lundi 31 août 2009

John Darnton - La Conspiration Darwin

Terminé hier soir...
un bon roman à suspense, où la soif de pouvoir, de savoir et de vengeance en vient à corrompre la science.
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Charles Darwin embarque en 1831 à bord du navire de recherche Beagle. Il découvre les Galapagos, en passant par les côtes sud-américaines et Tahiti. À son retour, cinq ans plus tard, il ébauche ses premières hypothèses sur la sélection naturelle.
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Elizabeth Darwin, la benjamine du naturaliste, en 1870, confie à son journal intime les soupçons qu'elle nourrit sur son père, quasi paralysé par une kyrielle de maux étranges.
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de nos jours, deux jeunes chercheurs s'efforcent de faire la lumière sur la genèse de la théorie de l'évolution. et trouver la raison pour laquelle Darwin a attendu vingt-deux ans avant de rédiger "De l'origine des espèces".
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Qui y-a-t'il de vrai dans cette histoire... ? finalement, pas mal de chose (heureusement !)... difficile de broder sur la théorie des espèces...
Pour la famille, déjà plus facile, Lizzie à bien eu un enfant, mais l'on ne trouve rien d'autrre à son sujet... donc assez facile d'en faire un personnage de fiction.

La Conspiration Darwin
1831. Charles Darwin embarque à bord du navire de recherche Beagle t découvre les Galapagos. A son retour, cinq ans plus tard, il ébauche ses premières hypothèses sur la sélection naturelle. 1870. Elizabeth Darwin, la benjamine du naturaliste, confie à son journal intime les soupçons qu'elle nourrit sur son père, quasi paralysé par une kyrielle de maux étranges. Londres, de nos jours. Deux jeunes chercheurs s'efforcent de faire la lumière sur la genèse de la théorie de l'évolution. Pour quelle raison Darwin a-t-il attendu vingt-deux ans avant de rédiger De l'origine des espèces? Pourquoi cet aventurier s'est-il soudain réfugié dans son village du Kent? La Conspiration Darwin ou comment la soif de pouvoir, de savoir et de vengeance en vient à corrompre la science... Un formidable roman à suspense.
Envie de lire...


Au plus profond des montagnes d'Asie centrale, un illustre archéologue trouve le crâne, en parfait état de conservation, d'un homme de Neandertal.
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Or la datation au carbone 14 est formelle : il ne s'agit pas d'une relique préhistorique, mais du crâne d'un individu du XXe siècle !
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Le professeur adresse aussitôt un message énigmatique à deux anciens étudiants, Matt Morrison et Susan Arnot, puis ne donne plus signe de vie.
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Affolés par la disparition du savant dont ils finançaient les travaux, les membres d'une officine gouvernementale aux desseins troubles demandent à Matt et Susan de partir à leur tour pour le Tadjikistan.
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Les jeunes chercheurs s'embarquent alors dans une aventure extraordinaire, sur les traces de créatures qu'on croyait éteintes depuis quarante mille ans. Dotées de pouvoirs inouïs, de dons exceptionnels, elles pourraient bien supplanter très vite l'Homo sapiens...
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John Darnton est un journaliste de talent, dont les articles pour le New York Times ont été récompensés par le célèbre prix Pulitzer.
Fort de son succès mondial avec La Conspiration Darwin, il se consacre désormais exclusivement à la littérature.
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Des avis partagés...
http://www.yozone.fr/spip.php?article7154&sedna=10113
Le bilan est malgré tout mitigé au terme de cette lecture. Charles Darwin y apparaît sous un très mauvais jour, comme un être hanté par le remords d’avoir usurpé la gloire en s’appropriant une théorie qui n’était pas la sienne. Il ne méritait sans doute pas ce traitement.
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L’histoire parallèle de la relation entre le jeune scientifique Hugh et son frère aujourd’hui mort n’apporte rien à l’énigme, et l’histoire d’amour entre les deux scientifiques est d’une banalité extrême.
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Quant au classement dans les littératures de l’imaginaire, on pourrait considérer ce roman comme une micro-uchronie, en poussant loin le bouchon.
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/13568
Une histoire agréable et passionnante, une quête pour démontrer que le savant bien connu et si souvent contesté n’était en réalité qu’un imposteur soupçonné du meurtre d’un de ses collaborateurs mais ennemi juré.
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Pas un instant d’ennui dans ce roman ou l’on passe au rythmes des chapitres de la narration par Darwin de son voyage d’exploration sur le Beagle au journal de sa fille retrouvé par les deux héros et aux recherches de ces deux jeunes américains sur la vie et l’œuvre de Darwin Un roman agréable et instructif qui comblera les connaisseurs comme les néophytes
http://biblioallie.canalblog.com/archives/2007/05/31/
j'en attendais tellement autre chose, qu'après lecture je me sens flouée... Toutefois, ce roman a tout de même le mérite de m'avoir donné envie de découvrir Darwin.
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Envie de rafraichir ma mémoire... en passant par wikipédia...
Charles Robert Darwin (12 février 1809 - 19 avril 1882) est un naturaliste anglais dont les travaux et les théories sur l'évolution des espèces vivantes ont profondément révolutionné la biologie.
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Après avoir acquis la célébrité parmi les scientifiques pour son travail sur le terrain et ses recherches en géologie, il a apporté l'hypothèse que toutes les espèces vivantes ont évolué au cours du temps à partir d'un ancêtre commun ou d'un petit nombre d'ancêtres communs, grâce au processus de sélection naturelle.
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Il a vu de son vivant la théorie de l'évolution acceptée par la communauté scientifique et le grand public, alors que sa théorie sur la sélection naturelle a dû attendre les années 1930 pour être généralement considérée comme l'explication essentielle du processus d'évolution.
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Au XXIe siècle, elle constitue la base de la théorie moderne de l'évolution. Sous une forme modifiée, la découverte scientifique de Darwin reste le fondement de la biologie, car elle explique de façon logique et unifiée la diversité de la vie.
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L'intérêt de Darwin pour l'histoire naturelle lui vint alors qu'il avait commencé d'étudier la médecine à l'université d'Édimbourg, puis la théologie à Cambridge.
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Son voyage de cinq ans à bord du Beagle l'établit dans un premier temps comme un géologue dont les observations et les théories soutenaient les théories actualistes de Charles Lyell, et la publication de son journal de voyage le rendit célèbre comme auteur populaire. Intrigué par la distribution géographique de la faune sauvage et des fossiles qu'il avait recueillis au cours de son voyage, il étudia la transformation des espèces et en conçut sa théorie sur la sélection naturelle en 1838.
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Ayant constaté que d'autres avaient été attaqués comme hérétiques pour des idées analogues, il ne se confia qu'à ses amis les plus intimes et continua à développer ses recherches pour imaginer et prévenir les objections.
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En 1858, Alfred Russel Wallace lui fit parvenir un essai qui décrivait une théorie semblable, ce qui les amena à faire connaître leurs théories dans une présentation commune.
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Son livre de 1859, L'origine des espèces, fit de l'évolution à partir d'une ascendance commune l'explication scientifique dominante de la diversification dans la nature. Il examina l'évolution humaine et la sélection sexuelle dans La filiation de l'homme et la sélection liée au sexe, suivi par L'expression des émotions chez l'homme et les animaux.
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Ses recherches sur les plantes furent publiées dans une série de livres et, dans son dernier ouvrage, il étudiait les lombrics et leur action sur le sol.
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En reconnaissance de l'importance de son oeuvre, il fut enterré dans l'abbaye de Westminster, près de John Herschel et d'Isaac Newton.
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illustration : Darwin en 1880.
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Voyage du Beagle Sur les cinq années de l'expédition du Beagle, Darwin passe les deux tiers du temps à terre.
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Il décrit un grand nombre d'observations géologiques, récolte des organismes vivants ou fossiles, et conserve avec méthode une riche collection de spécimens, bon nombre d'entre eux étant nouveaux pour la science.
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À plusieurs reprises durant le voyage, il envoie des spécimens à Cambridge, accompagnés de lettres sur ses découvertes. Cela va contribuer à établir sa réputation de naturaliste. Ses longues notes détaillées montrent sa capacité à théoriser et forment la base de ses travaux ultérieurs. Le journal qu’il tient à l’origine pour sa famille sera publié sous le titre de The Voyage of the Beagle (Le Voyage du Beagle). Il y récapitule ses observations, et fournit des informations sociales, politiques et anthropologiques sur un grand nombre de personnes qu’il rencontre, coloniaux comme indigènes.
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illustration : "le Beagle"Peinture de Conrad Martens réalisée pendant le voyage.
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Avant le départ,
Robert FitzRoy avait donné à Darwin le premier volume des Principles of Geology de Sir Charles Lyell (1797-1875) qui expliquait les reliefs terrestres par l’accumulation de processus graduels sur de très longues périodes de temps.
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À leur première escale à l’île de Santiago au Cap-Vert, Darwin observe une bande blanche en altitude dans des falaises volcaniques, bande composée de fragments de coraux et de coquillages cuits. Cette observation, conforme au principe de Lyell sur la lente montée ou descente des reliefs, donna à Darwin une nouvelle perspective sur l'histoire géologique de l'île, et lui mit en tête d’écrire un livre sur la géologie.
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Cette découverte sera suivie par d’autres encore plus décisives. Il observe que les plaines de Patagonie sont constituées de galets et de coquillages, comme des plages surélevées ; par ailleurs, après un tremblement de terre au Chili, il note des bancs de moules au-dessus du niveau des pleines mers, ce qui indiquait que le niveau de la terre venait d'être surélevé.
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En altitude, dans les Andes, il observe que des arbres fossiles s’étaient développés sur une plage de sable, à proximité de coquillages marins. Enfin, il émet la théorie selon laquelle les atolls coralliens se forment sur des cônes volcaniques en cours de submersion, ce qu'il confirme après que le Beagle est passé dans les îles Cocos.
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Alors que le
Beagle explorait les côtes sud-américaines (ici la Terre-de-Feu), Darwin commença à théoriser sur les merveilles de la nature autour de lui. Peinture de Conrad Martens réalisée pendant le voyage.
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En
Amérique du Sud, Darwin découvre des fossiles de mammifères géants éteints inclus dans des couches de coquillages marins récents, ce qui indiquait une extinction récente sans pour autant révéler de traces de catastrophe ou de changement climatique.
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Bien qu’il identifie correctement l’un de ces fossiles à un Megatherium et qu’il reconnaisse des fragments de carapace de tatou local, il estime que ces restes sont reliés à des espèces africaines ou européennes ; c’est seulement après son retour que Sir Richard Owen (1804-1892) démontre que ces restes sont en réalité proches de créatures ne vivant qu'en Amérique.
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Le deuxième volume de l’ouvrage de Charles Lyell argumente contre l’évolutionnisme et explique la distribution des espèces par des « centres de création ». Darwin le reçoit et le lit avec attention, il en déduit des idées qui dépassent ce qu'avait imaginé Lyell.
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En Argentine, il observe que les deux types de nandous occupent des territoires séparés mais se chevauchant en partie.
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Sur les îles Galápagos, il collecte des miminis et note qu’ils diffèrent en fonction de l’île de provenance. Il avait également entendu dire que les Espagnols vivant dans ces régions étaient capables de dire d’où venaient les tortues à leur simple aspect, mais il avait conclu qu’ils les avaient eux-mêmes introduites.
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En Australie, l’ornithorynque et le rat-kangourou lui semblent si étranges qu’ils semblent avoir été l’œuvre de deux créateurs différents.
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Au
Cap, Darwin et FitzRoy rencontrent Sir John Herschel (1792-1871), qui avait récemment écrit à Lyell au sujet du « mystère des mystères », l’origine des espèces. Lorsqu’il organise ses notes pendant son voyage de retour, Darwin écrit que si ses soupçons au sujet des miminis et des tortues étaient justes, de tels faits sapent la stabilité des espèces, puis, il ajoute prudemment le mot pourraient. Il écrira plus tard que de tels faits m’ont semblé jeter un peu de lumière sur l’origine des espèces.
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Trois indigènes de la
Terre de Feu qui avaient été accueillis par le Beagle lors de son précédent voyage étaient à bord : ils y revenaient comme missionnaires.
Durant leur séjour de deux ans en Angleterre, ils étaient devenus des « civilisés », aussi leurs proches apparurent-ils à Darwin comme des sauvages malheureux et avilis.
Un an plus tard, les missionnaires qui avaient été laissés sur place avaient abandonné leur mission et seul Jemmy Button vint à leur rencontre, il était retourné à la vie sauvage et leur annonça qu'il n'avait aucun désir de retourner en Angleterre et qu'il était content et comblé.
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À cause de cette expérience, Darwin vint à penser que l'homme n'était pas tant éloigné des animaux, et que la différence était surtout due à des différences d'avancées culturelles entre civilisations plutôt qu'à des différences raciales.
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Il détestait l’esclavage qu’il avait vu ailleurs en Amérique du Sud, et était désolé des effets du peuplement européen sur les aborigènes d'Australie comme sur les māori de Nouvelle-Zélande.
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FitzRoy était chargé d’écrire le récit officiel du voyage du Beagle ; peu avant la fin du périple, il lit le journal de Darwin et lui demande de le retravailler afin qu’il devienne le troisième volume, celui consacré à l’histoire naturelle.
la famille

Le 11 novembre, il revint à Maer et fit sa demande à Emma, en lui exposant encore une fois ses idées. Elle accepta puis, dans les lettres qu'ils échangèrent, elle montra comment elle appréciait sa franchise, mais du fait de son éducation anglicane très pieuse, elle laissa voir sa crainte que de telles hérésies par rapport à la foi pussent mettre en danger ses espoirs de le retrouver dans la vie éternelle.
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Pendant qu'il était en quête d'un logement à Londres, les épisodes de maladie continuèrent et Emma lui écrivit pour le presser de prendre un peu de repos, remarquant de façon presque prophétique : « Ne retombez donc plus malade, mon cher Charlie, avant que je puisse être auprès de vous pour prendre soin de vous.
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» Il trouva dans la Gower Street ce qu'ils appelèrent le « Cottage de l'Ara » (à cause de son intérieur criard), puis il déménagea son « musée » à Noël.
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Le mariage était prévu pour le 24 janvier 1839, mais les Wedgwood retardèrent cette date. Le 24, Darwin eut l'honneur d'être élu membre de la Royal Society.
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Le 29 janvier 1839, Darwin et Emma Wedgwood se marièrent à Maer au cours d'une cérémonie anglicane aménagée pour convenir aux Unitariens. Ils prirent alors immédiatement le train pour Londres et gagnèrent leur nouveau foyer.
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illustration : Charles choisit de se marier avec sa cousine,
Emma Wedgwood.
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Les Darwin eurent dix enfants
deux moururent en bas âge et la disparition d'Annie, alors qu'elle n'avait que dix ans, fut une catastrophe pour ses parents.
Charles était un père dévoué et exceptionnellement attentif envers ses enfants. Chaque fois qu'ils tombaient malades il craignait que ce fût dû à la consanguinité puisqu'il avait épousé sa cousine, Emma Wedgwood.
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Il se pencha sur cette question dans ses écrits, mettant en opposition les avantages des croisements chez beaucoup d'organismes. Malgré ses craintes, la plupart des enfants qui survécurent firent des carrières remarquables, se distinguant même à l'intérieur de la famille Darwin-Wedgwood déjà fort brillante.
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Parmi eux,
George, Francis et Horace devinrent membres de la Royal Society, se signalant respectivement comme astronome, botaniste et ingénieur civil.
Son fils Leonard, d'autre part, fut militaire, politicien, économiste et eugéniste ; il eut comme disciple Sir Ronald Aylmer Fisher (1890-1962), statisticien et biologiste de l'évolution.
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illustration : Darwin avec son fils aîné
William Erasmus Darwin en 1842.
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Les enfants de Darwin
William Erasmus Darwin (27 décembre 1839–1914)
Anne Elizabeth Darwin (2 mars 184122 avril 1851)
Mary Eleanor Darwin (23 septembre 184216 octobre 1842)
Henrietta Emma "Etty" Darwin (25 septembre 1843–1929) mariée à Richard Litchfield en 1871, ils n'eurent jamais d'enfants. Etty Darwin édita les notes privées de sa mère (publiées en 1904) et assista son père dans son travail
George Howard Darwin (9 juillet 18457 décembre 1912)
Elizabeth "Bessy" Darwin (8 juillet 1847–1926) à eu un fils père inconnu,.
Francis Darwin (16 août 184819 septembre 1925)
Leonard Darwin (15 janvier 185026 mars 1943)
Horace Darwin (13 mai 185129 septembre 1928)
Charles Waring Darwin (6 décembre 185628 juin 1858)
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illustration : La mort de sa fille,
Annie, en 1851 fut l'événement final qui écarta Darwin, déjà en proie au doute, de l'idée d'un Dieu bienfaisant.
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Les réactions à sa publication

Caricature montrant Darwin avec un corps de singe et la grande barbe qu'il se laisse pousser à partir de 1866, magazine Hornet.
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L'ouvrage de Charles Darwin suscita un vif intérêt dans le public ainsi qu'une controverse qu'il suivit de près, conservant les coupures de presse avec les recensions, les articles, les railleries, les parodies et les caricatures.
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L'évolution par la sélection naturelle fut largement discutée, voire dénigrée, particulièrement dans les communautés religieuse et scientifique.
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Bien que Darwin ait été soutenu par certains scientifiques (par exemple, Thomas Henry Huxley, Ernest Renan ou encore Ernst Haeckel qui le popularisera très tôt en Allemagne), d'autres hésitaient à accepter sa théorie à cause de la capacité inexpliquée des individus à transmettre leurs capacités à leurs descendants.
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En effet, Darwin reprend l'idée, très populaire à l'époque, de la transmission des caractères acquis ; il en proposera même une théorie dans son ouvrage de 1868. Ce dernier point était pourtant étudié au même moment par Gregor Mendel, mais il ne semble pas que les deux hommes aient communiqué ensemble[.
Même avec les lois de Mendel, le mécanisme sous-jacent resta un mystère jusqu'à ce que l'on découvrît l'existence des gènes.
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Les critiques hostiles eurent tôt fait de tirer les conséquences qui n'étaient pas exprimées, comme le fait que les hommes descendraient des singes. Pourtant, dans L’Origine des espèces, Darwin ne parle pas des origines de l'homme.
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Le public confond les idées exprimées dans le livre de Darwin avec celles de Lamarck, qui cinquante ans auparavant avait avancé cette idée sans alors faire scandale. Parmi les réponses favorables, les recensions de Huxley adressaient des critiques à Richard Owen, chef de l'establishment scientifique qu'il voulait ébranler. Le verdict d'Owen resta inconnu jusqu'à ce que son compte rendu d'avril eût condamné le livre.
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L'establishment scientifique de l'Église d'Angleterre, qui comprenait les anciens maîtres de Darwin à Cambridge, Adam Sedgwick et John Stevens Henslow, réagit de façon hostile, malgré un accueil favorable dans la génération plus jeune des naturalistes professionnels.
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En 1860, la publication d'Essays and Reviews par sept théologiens anglicans libéraux détourna de Darwin l'attention des hommes d'Église. Ces derniers condamnèrent comme hérétique une telle manifestation de la critique libérale car on y trouvait entre autres cet argument que par les miracles Dieu enfreindrait ses propres lois, opinion athée, ainsi que l'éloge du « magistral volume de M. Darwin [soutenant] le grand principe que la nature a le pouvoir d'évoluer par elle-même ».

… et dans le magazine satirique La Petite Lune

Le débat public le plus fameux eut lieu à Oxford lors d'une réunion de l'Association britannique pour l'Avancement des Sciences.
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Le professeur John William Draper avait prononcé un long plaidoyer en faveur de Darwin et du progrès social, c'est alors que l'évêque d'Oxford, Samuel Wilberforce, s'en prit à Darwin.
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Dans la discussion qui s'ensuivit, Joseph Dalton Hooker prit énergiquement parti pour Darwin tandis que Thomas Huxley se constituait comme le « bouledogue de Darwin » - il fut le défenseur le plus farouche de la théorie de l'Évolution à l'époque victorienne.
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Les deux partis se séparèrent en criant victoire chacun, mais Huxley resta célèbre par sa réponse : comme Wilberforce lui avait demandé s'il descendait du singe par son grand-père ou par sa grand-mère, Huxley grommela : « C'est Dieu lui-même qui vient de le livrer entre mes mains » et il répliqua qu'il « préférerait descendre d'un singe plutôt que d'un homme instruit qui utilisait sa culture et son éloquence au service du préjugé et du mensonge ».
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Le débat déborde le cadre de la science, de l'Église anglicane et du protestantisme. Les autorités de l'Église catholique entrent dans la polémique.
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Dès 1860, en effet, Darwin est condamné par une réunion d'évêques qui se tient à Cologne. Le pape intervient ensuite à plusieurs reprises pour dénoncer la thèse selon laquelle l'homme descendrait du singe.
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Tenu éloigné des discussions publiques par sa maladie, Darwin n'en lisait pas moins avec passion ce qu'on rapportait d'elles et recevait des soutiens par courrier.
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Asa Gray convainquit un éditeur aux États-Unis de payer des droits d'auteur, et Darwin fit venir et distribua la brochure de Gray qui montrait que la sélection naturelle n'était nullement incompatible avec la théologie naturelle.
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En Grande-Bretagne ses amis, y compris Hooker et Lyell, prenaient part aux discussions scientifiques que Huxley menait avec rage pour briser la domination de l'Église et de l'amateurisme aristocratique, incarnée par Owen, en faveur d'une nouvelle génération de professionnels de la science.
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Owen commit l'erreur d'invoquer (à tort) certaines différences anatomiques entre le cerveau du singe et le cerveau humain, et accuser Huxley de soutenir que « l'homme descend du singe ».
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Huxley fut heureux de soutenir cette opinion et sa campagne, qui dura plus de deux ans, fut une vraie catastrophe pour Owen et la « vieille garde », qui se trouvèrent éliminés. Les amis de Darwin formèrent le Club X et aidèrent à lui valoir l'honneur de la Médaille Copley que lui décerna la Royal Society en 1864.
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Vestiges avait déjà suscité dans le public le plus vaste intérêt, et l'Origine des espèces fut traduite dans un grand nombre de langues et connut de nombreuses réimpressions, devenant un texte scientifique de base accessible aussi bien à une classe moyenne curieuse de cette nouveauté qu'aux simples travailleurs qui se pressaient aux conférences de Huxley.
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La théorie de Darwin correspondait d'ailleurs aux différents mouvements de l'époque et elle devint un des fondements clés de la culture populaire
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Les pinsons de Darwin
(connus aussi sous le nom de pinsons des Galápagos)
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sont 13 ou 14 espèces différentes mais apparentées que Charles Darwin a récoltées en recensant la faune sur les îles Galápagos durant son voyage sur l'HMS Beagle. Treize espèces résident sur les îles Galápagos et une sur les îles Cocos.
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Ces oiseaux sont tous de la même taille : entre 10 et 20 cm.
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Les plus importantes différences entre ces espèces se trouvent dans la taille et la forme de leurs becs.
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Ces variations s'expliquent par les différences de nourriture de chaque espèce. Les oiseaux sont tous bruns ou noirs. Leurs comportements sont différents, tout comme leurs chants.
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illustration : "la liseuse" de George Frampton

Vincent Wackenheim - La revanche des otaries,

En passant chez Actualitté...
Un livre retenu... qui semble ne pas engendrer la morosité...
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Dieu fit le monde, les oiseaux, la lumière, les congés payés et la pilule du lendemain et vit que tout ça était bon. Sauf qu'à Sodome et Gomorrhe, personne n'appliquait la législation en vigueur et les consignes du Tout-Puissant. Une sorte de constante dans la Création : personne ne l'écoute vraiment... Alors, hop !, Déluge !
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Mais avant cela, confier à Noé l'Arche – entre celle d'Alliance et celle des animaux, ça fait beaucoup... - qui abritera les bestioles par paires (et pas simplement de fesses), pour recommencer, la même chose, en mieux, et ailleurs.
Un beau matin, alors que Noé finit sa nuit d'amour avec une otarie (on vous expliquera après...), l'Arche s'agite : deux DinoZores sont apparus. Comme ça. Sans avertir personne.
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Sauver la création, d'accord, mais celle qui a déjà disparu, faut-il la ressusciter ?
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Et avez vous pensé au bruit et l'odeur de deux bestiaux de 20 mètres de long ? Ça fait jaser...
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Surtout que la Communauté de l'Arche – qui vaut amplement celle de l'Anneau – n'est pas du genre baba cool, plutôt procédurière.
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On passe de Commission en Assemblée, et de Vote en Plebiscite, pour déterminer comment l'on va aborder la question des resquilleurs clandestins...
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Et peu à peu l'insurrection gronde : l'autorité de Noé, qui doit même se priver des calins de la petite biche, est sapée, grignotée progressivement.
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Et les animaux se rebiffent : toutes ces lois que l'on avait instaurées s'effritent. Les deux DinoZores sèment la panique.
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Qui contraindra les carnivores à poursuivre leur régime laitue et laisser leurs plats du jour tranquilles ?
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Comment faire respecter les règles linguistiques fixées, qui restreignent toute utilisation d'expression où une bête serait évoquée ?
La femme de Noé sait-elle que son mari est zoophile ?
Et le Peer To Peer : contrôlera-t-on la prolifération des couples, interdits de procréer pour d'évidentes raisons logistiques ?

Vincent Wackheim Dilettante©La Revanche des Otaries,
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c'est un peu des Monty Python, avec un zeste de grand n'importe quoi, que l'on aurait saupoudré de théologie à scandale. Pas encore interdit par le Vatican, ce qui ne saurait tarder, le livre de Vincent est bourré d'humour potache, de révélations stupéfiantes et de divines âneries...
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Autrement dit, un panaché d'excellence pour amateurs de blasphème qui ne mange pas de pain – béni, évidemment.
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Un Noé zoophile, des animaux plus humains que jamais, une société procédurière, le tout aménagé avec une plume qui alterne anachronismes et murmures divins, tout est réuni pour une apocalypse (au sens étymologique, grec, donc, de Révélation) qui laissera pantois.
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Inutile de vous dire que l'on s'amuse avec ce patchwork de satires, de satyres et d'intrus, qui tombent à point nommé, pour mettre une joyeuse pagaille.
Alléluia, priez avec moi : la fin du monde approche, rien ne nous dit que Noé parviendra à destination, alors en attendant, passez une excellente traversée, en compagnie de l'équipage et de son capitaine. Attention cependant aux secousses...
Retrouvez La revanche des otaries de Vincent Wackenheim, en librairie
source : actua littéRédigé par
Nicolas G, le lundi 31 août 2009
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illustration : "la liseuse" de Tom Greenshields

Bilan d'août du défi Littérature policière sur les 5 continents

Cette année, je pense participer... déjà choisi les livres pour l'Europe, l'Amérique et l'Asie...
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pour l'Afrique, pas encore... et pour l'Océanie, je vais voir ce que les autres ont lu...
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mais vraiment aucune idée originale de mon côté.
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Mon bilan personnel - en rouge : déjà lu.

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Voici le bilan du huitième mois de ce blog et du défi, les précédents bilans étant ici : janvier, février, mars, avril, mai, juin et juillet.Après une belle reprise en juillet, ça a encore bien bougé ce mois-ci malgré les vacances : un défi terminé, 3 nouvelles participantes...
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Défi terminé : Michel/Anagnoste de 'Un lecteur parmi tant d'autres'232 articles dont 58 participants : 47 filles et 11 gars ; 65 liens156 chroniques publiées : 26 Afrique, 34 Amérique, 27 Asie, 44 Europe, 25 Océanie et 10 autres articles
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Toujours 8 pages 812 visiteurs qui ont vu 2 190 pages et ont posté 30 commentaires ; 11 inscrits à la newsletter
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Provenances des visiteurs : 30 % provenance directe, 10 % communauté plateforme, 28 % provenance externe, 32 % moteurs de recherche

Pays de provenance des visiteurs d'après ClustrMap (par ordre alphabétique et depuis le 1er janvier) : Algérie, Allemagne, Arabie Saoudite, Argentine, Australie, Autriche, Belgique, Bénin, Bulgarie, Burkina Faso, Cameroun, Canada, Colombie, Congo/Kinshasa, Corée du Sud, Côte d'Ivoire, Danemark, Égypte, Espagne, États-Unis, France (incluant Guadeloupe, Guyane Française, Martinique, Nouvelle-Calédonie, Polynésie Française, Réunion), Gabon, Grande-Bretagne (Angleterre, Écosse, Pays de Galles), Guinée, Haïti, Inde (Pondicherry), Irlande, Israël, Italie, Japon, Laos, Liban, Luxembourg, Mali, Maroc, Monaco, Nigéria, Norvège, Nouvelle-Zélande, Pays-Bas, Pérou, Philippines, Portugal, République Dominicaine (Saint-Domingue), République Tchèque, Roumanie, Salvador, Sénégal, Serbie, Singapour, Slovénie, Suède, Suisse, Swaziland, Tanzanie, Thaïlande, Tunisie, Turquie, Viêt-Nam... (soit 62 pays visiteurs et 6 DOM/TOM).
Le blogrank Il oscille entre 60 et 72.
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Les pays choisis Afrique : nouveau pays choisi : Congo-Kinshasa soit 12 pays sur 57 existantsAutres continents : aucun changement
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Pour les chroniques de lecture, les continents visités sont dans l'ordre l'Amérique, l'Afrique, l'Asie, l'Océanie et l'Europe.
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Les pays les plus choisis
Afrique1. Afrique du Sud avec 16 participants - 2. Mali avec 13 participants - 3. Zimbabwe avec 9 participantsAmérique1. États-Unis avec 45 participants - 2. Mexique et Canada avec 5 participants - 3. Chili et Cuba avec 2 participants
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Asie1. Japon avec 20 participants - 2. Chine avec 17 participants - 3. Viêt-Nam avec 6 participants
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Europe1. France avec 16 participants - 2. Angleterre avec 10 participants - 3. Écosse, Islande et Suède avec 5 participants
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Océanie1. Australie avec 45 participants - 2. Nouvelle-Zélande avec 12 participants
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Podium : 1. Australie et États-Unis - 2. Japon - 3. Afrique du Sud et France
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Les auteurs les plus choisis
Afrique
1. Moussa Konaté par 11 participants
2. Deon Meyer
et Alexander McCall Smith par 9 participants
3. Louis-Ferdinand Despreez par 6 participants
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Amérique
1. Paco Ignacio Taibo II, Harlan Coben,
Tom Cockey,
Michael Connelly,
Elizabeth George
et Dennis Lehane par 3 participants
2. James Lee Burke,
Michael Chabon,
Davis Ellis,
Leslie Glass,
Martha Grimes,
Michael Koryta,
Donna Leon
et James Patterson par 2 participants
*
Asie
1. Xiaolong Qiu par 11 participants
2. Tan-Van Tranh-Nhut par 6 participants
3. Miyuki Miyabe
et Seishi Yokomizo par 5 participants
*
Europe
1. Jean-Christophe Grangé
et Arnaldur Indridason par 4 participants
2. Jo Nesbø par 3 participants
2. Pieter Aspe,
Andrea Camilleri,
Karine Giebel,
John Harvey,
Mo Hayder,
Maj Swöwall & Per Walhöö
et Franck Thilliez par 2 participants
*
Océanie
1. Arthur Upfield par 14 participants
2. Kerry Greenwood par 9 participants
3. Ngaio Marsh par 8 participants
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Podium :
1. Arthur Upfield
2. Moussa Konaté
et Xiaolong Qiu
3. Deon Meyer,
Alexander McCall Smith
et Kerry Greenwood
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Les titres les plus choisis
(tout en sachant que certains participants ont choisi un auteur mais pas encore de titre)
Afrique
1. « L'empreinte du renard » par 6 participants
2. « Mma Ramotswe détective » par 5 participants
3. « La mémoire courte »
et « La malédiction du Lamantin » par 4 participants
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Amérique
1. « Le club des policiers yiddish »,
« La comédie des menteurs »,
« Le croque-mort a la vie dure »,
« Dans la brume électrique avec les morts confédérés »,
« L'heure du pendu »,
« Un pays à l'aube »
et « Une tombe accueillante » par 2 participants
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Asie
1. « Mort d'une héroïne rouge » par 5 participants
2. « Le village aux Huit Tombes » par 4 participants
3. « Visa pour Shanghai »
et « Qui a tué l'ayatollah Kanuni ? » par 3 participants
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Europe
1. « Le carré de la vengeance »,
« Hiver arctique »,
« Miserere »,
« Les morsures de l'ombre »,
« Roseanna »
et « Train d'enfer pour Ange rouge » par 2 participants
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Océanie
1. « Cocaïne et tralala » par 5 participants
2. « Tueurs d'aborigènes » par 4 participants
3. « La mort d'un lac »
et « La mort en embuscade » par 3 participants
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Podium :
1. « L'empreinte du renard »
2. « Cocaïne et tralala »,
« Mma Ramotswe détective »
et « Mort d'une héroïne rouge »
3. « La mémoire courte »,
« La malédiction du Lamantin »,
« Tueurs d'aborigènes »
et « Le village aux Huit Tombes »
Bonne rentrée (littéraire) et bonne continuation du défi !