Né en 1948 à Mexico, Gonzalo Celorio a fait des études de langue et littérature espagnole à la Faculté de philosophie et de lettres (Université nationale autonome de Mexico) dont il a été nommé Directeur.
Il est membre de l’Ensemble national des Créateurs d’Art et de l’Académie mexicaine de la langue.
Il se veut miniaturiste au pays des muralistes.
Il a publié une douzaine d’ouvrages parmi lesquels des essais, un roman, Amor propio (1992) et un livre inclassable selon lui, Le Voyage sédentaire (1994). Publié à l’Atelier du Gué, traduit par Marie-Ange Brillaud.
Mexico, pour construire son futur, a indéfectiblement détruit son passé. Si quelque chose a survécu de Mexico, ce sont les textes des écrivains, poètes ou chroniqueurs, « les voix, en somme, qui l’ont édifiée, lettre après lettre, dans la persévérante réalité de la littérature... »
Porté par une grande érudition et la passion qu’il voue à sa ville, Gonzalo Celorio parcourt l’histoire de la plus grande concentration urbaine de la planète et des destructions successives auxquelles elle a été soumise.
Le voyage sédentaire
« Je parle dans ce livre de mon bureau, dont les compartiments abritent mon univers en miniature, et à partir duquel j’entreprends le voyage sédentaire qui lui donne son titre ; de ma maison, sa bibliothèque, sa cuisine, son jardin centenaire, menacés par les convulsions de Mexico, cette ville qui, aujourd’hui, est la concentration urbaine la plus importante de la planète ; de mon quartier, son marché, ses passants habituels : le cracheur de feu, le teporocho, qui ont trouvé dans la mort leur modus vivendi ; de ma ville inhabitable et inévitable, quelques-unes de ses rues, quelques-unes de ses antres, sa cathédrale. »-Gonzalo Celorio
le Mexicain Gonzalo Celorio nous transporte au coeur d'un Mexique où se métissent les cultures.
Un voyage à déguster.
Inconnu en France, Gonzalo Celorio de part ses fonctions à la tête de l'Université de Mexico est une forte personnalité de la capitale mexicaine.
A tel point que, à en croire son éditeur français, la tour d'ivoire dans laquelle il vit est une forteresse bien gardée contre l'insécurité qui règne dans la mégapole la plus peuplée au monde.
Cette stature de dignitaire ne correspond guère à l'image que l'on se fait du narrateur de Le Voyage sédentaire, seul livre à ce jour traduit dans notre langue.
Ce recueil de huit textes en prose fait entendre la voix intime d'un individu dont la sensibilité traque les petits détails qui font les grandes émotions. Placé dès son introduction dans une esthétique bachelardienne, le livre offre un voyage en spirale autour de la figure du narrateur.
De son bureau, on élargira le champ de vision à la maison, puis au quartier, à la ville enfin.
Pour autant le voyage auquel nous sommes conviés ne se défait pas d'une immobilité propre à la contemplation. C'est qu'ancré dans l'écriture elle-même, cette école du regard, il propose surtout de pénétrer le monde intérieur de son auteur.
Car Gonzalo Celorio a beau convoquer dans de sublimes pages les fruits et légumes du marché voisin, son énumération gourmande et apéritive se nourrit autant du réel que de souvenirs de lectures que ces produits évoquent.
Ainsi lorsqu'il nomme "les pommes de terre austères que l'on n'arrache pas à leur sommeil souterrain" pense-t-on à Jean Follain.
Le bonheur, ici, n'est pas dans le pré mais dans la maison centenaire qu'habite notre homme.
Drôle de maison perclue de rhumatismes dans le jardin de laquelle l'homme cueille à même l'arbre le citron de son tequila et où "le seul mot de "fontaine" étanche la soif".
Bonheur menacé par un urbanisme galopant et aveugle qui obligera l'homme à quitter les lieux.
L'écrivain parvient, en peu de mots, avec souvent de la malice, parfois de l'ironie et toujours de la tendresse à faire vivre ainsi tout un univers qui se tient à la frontière de la nostalgie et de la poésie, tant on ignore ce qui enivre le plus, du tequila ou des mots qui évoquent le tequila.
Le travail remarquable de la traductrice donne parfois l'impression que le texte a été écrit directement en français par rien de moins qu'un très grand prosateur, à l'oreille musicale et à la plume jongleuse.
Marie-Ange Brillaud s'est emparée de ce livre comme un acteur d'un grand rôle, allant visiter les lieux évoqués, refaisant les mêmes trajets que le narrateur.
Venu avec elle au festival La Cita de Biarritz pour recevoir son Prix des deux océans, l'écrivain affichait une nonchalance mâtinée de pas mal de fatigue : l'homme, né en 1948, enchaînait les débats sans se départir d'un sourire de séducteur.-extrait de http://www.lmda.net/din/tit_lmda.php?Id=194
Gonzalo Celorio, est membre de l'Académie mexicaine de la langue.
L'Académie mexicaine de la langue ((es) Academia Mexicana de la Lengua) est une institution culturelle du Mexique fondée le 11 septembre 1875 par la Real Academia Española afin de préserver la « pureté » de la langue espagnole.
De nombreuses personnalités littéraires illustres ont compté parmi ses rangs, tant des grammairiens ou philologues que des philosophes, essayistes, poètes, historiens ou humanistes.
L'Académie mexicaine de la langue organisa en avril 1951 à Mexico le Ier congrès des académies de langue espagnole, duquel est née l'Association des académies de la langue espagnole, confirmée cinq ans plus tard lors de la seconde édition du Congrès à Madrid.
Membres numéraires, Par ordre d'ancienneté :
José Luis Martinez
Miguel León-Portilla
Andrés Henestrosa
Alí Chumacero
Ernesto de la Torre Villar
Silvio Zavala
José G. Moreno de Alba
José Pascual Buxó
Clementina Díaz y de Ovando
Tarsicio Herrera Zapién
Carlos Montemayor
Arturo Azuela
Leopoldo Solís
Ruy Pérez Tamayo
José Rogelio Álvarez
Guido Gómez de Silva
Eulalio Ferrer Rodríguez
Ernesto de la Peña
Margit Frenk
Ramón Xirau
Gonzalo Celorio
Margo Glantz
Enrique Cárdenas de la Peña
Jaime Labastida
Mauricio Beuchot
Gustavo Couttolenc
Elías Trabulse
Vicente Quirarte
Julieta Fierro
Felipe Garrido
Adolfo Castañón
Diego Valadés
Concepción Company Company
Agustín Basave
Fernando Serrano Migallón
José Luis Martinez
Miguel León-Portilla
Andrés Henestrosa
Alí Chumacero
Ernesto de la Torre Villar
Silvio Zavala
José G. Moreno de Alba
José Pascual Buxó
Clementina Díaz y de Ovando
Tarsicio Herrera Zapién
Carlos Montemayor
Arturo Azuela
Leopoldo Solís
Ruy Pérez Tamayo
José Rogelio Álvarez
Guido Gómez de Silva
Eulalio Ferrer Rodríguez
Ernesto de la Peña
Margit Frenk
Ramón Xirau
Gonzalo Celorio
Margo Glantz
Enrique Cárdenas de la Peña
Jaime Labastida
Mauricio Beuchot
Gustavo Couttolenc
Elías Trabulse
Vicente Quirarte
Julieta Fierro
Felipe Garrido
Adolfo Castañón
Diego Valadés
Concepción Company Company
Agustín Basave
Fernando Serrano Migallón
Membres honoraires
Autres
Dámaso Alonso
Germán Arciniegas
Samuel Arguedas
Miguel Antonio Caro
Rufino José Cuervo
Atilio Dell'Oro Maini
Laureano García Ortiz
Antonio Gómez Restrepo
Lorenzo Marroquín
Luis Eduardo Nieto Caballero
Salomón de la Selva
Gutierre Tibón
Aurelio Tió
Correspondants
Liste non exhaustive : Miguel Alessio Robles, Salvador Díaz Mirón, Genaro Estrada, Pablo González Casanova, Luis González y González, Francisco de Icaza, Amado Nervo, Manuel José Othón, Manuel Payno, Sergio Pitol, Vicente Riva Palacio, Luis G. Urbina, Felipe San José y González
En savoir plus sur la littérature mexicaine : http://trans.univ-paris3.fr/article.php3?id_article=244
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