samedi 6 décembre 2008

littérature mexicaine : Carmen Boullosa

deux romans historiques qui me donnent envie de lire l'auteur...


Carmen Boullosa est née à Mexico en 1954.

Dramaturge, romancière, nouvelliste et poète.

Elle a reçu le Prix Xavier Villaurrutia 1989 pour Antes, La Salvaja et Papeles irresponsables ;

le Prix Anna Seghers 1997, décerné par l’Académie des Arts de Berlin, pour l’ensemble de son œuvre ;

le Prix du roman Café Gijón 2008 pour El complot de los románticos.

Parmi ses titres, mentionnons :
La milagrosa (1993),
Agua (2000),
La otra mano de Lepanto (2005),
El Velázquez de París (2007)
et La virgen y el violín (2008).

Duerme
L'Eau Des Lacs Du Temps Jadis

Mexico, 1571.

Tandis que les Espagnols bâtissent la chrétienté aux dépens des Indiens, Claire, une jeune Française qui prend volontiers l'identité d'un homme, est rendue invulnérable par "l'eau des lacs du temps jadis" que lui injecte une Indienne.

On la substitue au comte Urquiza accusé de conspiration, et elle survit à la pendaison...

Le premier roman traduit de Carmen Boullosa, où se marient l'Histoire, le picaresque, le fantastique et la poésie.


Avant

Aventure de l’imagination, Avant évoque avec brio l’enfance hallucinée d’une jeune fille harcelée de bruits et de visions, dans le Mexico des années 50.

À la fois familière et abracadabrante, grave et loufoque, cette enfance peuplée d’esprits menaçants est un monde sans pareil, où les voix du mystère et la folie des objets animés nous ravissent dans un souffle jusqu’à la frontière de la grâce et de la schizophrénie.

« Avant repose sur l’idée que seule l’invention de l’enfance peut nous sauver. C’est un roman au sens le plus riche du terme : aventure de l’imagination et critique de la vie. » (Christopher Domínguez Michael, critique littéraire mexicain).

Carmen Boullosa, née à Mexico en 1954, est une « graphographe » infatigable. Bousculant les limites des genres, elle est à la fois poète, dramaturge et romancière.

En véritable fétichiste de l’écriture, elle aime s’associer à la réalisation de ses propres livres, parfois élevés au rang d’objet d’art, comme récemment le recueil de poèmes Agua (2000) publié avec des gravures du grand peintre mexicain Juan Soriano.

De publication en publication s’affirme un univers très personnel construit autour d’obsessions constitutives : le corps comme expérience de dépossession, la confrontation avec l’étrangeté de l’Autre et du monde, l’interrogation identitaire de l’Histoire... Mais au-delà de tout cela, ce qui s’impose, c’est un style à la fois simple et pervers, sombre et enjoué, sobre et raffiné.

Eux les vaches, nous les porcs de Carmen Boullosa

Après une jeunesse passée dans le Vieux Monde, Smeeks dit " le Trépaneur ", tente sa chance ailleurs et embarque à bord du Saint-Jean, navire de la compagnie française des Indes Occidentales à destination des Caraïbes.

Sur l'île de la Tortue, il devient esclave d'un gouverneur cruel, confident d'un guérisseur, bienfaiteur des filles de la Maison de Port-Royal et apprenti chirurgien.

Avant de s'engager dans la compagnie des Frères de la Côte dont la devise est Liberté et Égalité, et dont l'idéal est que sur les îles " le tien et le mien n'existent pas, tout est à nous, personne ne crie qui vive, là bas on ne ferme pas les portes avec verrous et chaînes car tous sont frères ".

C'est ainsi que le pirate Smeeks et ses compagnons se livrent à des massacres, des destructions et des viols d'une cruauté sans pareille. Mais des indigènes cannibales, des femmes et la Compagnie auront raison de cette confrérie.

Roman de flibuste, roman de pirates, Eux les vaches, nous les porcs nous montre ce théâtre d'opérations que furent les Caraïbes au XVIe siècle, qui dans la violence accoucha du Nouveau Monde.

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