes juges». Mais derrière l’horreur des meurtres,
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Piero Pacciani, 71 ans, vit à l'entrée de Mercatale, à 25kilomètres de Florence, dans une maisonnette en ciment coincée par une série de cubes du même genre: une cour cimentée, un bout de potager, deux pêchers et trois plants de vigne. On y accède après avoir passé une kyrielle de rues étroites et un boyau sombre. Pacciani s'y est barricadé avec des provisions. Après trois ans et demi passés en prison, «il mostro», le monstre, est libre!
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Condamné quatorze fois à la réclusion à perpétuité pour quatorze homicides, il a été rendu à la vie civile par la cour d'appel de Florence, qui a cru bon, le 13 février, de casser le jugement de première instance et de prononcer l'acquittement pour «manque de preuves» et de témoins.
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Aujourd'hui, des photographes nichés sur les toits ou tapis dans les courettes chassent le cliché choc. Derrière la grille en fer forgé, on entrevoit une niche nantie d'une statuette de la Madone, des fleurs en plastique et une table basse déglinguée. C'est tout.
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Et de temps en temps, lorsque le «monstre» sort jeter des pierres aux photographes en hurlant: «Allez tous en enfer!», on entr'aperçoit sa face de vieux faune boursouflé, ses joues rubicondes d'amateur de gros rouge, son allure gauche de paysan armé, pantalon de para, béret sur la tête et, sur le bout des lèvres, la litanie geignarde de ceux qui veulent vous convaincre qu'ils sont victimes d'une persécution.
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Pacciani n'arrête pas de mâchonner son innocence: «Je suis une victime, un innocent, un pauvre paysan. Ils veulent me faire passer pour un monstre, mais les monstres, c'est eux!»Son voisin lui apporte chaque matin du pain frais et le journal «la Nazione».
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En lisant les derniers numéros de son quotidien préféré, il a appris – si ses trois avocats ne l'ont pas déjà prévenu – que sa liberté recouvrée pourrait être de courte durée. Car dans cette «telenovela» de l'horreur, dans cette enquête historique sur un monstre apparemment habitué à agir sans témoins ni complices, sans laisser de traces, on commence à voir une lueur, un début de renversement de tendance.
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«Quel procès! s'exclame le magistrat Paolo Canessa. Unique, splendide, dramatique. Atroce.» L'enquête sur le crime le plus mystérieux, le plus opaque qu'ait connu la chronique judiciaire italienne aurait dû commencer dès le premier assassinat: le 21 août 1968, deux amoureux, Barbara Locci et Antonio Lo Bianco, sont tués dans leur voiture à Signa, dans la périphérie de Florence.
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Suivront Stefania Pettini et Pasquale Gentilcuore le 14 septembre 1974.
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Puis le couple Carmela Di Nuccio et Giovanni Foggia le 6 juin 1981.
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Puis, le 22 octobre de la même année, Susanna Cambi et Stefano Baldi, toujours dans les environs de Florence.
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Le 19 juin 1982, Antonella Migliorini et Paolo Mainardi.
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Le 9 septembre 1983, deux jeunes Allemands, Horst Meyer et Uwe Rusch.
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Le 29 juillet 1984, un jeune couple de Florentins, Pia Rontini et Claudia Stefanacci.
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Enfin, le 8 septembre 1985, les Français Nadine Mauriot et Jean-Michel Kraveichvili.
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L'enquête aurait donc dû commencer en 1968. Or la magistrature et la police ne se réveilleront vraiment qu'en 1983 – quinze ans plus tard! – au sixième coup du mostro, lorsque Pier Luigi Vigna, jeune procureur adjoint de la République, prend l'affaire en main.
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Mais beaucoup de temps a passé, les preuves sont plus difficiles à repérer et le monstre a rôdé sa technique. Il frappera encore deux fois et sa folle équipée ne s'arrêtera qu'après l'assassinat des deux jeunes Français en 1985.
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Cette année-là, un petit vent de panique souffle dans la population. Le parquet, en accord avec les bureaux de tourisme, distribue force dépliants, autocollants et cassettes sur le thème: «Jeunes, attention au monstre! N'allez pas flâner en voiture dans la campagne autour de Florence».
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Seize assassinats, avec un rythme inégal, certes, mais avec des modalités techniques parfaitement comparables. Huit jeunes couples anéantis en dix-sept ans! Cela commence toujours par une belle nuit estivale. La douce Toscane, la Toscane civilisée, avec ses fermes harmonieuses et ses vignobles à la géométrie pentue, est encore bondée de touristes, qui, comme les Florentins, s'égaillent le soir sur les collines. Certains s'enlacent sous des tentes, d'autres s'embrassent dans les voitures rangées à l'écart de la route. C'est alors que commence la boucherie.
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Le «monstre» casse les vitres, découpe les tentes, tire sur ses victimes avec son Beretta calibre 22, puis les achève l'une après l'autre au couteau.
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Il emporte généralement en souvenir le sein gauche de la jeune femme et un morceau de son pubis. L'horreur. Jamais aucune trace. Jamais de bavure. Un boulot de professionnel.
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A partir de là on va construire des hypothèses délirantes. Et l'enquête va s'enliser.
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«Nous avons affaire à un boucher ou à un chirurgien», soutient alors le juge Francesto Fleury.
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«Le "monstre" est un être glacial, affirme à l'époque le professeur Mauro Mauri, médecin légiste, qui a autopsié toutes les victimes.
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C'est un être lucide, un calculateur. Il doit rire de nous la nuit. Il a une grande maturité criminelle. Un cas unique au monde.» «C'est un voyeur, affirme pour sa part le professeur Francesco De Fazio, titulaire de la chaire de médecine légale à Modène.
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Il est haut de taille, très robuste, très froid, très habile. Ce doit être un "nordique" très organisé, un narcisse qui vit de souvenirs et compense son impuissance par le crime.»Le portrait de ce «nordique haut de taille», pervers calculateur et cultivé, qui part de chez lui bien équipé avec son Beretta, son couteau d'éventreur et ses chiffons, va longtemps gêner le travail des enquêteurs.
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Dans un premier temps, ils éviteront soigneusement de fourrer leur nez dans les affaires des paysans de l'endroit. Jusqu'à l'arrivée de Pier Luigi Vigna au parquet de Florence.
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Le magistrat constitue immédiatement une «task force» – la squadra antimostro – avec à sa tête un fin limier, le commissaire Ruggero Perugini, des policiers, des magistrats et des experts internationaux.
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Cinq mille lettres anonymes épluchées, des milliers de plaques d'immatriculation vérifiées, les Beretta en circulation en Toscane examinés, des dizaines de villages visités: les policiers passent le pays au peigne fin. «Ils sont venus deux fois chez moi me soumettre à un essai graphologique, raconte Carlo Giuntini, gardien de musée. Dans la boutique de ma femme, ils perquisitionnaient une fois par semaine; mon père, cordonnier, avait pratiquement les flics à domicile: "Avez-vous un pistolet? Avez-vous vu Pacciani avec son fusil?", demandaient-ils. Ils ont retourné le village comme une chaussette!»
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La «squam» (squadra antimostro) s'adresse ensuite aux prostituées de Florence et alentour: quid des maniaques du sein gauche et des objets érotiques? «A un moment de mon long dialogue intérieur avec le "monstre", raconte le juge Pier Luigi Vigna, 56 ans, je me suis demandé pourquoi il s'était arrêté de tuer en 1985. Etait-il en taule? Guéri? Mort? On a examiné des centaines de cas. Tout à coup, sur le registre des prisons toscanes, le nom de Piero Pacciani nous saute aux yeux. Il avait été condamné en 1951 pour un homicide. Pacciani avait tué son rival et sa fiancée après les avoir surpris sur un talus en train de faire l'amour. Dans un élan impétueux, sa fiancée lui avait même tendu son sein gauche dénudé. Il dira au cours de son interrogatoire que ce sein gauche offert avait provoqué en lui un raptus et qu'il avait été pratiquement contraint de tuer. Dix-huit coups de couteau!
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Condamné à dix-huit ans de prison, Pacciani sort, après avoir purgé sa peine, en 1967... juste un an avant que le "monstre" ne commence à tuer.
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Puis il retourne sous les verrous en 1987, pour quatre ans, pour avoir violé ses deux filles pendant neuf ans. Lorsqu'il sort fin 1991, nous l'avons à l'œil. Puis nous l'arrêtons.»Il s'agirait donc d'un «paysan criminel»? Non, mille fois non, soutient le juge Vigna. Selon lui, Pacciani est loin d'être un homme des champs: collectionneur de photos pornos et lecteur de revues du même type, opéré dans un hôpital toscan en 1976 pour faire retirer de son ventre un corps étranger (il s'agissait d'un vibromasseur), il est en réalité le représentant parfait d'une culture acquise pendant la détention.
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Pour survivre plusieurs années en prison, il faut une sacrée capacité d'adaptation, savoir simuler et mentir, acquérir ce qu'on appelle l'«astuce carcérale». Or de l'astuce, Pacciani en a à revendre.
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Il s'exhibe dans des numéros parfaits de persécuté: «Je viens d'une famille de pauvres paysans, et moi, quand j'étais petit, on m'avait fabriqué une petite pioche sur mesure»; il arrive débraillé dans les salles de tribunal, ses mains noueuses humblement croisées devant lui: «On avait un hareng pour quatre.»
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Il a la larme facile: «J'avais trouvé une brave fille pour me marier. Je l'ai vue avec un autre. Il était gros et grand, moi je mesure 1, 64 mètre, il m'a pris par le cou, je me suis défendu, heureusement que j'avais sur moi le couteau des paysans, sinon j'étais un homme mort.»
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Et il sait jouer les candides: «Mes filles? Je leur ai toujours appris l'Evangile.»
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En prison,Pacciani se met à dessiner: Jésus, la Madone, sœur Elisabetta. Il rédige un manuscrit et l'intitule «les Pensées d'un pauvre prisonnier»: «J'ai tellement travaillé tout au long de ma vie, j'ai fait tant de sacrifices, il aurait mieux valu que je ne naisse pas...»Il n'est donc pas l’archétype de la civilisation campagnarde, même s'il sait utiliser au mieux ses origines rurales.
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Le «monstre» est en tout cas un excellent agent de presse: ce personnage, violeur de petites filles, a réussi à devenir une star.
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Thomas Harris, auteur du «Silence des agneaux», prend la peine d'assister à son procès. Des jeunes, des femmes lui écrivent. Une gamine l'appelle «nonno» (grand-père). Une étudiante de Florence lui reproche: «J'enrage lorsque je constate que tu ne réponds pas aux accusations.» Un chanteur, Francesco Baccini, lui dédie l’une de ses compositions: «Ce soir, cette nuit, je t'attendrai. Je sauterai de l'autre côté du jardin. Tu ne connais pas le monstre qui dort en moi.»
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Des témoignages de popularité qui finissent dans les journaux. Pourtant, il mostro reste une énigme. L'enquête policière, la procédure judiciaire, le profil réel d'un meurtrier hors du commun, son arrestation et son incroyable libération... tout reste entaché de mystère.
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Pourquoi les enquêteurs ont-ils mis tant de temps pour le coincer? Pourquoi les magistrats de la cour d'appel le libèrent-ils? Pourquoi entrevoit-on seulement maintenant une ébauche de solution à l'énigme Pacciani?Avec leur évaluation erronée du profil du «monstre», ce «nordique professionnel du dépeçage», les inspecteurs ont longtemps sous-estimé l'importance décisive de Mercatale, le climat particulier de ce bourg de 2000 âmes, peuplé de vignerons et ex-vignerons, d'employés qui se rendent chaque jour à Florence, de travailleurs de la céramique et de petits artisans.
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«Mercatale est une communauté riche et tranquille, explique Carlo Giuntini, l'un des militants les plus actifs du PDS (ex-communistes). Une communauté civilisée et discrète où l'on évite de se faire voir à la télévision. Personne ici n'a cru bon d'égrener des souvenirs, des détails, des anecdotes sur Piero Pacciani. Parce que nous sommes des gens réservés.»
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De fait, un direct de trois heures réalisé par la chaîne privée Canale 5 a rapidement tourné court faute de participants. Lorsqu'on demande à un habitant de Mercatale: «L'affaire Pacciani trouble-t-elle votre village?», il vous répond que «Pacciani n'est pas né à Mercatale mais à Mugello», ou bien que «les crimes n'ont pas été commis sur le territoire de la commune, mais bien sur les collines entre San Casciano et Florence».
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Mercatale, gouverné par une gauche hégémonique depuis la Libération – le PC italien y faisait 60% des suffrages et le bourg était surnommé «la petite Russie» –, est une communauté «petite et solidaire», comme dit Carlo Giuntini, l'ancien militant communiste.
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De là à parler de mentalité omertosa, du substantif omertà, qui veut dire loi du silence... Un deuxième écran a brouillé les pistes: la «guerre des juges». Une guerre devenue banale en Italie, où les magistrats se tirent dans les pattes.
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Ceux de la ville de Brescia essaient de coincer le juge Antonio Di Pietro, du parquet de Milan. Ceux de Milan font arrêter un de leurs collègues à Rome. Et ceux de Florence auront tout fait pour bloquer le juge Vigna, chargé de l'affaire du «monstre». Ce magistrat exceptionnel, presque aussi célèbre que le juge Falcone, a brillamment résolu des affaires de terrorisme «noir» et «rouge», ainsi qu'une série d'attentats mafieux au premier abord incompréhensibles. Il s'apprêtait à recevoir le couronnement de son travail passionné en devenant le patron de la lutte contre Cosa Nostra. Lorsque, le 13 février, la cour d'appel absout Pacciani, un magistrat ami de Vigna s'exclame: «Ils auront tout fait pour empêcher Vigna de devenir le patron de l'anti-Mafia!»
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En clair: des magistrats ont donc choisi de remettre en liberté un assassin probable à seule fin de couper la route à un collègue jugé trop brillant ou trop ambitieux.Aujourd'hui Pacciani est libre, mais une enquête bis est ouverte. Non plus sur Pacciani – impossible de le rejuger pour les mêmes crimes – mais sur ses complices. Car le «monstre» n'était pas seul! Ses complices ont montré le bout de leur nez, après des années de silence.
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Le juge Vigna: «A partir du moment où l'on a cessé de penser au maniaque solitaire, au criminel hors du commun capable avec ses deux mains de maîtriser deux jeunes et de les tuer, nous avons fait des pas de géant.
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La découverte d'un petit groupe organisé, avec ses règles, ses rites, sa solidarité et sa logique, a rendu plus compréhensible la dynamique des meurtres.» Un petit monde horrible a alors émergé, un club des homicides qui s'autodéfinit compagni di merenda, «compagnons de goûter».
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Sauf que ces horribles goûters couvraient des assassinats collectifs. Les «compagnons» étaient liés, après leurs équipées sanglantes, par l'omerta, la loi du silence. Et par une série de chantages réciproques. Jusqu'au jour où, le 13 mars, Giancarlo Lotti, 56 ans, la «sentinelle» des expéditions érotico-punitives, finit par se mettre à table.
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Manœuvre à la retraite, surnommé «Katanga» – dans le petit groupe, chacun a son surnom; Pacciani est appelé «Wampa», Giancarlo Lotti prétendait jusque-là avoir fréquenté avec Pacciani des prostituées, des vagabonds et des exorcistes. Il admettait avoir été le témoin des deux derniers homicides (1984 et 1985), mais prétendait qu'il n'avait pas parlé à cause de menaces de mort.
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Cette fois, il reconnaît que son rôle était d'épier et de signaler les petits couples en goguette sur les collines.
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Un trio se dessine: le tueur, Pacciani, qui pénètre dans les tentes et dans les voitures, son calibre 22 à la main; la sentinelle, Lotti, qui fait le guet; et l'éventreur, Mario Vanni, autre «compère de goûter», ancien postier, qui achève les victimes à coups de couteau et découpe les morceaux.
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Un trio peut-être complété par un quatrième homme, plus marginal, un ex-carabinier fournisseur d'armes. Une fois leurs expéditions terminées, nos héros se lavent toujours dans une rivière, passent prendre «un espresso» ou «una grappa», un marc de raisin, le long du chemin, puis rentrent à la maison. «Il ne rentrait jamais très tard, à 11 heures il était au lit, tranquille», dit Angiolila, l'épouse de Pacciani, qui a depuis abandonné le domicile conjugal.
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Ce club pervers s'était donc formé en secret à Mercatale, à la faveur de la réserve naturelle des Toscans et de leur haut niveau de civilisation. Tant pis si les Mercatalins refusent aujourd'hui de voir un rapport entre leur exquise discrétion et le réseau protecteur qui a entouré Pacciani et ses compères. Qu'ils le veuillent ou non, Mercatale, producteur de bon chianti et de communistes heureux, est maintenant «le village des monstres».
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Il y a presque vingt ans, l'écrivain sicilien Leonardo Sciascia mettait en garde: «Attention, la limite du palmier, qui est aussi la frontière de la Mafia, remonte chaque année de 50mètres du sud vers le nord…» Sciascia ne se trompait que sur le chiffre: 50 kilomètres par an eût été une évaluation plus juste. L'esprit de la Mafia est déjà arrivé ici, à Mercatale Val di Sena, hameau de San Casciano, à 25 kilomètres à peine de Florence la raffinée.MARCELLE PADOVANI
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Les dates clés de l’enquête:
11 septembre 1985. Quelques jours après l'assassinat de deux jeunes Français, une lettre anonyme signale le nom de Pacciani comme assassin possible.
6 décembre 1991. Incarcéré depuis 1987 pour avoir violé ses deux filles, Pacciani quitte la prison de Solliciano.
27 avril 1992. La police découvre chez lui un projectile calibre 22 série H marque Winchester, identique à ceux utilisés par le « monstre».
25 mai 1992. Une lettre anonyme adressée aux carabiniers est accompagnée d'une tige à ressort de Beretta et d'un chiffon provenant de la maison de Pacciani.
11 janvier 1994. Il est accusé de seize homicides commis depuis 1968.
1er novembre 1994. Condamnation de Pacciani à quatorze perpétuités pour quatorze des seize homicides commis.
13 février 1996. Mise en liberté de Pacciani.
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illustration : Mario Spezi
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"Monstre de Florence": Des Français réclament justice
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Il a assassiné sept couples d’amoureux entre 1974 et 1985. Les proches des victimes françaises veulent relancer l’enquête.
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Il a intitulé son manuscrit: "Toscane sanglante, les mille visages du Monstre de Florence". Sur ses 200 pages inachevées, il a scrupuleusement recensé les détails des sept assassinats barbares de jeunes couples commis près de Florence entre 1974 et 1985 et analysé les différentes hypothèses sur l’identité de ce premier véritable serial killer italien. Professeur de sociologie à Chartres, Salvatore Maugeri n’a pas flairé un bon coup éditorial. "Ce livre doit permettre d’y voir plus clair dans cette affaire nébuleuse, qui est partie dans toutes les directions, assure-t-il. C’est surtout une façon d’être plus proche de lui."
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Lui, c’est son meilleur ami, Jean-Michel Kravechvili, un musicien bohème de 25 ans, qui, à la fin de l’été 1985, fait une escapade amoureuse dans le nord de l’Italie avec sa compagne Nadine Mauriot, 36 ans, mère de deux fillettes et commerçante à Montbéliard (Doubs). Le samedi 7 septembre, le couple gare sa Golf blanche dans une clairière de San Casciano, à 10 km au sud de Florence, avant de s’installer dans sa petite tente.
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Deux jours plus tard, un promeneur découvre le cadavre du jeune homme dissimulé sous un tas de déchets avec le couvercle d’un pot de peinture sur le visage. Trois impacts de balles et dix traces de coups de couteau sont relevés sur son corps. "J’ai longtemps pensé aux dernières minutes de Jean-Michel, souffle Salvatore Maugeri. Je le poussais dans le dos pour l’aider à s’échapper." Allongée dans la tente fermée, Nadine Mauriot a, elle, succombé à quatre balles. Son pubis et son sein gauche ont été découpés grossièrement avec un couteau cranté.
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Le même procédé à chaque fois
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Le lendemain, Silvia Della Monica, la procureure de Florence, reçoit une simple enveloppe avec un lambeau de chair de la touriste française… Pour la première fois, le tueur des Français a voulu jouer avec les autorités et les ridiculiser.
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Car Jean-Michel Kravechvili et Nadine Mauriot sont le septième couple d’amoureux à être assassiné depuis 1974 dans des conditions similaires.
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A chaque fois, ces tourtereaux, isolés dans des voitures aux alentours de Florence, ont été froidement abattus en plein ébats sexuels. Si les jeunes femmes n’ont jamais été violées, certaines ont été amputées de leur pubis et de leur sein gauche.
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Rituellement, leur agresseur qui sévit durant le week-end et les mois d’été lors des phases de pleine lune, les traînait sur le sol avant de les mutiler. Il fouillait aussi leur sac, peut-être à la recherche d’un "trophée" morbide.
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De véritables "signatures criminelles", selon le FBI, appelé à la rescousse par la police italienne dépassée par cette série d’homicides "gratuits" inédits dans la péninsule. Les experts américains estiment alors que le "monstre", comme le nomment les médias, agit seul et guette ses proies selon un mode opératoire bien réglé. "La possession de sa victime, en tant que rituel, traduit la haine des femmes en général", indique leur rapport de 1989.
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"La mutilation des organes sexuels des victimes symbolise l’impuissance de l’agresseur, ou bien son ressentiment envers la femme."
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Mais le point commun à tous ces crimes en série est surtout le pistolet Beretta, calibre 22 LR à dix coups, commercialisé entre 1959 et 1966, dont s’est servi le criminel. Il n’a d’ailleurs utilisé que des balles de marque Winchester série H, provenant de deux boîtes produites avant 1968.
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Mieux, les enquêteurs de la "squadra antimostro" se souviennent que cette arme a déjà servi à tuer une femme mariée volage et l’un de ses amants dans leur voiture le 21 août 1968 sur les hauteurs de Florence.
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Condamné puis acquitté
A l’époque, le mari cocu, un berger sarde un peu simplet, avoue avoir commis ce double meurtre. Mais d’autres amants de la jeune femme auraient pu l’aider à tenir l’arme disparue.
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Pendant des années, un juge florentin et les carabinieri vont s’intéresser sans succès à des délinquants sardes qui auraient pu récupérer le fameux Beretta. A l’inverse, un procureur florentin et les policiers vont, eux, se focaliser sur Pietro Pacciani, un vieil ouvrier agricole déjà condamné pour le meurtre de l’amant de sa femme et pour le viol de ses filles. Reconnu coupable des sept meurtres de couples en 1994, il est acquitté deux ans plus tard à la demande du procureur, accablé par la fragilité des preuves retenues contre lui…
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La condamnation à la va-vite de deux "complices" présumés ne convaincra pas davantage. Pas plus que la fameuse piste de la secte satanique impliquant des notables, agitée par les autorités.
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"Cette affaire a sombré dans un délire total et ni la justice ni la police n’auraient dû se commettre là-dedans, s’insurge Salvatore Maugeri.
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Les enquêtes ont été bâclées." A la demande de la famille Kravechvili, il a envoyé son ouvrage de synthèse à l’avocat Me Gilbert Collard, chargé de relancer l’enquête et de pointer les dysfonctionnements de la justice italienne. "Je n’ai pas de haine, seulement de la détermination, glisse Serge Kravechvili, le frère de la victime. Je veux juste que la vérité éclate et que toutes nos familles puissent enfin retrouver la paix."

vendredi 23 avril 2010

blog en repos forcé 2


Bonjour à vous tous très chers amis,

Je reviens de l'IRM... j'ai donc un oedème sur l'os du genou... sais pas trop ce que c'est sauf que toujours très douloureux.
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En faisant un tour sur le net, vu que cela concernait surtout les sportifs... alors vraiment, comprend pas trop comment un truc pareil a pu m'arriver, parce que question sport... à part tourner les pages de mes livres, pas vraiment mon truc !
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Vu aussi que ça pouvait être assez long a guérir... et qu'il fallait être patiente... et la patience, pas trop l'une de mes qualités !

Enfin, on verra bien, je rencontre le toubib lundi avec les résultats...
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A bientôt et grand merci pour vos messages de soutien. Visite chez chacun d'entre vous dès que possible, bises
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dernières lecture :

- Le monstre de Florence : Une histoire vraie de Douglas Preston et Mario Spezi... partenariat blog-o-book, pas mal, une enquête effarante !
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- Sukkwan island de David Vann... étonnant, m'a fait penser a Shining de Stephen King dans sa première partie. Un livre très noir !
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- Comédies en tout genre de Jonathan Kellerman ... partenariat livraddict... très bon.
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En cours de lecture :

- Le Don Quichotte du Sinaï de Elmore Leonard, polar, j'aime moyennement

samedi 17 avril 2010

blog en repos forcé

Bonjour à vous tous
Désolée de devoir abandonner le blog durant un certain temps, mais la crise d'arthrose ne semble pas vouloir disparaître. Possibilité qu'il y ait en plus un problème de ménisque... j'en saurai plus vendredi prochain après l'IRM...
La position assise est particulièrement douloureuse, donc, repos complet alongée... et lectures...
A bientôt je l'espère,
bises

mardi 13 avril 2010

Les rouleaux de la mer Morte à Paris

En lisant Alliance...
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Une partie des manuscrits de Qumran sont exposés à la BNF.
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Ils montrent que la Bible ne s'est pas écrite en un jour.
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C'est l'une des plus grandes découvertes archéologiques du XXe siècle, qui a déclenché espoirs et polémiques parmi les juifs et chrétiens, ainsi qu'une incroyable course au trésor.
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Les manuscrits de la mer Morte, qui font l'objet d'une exposition à la BNF, jusqu'au 11 juillet, drainent encore un parfum de mystère.
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«Ces textes nous rapprochent du big bang de la Bible, livre fondateur des trois religions monothéistes, explique Laurent Héricher, spécialiste des manuscrits hébreux à la BNF. Avec cette découverte, on a gagné mille ans de connaissances.»
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Avec près de 900 manuscrits, c'est toute une bibliothèque spécialisée dans la spiritualité juive qui a reposé pendant près de vingt siècles dans onze grottes. L'ensemble de Qumran présente les écrits juifs les plus anciens jamais rassemblés, mais aussi un témoignage qui éclaire la vie religieuse au temps de la naissance du christianisme.
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La France, qui a largement participé aux fouilles par l'entremise du père de Vaux, a acquis «en toute légalité» 351 fragments de ces précieux écrits, actuellement exposés. Elle a également bénéficié d'un prêt du Musée de Jérusalem, qui pos­sède huit grands rouleaux, les mieux conservés, dans le Sanctuaire du Livre - sorte de dôme plongé dans l'obscurité, rappelant l'atmosphère de ces grottes découvertes à partir de 1947.
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Cette année-là, des Bédouins découvrent, dans ce qui est encore la Jordanie, des rouleaux de cuir. Semi-nomades, ils connaissent depuis longtemps l'appétence des Occidentaux pour les antiquités. Louant leurs services aux archéologues, ils vont à la fois les aider et les concurrencer pour découvrir les dix autres grottes.
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Sur fond politico-diplomatique (création de l'État d'Israël, crise du canal de Suez, guerre des Six-Jours en 1967, etc.), les chercheurs organisent les fouilles tandis que les Bédouins organisent, de leur côté, le recel d'une partie des manuscrits.
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Le jeune État d'Israël, en quête d'identité nationale et s'estimant le dépositaire unique de patrimoine juif de l'Antiquité, mènera une véritable chasse pendant près de vingt ans pour rapatrier et racheter les rouleaux.
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En 1951, la découverte de textes concernant un groupe religieux - sans doute les Esséniens- fait sensation chez les chrétiens.
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Un historien, André Dupont-Sommer, dresse un parallèle entre cette mouvance juive (très pieuse, chaste, attendant le messie), et les premiers chrétiens, voyant dans ces grottes l'ancêtre des monastères.
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Certains biblistes américains affirment même que Jean le Baptiste était membre de la secte de Qumran.
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Contexte historique
«Dans les années 1950, les millions de visiteurs qui affluent dans les expositions organisées à Londres ou à Paris ressemblent plus à des pèlerins adorant des reliques qu'à des touristes », raconte Laurent Héricher.
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Depuis, la sécularisation a largement gagné les esprits, du moins en France. Mais l'exposition des manuscrits, mise en scène dans un contexte historique, mérite le détour. Si ce n'est pour des raisons religieuses, du moins pour des raisons esthétiques: la scénographie de Philippe Maffre, ocre et noir, appuyée par d'immenses fragments en Plexiglas suspendus au plafond, permet de ressentir une partie de l'émoi ressenti par les archéologues, il y a soixante ans.
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Janwillem Van de Wetering - Le Chat du sergent

"Le chat se frotta contre la jambe du visiteur. Freddie le ramassa et le coucha sur le dos. Sortant un couteau à cran d'arrêt de sa poche, il gratta le menton du chat avec la pointe.
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Le chat ronronna. - Crétin de chat, dit Freddie. Je pourrais lui ouvrir le ventre comme les toubibs l'ont fait à Cora, aujourd'hui. Mais moi je ne le recoudrai pas. Je le laisserai ici avec les tripes a l'air.
- Je ne vous le conseille pas, dit De Gier.
- Si vous ne filez pas droit, je tuerai votre chat, et votre vieille mère et tous les gens à qui vous tenez..."
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Quatorze nouvelles, dont huit mettant en scène les célèbres "flics d'Amsterdam", De Gier et Grijpstra.
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Janwillem Lincoln van de Wetering, né le 12 février 1931 à Rotterdam et mort le 4 juillet 2008 à Blue Hill, Maine, USA) est l'auteur de nombreuses œuvres en anglais et en néerlandais.
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Il est surtout connu pour ses romans policiers, dont les personnages les plus populaires sont Grijpstra et de Gier, deux officiers de police d'Amsterdam qui figurent dans une longue série de romans et de nouvelles. Il a également écrit des livres pour les enfants et des œuvres de non-fiction.
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Van de Wetering est né et a passé sa jeunesse à Rotterdam, mais ensuite il a vécu en Afrique du Sud, au Japon, à Londres, en Colombie, au Pérou, en Australie, à Amsterdam et finalement dans le Maine en 1975, où se déroulent deux de ses nouvelles avec Grijpstra et de Gier, ainsi que ses histoires pour enfants avec le porc-épic Hugh Pine.
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Ses nombreux voyages et ses expériences dans un monastère bouddhiste Zen, et comme membre des Amsterdam Special Constabulary ("policier pendant ses loisirs" comme il le dit dans l'introduction de Outsider in Amsterdam) donnent de l'authenticité à ses œuvres fictionnelles et non fictionnelles.
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Il a obtenu le Grand prix de littérature policière en 1984, pour son roman Le Massacre du Maine, .
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Une lecture agréable mais sans plus... très vite lassant, bien que j'ai trouvé les deux dernières nouvelles assez originales. Je tenterai probablement un de ses polars en cours d'année...

vendredi 9 avril 2010

menus propos, lecture en cours, challenges,

Bonjour tout le monde,
Bon, toujours pas guérie de cette fichue arthrose... je commence a trouver le temps long... heureusement que j'aime lire...
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illustration : "la liseuse" de Aimé Jules Dalou (Lali)
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Tranchecaille de Patrick Pécherot
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Chemin des Dames, 1917, l'offensive du général Nivelle tourne à l'hécatombe.

Dans l'enfer des combats, un conseil de guerre s'apprête à juger le soldat Jonas, accusé d'avoir assassiné son lieutenant.

Devant l'officier chargé de le défendre défilent, comme des fantômes, les témoins harassés d'un drame qui les dépasse.

Coupable?

Innocent?

Jonas est-il un simulateur ou un esprit simple?
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Le capitaine Duparc n'a que quelques jours pour établir la vérité. Et découvrir qui est réellement celui que ses camarades ont surnommé Tranchecaille.
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Découvert Pecherot il y a peut de temps, avec Belleville-Barcelone (bien aimé)... je poursuis ma découverte avec le même plaisir.
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Il s'agit d'un polar durant la 1ère guerre mondiale, mais rappelle étonnament un épisode réel de cette guerre... pour le moment, j'ai un trou de mémoire quand au livre déjà lu sur le sujet... mais ça devrait me revenir bientôt... après une recherche dans ma bibliothèque...
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site de l'auteur : http://www.pecherot.com/














Lecture précédente :
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Les orpailleurs de Thierry Jonquet
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résumé : Un corps massacré est découvert dans un immeuble délabré. Non identifiable. On peut juste constater que c'est une jeune fille.
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Détail macabre, la main droite a été coupée. Le travail est propre, le tueur s'y connaissait.
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L'équipe de l'inspecteur divisionnaire Rovère est chargée de l'enquête. Une semaine plus tard, un deuxième cadavre est retrouvé. C'est aussi une femme et le rituel de l'assassinat est le même.
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Dès lors, l'idée d'un meurtrier poursuivant une vengeance prend forme et commence la course contre la montre pour éviter d'autres morts.
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Les meurtrissures du corps et de l'âme ne disparaissent jamais complètement ; Thierry Jonquet le prouve avec ce livre qui prend ses racines dans les pans obscurs de l'Histoire.
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D'une impeccable construction, cet excellent roman présente tous les mécanismes d'une enquête judiciaire vue de l'intérieur. Cet ouvrage a obtenu le trophée 813 du meilleur roman noir français 1993.
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En débutant la lecture de ce polar, j'ai eu l'impression de l'avoir déjà lu... et en effet... mais comme le plaisir était au rendez-vous, j'ai continué... et comme d'habitude, je l'ai trouvé très bon... bien que l'on se doute assez rapidement du nom de l'assassin... et que la cause du meurtre remonte dans le passé et les camps de concentration.
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Le blog de l'auteur :
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Thierry Jonquet est un écrivain français, né à Paris le 19 janvier 1954 et mort à l'hôpital de la Salpêtrière à Paris le 9 août 2009.

Auteur du polar contemporain, il a écrit des romans noirs où se mêlent les faits divers et la satire politique et sociale.
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Ce matin, bonne surprise... Blog-o-book m'envoie déjà le livre en partenariat avec les édition de l'archipel...
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Le monstre de Florence : Une histoire vraie de Douglas Preston et Mario Spezi





petites choses glânées dans la blogosphère ... dont 3 challenges,
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Pour cette première édition des fiches de lecture, je vous propose ma fiche sur le thème de la Préhistoire et pour inaugurer cette fiche, je lance mon premier challenge : le challenge du Mammouth.
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Les règles
- Lire au moins un livre (à vous de vous fixer un nombre) qui est en rapport avec la préhistoire (de la liste proposée ou non).
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- Regarder un film sur la préhistoire.
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- Faire un petit rapport sur son blog et m’envoyer le lien de votre article.
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Délai : on voit large et on se dit un an à compter de la date d'inscription

C’est un petit challenge pas prise de tête, pour s’amuser et découvrir (ou redécouvrir) la préhistoire, et qui peut facilement s’intégrer à un autre challenge.
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Inscrite ! comment résister ! j'aime assez les lectures par thème... mais pas avant les grandes vacances... quelques autres challenges qui attendent...
Ce challenge est proposé par Océane !
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Le but ? Lire au moins deux romans de Daphné Du Maurier, d'ici le 1er décembre 2010 !
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Je me demande si j'aimerais encore cet auteur lue dans ma jeunesse... je note tout de même en vue de la brocante Emmaüs de mai...
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La date limite est fixée au 25 avril 2010 minuit.
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Et voici donc les questions :
1) Derrière toute chose exquise commence par un coup de foudre : un homme monte dans un train et remarque une lectrice parmi les voyageurs. Quel livre lit-elle ?
2) De quelle ville est originaire le narrateur de Derrière toute chose exquise ?
3) Le roman met à l'honneur un pianiste canadien et un écrivain irlandais. A part le fait qu'ils portaient le même prénom, quel caractéristique physique avaient en commun ces deux artistes ?
4) Dans quelle rubrique du Site Alapage se trouve le roman Derrière toute chose exquise ? C’est une liste d’idées lecture sur un thème donné que nous choisiront ensemble. Et à l’issu de cette fiche, je proposerais un mini-challenge, concours ou SWAP sur le thème de la fiche.
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J'ignorais qu'Alapage faisait des partenariats... je verrais demain ce qu'il en est...
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il semble bien qu'il y ait au moins une personne pour défendre l'auteur "malmené" par Cynthia...
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mardi 6 avril 2010

soutien a Cynthia

Vous connaissez l'auteur de Jean-Claude Derey ?
moi, non, jamais lu... et je ne risque pas de le faire... vu ses réactions envers Cynthia...
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Cynthia a commenté sur son blog sa lecture de
Papoua, et celle-ci n'a pas été du goût de l'auteur... ça arrive... mais ce qui est plus rare, c'est quand l'auteur se fache et insulte...
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allez voir la réaction de l'auteur ! Par ici...
et laisser un mot de soutien a notre amie blogueuse...