Carlos Fuentes, il me semblait bien pourtant l'avoir déjà lu...
Pour le moment, je rajoute sur ma liste :
-Terra Nostra
-l'oranger
-En inquiètante compagnie
Carlos Fuentes Macías (Panama, 11 novembre 1928) est un écrivain et essayiste mexicain.Il partage son enfance entre Quito, Montevideo, Rio de Janeiro, Washington, Santiago du Chili et Buenos Aires.
Après ses études, il travaille pour l'État mexicain, en tant que membre de la délégation mexicaine auprès de l'Organisation internationale du travail, chargé de la presse auprès du ministère des Affaires étrangères.
Il devient ambassadeur en France en 1974. Sa carrière est desservie par son engagement politique très marqué à gauche.
Il a fondé la Revue mexicaine de littérature en 1955 avec Octavio Paz et la maison d'édition Siglo XXI.
Il a enseigné dans des universités des États-Unis comme celles de Princeton, de Brown, de Harvard et de Cambridge (en Angleterre).
Il poursuit son œuvre avec d'autres romans comme Le Chant des aveugles, Peau neuve, Terra Nostra, La Tête de l'hydre et Le Vieux Gringo qui lui offrent une renommée internationale.
Il a également écrit pour le cinéma avec le scénario de La Chasse à l’homme pour Bunuel d’après un roman d’Alejo Carpentier et pour le théâtre avec Le borgne est roi
Il a écrit des essais critiques comme La Maison à deux portes et Cervantès ou la Critique de la lecture ainsi que des essais politiques comme Temps mexicain.
Il est un critique virulent de l'impérialisme culturel et économique des États-Unis, en particulier vis à vis de l'Amérique latine.
Son roman Terra Nostra a obtenu en 1977 le prix Romulo Gallegos, la plus haute distinction littéraire d’Amérique latine. Carlos Fuentes a reçu en 1987 le prix Cervantes pour l’ensemble de son œuvre.-wikipédia
Quelques romans :
Paris, à la veille de l'an 2000.
Les flagellants investissent Saint-Germain-des-Prés.
Les fumées de l'holocauste s'élèvent des tours de Saint-Sulpice.
Sur les quais, des femmes de tous âges accouchent d'enfants mâles, marqués du sceau de l'Usurpateur : une croix de chair sur l'omoplate et six orteils à chaque pied.
Il ne reste de l'Amérique latine que des terres ravagées et quelques réfugiés, mémoire de leur culture...
Abolissant toute chronologie au profit d'un temps réel qui contiendrait tous les temps, Carlos Fuentes nous restitue l'histoire et les mythes : Charles Quint, Philippe II, Charles II composent la figure du Grand Monarque. Don Quichotte côtoie Don Juan. Jeanne la Folle croise des inventeurs d'hérésie, des artistes et des fous, des criminels, de superbes personnages romanesques. Un maître livre...
Acteur de série B au chômage, Vince Valera s'offre quelques jours de rêve à Acapulco.
Des bars aux boîtes de nuit, de la piscine à la plage, il traîne son ennui en essayant de se convaincre que l'avenir lui appartient encore.
Pour se prouver sa virilité, il loue un voilier et emmène sept prostituées en croisière pour un étonnant voyage...
Une nouvelle baroque, flamboyante et sensuelle, une satire de la littérature pornographique par l'un des plus talentueux écrivains latino-américains
Cinq nouvelles composent L'oranger.
Cinq récits qui vont des souvenirs et réflexions post mortem de Jeránimo de Aguilar, l'un des protagonistes de la conquête du Mexique, à la pérennité imaginaire de Christophe Colomb, survivant jusqu'à nos jours, en passant par les démêlés des fils d'Hernán Cortés, le siège de Numance par Scipion l'Africain et les mésaventures d'un acteur américain qui raconte comment il est mort de plaisir en compagnie de sept putains dans le golfe d'Acapulco.
A ces récits, un fil conducteur, un symbole : l'oranger - arbre oriental dont les graines, semées tant en Europe qu'en Amérique seront principe de fertilité, de métissage et d'essor d'un " Nouveau Monde ".
Fruit rond comme le sein maternel, comme la terre que le navigateur-découvreur rêve de parcourir, comme les " cercles du temps ".
Ce temps historique et personnel dont Carlos Fuentes n'aura cessé de dire, à travers toute son oeuvre, la circularité, les rencontres surprenantes, les télescopages pluridimensionnels.
2020. Le Mexique est privé de tout système de télécommunications à la suite de la décision de son président, Lorenzo Terán, de ne pas soutenir les États-Unis qui occupent la Colombie, et encourage une hausse du prix du pétrole.
Le pays est vite paralysé, mais Terán s'obstine. Dans ce contexte de crise débute alors, en secret, la bataille pour sa succession.
L'accession au fameux "Siège de l'Aigle", le symbole de la toute-puissante institution présidentielle mexicaine, devient l'objet de toutes les intrigues, celles de la belle Maria del Rosario Galván, de l'abject courtisan Tácito de la Canal, de l'implacable ministre de l'Intérieur Bernai Herrera, du général von Bertrab et, enfin, du jeune Nicolás Valdivia...
Au-delà de son intrigue complexe et foisonnante, Le Siège de l'Aigle surprend par son rythme et par sa forme : c'est un authentique roman épistolaire qui multiplie les personnages, et mêle amour et politique en un grand tourbillon passionnel.
" Il se planta au centre de la cour. Peu à peu, très progressivement, l'espace se remplit de voix, et les voix, aux tons variés, discutaient, riaient, récitaient, murmuraient, en volume croissant, mais toujours claires, distinctes, si claires qu'au milieu de la rumeur, Alejandro de la Guardia distingua sa propre voix, nettement reconnaissable, rieuse, audible mais invisible, d'autant plus terrifiante qu'elle était invisible, terrifiante aussi parce que tout en étant certain que c'était sa voix, il savait que ce n'était pas la sienne, qu'elle l'attirait vers un mystère qui ne lui appartenait pas, mais qui le menaçait, le menaçait terriblement... "
A l'instar d'Alejandro de la Guardia, cerné par la folie de ses deux vieilles tantes, tous les personnages de ce recueil sont plongés dans un univers inquiétant, peuplé de dangers visibles ou invisibles.
Carlos Fuentes s'amuse à faire peur au lecteur. En jouant avec les codes issus de la tradition littéraire du conte gothique et fantastique, il nous offre un livre riche et haut en couleur, où tout le talent du grand romancier mexicain éclate dans un genre inhabituel.
Londres, 1940. Le célèbre chef d'orchestre français Gabriel Atlan-Ferrara monte La Damnation de Faust d'Hector Berlioz.
Il rencontre une jeune cantatrice mexicaine, Inés, qui deviendra Inez Prada. Passion impossible qui ne connaîtra que deux autres rencontres, lors de deux représentations de Faust où Inez, devenue diva, chantera Marguerite.
Mais Inez est habitée par un autre personnage, une femme ayant vécu à l'aube de l'humanité, peu avant les grandes glaciations, et dont le destin sera tragique.
C'est cette femme qui découvre le chant comme nécessité pour exprimer ses sentiments.
Deux histoires se nouent ainsi autour d'une conception du temps : le passé est un futur et le futur un éternel retour dans la spirale infinie de la Création permanente à partir du chaos de l'origine, symbolisé par le finale de La Damnation de Faust.
Dans L'instinct d'Inez, Carlos Fuentes revient à l'une de ses meilleures veines : celle du mystère des êtres dont l'essence profonde excède leur propre histoire, pour entrer dans la chaîne multiple de l'histoire de l'humanité.
Immense et ambitieuse saga familiale dont le parcours nous fait traverser tout un siècle, Les années avec Laura Diaz donne à Fuentes l'occasion de dresser un tableau assez vertigineux des grands événements qui ont marqué l'époque, au Mexique, en Amérique et en Europe.
À travers les hommes de sa vie, Laura est amenée à vivre, dans sa chair, les espoirs, les désillusions et les horreurs qui furent le lot des contemporains du XXe siècle.
Ses citations
«Rien ne suscite plus grande mélancolie que l'idée de ne pas connaître tous les êtres qu'on aurait pu aimer, qu'on va mourir avant d'avoir pu les rencontrer.» - Diane ou la chasseresse solitaire
«Les mots finissent toujours par construire le contraire d'eux-mêmes.»- La tête de l'hydre
«L'amour, c'est oublier maris, parents, enfants, amis, ennemis. L'amour, c'est éliminer tout calcul, toute préoccupation, tout pesage du pour et du contre.»- Diane ou la chasseresse solitaire
Articles de presse :
illustration : la liseuse de Arténagara Sertki
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