Marcel Schneider par lui-même
Auteur de nombreux romans marqués par le fantastique, l'écrivain Marcel Schneider est mort ce jeudi 22 janvier à Paris.
Auteur de nombreux romans marqués par le fantastique, l'écrivain Marcel Schneider est mort ce jeudi 22 janvier à Paris.
Il avait 95 ans, et s'apprêtait à publier «Il faut laisser maisons et jardins», le 10 février prochain, aux éditions Grasset.
Pour le «Dictionnaire des écrivains contemporains» publié par Jérôme Garcin, il avait écrit sa propre notice biographique en 1988. La voici !
(c)Ulf Andersen/Sipa
Né le 11 août 1913 à Levallois-Perret, Marcel Schneider est entré en littérature en 1947 avec "Le Granit et l'absence".
(c)Ulf Andersen/Sipa
Né le 11 août 1913 à Levallois-Perret, Marcel Schneider est entré en littérature en 1947 avec "Le Granit et l'absence".
Influencé par les surréalistes, il a raconté ses souvenirs dans "le Palais des mirages" (1992).
Récompensé par de nombreux prix, comme le Grand prix de la langue française 1996 pour l'ensemble de son oeuvre, on lui devait notamment "le Chasseur vert", "la Première île", "le Sang léger", "Aux couleurs de la nuit".
«Il n'a fait carrière ni dans l'Université ni en littérature. Toute carrière exige des sacrifices: il aimait trop la vie pour perdre son temps à ce qui l'ennuyait. Il préférait le rêve à la réalité, l'invisible au visible. Il a lâché la proie pour l'ombre.
Cette obscurité a fait qu'il n'a rien écrit qu'il n'ait réellement vécu au fond de lui-même, c'est-à-dire imaginer. L'imagination était pour lui réalité absolue. La vraie liberté consiste à placer son rêve où l'on veut.
Son goût du fantastique lui est venu de son amour de la musique. Il faut exprimer le chant intérieur que chacun porte en soi. Rien ne le réalise mieux que le fantastique qui se résume en deux mots : peur et désir.
Paris lui tenait lieu de Thébaïde. Il avait beau aller au théâtre, voir du monde, il habitait sur une étoile, un pied ici-bas et l'autre sur un paradis perdu. Il a assisté au naufrage de la civilisation élégante et cultivée qu'il aimait, telle qu'elle existait en Europe. Quand on se trouve sur un navire en perdition, il était de ceux qui préfèrent mourir dans le salon plutôt que dans la soute.
Sa famille littéraire s'appelait Nodier, Nerval et plus encore Hoffmann. Son saint intercesseur: Thérèse, la Grande Dame d'Avilla devenue Père de l'Eglise. Transsexualisme posthume qu'exprime si bien le baroque de Bernin et de Borromini.
Il avait le sens du sacré, de la poésie et de l'amour. Voici son épitaphe:
Il île elle aile
Eternité fragile
Sous l'aile de Dieu.
-Marcel Schneider (1913-2009)
«Dictionnaire des écrivains contemporains de la langue française par eux-mêmes», sous la direction de Jérôme Garcin, Mille et une nuits, 417 p., 24 euros.
source : bibliobs
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Agrégé de lettres, il enseigne avant de se consacrer uniquement à la littérature et à la musique. Il a publié des études sur Schubert, Wagner et reçu plusieurs distinctions.
Spécialiste de la littérature fantastique, il a également retracé l'histoire du ballet depuis Louis XIV. Il a été proche d'André Gide, de Georges Dumézil et de Paul Morand, et fréquenté les salons littéraires de Anna de Noailles.
Spécialiste de la littérature fantastique, il a également retracé l'histoire du ballet depuis Louis XIV. Il a été proche d'André Gide, de Georges Dumézil et de Paul Morand, et fréquenté les salons littéraires de Anna de Noailles.
Le granit et l'absence, 1947
Cueillir le romarin, 1948
Le chasseur vert, 1950
La première île, 1951
Le sang léger, 1952
L'enfant du dimanche, 1953
Aux couleurs de la nuit, 1955
Schubert, 1955
Les deux miroirs, 1956
L'escurial et l'amour, 1958
Wagner, 1959
Sauguet, 1959
Le jeu de l'Oie, 1960
Le cardinal de Virginie, 1961
Les colonnes du Temple, 1962
La branche de Merlin, 1962
Hoffmann, 1979
Mère Merveille, 1983
Ce que j'aime, 1995
Ombre perdue de l'Allemagne, 1999
Esprit du ballet, 2002
Jours de féerie, 2005
Moi qui suis né trop tard, 2006
Cueillir le romarin, 1948
Le chasseur vert, 1950
La première île, 1951
Le sang léger, 1952
L'enfant du dimanche, 1953
Aux couleurs de la nuit, 1955
Schubert, 1955
Les deux miroirs, 1956
L'escurial et l'amour, 1958
Wagner, 1959
Sauguet, 1959
Le jeu de l'Oie, 1960
Le cardinal de Virginie, 1961
Les colonnes du Temple, 1962
La branche de Merlin, 1962
Hoffmann, 1979
Mère Merveille, 1983
Ce que j'aime, 1995
Ombre perdue de l'Allemagne, 1999
Esprit du ballet, 2002
Jours de féerie, 2005
Moi qui suis né trop tard, 2006
A voir :
http://www.hachette.com/livre/marcel-schneider-jours-de-feerie-235631.html
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