Exu
Il correspond en Haïti ainsi qu'au Dahomey (tribus fon) à Legba, et se fait appeler Exu-Elegbara dans les nations Yoruba. Il sied de lui réserver la première place dans toute énumération des divinités Candomblé ; représentant en effet le "dieu qui ouvre les barrières", surveille les passages, ouvre et ferme les chemins, il est à ce titre salué avant tout autre Orixa. .
Orixa messager, il est le principal lien entre les Hommes et les divinités. Souvent représenté par la couleur brune ou noire, il dévore « tout ce que la bouche mange », adore la gymnastique, la pinga (argot brésilien pour désigner le rhum local, la "cachaça") et n’importe quelle autre boisson alcoolisée. .
Orixa aux aspects multiples et contradictoires, il est souvent difficile de le décrire de manière cohérente.
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De caractère irascible, il aime susciter les disputes, provoquer les accidents, et les calamités publiques et privées.
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S'il est toutefois traité avec égards, il sait réagir favorablement et se montrer serviable. Lorsqu'au contraire on oublie de lui faire sacrifices et offrandes, on peut attendre toutes les catastrophes. Exu se révèle sans doute le plus humain des Orixas, ni complètement bon, ni complètement mauvais.
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Il domine les passages, carrefours et croisées de chemins - lieux fréquentés par les esprits malveillants et favorables aux arts magiques.
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Ses couleurs sont le noir et le rouge,
ses minerais le bronze, le fer brut (minéral) et la terre ("tabatinga").
Son élément est le feu,
son cri "Laroiê ! K' oba laro ie Exú !!!".
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Ses aliments sont la "farofa de dendê", le beefsteak cru ou mal grillé au brasier assaisonné d'oignons hachés menu, et le citron vert pour la préparation des boissons alcoolisées. .
Il exècre toute nourriture de couleur blanche et l'ail.
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Ses plantes sont le piment, l'herbe (capim) tiririca, l'ortie, l'arruda, la salsa, la menthe, le "comigo ninguém pode" (Dieffenbachia), la feuille de tabac. .
Ses animaux sont le bouc, le coq, les chevreaux et en de plus rares occasions la poule d'Angola ("coquem").
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Amoureux, malin, créatif, persistent, impulsif, joueur, obscène, orateur de génie. Les risques de santé relatifs à cet Orixa sont les douleurs de tête et plus rarement les problèmes de foie (résultant dans des accidents graves), et par ailleurs les problèmes avec la police.
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Ogum
Il est l'orixa de l’agriculture, de la chasse et de la guerre.
Après avoir découvert le feu et la forge, il les a donnés comme cadeaux aux hommes. Représenté par la couleur bleu marine,
il mange du maïs, de la cará (plante de la famille des dioscoreáceas pourvue de tubercules alimentaires), des racines coques et des chiens.
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Oxóssi
Orixa de la chasse et des animaux, de l'abondance et de l'alimentation.
Il aime le maïs vert, les racines et les fruits.
Il est représenté par la couleur verte ou bleue.
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Obaluaiê
Synonyme de la variole, son nom ne doit pas être prononcé.
Il est l'orixa de la terre, de la santé et de la maladie.
Représenté à la fois par les couleurs noire, blanche et rouge,
il adore l’huile de Dendê.
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Xangô
Orixá de la foudre, du feu, des tonnerres et de la justice.
Représenté par la couleur rouge et blanche,
il apprécie le "Quiabo"gombo" (légume capsulé, conique, vert et poilu, produit par le quiabeiro « Hibiscus esculentus »), le mouton et les tortues.
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Iansã
Déesse de la rivière Niger,
elle commande les vents et les tempêtes.
Aimant les verdures et les légumes rouges,
les couleurs la représentant sont le rouge et le brun.
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Oxum
Déesse des eaux des rivières.
Elle est la déesse de la beauté et elle a une forte liaison avec le monde spirituel.
Elle est représentée par le jaune.
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Iemanjá
Déesse des eaux de mer, elle protège les familles, les enfants et la pêche.
Elle est représentée par le bleu clair, le blanc et le rose clair.
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Nanã
Aussi appelée Anamburucu, c'est l'Orixa la plus veille.
Elle régit la boue, matière première des hommes, et la mort.
Elle est vénérable et saine.
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Oxalá
C'est le dieu le plus ancien, celui qui moule et donne vie aux hommes.
Il est le père de tous.
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Pierre II du Brésil,
de nom complet Pedro de Alcântara João Carlos Leopoldo Salvador Bibiano Francisco Xavier de Paula Leocádio Miguel Gabriel Rafael Gonzaga de Bragança e Habsburgo
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illustration : Pierre II du Brésil en 1876 .
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Sarah Bernhardt,
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illustration : Sarah Bernhardt vers 1880, cliché de Napoléon Sarony
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Sa mère, Judith-Julie Bernhardt, était une courtisane hollandaise et Sarah elle-même a usé de ses charmes à ses débuts pour se faire une situation, comme l'indique son inscription dans le « fichier des courtisanes » établi par la Préfecture de police de Paris. .
On ignore en revanche qui était son véritable père, Sarah ayant toujours gardé le silence sur son état-civil.
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Elle eut au moins trois sœurs et souffrit en particulier longtemps de la préférence de sa mère pour sa jeune sœur Jeanne-Rosine, également comédienne.
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Elle était surnommée « la Voix d'or » (expression de Victor Hugo) ou « la Divine » mais aussi « la Scandaleuse ». .
Considérée par beaucoup, avec Rachel, comme une des plus grandes tragédiennes françaises du XIXe siècle, elle fut la première comédienne à avoir fait des tournées triomphales sur les cinq continents, Jean Cocteau inventant pour elle l'expression de « monstre sacré ». illustration : Portrait par Nadar
... La vie privée de Sarah Bernhardt fut assez remplie.
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À l'âge de 20 ans elle donne naissance à son seul enfant qui deviendra écrivain, Maurice Bernhardt, fruit d'une liaison avec un noble belge, Charles-Joseph-Eugène-Henri, prince de Ligne. .
Elle connaît par la suite plusieurs amants, dont Charles Haas, mondain très populaire à qui elle vouait une véritable passion alors qu'il la traitait en femme légère et la trompait sans états d'âme. Après leur rupture, ils demeurèrent cependant amis jusqu'à la mort de Haas. .
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Certaines sources lui prêtent également des liaisons homosexuelles dont la peintre Louise Abbéma, qui lui consacra plusieurs portraits. .
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Carrière :
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Elle signe alors un contrat avec l'Odéon. .
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illustration : garboforever.com
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En 1870, pendant le siège de Paris, elle transforme le théâtre en hôpital militaire et y soigne le futur maréchal Foch qu'elle retrouvera quarante-cinq ans plus tard dans les tranchées de la Marne. .
Elle triomphe dans le rôle de la Reine de Ruy Blas en 1872, ce qui lui vaut d'être rappelée par la Comédie-Française où elle joue dans Phèdre en 1874 et dans Hernani en 1877. .
En 1880, elle démissionne avec éclat du « Français » et crée sa propre compagnie avec laquelle elle part jouer et faire fortune à l'étranger jusqu'en 1917. Elle se fait une spécialité des rôles de travesti (Hamlet, Pelléas), inspirant à Edmond Rostand sa pièce L'Aiglon en 1900. .
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Son lyrisme et sa diction emphatique enthousiastent tous les public. Afin de promouvoir son spectacle, elle rencontre Thomas Edison à New York et y enregistre sur cylindre une lecture de Phèdre. .
Proche d'Oscar Wilde, elle lui commande la pièce Salomé, dont elle interprète le rôle-titre, en 1892. .
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En décembre 1894, elle fait appel à Alfons Mucha pour dessiner ses affiches. Ces six années de collaboration donnent un second souffle à sa carrière. .
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Toutefois, l’archevêque local, Louis-Nazaire Bégin, détestant le théâtre, demande à ses paroissiens de boycotter la représentation et c'est devant une salle en partie vide que l’actrice, habituée aux foules, se produit. .
En 1914, on lui remet la Légion d'honneur.Elle est amputée d'une jambe en 1915, à l'âge de 71 ans, en raison d'une tuberculose du genou, dont les premiers symptômes remontent au saut, onze ans plus tôt, du parapet dans le final de Tosca. Cela ne l'empêche pas de continuer à jouer assise, ni de visiter les poilus au front. .
Vers la fin de sa vie, Sarah Bernhardt, après avoir joué dans plus de 120 spectacles, devient également actrice de cinéma.
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Son premier film est Le Duel d'Hamlet réalisé en 1900. C'est un des premiers essais de cinéma parlant avec le procédé du Phono-Cinéma-Théâtre, où un phonographe à cylindre synchronisait plus ou moins la voix de l'actrice aux images projetées. .
Elle tournera d'autres films, muets, dont deux œuvres autobiographiques, la dernière étant Sarah Bernhardt à Belle-Île en 1912, qui décrit sa vie quotidienne.
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Son style et sa silhouette inspirérent la mode, les arts décoratifs mais aussi l’esthétique de l’Art Nouveau. .
Elle est morte dans les bras de son fils dans l’année 1923. .
gypsyscarlett.wordpress.com