mercredi 31 mars 2010

Douglas Preston et Mario Spezi - Le monstre de Florence

Bonjour à tout le monde,
désolée de ne pas venir plus souvent, mais toujours obligée de faire rester couchée... juste passée voir les mails et survoler les forums... mais pas plus d'une demie heure par jour...
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mais promis, dès que je vais mieux je vous laisse un mot sur vos blogs.
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Alors en ce moment je me régale avec France-culture au salon du livre et je bouquine... pour le moment toujours avec le génial
Les extraordinaires aventures de Kavalier & Clay de Michael Chabon...
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et en allant chez Bob, bonne surprise, j'ai été retenue pour lire ce livre... ainsi que Delph, Le Mammouth, Mic, Mika, Mazel,
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illustration : Denis CHIASSON (galeriecourtemanche.com)
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De 1974 à 1985, sept couples furent assassinés dans les collines entourant Florence.
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Quatorze crimes, un nombre incalculable de suspects, des dénonciations, des folles rumeurs, des fausses accusations, plusieurs procès... et un coupable non encore démasqué !
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En août 2000, Douglas Preston s'installe en Toscane pour y écrire un thriller. Afin de s'imprégner des méthodes de la police locale, il rencontre Mario Spezi, journaliste florentin spécialiste en affaires criminelles.
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Au détour d'une conversation, ce dernier lui parle du Monstre de Florence. Bien vite, Douglas Preston en oublie son projet initial. Avec Mario Spezi, il décide de tenter d'identifier le tueur. Mais leur enquête dérange.
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Et, alors qu'ils approchent de la vérité, de traqueurs ils deviennent traqués. Preston est accusé de faux témoignage, de détournement de preuves et de complicité de meurtre ! Spezi, lui, est même soupçonné d'être le Monstre...
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Ce récit, qui se lit comme un roman policier, revient sur une affaire criminelle fascinante, qui a inspiré à Pierre-Jean Rémy Une ville immortelle (Grand Prix de l'Académie française 1986).
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Les droits cinématographiques en ont été acquis par Tom Cruise.
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Biographie de l'auteur
Douglas Preston a créé avec Lincoln Child le personnage de Pendergast, dont les éditions de l'Archipel publient les aventures. Seul, il a signé plusieurs romans, dont Codex et Credo, le dernier secret (L'Archipel, 2007et2009).
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Mario Spezi, journaliste au quotidien toscan La Nazione, a passé de nombreuses années sur les traces du Monstre de Florence.

mardi 30 mars 2010

Michael Chabon - Les extraordinaires aventures de Kavalier & Clay

Bonjour à tous,
Après avoir lu avec passion "le club des policiers yiddish", j'ai été ravie de trouver un autre livre de Chabon en bibliothèque... et puis le Golem joue un rôle central dans toute la première partie du roman et je trouve ça irrésistible...
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New York, 1939 : Josef, jeune Juif ayant fui Prague occupée par les nazis, et son cousin de Brooklyn, Sammy, unissent leur talent pour inventer un héros de bande dessinée : l’Artiste de l’évasion.
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Pourfendeur des forces du mal, spécialiste des évasions, celui-ci combat le nazisme sous toutes ses formes. Il incarne ainsi la tentative désespérée de Joe de libérer sa famille restée à Prague, en même temps qu’une dérisoire volonté de réveiller la conscience des jeunes Américains.
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Profondément attachants, les deux cousins de génie, si différents l’un de l’autre et si complices, embrassent toute une page de l’histoire du monde. Avec un talent époustouflant, Chabon nous emmène d’un univers à l’autre à travers le regard d’un jeune Juif éloigné de sa famille.
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À la frénésie de consommation de la jeunesse américaine répond l’angoisse des populations victimes de la guerre en Europe, à la légèreté religieuse américaine les risques que prennent les Juifs de Prague pour sauver le Golem, au sadisme ou à l’indifférence des responsables politiques du pays libre l’héroïsme de ceux qui risquent leur vie pour faire sortir les Juifs d’Europe.
Chabon allie avec délectation fiction et réalité, romanesque pur et documentaire sur les années 1940-1950, sur la naissance d’un nouvel art qui fit fureur auprès des jeunes générations : les Comics.Joe et Sammy sont des personnages fictifs qui évoquent Siegel et Schuster, les créateurs de Superman, ainsi que Simon et Kirbey, ceux de Captain America.

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L’Artiste de l’évasion est une pure invention de l’auteur, inspiré de Flash Gordon, Super Man, Batman.
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Les références aux faits historiques parsèment le récit : apparition de Orson Welles et de Salvador Dali, par exemple.
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Le livre soulève des problèmes historiques rarement abordés dans le roman américain : l’extrême droite américaine pendant la guerre, qui soutient activement Hitler, les difficultés des réfugiés dans un pays en pleine effervescence consumériste, le rôle des BD dans la représentation de la seconde Guerre Mondiale aux États-Unis…
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Les Extraordinaires Aventures de Kavalier et Clay a été récompensé en 2001 par le plus prestigieux des prix littéraires américains : le Pulitzer.

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Le Club des policiers yiddish, voir la critique sur le blog.


La Solution finale , Les Mysteres de Pittsburgh - Pavillons Poche , McSweeney's : Méga-anthologie d'histoires effroyables

Curiosité de lecture

Le golem (גולם) (parfois prononcé goilem en Yiddish), signifiant « cocon », mais peut aussi vouloir dire « fou » ou « stupide », est un être humanoïde, artificiel, fait d'argile, animé momentanément de vie par l'inscription EMET sur son front (ou sa bouche, selon les versions).

Dans la culture hébraïque, la première apparition du terme golem se situe dans le Livre des Psaumes : « Je n'étais qu'un golem et tes yeux m'ont vu » (139, 16). C'est alors un être inachevé, une ébauche.

.Dans la kabbale, c'est une matière brute sans forme ni contours. Dans le Talmud, le golem est l'état qui précède la création d'Adam.

La légende de Rabbi Loew
illustration : Rabbi Loew et son golem.


Selon d'autres sources, le

rabbin qui l'a conçu au XVIe siècle, était Le Maharal de Prague nommé Yehudah-Leib (Leib, de l'allemand Loewe/Lion, est le surnom judéo-allemand de Yehudah/Juda, dont le symbole de la tribu est un lion ; cf. Genèse 49:9, "Gour Aryé" (= lionceau), qui est par ailleurs, le titre d'une de ses oeuvres).

Son but aurait été de défendre sa communauté.

Il lui aurait donné la vie en inscrivant EMET(H) (אמת, vérité en hébreu et un des noms de Dieu) sur son front et en introduisant dans sa bouche un parchemin sur lequel était inscrit le nom ineffable de Dieu, parfois dit Hashem (Le Nom) pour ne pas le prononcer.

Pour le tuer, il aurait fallu effacer la 1re lettre (l'aleph) car MET(H)(מת) signifie mort. Le Golem étant devenu trop grand pour que le Rabbin pût effacer l'aleph, Rabbi Loew lui demanda de lacer ses chaussures, ce qu'il fit. Le plan fonctionna : la créature se baissa et mit son front à portée de son créateur, le Golem redevint ce qui avait servi à sa création : de la terre glaise.

Certains racontent que son créateur est mort, écrasé par la masse de sa créature.La légende veut également que ce soit Dieu qui ait demandé au Maharal de créer un « second Adam ».

Une autre légende veut aussi que le Golem, son corps, soit entreposé - ou dormant - dans la genizah (entrepôt des vieux manuscrits hébreux, il est interdit de jeter des écrits qui contiennent le nom du très-haut) de la communauté juive de Prague, qui se trouve dans les combles de la synagogue Vieille-Nouvelle de Josefov, qui serait d'ailleurs toujours scellé et gardé.-wikipédia

lundi 29 mars 2010

Rubenfeld Jed - L'interprétation des meurtres

Bonjour à vous tous,

Un peu moins présente en ce moment pour cause de problèmes de santé... qui me forcent a faire du lit... la position assise derrière l'écran étant trop douloureuse... rien de bien grave donc, juste énervant...
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enfin, la position couchée me donne du temps supplémentaire pour lire... alors j'en profite un maximum...
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illustration : altcinema.com

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Très bonne surprise... je n'en suis qu'a mi-chemin et pas encore découvert le coupable... une femme ? un homme ? Pervertions et hystérie sont présentes... bourgeoisie, jeunes filles en fleurs, prostituées et maisons closes... et balbutiemment de la psychanalise... j'adore !
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1909. Freud, accompagné de Ferenczi et Jung, ses disciples, débarque dans l'effervescente New York.
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Venu donner une série de conférences, il est accueilli par Younger, jeune médecin qui lui fait découvrir la ville en pleine construction, les bas-fonds de Chinatown et les hôtels particuliers de Gramercy Park.
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Une visite d'autant plus mémorable que le psychanalyste viennois prend part à une enquête surprenante : le cadavre d'une jeune fille torturée et étranglée vient d'être retrouvé.
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Nora Acton, autre victime du même agresseur, a miraculeusement survécu mais est frappée d'amnésie et de mutisme. Dans l'ombre de Younger chargé de la soigner, Freud va habilement s'immiscer dans l'esprit de Nora, explorer son inconscient et de nouveaux champs d'application : l'interprétation des meurtres...
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illustration : argoul.blog.lemonde.fr
Biographie de l'auteur

Jed Rubenfeld a fait ses études à Princeton (où il a mené une thèse consacrée à Freud) et Harvard. Il est actuellement professeur de droit à l'université de Yale et vit à New Haven, dans le Connecticut. L'interprétation des meurtres est son premier roman.

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Freud mène l'enquête

Après avoir démêlé les secrets de nos rêves, ce cher Sigmund passe à L'Interprétation des meurtres dans le New York des années 1900.
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Un polar virtuose de Jed Rubenfeld qui est aussi une introduction à la psychanalyse.
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illustration : atinachile.cl
Un petit bijou. Voilà. C'est dit. L'Interprétation des meurtres est sans doute l'un des meilleurs polars de l'année, l'un des plus beaux premiers romans de la rentrée littéraire et l'une des plus efficaces introductions à la psychanalyse freudienne. Trois en un!
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La formule du bon docteur Jed Rubenfeld est d'une efficacité redoutable. Paru l'an dernier aux Etats-Unis, où il s'est vendu à 600 000 exemplaires, ce roman qui défie les lois du genre est déjà en cours de traduction dans 30 pays.
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Un polar dont Freud serait le héros? Avouez qu'il fallait oser! Car Freud lui-même - et plus encore ses héritiers - a toujours considéré avec méfiance toute forme de fiction: on se souvient qu'Anna Freud, la fille du maître, déploya une fabuleuse énergie pour empêcher que fût tourné le film que John Huston envisageait sur Freud, d'après un scénario de... Jean-Paul Sartre. Freud est un totem et en faire un héros de roman était un tabou. Du moins jusqu'à ce que Jed Rubenfeld passe par là.
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Sans doute fallait-il ne pas être membre du sérail pour oser tirer ainsi la barbe du maître. Rubenfeld, donc, n'est pas psychanalyste. Certes, il est l'auteur d'une thèse de doctorat sur Sigmund Freud, mais a gagné la reconnaissance de ses pairs en s'imposant, avant tout, comme l'un des plus éminents spécialistes américains de droit constitutionnel. Il enseigne cette discipline à la très sérieuse université Yale.
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La toile de fond de ce roman est parfaitement authentique, la documentation est d'une rigueur absolue.
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En 1909, Freud se rend aux Etats-Unis, accompagné de quelques-uns de ses disciples. Parmi eux, Sandor Ferenczi et Carl Gustav Jung.
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Au terme d'un voyage qui le conduit à donner plusieurs conférences dans les universités américaines, Freud revient en Europe, dégoûté à jamais de ce Nouveau Monde sur lequel il fondait pourtant d'immenses espoirs. Que s'est-il passé?
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Jed Rubenfeld, en bon romancier, écrit dans les blancs laissés par l'Histoire. Tout commence donc par un meurtre.
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illustration : mybleam.com
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On n'a pas fait mieux depuis Ragtime

Une jeune femme est retrouvée assassinée, abominablement torturée, dans une suite d'un de ces grands hôtels en construction le long de Central Park (les amoureux de New York reconnaîtront l'Ansonia, déjà érigé au rang de personnage de roman par Saul Bellow et Paul Auster).
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La victime appartient à la haute société new-yorkaise, déjà secouée par le meurtre, trois ans plus tôt, de l'architecte Stanford White sur le toit du Madison Square Garden. Cette fois-ci, le maire de la ville, le très mégalomane McClellan, entend bien résoudre l'affaire avant qu'un nouveau scandale ne ternisse la réputation de sa cité.
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D'autant qu'une autre victime vient d'être découverte, à Gramercy Park! Mais elle survit à ses blessures. Nora Acton, que le choc a rendue muette et amnésique, est aussitôt placée sous protection policière.
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Un jeune homme gagné aux idées de la psychanalyse, et venu accueillir Freud à sa descente de paquebot, se rend alors à son chevet et entreprend de la soigner. C'est ce Dr Younger, maladroit et sentimental, qui, chaperonné par Freud, devient le narrateur de ce formidable polar.
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L'intrigue est menée de main de maître jusqu'à la dernière page.
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On croise, comme dans tout bon roman policier, un inspecteur idéaliste, des flics corrompus, un magnat du béton aux moeurs un peu louches, une matrone aux airs de mante religieuse, un médecin légiste au caractère bougon...
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Et l'on reconnaîtra en Nora Acton la fameuse Dora dont Freud traite le cas dans Cinq Psychanalyses.
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Mais, surtout, Rubenfeld superpose à sa fiction une autre affaire: l'étonnante bataille qui oppose Freud et Jung.
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Lentement se dévoile le projet de Freud: faire de Jung son successeur, afin, dira-t-il à ses autres disciples, de ne pas enfermer la psychanalyse naissante dans une «affaire nationale juive». Jung, en effet, est suisse et chrétien. De ce fait, c'est lui qui pourra exporter le mieux les idées nouvelles vers les Etats-Unis - Freud en est persuadé.
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Mais Jung se détache peu à peu des thèses de son mentor: il remet en question l'étiologie sexuelle de la névrose, se démarque sur le sujet de l'interprétation des rêves et ne croit pas à la prohibition universelle de l'inceste...
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Ajoutons à cela son assiduité auprès des femmes, qui le conduit à de mystérieuses promenades nocturnes du côté des bordels de Gramercy Park... Et sa fréquentation - très intéressée - d'un étrange cercle de neurologues particulièrement hostiles à la psychanalyse. Ces derniers ne reculeront devant rien pour empêcher Freud et ses disciples d'importer la psychanalyse en Amérique.
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Rubenfeld parvient à tenir en haleine le lecteur le moins au fait des concepts psychanalytiques, grâce à un sens parfait du suspense. Son style direct et simple fait ici merveille.
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Au passage, Rubenfeld signe l'une des plus saisissantes descriptions du New York du début du siècle dernier: la scène où Freud, découvrant le métro qui relie Manhattan à Brooklyn, est pris de panique, est admirable.
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Tout comme celles où nos détectives arpentent les fondations du pont de Manhattan. On n'a pas fait mieux depuis Ragtime, d'E. L. Doctorow. A la naissance d'une ville appelée à devenir la nouvelle Athènes de l'Occident répond la naissance de la psychanalyse. Jed Rubenfeld joue superbement de ces parallèles. Il s'impose comme un auteur à suivre. - Par François Busnel (L'Express), publié le 11/10/2007 - http://www.lexpress.fr/culture/livre/l-interpretation-des-meurtres_822360.html -

samedi 27 mars 2010

Jeronimo Tristante - Le mystère de la maison Aranda

Sur les pas des grands détectives...
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Un roman lu grace au partenariat de Blog-o-book et des éditions 10/18...
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Polar assez classique, l'ombre de Sherlock Homes, rode... c'est plaisant a lire, touffus a souhait...
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on y retrouve des aristocrates et des bourgeois arrogants, plus fin de race que brillants chevaliers... des prostituées au grand coeur... des femmes fatales, des héroïnes pales et languides, et des femmes modernes, des suffragettes... et des monstres, des pervers...
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Victor Ros Menéndez est un ex petit délinquant, fils d'une couturière, venue a la capitale en esprérant trouver une vie plus facile que dans la pauvre Estremadure... Elevé dans la rue, arrêté plusieurs fois, il a la chance de rencontrer le sergent don Armando, qui devient son mentor et lui tiendra lieu de père spirituel.
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Il intégre donc les rangs de la police d'abord comme coursier, puis grace a son intelligence et sa perspicacité devient sous-inspecteur. Humaniste, rationel, libéral, il incarne la nouveauté au sein de la police madrilène.
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En cette fin de XIXe siècle, des bas-fonds madrilènes aux hautes sphères de l'aristocratie, Victor Ros va devoir résoudre deux enigmes, dans ces deux milieux différents... peut sensible au surnaturel il croit à la science au service de la police... Il se liera d’amitié avec un certain comte Razès qui lui enseignera l’art de la médecine légale qui fera de Ros le meilleur enquêteur de son temps.
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Ros se trouve donc confronté a une maison maudite, une femme du monde a tenté d'y tuer son mari après avoir lu un passage d'un livre maudit qui aparaît et disparaît et semble faire parti de l'envoutement (La Divine Comédie)... une histoire qui se répète par 3 fois... la maison serait-elle hantée ? C'est à cette occasion que le jeune détective fait la rencontre de Clara, soeur de la meurtrière... qui lui apportera une aide imprévue. Cette jeune bourgeoise dont Ros tombe amoureux va l'aidé à franchir les obstacles...
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Parallèlement, plusieurs prostituées sont assassinées de la même manière... Ros est tiraillé entre ces deux enquètes... bien que sa hiérarchie privilégie celle concernant l'élite de la société... Qui pourraît s'inquiéter de la disparition de pauvres filles des rues ... la lie de la société... mais Ros est un sentimental, et aidé de Lola, fille de la maison close de Madame Rosa... sa préférée, dont il est le client attitré et favori vont tendrent un piège...
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Le mystère de la maison Aranda de Jerónimo Trístante
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Ancien délinquant promu sous-inspecteur, Victor Ros intègre le commissariat de la Puerta del Sol, au cœur de Madrid. Idéaliste et passionné, le jeune homme est chargé d’élucider trois meurtres perpétrés dans une riche demeure.
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L’affaire passionne le Tout-Madrid, car on dit cette maison maudite. Mais Victor est bien trop rationnel pour y croire. Trop humaniste aussi pour ne pas vouloir démêler une autre série d’assassinats, moins populaires, commis à l’encontre de prostituées.
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En cette fin de XIXe siècle, des bas-fonds madrilènes aux hautes sphères de l’aristocratie, règne la même horreur… les mêmes ombres déroutantes, les mêmes sinistres fantômes. Victor Ros devra se montrer pugnace pour remonter les fils d’Ariane qui traversent la ville et qui mènent aux coupables.
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biographie : Professeur de biologie et de géologie dans le secondaire, Jeronimo Tristante est né à Murcie en 1969. Passionné de littérature, il est devenu en l’espace de trois romans publiés, l’une des références de la nouvelle littérature espagnole.
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Son premier roman, Cronica de Jufre, suivait un jeune du XXIe siècle catapulté au XIIIe siècle.
El rojo en el azul, son second livre, c’était l’histoire d’un combattant communiste infiltrant la triste Division Azul, créée par Franco en 1941 et envoyée soutenir la Wehrmacht sur le front de l’Est.
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Mais c’est avec Le mystère de la maison Aranda que Jeronimo Tristante devient véritablement un auteur majeur en Espagne.
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Son héros, Victor Ros, détective et repris de justice, a conquis les lecteurs et est souvent comparé à un Sherlock Holmes des temps modernes. Le deuxième tome des aventures de Victor Ros, El caso de la Viuda Negra a paru fin 2008 en Espagne et rencontre déjà le même succès ; alors que, dans le même temps, Jeronimo Tristante a fait un nouveau détour du côté de sa passion pour l’histoire avec El tesoro de los Nazareos, roman d’aventure au Moyen-Âge. - http://www.etonnants-voyageurs.com/spip.php?article3168
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Envie de lire la suite des aventure du détective Ros:
L'Affaire de la Veuve Noire Depuis qu'il a. avec brio. percé le mystère de la Maison Aranda ; Victor Ros est devenu l'un des plus célèbres enquêteurs madrilènes. Un nouveau cas va mettre à l'épreuve son flair légendaire...
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En ce Noël 1878, l'assassinat du colonel Ansuàtegui fait grand bruit. Les radicaux sont dans la ligne de mire : on les soupçonne d'avoir voulu en éliminant cet homme de pouvoir porter un nouveau coup à la monarchie.
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Mais Victor Ros se lance sur une autre piste après avoir deviné que le colonel appartenait à une société ésotérique : la Rose-Croix dont d'autres membres en Europe ont récemment disparu.
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Un sombre individu semble avoir décidé de régler leur compte à certains rosicruciens. Qui est-il ? Quel est son mobile ? Dans une Espagne troublée, de Madrid à Cordoue. Victor Ros va être chargé de démêler deux affaires aussi complexes que liées. Le défi est à sa mesure.
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Des sites a voir :
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mercredi 24 mars 2010

Jô Soares - Elémentaire, ma chère Sarah !

Tellement entendu parler dans la blogosphère... encore une fois... j'ai craqué lors de mon dernier passage en bibliothèque... et puis si humoristique, quoi demander de mieux...
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4ème de couverture : Rio de Janeiro, 1886.
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Appelé à la rescousse par son amie Sarah Bernhardt, en tournée dans le pays, Sherlock Holmes, flanqué de l'inévitable Watson, débarque au Brésil pour tirer au clair une mystérieuse affaire : on a dérobé le stradivarius que l'empereur avait offert à l'une de ses maîtresses.
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Sherlock se lance sur la piste du voleur, mais sa rencontre avec une enivrante métisse et les effets conjugués du cannabis et de la cuisine locale lui font bientôt perdre ses capacités de déduction.
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Alors que plusieurs jeunes femmes sont sauvagement assassinées, notre héros se trouve plongé dans un brouillard plus épais que le fog londonien.
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Dans cette fantaisie comico-policière débridée, l'auteur recrée avec bonheur l'atmosphère du Brésil de la fin du XIXe, où le snobisme francophile en vogue dans les salons offre un contrepoint désopilant au portrait iconoclaste d'un Sherlock Holmes loufoque, plus proche de Billy Wilder que de Conan Doyle
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le stradivarius de la belle amie du roi Pedro du Brésil a été volé... qui de mieux que le grand Sherlock Holmes pour déméler cette histoire en toute discrétion...
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surtout qu'un meurtrier démoniaque rode dans la ville, agresse des femmes, leur coupe la langue et laisse justement un corde de violon comme indices...
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Il se fait bien poursuivre par Holmes... mais ce dernier ayant fait quelques excès de table... se voit donc entre choisir de le poursuivre ou vider ses intestins ... pas toujours facile de n'être qu'un homme...
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Voilà donc Holmes et son compère Watson traversant l'océan pour voler a l'aide de la police brésilienne...
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Mais voilà que ce bon Holmes cafouille dans ses déductions... a ce demander ce qui a bien pu faire son succès... même la brave Mme Hudson est plus perspicace que lui...
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et puis notre célébre détective toxicomane à l'héroïne découvre le canabis et devient accro...
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en même temps qu'il tombe éperdument amoureux d'une belle métisse...
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Allons nous voir le célébre britannique perdre enfin sa virginité dans les bras de la belle ? rien n'est moins sûr, lorsque le destin s'en mêle...
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Quand à Watson, ronchon, égal a lui-même il ne comprend rien et surtout pas la langue, mais trouvera malgré tout a se faire mordre par un serpent et voir son esprit possédé... ,
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Et que vient donc faire la divine Sarah Bernhardt dans cette affaire ? en tournée au Brésil, acclamée par tous, ont la retrouve parmi toutes les manifestations de l'élite...
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L'histoire se terminera donc avec la poursuite de la tournée triomphante de Sarah Bernhardt en Argentine, et le piteux retour de Holmes et Watson vers l'Angleterre, l'affaire non résolue...
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et d'un passager supplémentaire... qui trouvera la gloire dans les rues sombres de Londres...
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Biographie de l'auteur
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Né à Rio de Janeiro, en 1983, auteur dramatique, comédien, humoriste et animateur d'émissions télévisées, Jô Soares est un e véritable star dans son pays. Elémentaire, ma chère Sarah ! est son premier roman.
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Il s'est vendu à plus de 350 000 exemplaires au Brésil et a été traduit dans six pays.
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illustration : caricature trouvée chez boteconatv.com.br

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Tentée par le titre... mais on verra bien a la fin de la lecture du précédent si j'en ai toujours envie...
Meurtres à l'Académie
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Tout va pour le mieux à Rio de Janeiro, en cette année 1924.
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Mais, lorsque les immortels de l'Académie des lettres s'écroulent raides morts les uns après les autres, voilà qui fait désordre !
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Coïncidences ? Tel n'est pas l'avis de Machado Machado, policier lettré que son éternel panama rend irrésistible aux yeux des dames.
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Un thé avec les " empanachés " de l'Académie, une visite dans la loge d'une fougueuse actrice française, sans oublier un essayage chez un tailleur nain ! Au fil de son enquête, le commissaire va découvrir une faune inquiétante, et pas toujours des mieux intentionnées. Entre érudition et humour, suspense et satire, une délicieuse incursion dans le Rio historique, sur les traces du meurtrier de l'Académie.
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Curiosité de lecture
Religion du Brésil

La religion dominante du Brésil depuis la conquête portugaise est le
catholicisme.
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Le Brésil compte un très grand nombre d'édifice religieux et de congrégations catholiques, et est le premier pays catholique du monde par le nombre de ses croyants.
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Mais l'influence catholique est en baisse avec la récente montée en force du protestantisme, de l'évangélisme, du pentecôtisme et d'autres mouvements religieux chrétiens proches de l'évangélisme américain.
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Ces mouvements ne cessent de gagner de nouveaux adhérents grâce notamment à un clientélisme prononcé (aide sociale aux habitants des favelas, publicité omniprésente...).
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Le catholicisme est aussi affaibli au Brésil par une résurgence plus ou moins récente de l'
animisme qui conduit de nombreux Brésiliens à se réclamer du catholicisme tout en pratiquant du candomble ou macumba (croyances animistes amenés d'Afrique par les esclaves et perpétués par les descendants de ceux-ci et qui, dans leur forme actuelle, se rapprochent des cultes vaudous tels qu'ils sont pratiqués aux États-Unis). Ce mélange de cultes africains et européens est caractéristique de la culture brésilienne.
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Le candomblé
est une des religions afro-brésiliennes pratiquées au Brésil mais également dans les pays voisins tels que l'Uruguay, le Paraguay, l'Argentine ou encore le Vénézuéla.
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Mélange subtil de catholicisme, de rites indigènes et de croyances africaines, cette religion consiste en un culte des "orixas" (prononcé "oricha"), les dieux du candomblé d'origine totémique et familiale, associés chacun d'entre eux à un élément naturel (eau, forêt, feu, éclair,etc.).
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Se basant sur la croyance de l'existence d'une âme propre à la nature, le candomblé a été introduit au Brésil par les multiples croyances africaines des esclaves issus de la Traite des Noirs entre 1549 et 1888.
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D'abord confiné parmi la population africaine esclave, prohibé par l'
Église catholique et criminalisé par de nombreux gouvernements, le candomblé a prospéré secrètement jusqu'à l'abolition de l'esclavage en 1888.
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Peut-être est-ce dû au syncrétisme qui permettait aux adeptes de cacher leurs dieux d'Afrique sous les traits des saints catholiques. Sous la dictature, cette religion fut aussi combattue par le gouvernement jusqu'en 1984.
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Cette religion afro-brésilienne est aujourd'hui l'une des religions les plus populaires du Brésil dont les adeptes proviennent de toutes les couches sociales. Les femmes y tiennent un rôle important. Elle dispose également de plus d'une dizaine de milliers de lieux cultuels dans lesquels se déroulent les divers rites et cérémonies religieux.
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Lors du dernier recensement national, 3 millions de brésiliens (1,5% de la population totale) ont déclaré pratiquer le candomblé.
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On dénombre ainsi plus de 2 230 maisons ("terreiros", en portugais) dans la seule ville de Salvador da Bahia. qui caractérise la culture religieuse brésilienne explique la participation croissante et massive, d'un grand nombre de brésiliens, aux rites du candomblé. En effet, l'apport culturel offert par le candomblé (rites, danses, musique, fêtes) est incontestable : l'univers du candomblé est devenu partie intégrante de la culture et du folklore brésiliens.
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Les divinités les plus honorées

Exu
Il correspond en Haïti ainsi qu'au Dahomey (tribus fon) à Legba, et se fait appeler Exu-Elegbara dans les nations Yoruba. Il sied de lui réserver la première place dans toute énumération des divinités Candomblé ; représentant en effet le "dieu qui ouvre les barrières", surveille les passages, ouvre et ferme les chemins, il est à ce titre salué avant tout autre Orixa.
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Orixa messager, il est le principal lien entre les Hommes et les divinités. Souvent représenté par la couleur brune ou noire, il dévore « tout ce que la bouche mange », adore la gymnastique, la pinga (
argot brésilien pour désigner le rhum local, la "cachaça") et n’importe quelle autre boisson alcoolisée.
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Orixa aux aspects multiples et contradictoires, il est souvent difficile de le décrire de manière cohérente.
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De caractère irascible, il aime susciter les disputes, provoquer les accidents, et les calamités publiques et privées.
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S'il est toutefois traité avec égards, il sait réagir favorablement et se montrer serviable. Lorsqu'au contraire on oublie de lui faire sacrifices et offrandes, on peut attendre toutes les catastrophes. Exu se révèle sans doute le plus humain des Orixas, ni complètement bon, ni complètement mauvais.
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Il domine les passages, carrefours et croisées de chemins - lieux fréquentés par les esprits malveillants et favorables aux arts magiques.
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Ses couleurs sont le noir et le rouge,
ses minerais le bronze, le fer brut (minéral) et la terre ("tabatinga").
Son élément est le feu,
son cri "Laroiê ! K' oba laro ie Exú !!!".
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Ses aliments sont la "farofa de dendê", le beefsteak cru ou mal grillé au brasier assaisonné d'oignons hachés menu, et le citron vert pour la préparation des boissons alcoolisées.
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Il exècre toute nourriture de couleur blanche et l'ail.
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Ses plantes sont le piment, l'herbe (capim) tiririca, l'ortie, l'arruda, la salsa, la menthe, le "comigo ninguém pode" (Dieffenbachia), la feuille de tabac.
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Ses animaux sont le bouc, le coq, les chevreaux et en de plus rares occasions la poule d'Angola ("coquem").
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Amoureux, malin, créatif, persistent, impulsif, joueur, obscène, orateur de génie. Les risques de santé relatifs à cet Orixa sont les douleurs de tête et plus rarement les problèmes de foie (résultant dans des accidents graves), et par ailleurs les problèmes avec la police.
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Ogum
Il est l'orixa de l’agriculture, de la chasse et de la guerre.
Après avoir découvert le feu et la forge, il les a donnés comme cadeaux aux hommes. Représenté par la couleur bleu marine,
il mange du maïs, de la cará (plante de la famille des dioscoreáceas pourvue de tubercules alimentaires), des racines coques et des chiens.
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Oxóssi
Orixa de la chasse et des animaux, de l'abondance et de l'alimentation.
Il aime le maïs vert, les racines et les fruits.
Il est représenté par la couleur verte ou bleue.
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Obaluaiê
Synonyme de la variole, son nom ne doit pas être prononcé.
Il est l'orixa de la terre, de la santé et de la maladie.
Représenté à la fois par les couleurs noire, blanche et rouge,
il adore l’huile de Dendê.
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Xangô
Orixá de la foudre, du feu, des tonnerres et de la justice.
Représenté par la couleur rouge et blanche,
il apprécie le "Quiabo"gombo" (légume capsulé, conique, vert et poilu, produit par le quiabeiro « Hibiscus esculentus »), le mouton et les tortues.
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Iansã
Déesse de la rivière Niger,
elle commande les vents et les tempêtes.
Aimant les verdures et les légumes rouges,
les couleurs la représentant sont le rouge et le brun.
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Oxum
Déesse des eaux des rivières.
Elle est la déesse de la beauté et elle a une forte liaison avec le monde spirituel.
Elle est représentée par le jaune.
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Iemanjá
Déesse des eaux de mer, elle protège les familles, les enfants et la pêche.
Elle est représentée par le bleu clair, le blanc et le rose clair.
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Nanã
Aussi appelée Anamburucu, c'est l'Orixa la plus veille.
Elle régit la boue, matière première des hommes, et la mort.
Elle est vénérable et saine.
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Oxalá
C'est le dieu le plus ancien, celui qui moule et donne vie aux hommes.
Il est le père de tous.
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Pierre II du Brésil,
de nom complet Pedro de Alcântara João Carlos Leopoldo Salvador Bibiano Francisco Xavier de Paula Leocádio Miguel Gabriel Rafael Gonzaga de Bragança e Habsburgo
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est le dernier empereur du Brésil. Il a régné du 7 avril 1831 au 15 novembre 1889, date de la Proclamation de la République du Brésil.
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illustration : Pierre II du Brésil en 1876
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Sarah Bernhardt,
est une comédienne de théâtre française née le 22 octobre 1844 à Paris dans l'ancien XIIe arrondissement (actuel Ve) et morte le 26 mars 1923 à Paris.
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Elle est inhumée au cimetière du Père-Lachaise (division 44).
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illustration : Sarah Bernhardt vers 1880, cliché de Napoléon Sarony
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Sa mère, Judith-Julie Bernhardt, était une
courtisane hollandaise et Sarah elle-même a usé de ses charmes à ses débuts pour se faire une situation, comme l'indique son inscription dans le « fichier des courtisanes » établi par la Préfecture de police de Paris.
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On ignore en revanche qui était son véritable père, Sarah ayant toujours gardé le silence sur son état-civil.
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Elle eut au moins trois sœurs et souffrit en particulier longtemps de la préférence de sa mère pour sa jeune sœur Jeanne-Rosine, également comédienne.
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Elle était surnommée « la Voix d'or » (expression de Victor Hugo) ou « la Divine » mais aussi « la Scandaleuse ».
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Considérée par beaucoup, avec Rachel, comme une des plus grandes tragédiennes françaises du XIXe siècle, elle fut la première comédienne à avoir fait des tournées triomphales sur les cinq continents, Jean Cocteau inventant pour elle l'expression de « monstre sacré ».
illustration : Portrait par Nadar
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La vie privée de Sarah Bernhardt fut assez remplie.
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À l'âge de 20 ans elle donne naissance à son seul enfant qui deviendra écrivain, Maurice Bernhardt, fruit d'une liaison avec un noble belge, Charles-Joseph-Eugène-Henri, prince de Ligne.
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Elle connaît par la suite plusieurs amants, dont Charles Haas, mondain très populaire à qui elle vouait une véritable passion alors qu'il la traitait en femme légère et la trompait sans états d'âme. Après leur rupture, ils demeurèrent cependant amis jusqu'à la mort de Haas.
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On compte également des artistes tels que Gustave Doré et Georges Jules Victor Clairin et des acteurs tels que Mounet-Sully, Lucien Guitry et Lou Tellegen.
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On parle également de Victor Hugo et du prince de Galles.
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Certaines sources lui prêtent également des liaisons homosexuelles dont la peintre Louise Abbéma, qui lui consacra plusieurs portraits.
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illustration : Sarah Bernhardt dans le rôle de Doña Maria dans Ruy Blas. Tableau de Georges Clairin (1897).
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En 1874-1875, elle entretient des rapports intimes moyennant rétribution avec plusieurs députés dont Léon Gambetta, Henri Ducasse et le comte de Rémusat...
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Carrière :
Elle entre en 1859 au Conservatoire d'Art dramatique de Paris sur la recommandation du duc de Morny.
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Sortie du Conservatoire en 1862 avec un second prix de comédie, elle entre à la Comédie-Française mais y est renvoyée en 1866 pour avoir giflé une sociétaire.
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Elle signe alors un contrat avec l'Odéon.
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Elle y est révélée en jouant Le Passant de François Coppée en 1869.
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illustration : garboforever.com
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En 1870, pendant le siège de Paris, elle transforme le théâtre en hôpital militaire et y soigne le futur maréchal Foch qu'elle retrouvera quarante-cinq ans plus tard dans les tranchées de la Marne.
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Elle triomphe dans le rôle de la Reine de Ruy Blas en 1872, ce qui lui vaut d'être rappelée par la Comédie-Française où elle joue dans Phèdre en 1874 et dans Hernani en 1877.
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En
1880, elle démissionne avec éclat du « Français » et crée sa propre compagnie avec laquelle elle part jouer et faire fortune à l'étranger jusqu'en 1917. Elle se fait une spécialité des rôles de travesti (Hamlet, Pelléas), inspirant à Edmond Rostand sa pièce L'Aiglon en 1900.
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Elle se produit à Londres, à Copenhague, aux États-Unis (1880-1881) où elle affrète un train Pullman pour sa troupe et ses 8 tonnes de malles, et en Russie, notamment au théâtre Michel de Saint-Pétersbourg (en 1881, 1892 et 1908).
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Son lyrisme et sa diction emphatique enthousiastent tous les public. Afin de promouvoir son spectacle, elle rencontre Thomas Edison à New York et y enregistre sur cylindre une lecture de Phèdre.
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Proche d'
Oscar Wilde, elle lui commande la pièce Salomé, dont elle interprète le rôle-titre, en 1892.
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À partir de 1893, elle prend la direction du théâtre de la Renaissance puis du théâtre des Nations qu'elle rebaptise théâtre Sarah-Bernhardt et où elle joue La Dame aux camélias.
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En décembre 1894, elle fait appel à Alfons Mucha pour dessiner ses affiches. Ces six années de collaboration donnent un second souffle à sa carrière.
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Elle apporte son soutien à Émile Zola au moment de l’affaire Dreyfus, elle soutient Louise Michel et prend position contre la peine de mort.
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illustration : 1st-art-gallery.com En 1905, lors d'une tournée au Canada, elle est accueillie par le premier ministre Wilfrid Laurier à Québec.
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Toutefois, l’archevêque local, Louis-Nazaire Bégin, détestant le théâtre, demande à ses paroissiens de boycotter la représentation et c'est devant une salle en partie vide que l’actrice, habituée aux foules, se produit.
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En 1914, on lui remet la
Légion d'honneur.Elle est amputée d'une jambe en 1915, à l'âge de 71 ans, en raison d'une tuberculose du genou, dont les premiers symptômes remontent au saut, onze ans plus tôt, du parapet dans le final de Tosca. Cela ne l'empêche pas de continuer à jouer assise, ni de visiter les poilus au front.
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Vers la fin de sa vie, Sarah Bernhardt, après avoir joué dans plus de 120 spectacles, devient également actrice de cinéma.
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Son premier film est Le Duel d'Hamlet réalisé en 1900. C'est un des premiers essais de cinéma parlant avec le procédé du Phono-Cinéma-Théâtre, où un phonographe à cylindre synchronisait plus ou moins la voix de l'actrice aux images projetées.
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Elle tournera d'autres films, muets, dont deux œuvres autobiographiques, la dernière étant Sarah Bernhardt à Belle-Île en 1912, qui décrit sa vie quotidienne.
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Son style et sa silhouette inspirérent la mode, les arts décoratifs mais aussi l’esthétique de l’
Art Nouveau.
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Elle est morte dans les bras de son fils dans l’année 1923.
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gypsyscarlett.wordpress.com