Et le tueur continue de sévir… Barnabé devra poursuivre sa traque jusqu’à Cologne pour tenter de l’arrêter.
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Adolescente, elle a été hospitalisée onze mois pour anorexie, suite à une rupture sentimentale. Elle ne pesait plus que 29 kilos. C'est durant son hospitalisation à Saint-Anne qu'elle décide d'exorciser ses démons par le biais de l'écriture. Elle crée alors le personnage de Barnabé, héros tourmenté de ses trois premiers romans.
À compter de la première exécution qu'il effectua, en 1885, Anatole Deibler conserva une série de carnets d'écolier sur lesquels il nota scrupuleusement chaque exécution à laquelle il avait participé.
Au départ, il ne marquait que la date, le lieu, le nom du condamné et son crime, sommairement relaté, mais le temps passant, il finit par ajouter des détails (temps, heure de l'exécution, jour de la semaine, attitude du condamné lors de son réveil) et à raconter en détail le crime pour lequel on l'avait condamné à mort.
En 1891, il se lança parallèlement dans la rédaction de carnets de condamnations, dans lesquels il marquait toutes les condamnations à mort prononcées annuellement par les jurys français. Un système de croix de couleur permettait de comprendre le sort des condamnés : une croix bleue signifiait la grâce, le texte entier rayé de bleu la cassation du verdict et une croix rouge cerclée de noir l'exécution.
Dans ce dernier cas, Anatole Deibler reproduisait in extenso le contenu du carnet de condamnations dans celui d'exécutions.
Après la mort de Deibler, ces documents furent conservés par sa veuve et sa fille. Cette dernière finit par vendre les carnets à une association de recherches historiques au début des années 80. Ils furent vendus une seconde fois aux enchères, à l'hôtel des ventes Richelieu-Drouot le 5 février 2003, et il dépassèrent la somme record de 100 000 euros T.T.C ! L'acquéreur en était une société spécialisée dans les autographes anciens.
Deibler dans la littérature
Le personnage de Deibler apparaît aussi dans Fantômas, roman écrit en 1911 et le premier d'un cycle consacré au génie du mal créé par Pierre Souvestre et Marcel Allain. Il est en effet, à la fin du récit, chargé de l'exécution du criminel (mais est-ce bien Fantômas qui est guillotiné ?).
Auparavant Deibler avait été cité dans un des articles d'Alphonse Allais.
Deibler est également cité par Léo Malet (dans "l'homme au sang bleu"),
ainsi que dans "Passez moi la joconde" et" faut être logique" de San-Antonio, la série de romans policiers rédigée par Frédéric Dard.
Il apparait aussi, sous la forme d'une apparition spirite dans Discordances de la Cité ardente, de Christian Delcourt.
En dernier, il apparait dans le roman de Michel Folco "Dieu et nous seuls pouvons".En 1663, un nourrisson au nez arraché est découvert à l'entrée d'une abbaye de l'Aveyron. En attendant son adolescence (l'âge où il pourra devenir à son tour moine novice), l'abbé confie l'enfant au couple Coutouly.
Ceux-ci élèvent le petit Justinien Trouvé (Justinien en l'honneur de l'empereur de Byzance qui avait lui aussi le nez coupé, Trouvé parce que c'est un enfant trouvé) comme leur propre enfant.
Justinien devient un gamin intelligent, vif et fort instruit, toutefois, à la puberté, il n'envisage pas avec plaisir de devenir moine. De là, sa vie entière prend un tournant inattendu.
D'aventures en aventures, il se retrouve injustement accusé d'être un bricon rôdant dans le village de Bellerocaille-en-Rouergue et condamné à 20 ans de galères. Mais alors qu'il attend avec angoisse son futur départ pour les galères, son geôlier lui propose un moyen d'obtenir sa grâce...
Bellerocaille n'a alors pas de bourreau et un homme vient d'être condamné à mort pour un crime horrible. Or, malgré une offre généreuse de rémunération, personne dans le village n'a manifesté l'envie d'exécuter l'assassin. Justinien, un peu rétif au départ, finira par se résoudre à cette solution...
Et sous le nom de Justinien Pibrac, il deviendra l'ancêtre fondateur d'une des plus importante lignées de bourreaux de France. En France
Capeluche, bourreau parisien proche des Bourguignons pendant la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons
Les Jouënne, l'une des plus anciennes dynasties de bourreaux (le premier d'entre eux, Nicolas Jouhanne dit “La Justice” bourreau du Pays de Caux en Normandie est déjà cité en 1202)
Les Sanson, célèbre dynastie de bourreaux (de 1688 à 1847)
Charles-André Férey (de 1847 à 1849)
Jean-François Heidenreich (de 1849 à 1872)
Nicolas Roch (de 1872 à 1879)
Louis Deibler (de 1879 à 1899)
Anatole Deibler (de 1899 à 1939), fils du précédent
Jules-Henri Desfourneaux (de 1939 à 1951), cousin du précédent, fut l'exécuteur de La Seconde Guerre Mondiale et de l'Epuration
André Obrecht (de 1951 à 1976), cousin du précédent
Marcel Chevalier (de 1976 à 1981), neveu par alliance du précédent, il ne procéda qu'à deux dernières exécutions chacune en 1977.
1 commentaire:
J'ai vraiment adoré le contexte historique! En fait, j'ai tout aimé de ce roman!
Bravo pour ton article très documenté.
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