lundi 16 novembre 2009

souvenirs de lecture, envie de lire en suivant l'éphéméride... José Saramago

et puis, il est présent dans l'éphéméride du jour...

Depuis un moment déjà j'avais envie d'en lire plus sur l'auteur... mais parfois je me perds dans ma liste d'envie de lire...
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Pour l'instant donc, lu juste un roman, mais entre le bouquiniste et la brocante, j'ai compété pour mes lectures 2010.
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"la liseuse" d’Andrey Meschanov
José de Sousa Saramago
est un écrivain et journaliste portugais lauréat du prix Nobel de littérature 1998,
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Il est le seul Portugais décoré du Grand-Collier de l'Ordre de Sant'Iago de l'Épée et reste à ce jour l'unique auteur lusophone à avoir reçu le prix Nobel.
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Les romans de Saramago présentent souvent des scénarios fantastiques :
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dans Le Radeau de pierre (A jangada de pedra, 1986), la péninsule ibérique se sépare de l'Europe et dérive sur l'Atlantique ;
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dans L'Aveuglement (Ensaio sobre a cegueira, 1995), un pays entier est frappé par une épidémie de cécité ;
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dans L'Année de la mort de Ricardo Reis (O ano da morte de Ricardo Reis, 1995), un des hétéronymes de Fernando Pessoa survit un an après la mort du poète.
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L'auteur élabore, dans plusieurs de ses œuvres, de minutieuses reconstitutions d'événements historiques en soulignant le facteur humain de ces événements plutôt que de présenter une version historique officielle.
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Le Dieu manchot se veut en effet une peinture exhaustive du Portugal au temps baroque mais ne perd jamais le point de vue de la fiction, ni même du mensonge.
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« Obsédé », selon son propre aveu, par l'Histoire de son pays et admirateur d'historiens français comme Fernand Braudel, Georges Duby et Jacques Le Goff, Saramago se défend pourtant d'écrire des romans historiques.
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Certaines de ses œuvres n'hésitent pas à user de l'allégorie et sont lisibles comme des paraboles.
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L'auteur tend en effet, aux détours d'histoires situées à des époques révolues, un miroir à ses contemporains, maniant avec brio le sous-entendu et l'ironie au gré d'une écriture volubile et parodique.
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On retrouve aussi le goût du voyage, thématique toute portugaise, dans des récits qui intègrent à un cadre historique et géographique avéré des éléments narratifs surnaturels rappelant le réalisme magique sud-américain. Ses romans se veulent en réalité un mélange de fable, de mythe et de reportage.
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Tous les noms le seul lu pour le moment...
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Dans l'administration kafkaïenne de l'état civil, les vivants comme les morts sont des fiches archivées.
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Employés sans visages, tâches absurdes et répétitives, hiérarchie toute puissante qui brime l'individu, tout participe d'un univers concentrationnaire et déshumanisant, brillamment transcrit par l'auteur portugais qui excelle dans l'art de mêler la réalité à l'invraisemblable.
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Dans ce monde où l'identité n'a plus de sens, seul M. José, homme sans âge et sans envergure, dont la servilité inspire le mépris, porte un nom.
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Mais bientôt, alors qu'il évolue en ce lieu placé hors du temps et du cours de la vie, M. José tisse, en secret et presque à son insu, les liens qui le mèneront vers l'extérieur. Sa collection de fiches de renseignements le conduit à s'intéresser à une parfaite inconnue, et peu à peu, à travers cette quête obsessionnelle, M. José part à la découverte de sa propre identité.
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Balthazar Sept-Soleils, soldat, et Blimunda Sept-Lunes, sorcière, se rencontrent à Lisbonne, ville du plaisir et de la religion.
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Ils assistent aux grands événements portugais du XVIIIe siècle : Les bûchers de l'Inquisition, l'édification du gigantesque palais-couvent à Mafra, de la machine volante du moine Bartolomeu de Gusmão...
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Epique et blasphématoire, Le Dieu manchot est une grande fable baroque.
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« C’est le roman le plus polémique de Saramago. Un brûlot fondé sur l’un des événements les plus abominables de l’Évangile : le massacre des Innocents.
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Lorsque naît Jésus, Joseph est averti par un ange que le roi Hérode, jaloux de son trône, va faire égorger tous les nouveau-nés.
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On le sait, Joseph fuit alors en Égypte, avec Marie et l’enfant. Qu’aurions-nous fait à la place de Joseph, nous, simples mortels, demande Saramago ?
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Ce qu’il n’a pas pensé à faire : nous aurions averti nos voisins qu’un massacre allait avoir lieu. Mais Joseph agit de manière tout à fait différente : il fuit sans soucier des enfants de Bethléem, premiers martyrs d’une religion qui mettra trente années de plus à naître.
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C’est sur la faute et sur la responsabilité d’un homme devenu saint et qui n’éprouva jamais le moindre remords que Saramago a bâti l’un de ses plus beaux romans. » (François Busnel, le Magazine littéraire, mars 2000)
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Dès sa naissance, Jésus porte la marque d'une faute : il doit à un massacre d'être en vie. Il quitte le foyer familial pour séjourner dans le désert. Mais il lui est impossible de s'opposer au projet de Dieu : l'utiliser pour étendre sa domination sur la plus grande partie de l'humanité.
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En faisant de Jésus, ce fils de Dieu qui ne voulait pas l'être, la victime sacrificielle et l'instrument du plus absolu des pouvoirs qu'est l'idée même de Dieu, Saramago pose la question de la liberté et de la révolte.
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Ce roman paru en 1991 sous le titre O Evangelho segundo Jesus Christo, fut exclu de la liste des candidats au prix littéraire de l'Union européenne Ariosto. La réaction d’une partie de l’opinion portugaise fut si violente que José Saramago quitta le Portugal en 1992 pour s’installer au Canaries où il vit toujours.
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« Si José Saramago avait vécu quelques siècles plus tôt, nul doute que ce cinquième évangile lui aurait valu les foudres de l'Église et le bûcher. Mais contredire aujourd'hui une histoire qui depuis deux millénaires appartient au domaine du sacré, est la mémoire symbolique et la matrice de notre civilisation, n'apparaît plus comme relevant de l'hérésie ou du blasphème.
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Encore que d'autres pays et d'autres religions n'hésitent pas à prononcer d'impitoyables sentences de mort contre les poètes et la poésie. Mais notre marge de liberté est-elle aussi grande que nous voulons bien le croire ?
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C'est la question que pose ici Saramago en faisant de Jésus, ce fils de Dieu qui ne voulait pas l'être, la victime sacrificielle et l'instrument du plus absolu des pouvoirs qu'est l'idée même de Dieu, et contre lequel toute rébellion est impossible.
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Comme les révolutions, les religions dévorent leurs enfants, aussi innocents soient-ils. Dans cet évangile qui retrace l'enfance et la vie privée de Jésus en un drame romanesque somptueux, mêlant histoire, mythe et fiction, Saramago invite le lecteur à participer au débat voltairien que se livrent Dieu, le Diable et Jésus, chacun d'eux n'étant pas celui que l'on croit.
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La poésie de l'auteur et l'ironie du narrateur se rejoignent dans les arabesques et la polychromie d'une très grande écriture, une des plus accomplies et des plus maîtrisées de la littérature européenne d'aujourd'hui. » - source : bibliomonde.com/
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Un homme devient soudain aveugle. C'est le début d'une épidémie qui se propage à une vitesse fulgurante à travers tout le pays.
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Mis en quarantaine, privés de tout repère, les hordes d'aveugles tentent de survivre à n'importe quel prix.
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Seule une femme n'a pas été frappée par la "blancheur lumineuse ". Saura-t-elle les guider hors de ces ténèbres désertées par l'humanité?

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