mardi 30 septembre 2008

Polar mystico-politico-ésotérique : Arnaud Delalande

Un petit tour dans la littérature bizaroïde...

L'Eglise de Satan de Arnaud Delalande

Début du XXIe siècle : un érudit, Antoine Desclaibes, exhume de l'" enfer " de la Bibliothèque nationale un mystérieux poème occitan, qu'il tente de décrypter.

XIIIe siècle : Escartille, troubadour naïf et rebelle, est lancé au milieu d'une guerre sans merci.

Les cathares - l'Eglise de Satan - sont la cible des autorités de Rome et se dressent contre l'étau de l'Inquisition.

La tempête se déchaîne : des villes entières sont rasées, des milliers de personnes conduites au bûcher.

Le Diable est sur le monde - mais dans quel camp ? Escartille sillonne des campagnes dévastées, prêt à tout pour retrouver Louve, la belle Aragonaise dont il est tombé follement amoureux avant la guerre, à la cour de Puivert.

Il n'y aura bientôt qu'un seul refuge : le château-temple de Montségur, forteresse située sur un pic des Pyrénées ariégeoises. Là se jouera le sort de l'Eglise de Satan qui, encerclée par les forces du pape et du roi de France, défie la raison officielle...

Mais sous le poème composé par le troubadour se cache une vérité insoutenable. Au milieu du sang et de la fureur, un cavalier sans nom détient le plus grand secret de l'histoire de la Chrétienté.

Dans l'" enfer " de la Nationale, Antoine Desclaibes commence à lire entre les lignes, se précipitant au-devant d'une révélation qui pourrait changer notre conception du monde...



La Musique des morts de Arnaud Delalande

Fabriqué au début du XVIIIe siècle par un obscur luthier russe, le Cygne est un violon prodigieux, qui n'a rien à envier aux meilleurs Stradivarius.

Paganini, dit-on, aurait emporté l'instrument dans sa tombe...

De nos jours, à Paris, le Cygne obsède un compositeur-célèbre, Igor Vissevitch; qui prépare son ultime chef-d'œuvre.

Il charge son fils Frédéric de se rendre à Prague pour retrouver la trace de l'instrument.

C'est là que le jeune homme fait la connaissance du rabbin Elie Bogdanowicz, luthier de renom, qui lui remet le violon tout en l'instruisant sur sa généalogie légendaire.

Mais Elie est assassiné. Et Igor Vissevitch est tué dans de troubles circonstances. Frédéric n'a qu'une seule piste : une partition du Mouvement perpétuel, une pièce de Paganini réputée injouable...

Le Piège de Dante de Arnaud Delalande

1756. La Venise des Lumières. Un meurtre atroce - une crucifixion - est commis en plein cœur d'un théâtre de la Sérénissime.

Pour mener l'enquête, le Doge fait libérer Pietro Viravolta, aventurier et séducteur, qui croupit dans une geôle aux côtés de Casanova...

Ses recherches le conduisent tour à tour chez Luciana, la maîtresse d'un sénateur ;

Spadetti, le maître verrier de Murano ;

ou encore Caffelli, le prêtre tourmenté de San Giorgio Maggiore...

Lorsque ce dernier est assassiné, Pietro découvre l'existence d'une secte.

En se plongeant dans La Divine Comédie de Dante, il comprend que ces mises à mort reproduisent les châtiments des Neuf Cercles de l'Inferno... qui doivent se solder par l'apparition de Lucifer en personne !

Truffé de rebondissements, Le Piège de Dante mêle le suspense du thriller à la jubilation du roman d'aventures.


Note :

Grand merci a Jean-Louis Roche de m'indiquer ces titres... Les résumés ne me tentent guère, mais pourquoi pas...

Il m'indique également Dan Brown... mais après avoir lu avec difficultés son da Vinci code, pas vraiment envie de lire autre chose...

Autres titres que je ne lirai pas (issu d'une série de M6)


Ana Planelles - La pucelle et la putain

Les livres coquins d'Ana, 91 ans
envie de lire

Marseille, 1918.
Angelès, orpheline, est recueillie par Louba, vieille prostituée au grand cœur.
Comment cette gamine à la flamboyante chevelure rousse réussira-t-elle à éviter les écueils de la vie, dans ces sordides bas-fonds où les maquereaux pullulent ?
Entre rires et larmes, Ana Planelles vous fait découvrir, dans une langue éblouissante des petites gens qui engendraient des " cosettes ", les " zémois " de l'amour naissant et la rage de vivre.
Bref, ce livre est un hymne à la vie, à l'amour !



Alors, vous avez rencontré ma mère? C'est un personnage, hein?" François, le fils d'Ana Planelles, une Avignonnaise de 91ans, ne pouvait dire mieux.

Car on jurerait que les mots "gouaille", "bagout" et "faconde" ont été inventés pour elle.

Surnom, pas volé: la Pagnoline. Raimu au féminin.

Ana Planelles est écrivain.

Oh, pas de ces auteurs type Amélie Nothomb qui, à 25ans, ont déjà commis plus de vingt ouvrages dans une frénésie inquiétante.

Ana, elle, avait 79 ans lorsque La pitchoune, son premier roman, a été publié chez Anne Carrière s'il vous plaît ("L'alchimiste", de Paulo Coelho, c'était elle).

Un récit pagnolesque et régénérant qui lui fera faire son petit tour des plateaux télés, de Cavada (La Marche du siècle) à Poivre d'Arvor (Ex-libris), et dont les droits d'auteur l'aident, encore aujourd'hui, à boucler ses fins de mois.

En 2007, elle sort, plus discrètement La pucelle et la putain. Et depuis près d'un an, elle travaille à son troisième roman, qui parlera d'amour et de… totem, situé au niveau du bas-ventre masculin.

"Promis, tu ne dis pas le titre, c'est comme si tu me dépucelais!", nous lance-t-elle autour d'un verre de champagne (elle, reste à l'eau).

Parler des livres, elle aime bien, Ana, mais galéjer, c'est quand même beaucoup mieux.

Exemple:

"Il faut manipuler les mémés arthritiques avec la lenteur et la douceur extrêmes dont se servent les hérissons quand ils baisent!"

Ou encore:

"Les mémés ne peuvent pas me sentir. Certaines pensent que je suis gaga, alors je joue les gagas!"

Pas folle la guêpe, Ana est tout sauf déficiente du ciboulot. "Ma tchatche, y'a plus que ça qui marche", sourit-elle avec gourmandise.

"Pendant des années, je me suis retenue. Maintenant, je me lâche. J'aime les petites trivialités, pas les énormes grossièretés. Dire "zut" ou "morbleu", ça m'arrache la bouche! Alors que "putain", c'est la Provence, le langage de la rue, le sel de la terre!

Née à Oran en 1917, arrivée à Sorgues à l'âge de 2ans, Ana Planelles n'a jamais été à l'école. En 1964, à la mort de son mari, elle tiendra une brocante, avenue du Blanchissage, à Avignon.

Un cahier d'écolier "J'ai toujours écrit", déclare sans ambages Ana. Comme tout auteur qui se respecte, Ana a un rituel d'écriture. Pas de thé chaud par litres entiers à l'instar de la Nothomb, mais un petit cahier d'écolier, qu'elle griffonne au stylo, le matin, sur la table en bois de sa cuisine, d'une robe de chambre vêtue.
"La nuit, je gamberge. Je note mes idées à côté de mon lit parce que sinon, le matin, ça s'est envolé."

Son fils, François, a cerné le phénomène: "Tous les jours, au téléphone, elle est ma perfusion de rigolade." Sans ordonnance de surcroît.
Note :
voilà un jeune écrivain pas comme les autres... elle semble avoir pas mal d'humour... de quoi passer un bon moment...

Des livres rangés dans des boîtes d'allumettes

Une allumette prend feu et... incendie la bibliothèque...

Il fallait que cela arrive : en janvier, Tankbooks sortait des livres au format paquet de cigarettes vendus en librairie et même au musée du Deign de Londres.


L'éditeur se fit prestement remonter les bretelles par la British American Tobacco parce que l'un des titres ressemblait trop à un paquet... de Lucky Strike.




Aujourd'hui, c'est un éditeur français qui met le feu aux pages en sortant des livres dans un emballage d'allumettes. Sa nouvelle collection Pas vu, pas pris, aux éditions Voix contient en effet un ouvrage plié selon une méthode qui permettra de l'ouvrir comme un accordéon, le léporello.


Basée à Perpignan, la maison organisera prochainement une exposition, où l'on réunira « photographes, écrivains, plasticiens », nous explique Richard Meier. On pourra dérouler les 100 centimètres de texte pour profiter pleinement de l'histoire.


Aujourd'hui, la collection compte 10 textes, tout à la fois créations artistiques et graphique et chacun est paru en 200 exemplaires, vendus 5 €.


On se rendra sur la page de l'éditeur pour découvrir les autres créations de la maison et si l'on souhaite se procurer l'un de ces ouvrages, il faut contacter Alain Helissen.





http://www.actualitte.com/actualite/4894-livres-boites-alumettes-accordeon-pliage.htm
Rédigé par
Clément S., le lundi 29 septembre 2008 à 14h27 Source : Torpedo

Michael Byrnes - Le Secret du dixième tombeau

Polar mystico-politico-ésotérique
envie de lire

Vendredi, jour de prière, sur le Mont du Temple à Jérusalem.

Un commando d'hommes masqués lance une attaque meurtrière et s'empare d'un trésor archéologique dissimulé dans une crypte sous la mosquée.

Alors que cette profanation échauffe les esprits, faisant planer la menace d'un conflit imminent, Charlotte Hennesey, une brillante généticienne américaine, est convoquée au Vatican dans la plus grande discrétion.

Sa mission : analyser de mystérieux ossements...
Pourquoi le Vatican tient-il absolument à cacher cette découverte ? Quel rôle viennent jouer les factions juives et musulmanes dans cette affaire ? Quel incroyable secret recèlent ces reliques ?

Avec l'aide de Giovanni, un séduisant anthropologue italien, Charlotte va mettre au jour une stupéfiante découverte qui pourrait faire trembler les fondements mêmes des religions et de l'histoire de l'humanité...

Biographie

Michael Byrnes vit dans le New Jersey avec sa femme et leurs deux filles. Le Secret du dixième tombeau, son premier roman, s'est vendu dans 21 pays, et s'est immédiatement classé sur les listes de best-sellers.


"Supplément" -

Ce qu'en dit Jean-Louis Roche
(forum Club de lecture)

... L'opération ne se fait pas sans casse : 13 soldats Israéliens restent sur le carreau.


Naturellement, les musulmans accusent les juifs, qui eux, croient à une provocation. ... Bonjour l'ambiance !...

...Ils vont vite déduire que celui-ci contient le squelette d'un homme jeune, mort crucifié.

Et si c'était... Ce qui remet sérieusement en causes les livres sacrés, aussi bien catholiques que musulmans, sans oublier les juifs....

...Tout cela démarre quand un inconnu offre au conservateur des archives secrètes du Vatican, un manuscrit que les templiers auraient trouvé et caché. Par ailleurs, le commando n'a pu agir qu'avec une aide intérieure à Jérusalem.

Pavé bien construit et documenté, très prenant ! On lui pardonnera quelques invraisemblances (pas sur les moeurs du Vatican qui en a fait bien d'autres !!!) mais sur la partie scientifique, mais après tout, les livres saints en sont-ils eux-mêmes exempts ? Dieu (lequel ?) reconnaîtra-t' il les siens ???


Note : Souvenir d'un film du même genre avec Antonio Banderas... par contre, impossible de me rappeler le titre.

En fait j'aime bien ce genre de bouquin... assez amusant...



Me rappelle "Qumram" d'Eliette Abécassis

Archéologue, descendant direct d'Abraham, David Cohen est chargé par Shimon Delam, un chef de l'armée d'Israël, d'une mission bien peu évidente : retrouver l'un des célèbres rouleaux des Manuscrits de la Mer morte, perdu ou plus vraisemblablement volé.

Ary, le fils de l'archéologue, va être le véritable héros de cette quête initiatique mais dangereuse.

Au fil de son enquête, il va s'apercevoir que nombreux sont ceux qui s'intéressent à ces manuscrits, lesquels contiendraient surtout des explications surprenantes et difficiles à dévoiler sur l'origine du christianisme.

Mais dans le monde entier, ceux qui s'intéressent à ces énigmes sont en danger de mort. C'est en tout cas ce que tend à prouver la découverte d'un premier corps crucifié. Comme Jésus...

Depuis qu'un jeune bédouin les a trouvés par hasard dans une grotte en 1947, les Manuscrits de la Mer morte n'en finissent plus de susciter polémiques et débats d'experts.

C'est cette toile de fond qui donne l'occasion à la toute jeune Eliette Abécassis (vingt-sept ans à la sortie de la première édition), agrégée de philosophie, d'élaborer un thriller théologique surprenant, au carrefour du roman d'aventures et de la réflexion sur les religions.

L'enquête ramène sans cesse aux textes anciens, balaie plus de 5 000 ans d'Histoire... et a fait logiquement de ce livre un best-seller international, vendu à plus de 100 000 exemplaires. Cette réédition est publiée à l'occasion de la sortie du
Trésor du temple, où l'on retrouve le jeune héros Ary et sa grande culture théologique


"le pharaon oublié" de Valerio Massimo Manfredi

Un homme déprimé, même supérieurement cultivé et intelligent, peut tout accepter, même les propositions a priori les plus farfelues.

C'est ce qui arrive à l'égyptologue William Blake qui tombe dans un guet-apens au Caire alors qu'il venait de découvrir un papyrus de toute première importance.

Expulsé d'Égypte à la suite de cet incident, démis de sa chaire de professeur à Chicago, en un mot aux abois, il finit par donner son accord à des émissaires de la Warren Minning Co., lesquels lui proposent de participer à la fouille d'une sépulture extraordinaire, datant de 300 ans avant Jésus-Christ.

Blake va se trouver prisonnier de cet incroyable site, dans un désert qu'il croit en Égypte mais qui est en fait sur le territoire d'Israël.

Et au Moyen-Orient, on ne peut pas dire que ce soit le grand amour entre le Mossad et les Palestiniens, entre autres...

Ce que Blake va découvrir aux côtés de Sarah, une trop séduisante topographe, va l'entraîner dans une spirale d'événements ayant autant à voir avec l'origine des religions qu'avec les guerres actuelles perpétrées en leur nom. Et Maddox, le patron de la Warren, ne s'occupe pas seulement de recherches minières...

De l'archéologie à la menace nucléaire et mondiale en passant par l'embrasement du Moyen-Orient, il y avait plusieurs pas de géants que Manfredi – romancier à succès mais aussi archéologue de renom international – franchit de manière surprenante dans ce roman passionnant.
Le poids des dangereux secrets que détiennent plusieurs personnages de l'intrigue est écrasant, au propre comme au figuré. Comme le comprend assez tardivement le héros, "c'est quelque chose qui peut renverser le destin du monde, traumatiser les deux tiers de l'humanité et abasourdir les autres s'ils sont en mesure de comprendre"...

Le songe de pharaon de Pierre Combescot

Pourquoi les cobras de Louxor sont-ils pris d'une frénésie de suicide ?
Que viennent faire en Egypte l'inquiétant baron von Osterode, ancien bras droit de Mengele,
la naine Mafalda, marquise sicilienne,
l'interlope lady de Seth - épouse d'un aristocrate anglais dont la première femme fut tuée par un serpent d'une espèce rarissime ?
On parle à mots couverts d'une secte.
D'un trafic de momies destinées à être dévorés.
D'orgies avec des reptiles.
La clef de l'affaire pourrait se trouver dans le tombeau d'Anineridis, dernière prêtresse d'Amon au temps du Bas-Empire, récemment découvert et en passe d'éclipser celui de Toutankhamon...
Les lecteurs de Pierre Combescot (prix Médicis 1986 pour Les Funérailles de la Sardine et prix Goncourt 1991 pour Les Filles du calvaire) savent qu'on ne résume pas ses romans.
On se laisse emporter, envoûter, à la rencontre de personnages à la fois inquiétants et grotesques, atrocement humains.
On entre dans des secrets épouvantables. On rit souvent, et pourtant on entrevoit, au fond d'un univers romanesque prodigieux d'épaisseur et de vie, la sombre lumière du Mal.

Geraldine Brooks - Le Livre d'Hanna

rentrée littéraire septembre 2008 - envie de lire
littérature juive
1996. Quand Hanna, jeune Australienne, restauratrice passionnée de manuscrits anciens, apprend qu'on veut lui confier la célèbre Haggadah de Sarajevo, elle sent qu'il s'agit de la chance de sa vie.
Plus à l'aise en compagnie des livres que de ses contemporains, elle part à la rencontre de ce précieux manuscrit hébreu, ressurgi des Balkans en ruine.
Au fil de minuscules indices, Hanna va peu à peu percer les secrets de ceux qui ont tenu entre leurs mains cet ouvrage sacré.
De la jeune adepte de la Kabbale qui le sauve de l'Inquisition espagnole, à l'intellectuel musulman qui le soustrait à la menace nazie, en passant par le censeur vénitien qui le fait échapper à l'autodafé, une odyssée flamboyante dont Hanna s'apprête à écrire une nouvelle page, qui va la mener de désillusions en découvertes, de reconstruction en amour naissant, sur les traces de sa propre histoire...

Le manuscrit trouvé à Sarajevo

Un roman dédié “Pour les bibliothécaires” ne saurait être entièrement mauvais. En l’espèce, c’est la moindre des choses mais la gratitude n’est pas toujours le fort des auteurs.

Geraldine Brooks leur est reconnaissante car ils l’ont tous aidée d’une manière ou d’une autre.
Forcément, toute son histoire repose sur les heurs et malheurs d’un manuscrit mythique dit “la Haggadah de Sarajevo”.
Le Livre d’Hanna (traduit de l’américain par Anne Rabinovitch, 22 euros, Belfond) s’intitule dans sa version original People of the book, ce qui pourrait prêter à confusion si on le reprenait tel quel car dans le Coran les “gens du livre” (ahl al-kitab) désigne les Juifs et les chrétiens.
Il s’agit bien d’une fiction, pour ce qui est de l’intrigue et des personnages, mais inspirée par des événements réels.
L’héroïne est une jeune australienne, restauratrice de manuscrits anciens, qui n’ignore rien du fonctionnement des comparateurs vidéospectraux ; elle se voit confier, à la faveur de la guerre civile en Bosnie, une relique des plus précieuses sauvée du carnage in extremis. On l’envoie sur place en mission pour l’expertiser et l’examiner.
Alors resurgit sous ses yeux toute l’histoire secrète de ce livre vénéré.
Toutes ses vies souteraines qui dormaient entre ses pages.
Sarajevo 1940 et 1996, Vienne 1894 et 1996, Venise 1609, Tarragone 1492, Séville 1480 mais aussi Jérusalem et Boston de nos jours.
Rares sont les livres qui incarnent par leur destin de livre unique une partie de l’aventure humaine sur une poignée de siècles. C’est peu dire qu’il porte un monde en lui tant l’Histoire habite et hante chacun de ses signes.
Geraldine Brooks, qui fut longtemps correspondante de guerre pour le Wall street journal, avait découvert l’existence de ce livre lors du siège de Sarajevo par les Serbes, alors que la bibliothèque était en feu.
Disparu, on le crut perdu ; ce récit en hébreu de la sortie d’Egypte, médiéval et enluminé, ne fut retrouvé qu’après la guerre grâce à un bibliothécaire musulman qui l’avait soustrait au pire en le cachant dans le coffre-fort d’une banque.
Un miracle qu’il ait survécu. Ce n’était qu’un des plus récents épisodes de sa longue et tumultueuse transhumance. L’auteur la rapporte à travers un récit kaleidoscopique, suffisamment construit pour que l’on n’y perde pas, qui contient en creux une vraie réflexion sur la transmission.
Sarajevo n’est pas Saragosse, et Brooks n’est pas Potocki ; il n’empêche que son histoire de manuscrit retrouvé est passionnante. La matière est très travaillée mais on ne sent pas le travail derrière, on oublie même ce qu’on suppose d’enquête et de documentation pour se laisser prendre par l’action, les personnages, à commencer par le premier d’entre eux, le véritable héros du roman, le manuscrit sacré de de la bibliothèque dévastée de Sarajevo.

images : (”Page de la Haggadah de Sarajevo”, et “Bibliothèque Nationale et universitaire de Bosnie-Herzégovine à Vijecnica, Sarajevo, mai 1996″, photos D.R.)
Note
Me semble passionnant... je vais essayer de me le faire offrir de toute urgence !
*
voir les nouveautés chez l'éditeur : http://www.belfond.fr/site/page_nouveautes_&115&1&4&2.html

ROYAUME-UNI - Incendie chez l'éditeur d'un livre sur Mahomet

NOUVELOBS.COM 29.09.2008 18:20

L'éditeur s'apprête à faire publier un livre controversé sur la plus jeune épouse du prophète Mahomet, Aïcha. Trois hommes ont été arrêtés.

La police britannique a procédé à l'arrestation de trois hommes, dans la nuit du vendredi 27 au samedi 28 septembre, dans le nord de Londres. Ces personnes sont suspectées d'avoir provoqué un incendie chez l'éditeur d'un livre controversé portant sur la plus jeune épouse du prophète Mahomet.
Un incident s'est produit à une adresse où réside et travaille Martin Rynja, l'éditeur de Gibson Square, une maison d'édition qui a récemment annoncé la publication du roman controversé "Le Joyau de Médine" (The Jewel of Medina) de la journaliste et auteur américaine Sherry Jones.
Scotland Yard a éteint un feu de petite ampleur dans la propriété de l'éditeur, à Lonsdale Square, dans le quartier d'Islington au nord de Londres."A ce stade encore préliminaire les arrestations sont liées" (à l'incident), a précisé la police.


Bombe à pétrole

Des voisins ont évoqué une bombe à pétrole qui aurait été introduite par la boîte aux lettres de la maison. Les trois hommes âgés de 22, 30 et 40 ans ont été interrogés par la police. Ils sont soupçonnés d'avoir ordonné, préparé ou organisé des actes de terrorisme.
Deux d'entre-eux ont été arrêtés par des policiers armés à l'extérieur de la résidence de l'éditeur et un troisième près de la station de métro Angel.
La police effectuait parallèlement des perquisitions à trois adresses dans le nord-est de Londres.
L'éditeur américain Random House avait renoncé en août à publier le roman controversé, qui se penche sur Aïcha, la plus jeune épouse du prophète, par crainte qu'il n'offense certains membres de la communauté musulmane.
L'oeuvre avait également été retirée provisoirement de la vente en Serbie à la suite des protestations de la communauté musulmane locale.
Mais Martin Rynja, de Gibson Square avait estimé début septembre que "dans une société ouverte, il devait y avoir un accès ouvert aux oeuvres littéraires, peu importe les craintes". "En tant qu'éditeur indépendant, nous estimons que nous ne devons pas avoir peur des conséquences d'un débat", a-t-il ajouté.Gibson Square a déjà publié des oeuvres controversées comme "Blowing Up Russia" de l'ex-agent russe Alexandre Litvinenko.
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/culture/20080929.OBS3263/incendie_chez_lediteur_dun_livre_sur_mahomet_.html

dimanche 28 septembre 2008

Enquête sur les lecteurs de roman policier nordique

http://www.bibliosurf.com/Etranger-solitaire-plouc-hors-la

Je vous arrête tout de suite. Ne vous attendez pas à lire une enquête sociologique sur un type de lecteur qui aurait pour caractéristique un goût immodéré de l’aquavit.


Cette synthèse des réponses à un questionnaire mis en ligne sur Bibliosurf est une simple tentative de transmission d’une addiction au polar nordique et éventuellement seulement une étude sérieuse sur un phénomène éditorial.



Fin août 2007, en une semaine à peine, 24 lecteurs ont répondu au questionnaire intitulé "Pourriez-vous nous dire en quelques mots pourquoi vous appréciez autant le roman policier nordique ? "


Devinez qui ? A 65 % des femmes avec une forte représentation des 40 à 50 ans.


Mais oublions les statistiques qui n’intéressent personne. Entrons dans le vif du sujet.


A la question « Pourquoi le polar nordique ? »,

un lecteur n’y va pas quatre chemins : « vu la faiblesse de la production hexagonale l’amateur de polar a du trop souvent se rabattre sur la production anglo-saxonne et le polar nordique apporte une touche d’originalité.


Avouons le : le lecteur basique a souvent tendance à aller ou la critique et le business lui disent aller (ce qui n’est pas forcement un mauvais choix !) »


Après avoir eu ma période Henning Mankell...


Jo Nesbo et Arnaldur Indridason sont aujourd’hui les chouchous des lecteurs. « Tout est bon chez Nesbo. » « Mon auteur favori est Arnaldur Indridason.


La qualité de ses intrigues, son imagination débordante, la richesse de ses personnages et l’atmosphère de ses romans sont pour moi des gages de qualité, des moments de lecture fascinants et, j’ai toujours hâte de voir son prochain roman publié. »


Vu la profusion, il est assez difficile de choisir un auteur favori. Un lecteur déclare même ne pas avoir d’auteur favori, pas d’exclusivité. Souvent cité,
Henning Mankell est l’auteur qui a ouvert la porte : « après avoir eu ma période Henning Mankell »... Gunnar Staalesen a de vrais fans : « je lui trouve un petit air de Kirk Douglas ! ». Stieg Larsson, malheureusement trop vite disparu, a vraisemblablement impressionné de nombreux lecteurs avec sa trilogie Millenium « pour la qualité de l’intrigue égale aux premiers Mankell ».


A la question « que lui trouvez-vous à cet auteur ? », les lecteurs répondent qu’ils apprécient par exemple chez
Jo Nesbo aussi bien « les personnages passionnants, la variété des lieux et des intrigues, les constructions au suspense parfait. »


Une vérité criante mais ignorée
Le lecteur français serait-il un citoyen d’une société en mal de repère qui cherche à assouvir sa peine en lisant le roman critique de l’idéale social-démocratie scandinave ? Ou cherche-t-il simplement « des ressemblances avec ce qui se passe chez nous et en même temps des différences ? »


Arnaldur Indridason révèle « une vérité criante mais ignorée » d’une l’Islande idéalisée qui « finalement n’est ni mieux, ni pire, qu’ailleurs ». « J’aime bien cette autre vision de la Suède par Henning Mankell, moins idéaliste que ce qu’il y a dans les médias. » En fait, les lecteurs apprécient des auteurs qui excellent « dans la description d’une société société vieillissante confrontée à des ruptures culturelles dont personne ne reste indemne. »


Une analyse de l’âme humaine dans ses recoins les plus sombres
Le roman policier nordique est noir. Ce sont des « ouvrages qui dérangent, questionnent », et les lecteurs en redemandent. « Noirceur, noirceur, noirceur... », « je préfère les histoires sordides du finlandais :
Matti Yrjänä Joensuu avec l’inspecteur Timo Harjunpää qui me rappelle un Pepe Cavalho (côté sordide) ». En fait, le noir serait le révélateur de « l’humanité de l’antihéros », « une analyse de l’âme humaine dans ses recoins les plus sombres. » Car les lecteurs insistent sur la « dimension humaine du roman policier, celle qui permet de comprendre des hommes, un pays... », apprécient « le positionnement et le cadrage humaniste de l’anti héros ».


On a plaisir à les retrouver tout au long des séries
Le roman policier nordique fonctionne sur le mode de la série et des personnages récurrents à la psychologie très fouillée. « La psychologie des personnages n’est ni manichéenne ni caricaturale. » « Les personnages récurrents sont en général attachants et on a plaisir à les retrouver tout au long des séries. » « J’aime bien les suivre dans leur pérégrination. » Les lecteurs reconnaissent un vrai savoir faire dans la fabrique des personnages : « ils ont le chic pour créer des personnages complexes et attachants que l’on a envie de retrouver de livre en livre. »


Toujours la même musique : on apprécie Wallander dont on suit le parcours chaotique au fil des enquêtes parce qu’ « il est humain avant d’être flic », « la relation qu’il a avec sa fille, ses collègues de travail, le regard humaniste qu’il porte sur ses compatriotes, son bon sens, ses choix politiques ». « D’ailleurs les autres héros récurrents nordiques ont aussi leur vie privée et leur vision de la société qui est très intéressante. » Exemple : un lecteur distingue « Erlandur pour son attitude conciliante et désabusée mais aussi pour sa prédisposition au renoncement dans sa vie personnelle, sa capacité à l’amour filial... et son lot de contradictions.


Il n’y a qu’un lecteur qui réfrène son enthousiasme et constate « une usure du personnage Kurt Wallander au fil des romans », en modérant immédiatement son propos « seul reproche à mon avis que l’on peut faire à la série ».


Complexité et originalité aussi. Une lectrice met en relief chez Indridason « un rapport nouveau entre les personnages, c’est à dire le rapport des islandais à des représentants de la loi qui n’imposent certainement pas leur fonction aux protagonistes..., un comportement complètement inédit, surtout dans le cadre du roman policier ».


Il faut bien sûr que le personnage récurrent soit sympathique : « il doit s’attacher à la recherche de la vérité » ; « il doit avoir un minimum d’humanité » ; « les failles (l’alcoolisme) peuvent le rendre attachant ». « Je les apprécie chacun pour des qualités différentes : l’empathie, la noirceur, le désespoir, la solitude, la détermination, l’entêtement, etc...


Et on aime « encore et toujours » le personnage mélancolique et rebelle, particulièrement Harry Hole et « bien sûr !! », Varg Veum. « C’est le énième privé blasé qui se fait tabasser à tours de bras, et pourtant ça fonctionne très bien. » « Tel Humphrey Bogart , il attend qu’une blonde avec mouchoir sur la bouche et voilette entre dans son bureau. Désabusé, il se moque du temps. »


On s’identifie « facilement » et « naturellement » au personnage « parce qu’ils font si vrais. Même, on n’hésite pas aller plus loin dans l’interprétation tellement on aime : «
Jo Nesbo semble avoir mis beaucoup de lui dans son personnage ».


Ils racontent toujours des histoires qui s’ancrent dans la réalité
Les lecteurs reconnaissent à tous les auteurs nordiques « un vrai talent de conteurs ». « Ils racontent toujours des histoires qui s’ancrent dans la réalité ».Ils apprécient : « les dénouements toujours très réussis de
Karin Fossum » ; « les enquêteurs hors normes et complexes » de Stieg Larsson ; « les intrigues, hyper bien ficelées, qui tiennent en haleine jusqu’à la dernière page » de Nesbo.


Gunnar Staalesen se démarque de ce mode de récit prenant en privilégiant « l’ambiance, le regard, l’humour ». « Il y a une vraie filiation avec Chandler ».


L’écriture est chez «
Staffan Westerlund, Indridason et bien d’autres... limpide, incisive ». « Elle donne l’impression d’un grand calme dans un corps nerveux ». La cinquième femme de Mankell, Rouge-gorge de Nesbo, La Femme en vert d’ Indridason , et la trilogie Millenium de Larsson sont les romans les plus cités.


L’amateur lit du polar nordique pour se dépayser, « pour la neige et la lumière (ou l’absence de lumière) du grand nord », pour les contrastes entre les « paysages fabuleux » et les décors austères : même si « c’est dur, maussade, poisseux »,
Staalesen nous fait aimer « sa bonne vieille ville de Bergen ».


L’amateur apprécie la richesse des thémes abordées, « le côté nostalgique et prégnant des souvenirs d’enfance », le caractère bien rendu « des malentendus générationnels » chez
Mankell, « la façon parfaite de faire intervenir le passé trouble de la Norvège dans une intrigue présente chez Nesbo. » et « le point de vue à la fois historique de Staalesen (la série commence au début des 70 ’s) sociologique (évolution du pays depuis ces 70 ’s) », et le « regard aigu sur des sociétés parfaites et très encadrées ».


L’amateur avoue avoir vécu « quelques nuits blanches car ils ne pouvaient se décider à lâcher leur livre ». Certes, « il dévore mais ensuite redéguste doucement... »
Et vous le roman policier vous « pogne-il aux tripes » ?
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roman policier nordique

Seriez-vous prêt à livrer les souffrances des gens qui vous sont le plus proches pour accéder à la gloire et à la consécration ? Lorsqu’un terrible secret remonte à la surface, c’est une famille entière qui subit une véritable descente aux enfers.

Aujourd’hui, Axel Ragnerfeld, écrivain consacré par le prix Nobel de littérature, mène une existence muette dans une maison de soins, seul face à ses souvenirs. Si son oeuvre perdure, c’est grâce à son fils Jan-Erik qui a choisi de vivre dans son ombre et de prêcher sa parole à travers toute la Suède.

Mariane Folkesson, une employée des services sociaux, doit organiser l’enterrement d’une vieille femme sans famille, Gerda Persson. Mariane dévide alors le fil de sa vie et découvre que celle-ci fut femme de ménage chez la famille Ragnerfeld, et qu’un jeune homme recevait un virement mensuel de sa part. Ce détail apparemment insignifiant va malgré tout l’amener à lever le voile des terribles secrets gardés par Axel où les morts ne s’avèrent pas si naturelles…
Cela n’arrive jamais - Anne Holt

Une vedette d’un talk-show est découverte assassinée chez elle, la langue arrachée. Lorsqu’un second corps féminin, celui du leader d’un parti d’extrême droite est à son tour retrouvé crucifié sur le mur de sa chambre, l’inspecteur Stubø prend en charge l’enquête. Y aurait-il dans le circuit un sérial killer spécialisé dans les célébrités ?

Sa partenaire Johanne Vik accepte de lui prêter main-forte. Mais elle entrevoit bientôt un scénario qui pouvait remonter à ses années passées au FBI, et aboutir au meurtre de l’inspecteur lui-même…

Helga Joner voit disparaître sa petite Ida. Sa sœur Ruth ne comprend pas pourquoi Tomme, son fils, devient soudain si mutique, si soucieux. Quant à Elsa Marie Mork, elle n’a cessé d’avoir du fil à retordre avec Emil, son fils autiste de cinquante – deux ans qui ne prononce que le mot « non ».
Enfin, Anne Oterhals a peut-être du souci à se faire pour Willy, un copain de Tomme, dont le casier judiciaire est loin d’être vierge. En l’espace de quelques secondes, leur vie bascule. Mais pourquoi Ida a-t-elle disparu ? Connaissons-nous vraiment nos enfants ?

Dans ce nouveau roman, la Norvégienne Karin Fossum excelle une fois encore dans l’art de sonder l’âme humaine. Porté par une écriture ciselée, hautement littéraire, Secondes noires plonge le lecteur dans les frayeurs maternelles et dresse en creux le portrait de quatre mères, angoissées par l’avenir de leur enfant, toujours persuadées que le pire va leur arriver.

Oslo, novembre 2004, première neige. Un bonhomme de neige apparaît mystérieusement dans le jardin de la famille Becker. La nuit même, Birte, la mère, disparaît, laissant pour seule trace son écharpe rose autour du cou du bonhomme de neige.

Flash-back : dans les années 1980 à Bergen, une femme est retrouvée coupée en morceaux. Gert Rafto, le policier chargé de l’affaire, talentueux, ambitieux, enquête en solitaire, suit la piste du meurtrier, qui le convoque… et disparaît.

Katrine Bratt, originaire de Bergen, est intégrée à l’équipe de Harry Hole. Belle, l’esprit vif et tranchant, efficace, elle constitue les dossiers ou rapports que Harry Hole n’a jamais pris la peine d’écrire à ses supérieurs, notamment celui mettant en lumière le nombre accru de disparitions de femmes en Norvège.
Les commissariats ne mettant pas leurs affaires en commun, cette augmentation est jusqu’ici passée inaperçue. Le point commun de ces disparitions : toutes ces femmes sont mariées, mères de famille, et on ne retrouve pas leur corps, ou juste une partie. C’est le cas pour Sylvia Ottersen, la seconde femme à disparaître durant cet hiver 2004, dont seule la tête est retrouvée, trônant sur le corps d’un bonhomme de neige…

Jo Nesbo revient ici aux fondamentaux des thrillers d’action. Dès les premières pages, le lecteur est accroché par ce mystère sanglant. Puzzle effrayant, enchevêtrement de poupées russes sanguinolentes, Le bonhomme de neige promet une lecture pleine de surprises. À travers les yeux fatigués de Hole, nous évoluons dans un monde où la paranoïa semble être la première des protections et où il faut se méfier des moindres apparences…
A lire aussi :Interview de Jo Nesbo

Erica Falck, trente-cinq ans, auteur de biographies installée dans une petite ville paisible de la côte ouest suédoise, découvre le cadavre aux poignets tailladés d’une amie d’enfance, Alexandra Wijkner, nue dans une baignoire d’eau gelée. Impliquée malgré elle dans l’enquête (à moins qu’une certaine tendance naturelle à fouiller la vie des autres ne soit ici à l’oeuvre), Erica se convainc très vite qu’il ne s’agit pas d’un suicide.
Sur ce point – et sur beaucoup d’autres –, l’inspecteur Patrik Hedström, amoureux transi, la rejoint.

A la conquête de la vérité, stimulée par un amour naissant, Erica, enquêtrice au foyer façon Desperate Housewives, plonge dans les strates d’une petite société provinciale qu’elle croyait bien connaître et découvre ses secrets, d’autant plus sombres que sera bientôt trouvé le corps d’un peintre clochard – autre mise en scène de suicide.

Au-delà d’une maîtrise évidente des règles de l’enquête et de ses rebondissements, Camilla Läckberg sait à merveille croquer des personnages complexes et – tout à fait dans la ligne de créateurs comme Simenon ou Chabrol – disséquer une petite communauté dont la surface tranquille cache des eaux bien plus troubles qu’on ne le pense.

Camilla Läckberg, née le 30 août 1974, est à ce jour l’auteur de cinq polars ayant pour héroïne Erica Falck et dont l’intrigue se situe toujours à Fjällbacka, port de pêche de la côte ouest en Suède, qui eut son heure de gloire mais désormais végète. En Suède, tous ses ouvrages se sont classés parmi les meilleures ventes de ces dernières années, au coude à coude avec Millénium de Stieg Larsson.
La presse en parle
L’Express du 19/06/2008. Par Jérôme Dupuis
Après Stieg Larsson, quoi ?

Est-ce vraiment les meilleurs qui s’en vont les premiers ? Veum, à l’enterrement d’un proche tué dans un accident, retrouve des amis d’enfance de son quartier. Des gens perdus de vue.
Tout un pan de sa mémoire. À faire la tournée des bars avec eux, il se remémore le bon temps de l’insouciance et des premiers amours. Jakob, Johnny, Jan Petter et d’autres faisaient déjà partie du célèbre groupe de rock des Harpers par la suite mystérieusement dissous.
Disparu en pleine gloire. Veum n’avait jamais compris. Jamais vraiment cherché non plus. La vie, le temps qui passe… Un deuxième accident pourtant, trop proche pour être fortuit, et d’étranges silences des survivants mettent peu à peu le privé de Bergen sur une piste bien loin des charmes de la nostalgie…


Une boutique de quartier dans la banlieue de Göteborg. Trois hommes sont retrouvés assassinés, le visage explosé à l’arme à feu. Erik Winter se trouve face à une affaire particulièrement épineuse. Drogue ? Trafic de réfugiés clandestins ? Ou pire encore ?

Personne ne semble avoir vu ni entendu quoi que ce soit, et ceux qui pourraient savoir se taisent – ou disparaissent…

Le huitième roman dans la série des enquêtes d’Erik Winter et ses collègues de la police de Göteborg, Ce doux pays est l’un des plus forts.
Au lendemain de la grande fête des commerçants de Akureri, la grande ville du Nord de l’Islande, on dénombre de nombreuses gueules de bois, quelques dépucelages, plusieurs agressions, plusieurs viols aussi.
Mais une femme qui se présente son le nom de Victoria demande à Einar, le correspondant local du Journal du soir, de se rendre immédiatement, avec la policer, dans une "maison hantée" de la vieille ville : ils y découvrent le corps d’une jeune fille étranglée. Personne n’a signalé de disparition.

Peu après, Einar apprend que son informatrice, entrée dans une clinique de désintoxication, a été assassinée. Fort de son expérience d’ancien alcoolique, il se fait interner pour mener son enquête.

Résistant à la pression de son rédacteur en chef avide de sensationnel, il saura découvrir l’identité réelle des deux victimes, engluées dans des relations perverses, et impuissantes devant les puissances de la modernité qui transforment à marche forcée une société dans laquelle la famille a gardé toute son importance. L’auteur prend le temps de nous présenter ses personnages et leurs ressorts intimes, il nous embarque dans un monde qu’il construit avec beaucoup d’ironie et de tendresse et dont la bande-son très rockl and blues, d’où est tiré le titre du livre, donne l’ambiance.
Theodor Kallifatides - Juste un crime
Dans un lac proche de Stockholm, un sac noir refait surface peu après le dégel. Il contient le cadavre d’une femme, assassinée par balles. La jeune commissaire Kristina Vendel n’a guère d’indices pour commencer son enquête.
Avant tout, il faut identifier la victime, ce qui promet d’être difficile puisque aucune disparition n’a été signalée et que, si l’on en croit le petit bijou orthodoxe qu’elle porte au cou, elle pourrait être originaire d’Europe de l’Est. Banal drame urbain, meurtre crapuleux, règlement de comptes entre Russes ?

D’avance, Kristina est donnée perdante : qui se soucie d’une immigrée peut-être clandestine, peut-être une prostituée ? C’est d’ailleurs cela qui, au fond, la chiffonne. Est-il possible que quelqu’un disparaisse sans laisser la moindre trace ? Une vie humaine peut-elle passer totalement inaperçue ? Au fil d’une investigation méticuleuse, Kristina et son équipe reconstituent peu à peu la vie et la mort de cette Estonienne que rien ne prédestinait à une fin violente en Suède, et mettent à jour une vérité à la fois simple et bouleversante.

Premier roman policier de l’écrivain et poète suédois d’origine grecque Theodor Kallifatides, voix très originale au sein d’une littérature policière nordique toujours aussi dynamique, Juste un crime s’inscrit en partie dans la tradition des célèbres Maj Sjöwall et Per Wahlöö, notamment par son souci de dépeindre une réalité sociale souvent difficile et l’importance accordée à la vie personnelle de chacun des protagonistes. Ecrite dans une belle langue imagée, cette histoire de crime passionnel, de déracinement et de fatalité se double d’une réflexion humaniste sur la justice, l’amour et le secret.