vendredi 31 octobre 2008

menus propos

Sais pas trop ce qui c'est passé, mais problème avec mes liens... perdus tous les blogs de lecteurs...
plus le temps ce soir, j'essaierai de voir ça demain.
bonne soirée

La bataille des prix littéraires a déjà commencé

LEMONDE.FR 31.10.08 14h55

Après un premier round, le Grand prix de l'Académie française decerné, jeudi 30 octobre, à Marc Bressant pour La Dernière conférence (éd. de Fallois), la bataille des prix littéraires va débuter lundi 3 novembre avec la remise du prix Femina.

Notamment pour le trio GalliGrasSeuil (entendez Gallimard, Grasset et Le Seuil) qui depuis de longues années s'arroge la part du lion.



Femina.

Si Gallimard brille par son absence, l'une de ses filiales pourrait bien décrocher le prix du roman français par l'entremise de Dominique Mainard (éd. Joëlle Losfeld) annoncée comme l'une des favorites avec Anne Serre (Mercure de France).

Grasset, de son côté, est en position de force sur le roman étranger (deux titres sur cinq sélectionnés) et semble bien parti pour remporter le prix avec Sandro Veronesi et Chaos calme.
Médicis.

Un titre qui d'une certaine manière pourrait illustrer le prix dont on célèbre cette année le cinquantième anniversaire.

A cette occasion, le Médicis a décidé de s'émanciper du Femina, qui était remis jusqu'alors le même jour.

Le jury proclamera ces prix trois jours plus tard, le 5 novembre. D'ores et déjà, dans la catégorie "roman français", un écrivain se détache très largement : Jean-Paul Enthoven, éditeur et auteur chez Grasset.
Renaudot.

Si pour le Médicis, les jeux semblent être faits, à l'inverse la plus grande incertitude règne pour le Renaudot, décerné le 10 novembre, comme le Goncourt.

Si ce n'est qu'on peut déjà annoncer qu'un homme sera récompensé... puisque toutes les femmes ont été éliminées.

Ce qui a profité à Martin Page, entré sur la dernière liste grâce à J.-M. G. Le Clézio.

Reste que Martin Page devra croiser les doigts pour que son "parrain" soit présent aux délibérations. En effet, à la suite de la polémique déclenchée en 2007 après les votes par téléphone de Le Clézio pour Daniel Pennac, les nouveaux statuts stipulent que seuls les votes des jurés présents lors des délibérations seront pris en compte.

Outre Martin Page édité par L'Olivier, sa filiale, le Seuil peut compter sur Tierno Monénembo ou Olivier Rolin.


Goncourt.

Olivier Rolin devrait également se maintenir, selon toute vraisemblance, sur la dernière liste du Goncourt avec Michel Le Bris (Grasset), Catherine Cusset (Gallimard), Jean-Marie Blas de Roblès (Zulma) et Atiq Rahimi (POL).

Sauf surprise de dernière minute, la bataille pour le Goncourt s'annonce rude entre les trois éditeurs et leurs candidats. Notamment Michel Le Bris dont la cote semble fléchir à quelques encablures de l'arrivée ; Olivier Rolin parti avec le handicap d'avoir obtenu le prix Femina en 1994, et Catherine Cusset.

Si cette dernière venait à disparaître de la dernière liste, Gallimard garde un atout dans sa manche avec Atiq Rahimi publié par sa filiale POL.

A moins que le jury ne préfère mettre tout le monde d'accord en couronnant un petit éditeur, et donc Jean-Marie Blas de Roblès.

Les autres prix.

Dès lors, à défaut de Goncourt, GalliGrasSeuil, mais aussi Flammarion et Actes Sud, peu présents cette année sur les listes, se tourneraient vers quelques lots de "consolation" tel :


le prix de Flore,

remis le 6 novembre, qui pourrait voir couronner Pierric Bailly (POL) ou Philippe Vilain (Grasset) ;

le prix Décembre

(remis le 12 novembre) dans lequel Denis Podalydès (Mercure de France) et Mathias Enard (Actes Sud) sont donnés favoris ;

ou encore le prix Interallié,

dernière récompense, le 18 novembre, où figurent en bonne place Michel Le Bris (Grasset), Dominique Jamet (Flammarion) et Benoît Duteurtre (Gallimard).
Christine Rousseau

Eric Nataf - régime mortel

Polar médical

Eric Nataf est un auteur de romans policiers français situé dans un contexte d'anticipation médicale.
Il est radiologue à Paris.

Il a notamment écrit Le mal par le mal (2006) et Autobiographie d'un virus (2004,
Prix du premier roman de l'Université d'Artois)

Ses romans peuvent également être considérés comme des œuvres d'anticipation, tant ils mettent en scène des situations proches de l'actualité, et étayés par sa pratique scientifique professionnelle.

Livre lu :

Régime mortel

Pourquoi donc de plus en plus d'obèses meurent-ils brutalement... alors même qu'ils maigrissent sous contrôle médical ?
De quoi rendre fou le docteur Hugo Man, nutritionniste à l'Hôtel-Dieu. Surtout lorsque au petit matin il découvre le corps glacé d'une patiente dont il est tombé malgré lui amoureux.
Un terrible fléau semble menacer tous les " gros " en quête de minceur : la maladie de la graisse brune.
Comment la stopper ? D'où vient-elle ? D'anneaux gastriques défectueux ? De produits allégés soudain devenus toxiques ? Et comment expliquer qu'elle soit si répandue ? Un complot ? Le docteur Man se met en chasse.
Enigmes, coups de théâtre, machinations industrielles, vengeances familiales : toutes les composantes d'un suspens haletant au cœur de l'un des enjeux de santé les plus importants aujourd'hui. Quand maigrir tue...

Autres titres (non lus)
Le mal par le mal

Dans un immeuble perdu de banlieue, un cadavre curieusement mutilé est retrouvé. L'homme est médecin.
On appelle les pompiers. Puis la police.
Autour du corps, un silex, quatre bombes de déodorant, des seringues, de l'insuline, trois petites boules blanches. Et aussi un ours en peluche. Étrange, cet ours...
Très vite, le commissaire Léo Dix remonte la piste d'un meurtre similaire, survenu trois ans plus tôt. Parmi les pièces à conviction, il retrouve encore trois petites boules blanches. Et une voiture de pompiers... qui lui a appartenu.
Et si tout cela n'était qu'une vaste mise en scène ? Et si c'était lui, le policier, qui était visé ?

Autobiographie d'un virus

“ Nous sommes primitifs. Nous sommes anciens. Nous étions là avant vous. Nous vous survivrons. Nous sommes des prédateurs. Nous savons comment semer la mort et le chaos, au gré de nos rencontres. ”
Voici l’histoire de Max Journo, jeune médecin embarqué malgré lui dans une rocambolesque enquête scientifique qui virera au cauchemar.
Pourquoi le sperme des hommes est-il en voie de perdre sa fertilité ?
Pourquoi ces étranges malformations que notent de plus en plus certains médecins ?
L’humanité est-elle en train de muter ?
Est-elle, sans le savoir, en proie au plus puissant de tous les virus ?
Pour résoudre cette énigme, Max Journo devra aller au bout de lui-même.
À chaque pas de ses investigations, on suit l’hallucinant journal du virus dont il remonte la piste et avec lequel il livre un combat sans merci pour la survie de l’humanité.
Tour de force littéraire ou bien une menace bien réelle qui pèse sur nous ? Un roman halluciné au coeur des préoccupations sanitaires les plus actuelles
Note :
Pour le moment, juste lu "régime mortel"
Passé les 3 premiers chapitres, je me suis un peu lassée de tout ses "trucs" médicaux...
Et puis, très chargé comme texte : obésité, vengence familiale, colaboration, incestes, agroalimentaire, alicament, sectes, etc...
Aurait gagné a être un peu allégé !
Par contre un impression de non fini pour la fin de roman, à moins qu'Eric Nataf ne songe a y donner une suite.
Noté ses 2 précédents romans... possible que j'en lise un autre d'ici quelques temps.
illustration : la liseuse de Christian Godoy

La seconde vie du livre après destruction massive


Chaque année, au moment de la rentrée, on parle beaucoup des 700 ouvrages qui arrivent sur le circuit.
On parle beaucoup moins de ce que deviendront ces ouvrages, qui, tirés à 10 000, 50 000 ou 100 000 exemplaires ne seront bien évidemment pas tous vendus.
On sait tous plus ou moins ce qu'il en advient : au pilon !
Dans un article publié dans le Nouvel Observateur aujourd'hui, Pierre Jourde, qui travaille avec le réalisateur Bruno Deniel-Laurent sur un essai cinématographique sur le pilon, explique ainsi « comment les livres deviennent des boîtes à pizza ».

Parti en repérage dans les locaux de la société Interseroh, à Vigneux-sur-Seine, l'écrivain a assisté à un étrange spectacle de destruction sous haute surveillance, d'autant plus absurde qu'il est parfois orchestré par les éditeurs eux-mêmes.
« Il n'est pas rare qu'un éditeur prenne dès le départ le parti de faire imprimer des milliers de livres pour les pilonner. Car leur rôle consistera à impressionner, à donner le sentiment de l'importance de l'oeuvre. Il faut se montrer, faire masse dans les Fnac, écraser la concurrence par le poids. L'entassement de 100.000 livres sert à en faire acheter 50.000. Les 50.000 autres seront broyés. »

La France pilonne chaque année près de 100 millions d'ouvrages, soit un cinquième des volumes fabriqués. Et ces tonnes de papier (100 euros la tonne) trouve des acheteurs : Pierre Jourde évoque ainsi les multiples réincarnations du livre : « des cartons à chaussures, des cahiers, des emballages, du papier journal », de quoi donner étrangement du sens à la notion de palimpseste.

La conclusion de l'écrivain sera lucide et critique à l'égard d'un système de surproduction, de surenchère par le nombre et le nom unanimement adopté par les éditeurs : « table rase de tout ce bavardage, du silence, enfin, d'où l'on puisse refonder la parole. Et l'on saurait presque gré au pilon de nous débarrasser des livres inutiles et des tirages excessifs. »
Posté par
Céline le 30.10.08 à 15:05
Source :
Bibliobs


Manifeste du mouvement STOP PILON :
Solutions pour le respect des livres, la disparition du pilon. (avant le passage au tout numérique !)

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voir autres articles :
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illustration : la liseuse de Junnie Dunnigan

jeudi 30 octobre 2008

Grand prix du roman de l'académie française 2008

Le Grand prix du roman de l'Académie française, qui ouvre la saison des prix littéraires, a été attribué jeudi 30 octobre à Marc Bressant, ancien ambassadeur, pour "La dernière conférence" (éditions de Fallois), a annoncé la secrétaire perpétuelle Hélène Carrère d'Encausse.
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Le prix a été attribué à la majorité absolue au deuxième tour de scrutin par 11 voix contre 8 à Julie Wolkenstein pour "L'excuse".
Source :
AFP--Envoyé par Juan dans Prix-Litteraires : Le blog le 10/30/2008 05:16:00 P




résumé :


Une conférence internationale comme tant d'autres.
Minuscule monde clos où s'affrontent les intérêts des Etats, mais aussi s'entremêlent les intrigues personnelles de leurs représentants.
Elle s'ouvre à Londres en octobre 1989, rassemblant tous les pays européens.
Nul n'en attend rien.


Même si Gorbatchev et sa perestroïka laissent pressentir de possibles évolutions, on est encore en plein équilibre de la terreur. Du reste, au moment où débute la Conférence, l'Allemagne de l'Est célèbre en fanfare son quarantième anniversaire.
Pourtant l'impensable va survenir: quand la Conférence se sépare deux mois plus tard, le Mur de Berlin sera tombé, et, comme dans un jeu de massacre, les démocraties populaires auront été l'une après l'autre balayées.
Tout au long de cette Dernière Conférence de la guerre froide, Tromelin, le chef de la délégation française, tient son journal. Sous son regard d'ethnologue, s'agite la faune souvent dérisoire, parfois inquiétante, de ses collègues des deux blocs.
Englués au départ dans leurs certitudes, ceux-ci vont vite se trouver démunis face à la tempête qui se lève et peu à peu leur arrache tous leurs repères. Tel un sismographe planté au cœur de ces semaines décisives, le témoignage de Tromelin restitue le tracé du tremblement de terre qui ébranla alors l'Europe et le monde, et en modifia radicalement la trajectoire.
Avec une verve impitoyable, le texte cerne, dans ce ghetto qu'est une conférence diplomatique, le destin d'un groupe d'hommes et de femmes confrontés à ce à quoi leur métier les avait le moins préparés: un interstice de liberté dans la trame de l'Histoire.
Biographie :
Diplomate, Marc Bressant a participé à des rencontres Est-Ouest qui auraient pu être cette Dernière Conférence. Il a publié plusieurs romans.
illustration : la liseuse de John William Godward

Prix du Livre Incorrect

Le Prix du Livre incorrect a été créé en 2006.
Il est décerné au début de chaque année pour récompenser un ouvrage (essai, histoire ou roman) qui s’inscrit à contre-courant de la pensée unique, et bouscule les clivages convenus.
"Depuis plusieurs années, des écrivains de plus en plus nombreux refusent le prêt à penser idéologique.
Les livres de ces essayistes, de ces historiens ou de ces romanciers, même quand la critique les a maltraités ou ignorés, rencontrent le succès auprès du public, précisément en raison de leur 'incorrection'."

La liberté d’esprit étant par définition inestimable, le prix n'est pas doté.


Le jury, qui se réunit à La Closerie des Lilas, partenaire du Prix du Livre incorrect, est constitué par Jean Sévillia (président), André Bonet (secrétaire général), Jean-Jacques Bedu, Fernand-Gérard Belledent, Henry Bonnier, Bruno de Cessole, France-Marie Chauvelot, Christine Clerc, Chantal Delsol, Eric de Montgolfier, Paul-François Paoli, Annet Sauty de Chalon, François Taillandier et Eric Zemmour.
Jean Clair, de l'Académie française rejoint le jury du prix du Livre Incorrect

Source : Communiqué de Presse--Envoyé par Juan dans
Prix-Litteraires : Le blog le 10/29/2008 09:04:00 P
illustration : la liseuse de Hermann Ferner-Behmer

Au programme ce soir - Magazine littéraire

La grande librairie - 20:35

Date de diffusion : jeudi 30 octobre

Horaire : 20:35 - Durée : 1h05
Présentateur : François Busnel


Sommaire :
Au cours d'un voyage littéraire à New York, François Busnel rencontre des écrivains déracinés qui ont choisi d'y vivre et se rend dans des lieux littéraires emblématiques.
Salman Rushdie publie «L'Enchanteresse de Florence» chez Plon,
Uzodinma Iweala publie «Bêtes sans patrie» chez L'Olivier,
Elie Wiesel publie «Le Cas Sonderberg» chez Grasset
et Ceridwen Dovey publie «Les Liens du sang» chez Héloïse d'Ormesson.
Un reportage est consacré à la Librairie de France, lieu mythique créé dans les années 30, qui a accueilli tous les grands écrivains français de passage ou habitant New York.
Pour finir, Andrew Wylie, l'agent littéraire des stars de l'écriture, évoque son parcours.

mercredi 29 octobre 2008

Alina Reyes - Le boucher

Conseil de lecture des amis : Cécile et Schnou de Lire@yahoogroupes.fr

Une jeune étudiante aux beaux-arts, anorexique et vierge, fantasme sur son boucher.
Il lui susurre les mots interdits et elle jouit en attendant l’amour et son dépucelage.
Ce premier roman, récompensé par le prix Pierre Louÿs, conféra immédiatement à son auteur une place parmi les grands noms de la littérature érotique.

La plume d’Alina Reyes fascine tour à tour par sa précision, sa poésie et son animalité.



Citation :

" La chair du bœuf devant moi était bien la même que celle du ruminant dans son pré, sauf que le sang l'avait quittée, le fleuve qui porte et transporte si vite la vie, dont il ne restait que quelques gouttes somme des perles sur du papier blanc.
Et le boucher qui me parlait de sexe toute la journée était fait de la même chair, mais chaude, et tout à tour molle et dure ; le boucher avait ses bons et ses bas morceaux, exigeants, avides de brûler leur vie, de se transformer en viande.
Et de même étaient mes chairs, moi qui sentait le feu prendre entre mes jambes aux paroles du boucher. "

La critique : "Le boucher" d'Alina Reyes : Ebats et abats

En 1988 (on fête ses 20 ans cette année !), déboule sur le devant de la scène littéraire une petite jeune femme de 32 ans brune et incandescente avec un court et fulgurant roman au titre sanguinaire : "Le boucher".

Publié sous un pseudonyme (qu’elle conservera ensuite) emprunté d’une nouvelle de Julio Cortazar ("La Lointaine, Journal d’Alina Reyes") et écrit en une semaine pour participer à un concours de littérature érotique – alors qu'elle était étudiante à Bordeaux, - elle défraie la chronique et s'impose d'emblée comme l’un des plus importants auteurs contemporains de littérature érotique (même si cette étiquette lui semble réductrice comme elle le commentait :"Que le flacon s’appelle pornographie, polar, science-fiction, littérature générale ou autre, aucune importance si l’alcool qu’il nous donne à boire est de qualité.").

Provocante et inattendue, Alina Reyes livre ici un roman en forme de conte allégorique, celui de l'initiation sexuelle d'un petit chaperon rouge sensuel aux prises avec un loup qui a tout de l'ogre...

Servi par une écriture charnelle, organique et métaphorique, "Le boucher" est un roman qui parle autant à la tête qu'au ventre (et même plus bas encore si vous voulez) et qui invite à plusieurs niveaux de lecture... Alina Reyes a écrit un roman charnel au sens premier du terme.
Un roman sur la chair, la viande.

A la fois humaine et animale.

A travers le personnage d'un boucher et de l'atmosphère d'une boucherie, elle traduit, avec originalité, au plus profond cette conscience du corps, de notre peau dans toute sa nudité, sa fragilité et sa sensualité.

Si cela peut surprendre de prime abord, on se rend compte très rapidement que cette métaphore, cette allégorie fonctionne très bien.

Elle parvient à transfigurer les gestes, les odeurs et les abats en une chorégraphie et une esthétique des plus sensuelles.

L'histoire en elle-même est très simple et peut rappeler d'une certaine façon le "Bonjour tristesse" de Françoise Sagan dans une version hardcore.
Une jeune fille, étudiante aux beaux arts, va perdre son innocence le temps des vacances d'été alors qu'elle occupe un job de caissière chez un boucher archétype même de la sexualité dans sa plus vulgaire obscénité qui fera son éducation sexuelle.

En filigrane, elle raconte aussi sa relation avec son petit ami Daniel qui ne la satisfait pas vraiment.

En jouant sur l'imaginaire et les fantasme de son héroïne, Alina Reyes fait peu à peu monter la tension érotique entre la jeune fille et le boucher qui s'apparente à une sorte d'ogre gargantuesque et semble tout droit sorti d'un tableau de Botero.

Elle démontre comment ce qui est répugnant ("son gros ventre moulé dans son tablier tâché de sang", ses propos graveleux aussi gras que la charcuterie qu'il vend) devient excitant.

Le cadre même de la boucherie (vous n'achèterez plus jamais de la viande comme avant après cette lecture !), est propice à une série d'allusions suggestives : le billot, les lames des couteaux qui fendent les chairs et sont extraites de leurs fentes en bois, le va et vient de la lame qu'on aiguise, le premier rayon de soleil qui "darde" entre les branches, les viandes comparées à des bijoux vivants, le rose, le rouge, l'odeur de la viande crue, la viande palpitante du bœuf, les croupions des animaux, les couilles de bélier, le saucisson qui ressemble à un pénis et jusqu'aux ébats au milieu des abats (la pièce de boucherie représentant la part la plus intime des animaux) dans la chambre froide entre le boucher et sa femme
(cette scène peut évoquer une scène du film "Paris" de Cédric Klapisch où de jeunes mannequins bourgeoises aguichent des manutentionnaires de marché, dans une chambre froide à Rungis, au milieu des morceaux de viande qui pendent).

Ce désir un peu tabou ira donc crescendo ("mon sexe me montait jusqu'à la gorge") jusqu'à la scène clé du roman dévoilant le passage à l'acte.

Une scène intense et très belle sous la douche, où tendresse, bestialité et désir se mêlent pour une apogée orgasmique.

"Le savon faisait une mousse fine et parfumée, un réseau arachnéen de petites bulles blanches flottant sur la peau mouillée, un tapis de douceur entre ma paume et ses reins."

"Mes deux mains étaient emplies d'une matière chaude et vivante, magique. Je la sentais palpiter comme le coeur d'un oiseau, je l'aidais à courir vers sa délivrance. Monter, descendre, toujours le même geste, toujours le même rythme, et les gémissements, au dessus de ma tête ; et moi qui gémissais aussi, avec l'eau de la douche plaquant sur moi ma robe comme un gant étroit et soyeux, avec le monde arrêté à hauteur de mes yeux, de son bas ventre, au bruit de l'eau dégoulinant sur nous et de sa verge coulissant sous mes doigts, à des choses tièdes et dures entre mes mains, à l'odeur du savon, de la chair trempée et du sperme qui montait sous ma paume..."

"La route s’étendait devant moi toute droite. Il ne restait plus que quelques kilomètres à parcourir et je pouvais maintenant marcher à 4 pattes. Mon cœur s’emplit de joie. Heureusement il n’y avait personne. Ceux qui m’auraient vue là m’auraient aussitôt prise en pitié, et gâché tout mon bonheur plein d’espoir. Ainsi sont les autres : ils ne voient pas la beauté de votre vie, votre vie leur semble horriblement triste si, par exemple, vous n’êtes pas bronzée en plein été. Ils veulent que vous voyiez comme eux où est juste la joie, et si vous avez la faiblesse de vous laisser faire, jamais ensuite vous ne trouvez l’occasion de dormir seul dans un fossé, tout déchiré par une nuit noire."

L'histoire s'achèvera étrangement comme un rêve éveillé dans une communion avec la forêt, la "terre chaude" alors que la narratrice se donne à un autre homme dans un fossé.

Cette fin n'est pas sans rappeler le Truïsmes de Marie Darrieussecq où la femme renoue avec sa nature Une errance très onirique qui débute au bord de la mer et donne lieu à quelques passages évocateurs : "La mer n'arrêtait pas de baver, à se branler sans cesse contre le sable, à courir après sa jouissance. (...) J'avais toute la nuit entendu la mer rêver sur de durs coussins, la forêt tressaillir."

ou encore

"La nuit vibrante et scintillante était passée sur moi, je l'avais bue à larges goulées, j'en étais pleine."

Alina Reyes évite l'écueil pornographique et développe une langue poétique au plus près des sensations où se mêle des réminiscences de son passé érotique (enfance...) et apprivoisement des pulsions sexuelles de jeune fille de son héroïne.

Ce n'est jamais vulgaire ou trash même si elle est explicite et reste toujours dans une délicatesse très féminine. Une écriture qui oscille entre douceur et sauvagerie et envoûte le lecteur du début à la fin.-http://www.buzz-litteraire.com/index.php?2007/04/13/838-le-boucher-d-alina-reyes-ebats-et-abats

Note :

Pas trop passionnée par la littérature érotique...
Mais pourquoi pas, puisque il y a un boucher dans l'affaire !
*
"la toilette" de Boucher





PAROLES D'HOMMES - Interview Marek Halter

Marek Halter, Au royaume de la reine de Saba

On ne le présente plus. Après avoir évoqué les figures bibliques Sarah, Tsippora et Lila, Marek Halter retrace l’incroyable destin de la belle Makeda, reine de Saba, de son enfance à son histoire avec le roi Salomon, en passant par ses exploits guerriers. L’écrivain nous a reçus dans son atelier le temps d’un voyage au royaume de Saba.


La reine de Saba a inspiré de nombreux artistes. Pourquoi écrire sur ce personnage ?

C’est un mythe qui m’intéresse parce que c’est la première figure noire qui rejoint les autres personnages mythiques dans le panthéon de l’homme blanc.
C’est une reine guerrière qui s’impose, elle crée le premier grand royaume africain et elle met au défi le roi Salomon, non pas sur le champ de bataille, mais sur celui de l’intelligence par le biais des énigmes.
Puis, je suis allé voir ce que les autres avaient fait sur elle, comment elle avait été représentée. Je me suis rendue compte qu’elle avait été peinte blanche !
Pire encore, dans le Cantique des Cantiques, elle dit « Je suis belle et noire». Or, St-Jérôme au IVe siècle de notre ère traduit le texte par « Je suis belle mais noire ». Ca m’a suffit pour écrire sur elle.
C’était un vrai défi.
On a tendance à réduire la reine de Saba à sa romance avec le roi Salomon. Vous en faites une héroïne à part entière.
Quel a été votre travail de romancier ?

Je passe environ un an et demi à m’imprégner de ce qui est sûr, c'est-à-dire l’environnement, la géographie, les récentes fouilles archéologiques.
Une fois que vous dominez votre sujet, vous lâchez le personnage mythique. Et là, il s’opère à chaque fois quelque chose qui m’émerveille, votre personnage vous prend par la main et qui vous guide dans l’écriture.
Je vais vous raconter ce qui m’a touché. Je suis allé en reportage pour Paris-Match sur les traces de la reine de Saba. Nous assistions à Axum à une grande fête pour la fin de la saison des pluies.
Le chef du clergé éthiopien me demande l’objet de ma venue. Il se met alors à me raconter la reine de Saba comme je l’ai décrite ! C’était un moment d’émotion extraordinaire.
Vous évoquiez votre récent voyage en Ethiopie. Quels souvenirs en gardez-vous ?
La veille de Roch Hachana, le président de la communauté juive éthiopienne de Gondar m’a convié à une cérémonie de mille personnes. Les femmes étaient en blanc et les hommes portaient une kippa. Ils priaient séparés, en amharique et en hébreu.
Quand on demande à ces femmes éthiopiennes les preuves de leur judaïté, elles répondent : « Quand on descend de la reine de Saba, les papiers sont superflus » !
J’ai aussi rencontré Mariam Senna, petite-fille d’Hailé Sélassié, le dernier empereur d’Ethiopie. Celui-ci était pour nous juifs polonais un symbole en tant que première victime du fascisme.
Mariam m’a demandé de lui apprendre des chansons en yiddish sur son grand-père et nous avons chanté ensemble !
Cette légende de Saba et de Salomon rejaillit aussi auprès de centaines de milliers d’africains, au Mali, au Nigeria au Ghana ou encore en Ouganda qui se réclament du judaïsme.
En mai 2009, les délégués de ces communautés se réuniront à San Francisco sous l’égide du Rabbin Capers Funnye, leader de la communauté des « Black Jews of America » et cousin de Michelle Obama, la femme de Barack Obama ! Est-ce qu’ils attendent une reconnaissance de l’Etat d’Israël ou d’émigrer ?

Certains espèrent émigrer en Israël, mais la plupart n’en rêvent pas.
Ils aimeraient une reconnaissance, parfois pour des bonnes, parfois pour des mauvaises raisons, la reconnaissance, c’est sur le plan moral, c’est glorifiant et puis les mauvaises raisons qui sont aussi des bonnes, c’est l’aide financière dans un continent où l’on crève de faim !
Appartenir à une communauté religieuse ou culturelle qui s’appelle la communauté juive, vous permet de demander de l’aide à différentes organisations philanthropiques juives américaines ou autres.
Votre livre est aussi un plaidoyer contre le racisme.
Récemment, on a assisté à des affrontements entre jeunes juifs et jeunes noirs dans le XIXe arrondissement. Comment rétablir le lien entre ces communautés ?

Le 4 novembre, jour des élections américaines qui vont peut-être amener un Noir à la Maison Blanche, nous allons avec Patrick Lozès, président du Conseil représentatif des associations noires (CRAN), animer une soirée de sensibilisation à la mairie du XIXe arrondissement. Nous allons également aller dans toutes les écoles du XIXe pour raconter l’histoire de Saba et de Salomon. Les enfants verront un Noir et un Juif blanc leur raconter la même histoire.
-Propos recueillis par Paula Haddad source :http://www1.alliancefr.com/interview-marek-halter-news0,39,5123.html

*Blog officiel consacré au livre : http://www.lareinedesaba-lelivre.com/
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Note :
et zut !!! je vais lire ce livre, j'aime l'auteur, mais décidemment le personnage de Marek Halter me gêne de plus en plus.
Quel besoin de s'étendre sur ses relations... a ce point !
Et puis une enquête pour "paris-match" ! pourquoi pas pour "voici", "gala" et autres peoplades...

mardi 28 octobre 2008

Prix Courrier International du Meilleur Livre Etranger

Le Prix Courrier International du Meilleur Livre Etranger a été créé en 2008.
Ce prix est destiné à récompenser tous les ans un essai, un récit ou un roman traduit en français et témoignant de la condition humaine dans une région du monde.

2008 Yu Hua Brothers (Actes Sud)


Li Guangtou et Song Gang ne sont pas de vrais frères mais leurs destins se sont de longue date trouvés liés pour le meilleur et pour le pire.
Enfants, puis adolescents pendant la Révolution culturelle, ils atteignent l'âge adulte au moment où la Chine entre dans l'ère tumultueuse des "réformes" et de l' "ouverture".
La solidarité, cimentée par les épreuves, qui les unis-sait jusqu'alors se fissure et leurs chemins, pour un temps, se séparent : tandis que Song Gang, l'intellectuel" doux et loyal, est rapidement dépassé par son époque, Li Guangtou, le "brigand", tirera le meilleur parti des bouleversements sociaux et économiques en cours.
A travers ce couple de "faux" frères, c'est près d'un demi-siècle d'histoire chinoise qui défile sous nos yeux, des années 1960 et 1970, marquées par la répression morale et les atrocités politiques, à l'époque contemporaine, où les énergies individuelles se libèrent dans un désordre épique.
Le "loser" et le "battant" résument à eux seuls une transition vécue par des millions de Chinois dans la fièvre et le désarroi.
Li Guangtou, à la fois rustre et ingénieux, brutal et généreux, et avant tout doué d'une force de vie et d'un culot sans limites, est le cligne représentant des entrepreneurs de la Chine contemporaine, et le "bourg des Liu", microcosme où se reflètent les grands événements des dernières décennies, s'élève à la hauteur des grands lieux mythiques que l'imagination littéraire est susceptible de créer.
Avec ce roman qui contient l'expérience de toute une génération, celle de la faim, de la violence, celle de la frénésie économique et des grandes migrations, des ascensions fulgurantes et des naufrages individuels, Yu Hua a écrit une véritable odyssée de la Chine, de Mao aux Io.
Le public chinois ne s'y est pas trompé, qui a fait un triomphe au livre.
Biographie de l'auteur
Né en 1960 à Hangzhou (Zhejiang), Yu Hua a commencé à écrire en 1983.
Ont été traduits en français : Vivre ! (Le Livre de poche, 1994 ; Babel, 2008), porté à l'écran pur Zhang Yimou et primé au Festival de Cannes en 1994.
Un monde évanoui (Philippe Picquier. 1994) et,
chez Actes Sud, Le Vendeur de sang (1997),
Un amour classique (2000),
Cris dans la bruine (2003)
et 1986 (2006).

Prix du Livre d'Humour de Résistance

Le Prix du Livre d'Humour de Résistance a été créé en 2008.

"Ce prix est destiné à récompenser des personnes physiques ou morales dont l’état d’esprit, l’attitude et le comportement, directement ou indirectement, face à une situation de pression forte, d’oppression ou de tentative de soumission contre leur gré ou celui des personnes qu'elles assistent, que celle-ci soit à caractère politique, militaire, socioculturelle, économique, psychologique ou physique, auront manifesté, témoigné et exprimé fondamentalement, irréductiblement et de manière permanente une résistance obstinée essentiellement activée, véhiculée, exprimée et soutenue par l’humour, le sens de l’humour, la dérision et le rire dans toutes leurs dimensions et champs, le tout porté par une ferme volonté de renverser cette situation ou du moins d’en atténuer les effets et les causes , sinon de les supprimer irrémédiablement."

Ce prix sera officiellement remis à son auteur le 22 novembre prochain à 11h30 en La Maison de l'Humour et du vin à Cluny.

2008 Jean-Louis Fournier Où on va papa ? (Stock)



Pour la première fois dans son oeuvre, Jean-Louis Fournier parle de ses garçons, pour ses garçons. Parce que le temps presse et qu il faut dire autrement. Dire autrement la question du handicap, sans l air contrit ou la condescendance.



Comme il l a fait en 1999 en évoquant son père, Jean-Louis Fournier conserve, pour ce nouveau roman, l équilibre maîtrisé entre le drôle et la désespérance.



la liseuse de Carlos Blanco

Israël Joshua Singer - La Famille Karnovski (inédit)

envie de lire
littérature juive

Dans la grande tradition du roman familial La Famille Karnovski retrace le destin de trois générations d'une même famille juive après qu'au début du siècle dernier
l'aïeul, David Karnovski, las des traditions, décide de s'émanciper en quittant son shtetl de Grande Pologne pour rejoindre la société juive assimilée de Berlin.
Adepte de Mendelssohn et de ses idéaux, il cherche à inculquer à son fils Georg Moïse les valeurs de la haskala : «juif parmi les Juifs et allemand parmi les Allemands».
D'année en année, les Karnovski s'ancrent un peu plus dans la culture de leur pays d'élection.
Et pourtant, chaque épisode de la vie de cette famille questionne sa place dans leur société d'adoption.
Alors que la peur et les humiliations s'installent, qu'adviendra-t-il de Jegor, le petit-fils né dans l'Allemagne nazie d'un père juif et d'une mère aryenne?
Publié en 1943 alors que les nazis massacrent les communautés juives en Europe, le roman de Singer, inédit en français, est hanté par cette tragique conjoncture et par la volonté, qui traverse son œuvre tout entière, de démêler le complexe destin de son peuple.

PAL Liste et Challenge ABC 2009

Ma liste : du challenge ABC
BONUS : livres de la rentrée 2008
livres anciens : chez le bouquiniste


liste évolutive...

A -
Ackroyd Peter - La chute de Troie
Achache Carole - La Plage de Trouville
Adiga Aravind - Le tigre blanc (inde)

B -
Bachi Salim - Le silence de Mahommet
Bensimon Philippe - Tableaux Maudits (shoah)
Bonnet Jacques - Des bibliothèques pleines de fantômes (essai)
Bonnet Jacques - A l'enseigne de l'amitié (giordano-bruno)
Bott François - Vel d'hiv
Brooks Geraldine - Le Livre d'Hanna
Byrnes Michael- Le Secret du dixième tombeau (pharaon)
C -
Cañón James - Dans la ville des veuves intrépides
Ciriez Frédéric - les néons sous la mer
Combescot Pierre - Le songe de pharaon (pharaon)
Constantine Barbara - a Méli sans mélo

D -
Delaflotte Mehdevi Anne - la religieuse du gué
Dubois Jean-Paul - les accomodements raisonnables
E -
Enard Mathias - Zone
Effa Gaston-Paul - Nous, enfants de la tradition
F -
Folco Michel - Même le mal se fait bien
Finas Lucette - La dent du renard
Fois Marcello - mémoire du vide
Fournier Jean-Louis - Où on va papa ? (prix fémina2008)
Funder Anna - Stasiland,

G -
Gaudé Laurent - La porte des enfers - lu le 30/10/08 - **
Geiger Arno - Tout va bien
Green Eugène , La reconstruction (Actes Sud)
Grangé Jean-François - Miserere
Groff Lauren - les montres de Templeton
H -
Halter Marek - la reine de Saba
Carl Hiaasen - Queue de poisson (polar déjanté)
I -
Indridason Arnaldur : La voix
J -
Julaud Jean-Joseph - Camaron
Jamet Dominique - Un traître
JITKOV Boris - Viktor Vavitch

K -
Kurzem Mark , La mascotte (Noir sur blanc)
L -
Lewinsky Charles - Melnitz
JMG Le Clézio - La ronde et autre faits divers
Lacroix Jean-Yves - Le cure-dent
Lepront Catherine - Disparition d’un chien
M -
Magnan Pierre - Chronique d'un château hanté (polar historique)
Maumejean Xavier - Lilliputia
Manfredi Valerio Massimo - le pharaon oublié (pharaon)
Monénembo Tierno - Le roi de Kahel
Montalban, Manuel Vazquez - Ou César ou rien (borgia)
N -
Nothomb Amélie - le fait du prince
O -
Ohl Jean-Pierre - les maîtres de Glenmarkie,
P -
Patrice Pluyette - la traversée du Mozambique par temps calme
Piperno Alessandro - Avec les pires intentions
Pynchon Thomas - Contre-jour
Q -
Quiriny Bernard - Contes carnivores
R -
Rosero Evelio - les armées
Ramsland Morten - tête de chien
Rivas Manuel - L'éclat dans l'abîme : mémoires d'un autodafé
Rheims Nathalie - le chemin des sortilèges - 1/11/08 - */*****
S -
Simmons Dan - Terreur
Sand Shlomo - Comment le peuple juif fut inventé (Histoire)
Sebban Olivier - Amapola
Sofer Dalia - Septembre à Shiraz
Sonallah Ibrahim - le petit voyeur
Stanisic Sasa - Le soldat et le gramophone
Staraselski Valère - Nuit d'hiver (ile de france)
Sulzer Alain Claude - Un garçon parfait
T -
Thilliez Franck - L'Anneau de Moebius (polar)
U -
Updike Hohn - Trop loin
V -
Vercors - le silence de la mer
W -
Wiesel Elie - Le cas Sonderberg
X -
Y -
Yehoshua Avram B., Monsieur Mani
Z -
Zilahy lajos - les dukay
Zoyâ Pirzâd, Un jour avant Pâques (Zulma)

Chalenge ABC 2009

:Si vous aussi vous souhaitez participer, rendez vous à cette adresse :http://challengeabc2009.canalblog.com/archives/p10-10.html
PRINCIPE : Etablir une liste de 26 livres dont le nom de l'auteur commence chacun par une des 26 lettres de l'alphabet, puis poster son avis après chaque lecture.
Autres jeux littéraires
Voici donc le défi Blog-o-trésors!
Marche à suivre:
1. Faites une liste de 10 livres que vous avez adorés ou qui vous ont marqués, et publiez-la sur votre blogue. Tous les styles littéraires sont permis. Seule restriction, si un livre fait partie d'une série, il doit pouvoir se lire de façon indépendante. (Si vous n'avez pas de blogue, vous pouvez participer en inscrivant votre liste dans les commentaires ci-dessous.)
2. Avertissez-moi dans les commentaires ci-dessous, en incluant le lien vers votre billet.
3. Là c'est moi qui fais tout le travail: je ferai une méga-liste de tous les livres suggérés par les participants.
4. Dans la méga-liste, choisissez au moins 4 livres que vous lirez avant le 31 décembre 2009.
5. Optionnel: si vous écrivez une critique d'un de ces livres sur votre blogue, vous pourrez me transmettre le lien et je l'inclurai dans la liste.
Date limite pour afficher votre liste de 10 trésors: 31 décembre 2008.
Après cette date, vous pourrez tout de même participer au défi en choisissant 4 livres à lire, mais la méga-liste de trésors sera considérée comme définitive.
*
Mon choix - parmi les livres du challenge 2009:
1- Bachi Salim - Le silence de Mahommet
2- Bensimon Philippe - Tableaux Maudits (shoah)
3- Delaflotte Mehdevi Anne - la religieuse du gué
4- Folco Michel - Même le mal se fait bien
5- Grangé Jean-François - Miserere
6- Halter Marek - la reine de Saba
7- Lewinsky Charles - Melnitz
8- Magnan Pierre - Chronique d'un château hanté (polar historique)
9- Patrice Pluyette - la traversée du Mozambique par temps calme
10- Wiesel Elie - Le cas Sonderberg
bonus : JMG Le Clézio