Troisième livre de Mo Hayder que je lis... assez "gore"... préféré "Tokyo" pour le côté "historique".
difficile de dire si j'aime ou non, me mets juste mal à l'aise.
Dans le port de Bristol, le sergent " Flea " Marley, plongeuse de la police, récupère une main humaine, tranchée net. L'autopsie de cette découverte macabre entraîne un constat terrifiant : l'amputation a eu lieu alors que la victime était encore en vie. Flea en fait part à Jack Caffery, commissaire de la brigade criminelle récemment muté de Londres. Tous deux se lancent à corps perdu dans l'enquête, au risque de réveiller leurs propres démons. Le retour du héros de Birdman dans une hallucinante plongée en eaux troubles. Dévastateur et éblouissant.
En Afrique du Sud, les remèdes traditionnels sont légion et les Sangoma (sorciers et guérisseurs) sont rois.
Des pratiques qui seraient de l'ordre du folklore s'il n'était aussi question de sacrifices rituels humains...»
Dates : XXe siècle»
But : guérison de maladies diverses»
on a volontiers affaire aux Sangomas pour se guérir de ses maux : si de nombreux sorciers se contentent de prescrire des remèdes à partir de plantes et parfois de chair animale, certains pensent que la chair humaine a aussi ses vertues.
Muti, qui signifie en langue zoulou "médecine", désigne cette forme de sorcellerie.
Certains Sangomas n'hésitent pas à fabriquer des médicaments à base de cadavres et réclament pour cela le sacrifice d'enfants, réputés plus purs que les adultes.
C'est qu'en effet les parties de corps humains sont douées de bien des bienfaits :
les parties génitales auraient le pouvoir d'accroître la virilité ou la fertilité ;
les yeux d'un enfant donneraient une vue perçante ;
la graisse de l'estomac garantirait de bonnes récoltes.
Par ailleurs, le traitement aurait davantage d'effet lorsque les prélèvements sont effectués sur des victimes vivantes, leurs cris éveillant les puissances surnaturelles.
En Afrique du Sud, les disparitions étranges se sont pour cette raison multipliées ces dernières années.
Les Muti : de l'Afrique du Sud à la Grande-Bretagne
En Afrique du Sud, le sacrifice rituel est longtemps resté un sujet tabou, dont personne ne voulait s'occuper.
Peur des représailles des sorciers, perçus comme très puissants par la majorité de la population ?
Manque d'intérêt pour des disparitions qui peuvent passer inaperçues dans un pays où l'on enregistre 22 000 homicides par an ?
Volonté de laisser dans l'ombre un aspect de la culture sud-africaine, traditionnel et barbare ?
En 1995, le gouvernement sud-africain a entrepris de lutter contre ces meurtres rituels en lançant des enquêtes sur la violence des pratiques de certains sorciers. Mais ces enquêtes sont restées dans l'ombre tandis que la vaste campagne d'information qui devait prendre leur suite n'a jamais eu lieu.
Dans les zones rurales, les coutumes tribales et les superstitions restent très fortes : on a encore inculpé récemment des personnes mangeant des organes humains, tandis que de nombreux enfants ont été agressés.
Des pratiques qui ne se cantonnent pas à l'Afrique du Sud : dans le reste du continent et même en Angleterre ont été découverts des sacrifices mutis. Jusqu'à Londres, où, en septembre 2001, le corps atrocement mutilé d'un enfant a été retrouvé, flottant dans la Tamise.
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