mercredi 26 novembre 2008

curiosité de lecture :

en cours de lecture...
le grand amour de Ana d'Autriche, Gabriel de Espinosa... qui fut un temps supposé être le "Roi dormant" de retour...
Il faut bien avouer qu'il est assez séduisant de le croir... du fait que le corp ne fut jamais retrouvé...
Un vrai personnage de roman....
Sébastien Ier (Dom Sebastião) fut roi de Portugal de 1557 à 1578. Il naquit à Lisbonne le 20 janvier 1554, jour de la Saint Sébastien dans le calendrier catholique, et décéda à Ksar el-Kébir au Maroc le 4 août 1578.
Il fut l'avant-dernier roi de la dynastie des Aviz.

Fils de l'infant Jean de Bragance et de Jeanne d'Espagne (1537-1573), il naquit deux semaines après le décès de son père. À trois ans, il succéda à son grand-père Jean III. La régence fut menée par sa grand-mère espagnole Catherine de Castille, puis par son oncle le cardinal Henri d'Evora. Le jeune roi reçut l'enseignement des jésuites.

L'époque de la régence correspond avec l'expansion coloniale portugaise en Angola, au Mozambique, à Malacca et l'annexion en 1557 de Macao.


Dès sa majorité (à quatorze ans), roi vierge et roi chevalier, dom Sébastien fit préparer les plans d'une croisade en Afrique du Nord contre Fès. Il s'arma chevalier à Sagres en soulevant l'énorme épée de Alphonse Ier de Portugal.


Lorsque les Turcs furent défaits à Lépante en 1571, il crut que son heure était venue. Philippe II d'Espagne refusa de s'engager dans cette guerre et repoussa le mariage du roi portugais avec une princesse espagnole.
Une expédition en 1574 eut peu d'effet. Lors de celle de 1578, il s'embarqua pour Tanger avec 16 000 hommes et emporta avec lui la couronne d'empereur chrétien du Maroc. Il débarqua pour s'allier à Moulay Mohammed et combattre Moulay Abd el-Malik.
Contre l'avis de ses capitaines, le roi s'engagea dans l'intérieur du pays. Le 4 août, dom Sébastien fut battu à la bataille d'Alcácer-Quibir (Ksar el-Kébir). Il a certainement été tué ou fait prisonnier puis exécuté, puisque seulement soixante Portugais reviendront à Lisbonne.

Son successeur
Henri Ier mourut sans descendant et quatre prétendants se firent connaître : Antoine, grand prieur de Crato, cousin de Sébastien et neveu du cardinal, Philippe II, roi de l'Espagne voisine, le duc de Bragance et Catherine de Médicis se référant à un acte de 1254. Antoine qui avait le soutien du peuple et de l'Église fut proclamé à Santarém.
Marie de Médicis lui apportait également son soutien. Mais l'Espagnol Philippe II fit entrer une armée aux ordres du duc d’Albe au Portugal, armée qui atteignit Lisbonne. Antoine fut défait le 21 août 1580 et contraint à l'exil : le royaume est conquis.



Les faux sébastien


Faute de cadavre, beaucoup de Portugais estimèrent que le roi avait juste disparu. On se référa alors au « roi dormant » qui reviendrait au Portugal en cas de difficulté pour sauver le royaume.

Pendant ce que les Portugais considèrent comme l'occupation espagnole, trois personnes prétendirent être le roi Sébastien. Le dernier, un Italien, fut pendu en
1619.
Au XIXe siècle même, des paysans « sébastianistes » du
Brésil croyaient que le roi Sébastien viendrait les libérer de l'"athée" République du Brésil.



Généalogie et folie


Le roi Sébastien était un garçon fragile, et certains historiens estiment que sa volonté incessante de conquérir le Maroc est un signe de folie. Ils fondent leur raisonnement sur l'importante consanguinité dans la famille d'Aviz.


En effet, Sébastien descendait de quatre arrière grands-parents (au lieu de huit normalement), et les quatre descendent eux-mêmes du roi Jean Ier de Portugal.


Ensuite, une de ses aïeules a montré des signes de folie, son arrière-grand-mère la reine Jeanne la Folle, reine de Castille.

L'avant-dernier roi de la dynastie des
Aviz fut, d'après ces historiens, victime des mariages entre familles des monarchies espagnoles et portugaises, dans le but d'unifier la péninsule Ibérique.-wikipédia

curiosité de lecture : don Carlos

toujours en cours de lecture...

Don Carlos (8 juillet 154524 juillet 1568), Prince des Asturies, fils de Philippe II d'Espagne et de sa cousine paternelle et maternelle Marie Manuelle de Portugal.

Il annonça dès son bas âge un caractère violent et vindicatif, que les circonstances vinrent encore aigrir.

Il devait épouser Élisabeth de France, fille de Henri II; mais son père, alors veuf de Marie d'Angleterre, le supplanta dans ce mariage (1559).

Plus tard, en 1565, on lui fit espérer la main de l'archiduchesse Anne, fille de l'empereur Maximilien II du Saint-Empire, sa cousine ; mais son père s'opposa encore à cette union et devait épouser ladite Anne, sa propre nièce, en 1570.

En
1564, Philippe II avait fait venir en Espagne les archiducs Rodolphe et Ernest, ses neveux, afin de leur assurer la succession de ses États, au détriment de son fils qu'il disait incapable de gouverner.

Irrité de cette conduite, don Carlos osa traiter, en 1567, avec les Pays-Bas révoltés contre son père, et promettre aux rebelles de se mettre à leur tête.

Philippe parut croire que don Carlos avait conspiré contre sa vie et le fit arrêter: il fut condamné par l'inquisition ; quelques mois après, il mourut dans sa prison, selon les uns, de consomption, selon d'autres, empoisonné (1568).

Son histoire a fourni le sujet de la première nouvelle historique écrite par
Saint-Réal en 1672 et intitulée Don Carlos.

Souvent à la suite de Saint-Réal, elle a inspiré différentes œuvres à Jean-Galbert de Campistron, André Chénier, Thomas Otway, Friedrich von Schiller, Vittorio Alfieri, etc., sans oublier l'opéra Don Carlos, composé par Giuseppe Verdi sur un livret de Joseph Méry.


Note
Juste un coup d'oeil sur les personnages cités dans le livre...
illustration : la liseuse de Déborah DeWitt Marchand

« Objectifs du Millénaire » : huit écrivains épinglent l’ONU

Dans "Huit", Taslima Nasreen et sept auteurs dénoncent les promesses non tenues des Nations unies en matière de développement.


Dans "La Haine de l’Occident", Jean Ziegler pointait l’échec de l’ONU dans la réussite des huit "Millenium Goals" adoptés en 2000.
Le projet "Huit", auquel participent huit écrivains et huit cinéastes, est la réponse de la littérature à l’ONU.
Le point sur les huit, avec une des auteurs: la si menacée Taslima Nasreen.

Des huit objectifs du millénaire pour le développement (OMD), établis par 191 pays lors d’une assemblée générale de l’ONU en septembre 2000, adoptés pour être atteints d’ici 2015, aucun n’est en voie de l’être.
Evidemment. Ils consistent à, dans l’ordre :

réduire l’extrême pauvreté et lutter contre la faim;

assurer l’éducation primaire pour tous;

promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes;

réduire la mortalité des enfants de moins de cinq ans;

améliorer la santé des mères;

stopper la propagation du sida, de la tuberculose, du paludisme, et d’autres maladies;

assurer un environnement durable;

mettre en place un partenariat mondial pour le développement.

Ziegler dénonçait cet immobilisme avec colère, le Suisse y voyant une cause de la montée de "la haine raisonnée". Aujourd'hui, huit ans après les engagements onusiens, huit écrivains et huit cinéastes mèlent leur indignation à la sienne, avec fatalité, poétique, ironie, rage ou bien cynisme, en recueil qui, en temps de crise, redresse le lecteur.

Tous écrivains reconnus, des hommes et des femmes mettent en fiction ces "Millenium Goals" ou bien la mauvaise passe dans laquelle se trouvent leur résolution dans le monde actuel:

La Cubaine Zoé Valdes, grande romancière en exil en France, s’attache au premier objectif en mettant en scène un documentariste enquêtant sur le quotidien des Haïtiens.

La Libanaise Vénus Khoury-Ghata a travaillé sur la santé des mères.

L’Italienne Simonetta Greggio a écrit un bien beau texte sur un producteur du sud de la France, ses propres fantômes et l’environnement.

Le Suédois Björn Larsson, voyageur bien connu des habitués des Etonnants Voyageurs, offre une nouvelle magistrale et glaçante sur l’impossibilité, dans différents pays de l’actuelle Europe forteresse, d’offrir l’éducation à un enfant venu du Rwanda.

Le Malien Moussa Konaté, codirecteur des Etonnants Voyageurs de Bamako, écrit sur de la mortalité infantile.

Le Français Philippe Besson, sur la propagation des maladies dans les pays exploités.

Le Congolais Alain Mabanckou, dans un texte extrêmement saisissant, met en scène un des 191 conférenciers de retour dans son propre pays… pas dupe.

La Bangladaise Taslima Nasreen, enfin, en un bien beau texte, raconte une femme vendue au destin brisée.

La condition des femmes, thème "nasreenien" s’il en est. La romancière, qui n’est plus retournée dans son Bangladesh natal depuis la fatwa prononcée contre elle en 1990, et qui vit en exil depuis 1994, était de passage à Paris pour la parution de ce recueil.


Delphine Mozin, éditrice française en free-lance, a lancé le projet Huit aux éditions Calmann-Lévy. Elle avoue "avoir entendu parler pour la première fois des OMD au début de l’année 2008" et avoir été "étonnée qu’un projet dans lequel tous les Etats membres de l’ONU sont engagés et dont les enjeux sont aussi importants soit si peu connu du grand public".

"Une des principales raisons pour lesquelles les objectifs étaient loin d’être atteints était le déficit de communication, et par conséquent l’absence de pression de l’opinion publique sur les gouvernements pour qu’ils respectent leurs engagements."

Elle a alors l’idée de ce recueil:

"Il m’a alors paru évident que le livre serait un excellent vecteur de sensibilisation à ce grand projet mondial de lutte contre la misère et les inégalités. La forme du recueil de huit nouvelles de fiction inédites écrites par huit écrivains autour des huit objectifs s’est imposée naturellement. J’ai proposé un ouvrage écrit par huit grands noms de la littérature mondiale, et cette idée a immédiatement séduit la Direction des politiques de développement et le cabinet du secrétaire d’Etat chargé de la coopération. Les huit objectifs du millénaire sont ambitieux mais réalistes. Ils réunissent les pays du Sud et ceux du Nord autour d’un même but, ils sont interdépendants et leur réussite est de la responsabilité de tous."

Pour ce qui est du choix des auteurs, l’éditrice voulait "une liste paritaire et représentative de tous les continents.

"Il m’a paru important de confronter la vision “d’écrivains du Nord” à celle “d’écrivains du Sud”. J’ai contacté les auteurs dont j’aime l’œuvre, en qui je place une grande confiance, qui témoignent à travers leurs écrits et leur engagement personnel d’un intérêt particulier pour ces problématiques. A certains j’ai laissé le choix entre plusieurs objectifs, à d’autres j’ai “imposé” un thème."

Pour certains, le thème s’est imposé, comme dans le cas de Taslima Nasreen.


Mais le livre n’est pas seul. Aux huit écrivains répondent huit cinéastes. Le film "8" rassemble huit court métrages. Jane Campion, Abderrahmane Sissako, Gael Garcia Bernal, Mira Nair, Gus Van Sant, Jan Kounen, Gaspar Noé et Wim Wenders ont adopté le même principe que les nouvellistes du recueil, pour des histoires indépendantes de celles du livre.

"8", produit par la société LDM Films, a été projeté lors du dernier festival du Film de Rome, fin octobre. Les producteurs, conscients de tenir "un sujet dur, qui n’a aucun enjeux commercial" avoue avoir peiné à trouver des distributeurs, même si "la conjoncture actuelle semble avoir redynamisé leur intérêt", dit-on à LDM. La sortie du film est "envisagée en 2009".

Huit ans après l’annonce, huit cinéastes, huit romanciers : la culture se met aux trois huit…

► Huit - Nouvelles ouvrage collectif - éd. Calmann-Lévy - 205p. - 14,90€.

Les propos de Taslima Nasreen étaient traduits par Pascale Haas, également traductrice de la nouvelle de l’auteure dans le recueil.
source -http://www.rue89.com/cabinet-de-lecture/2008/11/26/objectifs-du-millenaire-huit-ecrivains-epinglent-l-onu
Par Hubert Artus Rue89 26/11/2008 14H16

Deux nouveaux magazines couplent papier et Internet

Deux sites culturels sur Internet, nonfiction.fr et booksmag.fr, se prolongent en kiosque.

A partir du site Internet
http://www.nonfiction.fr/ qu’il a lancé il y a tout juste un an, Frédéric Martel décline aujourd’hui en kiosque une version papier trimestrielle intitulée Nonfiction.
Le magazine présente les meilleurs articles du site, des articles inédits et des photos sur une centaine de pages.
Tiré à 30 000 exemplaires, il est vendu 4,90 euros. Le site nonfiction.fr, qui fêtait lundi son anniversaire, connaît des améliorations, avec des mises à jour quotidiennes, d’avantage d’interactivité et l’ajout d’interviews filmées.
Inversement s’ouvre aujourd’hui le site http://www.booksmag.fr/, accompagné, le 27 novembre en kiosque, du premier numéro de Books.Tiré à 75 000 exemplaires, ce mensuel, créé par le journaliste et écrivain Olivier Postel-Vinay, regroupe des articles parus dans la presse du monde entier et des dossiers thématiques autour de l’actualité et de la production littéraire.
Prolongeant l’offre du magazine, le site booksmag.fr mènera sa propre vie, avec un rubricage spécifique, et des informations actualisées quotidiennement. Il propose aussi des contenus de complément (vidéo, audio, textes en version intégrale, etc.).
Booksmag.fr est destiné à attirer peu à peu la communauté des francophones persuadés que le livre est le meilleur outil pour comprendre le monde et l’homme.A partir de fin janvier 2009, une partie de ces contenus sera réservée aux abonnés.
illustration : "bibliothèque" de Gérad sola

mardi 25 novembre 2008

curiosité de lecture : Philippe II d'Espagne

article en cours

Philippe II d'Espagne, né le 21 mai 1527 à Valladolid et mort le 13 septembre 1598 au palais de l'Escurial, est roi d’Espagne de 1556 à sa mort, et roi du Portugal à partir de 1580 ; c’est un prince espagnol de la maison de Habsbourg.




mariage et descendance

En 1543, il se marie avec sa cousine paternelle et maternelle Marie Manuelle de Portugal qui meurt peu après la naissance de leur fils Don Carlos d'Espagne (1545-1568).
En
1554, il épouse une autre de ses cousines paternelles Marie Ire d'Angleterre (1516-1558), fille d'Henri VIII et reine d'Angleterre de 1553 à 1558, mais ce n'est pas un mariage populaire auprès des Anglais. Avec l'aide des Espagnols, la reine tente de restaurer le catholicisme, religion de sa mère Catherine d'Aragon, aboli par son père Henri VIII qui a instauré l'anglicanisme.
Il se remarie en troisièmes noces le 22 juin
1559 avec Élisabeth de France, fille d'Henri II et de Catherine de Médicis, suite au traité du Cateau-Cambrésis entre l'Espagne et la France. C'est durant les festivités de ce mariage que meurt tragiquement Henri II.
Élisabeth devient reine d'Espagne et met au monde deux enfants :
Isabelle Claire Eugénie (Ségovie, 12 août 1566 ; † Bruxelles, 1er décembre 1633). Mariée le 18 avril 1599 à l'archiduc Albert de Habsbourg (1559 † 1621), elle fut gouverneur des Pays-Bas, comtesse de Bourgogne et comtesse de Charolais.
Catherine-Michèle (Ségovie, 10 octobre 1567 ; † Turin 6 novembre 1597), mariée en 1585 à Charles-Emmanuel Ier (1562 † 1630), duc de Savoie.
Philippe II se remarie en
1570 avec sa nièce, l'archiduchesse Anne d'Autriche de Habsbourg (1549-1580) avec qui il a un héritier, Philippe de Habsbourg, le futur Philippe III (1578-1621) qui lui succède.

le règne

En 1556, après l'abdication de son père et sa retraite au monastère de Yuste, Philippe devint roi d'Espagne (1556-1598), sans compter de nombreux autres titres, tandis que les princes-électeurs du Saint Empire romain germanique portaient à leur tête le frère cadet de Charles Quint, Ferdinand Ier (1503-1564), suite aux efforts de la Ligue de Heidelberg afin d'empêcher l'élection de Philippe II à cette dignité.

Philippe II poursuit le conflit contre la France entamé par son père Charles Quint. Son règne commence par un évènement prestigieux qui inaugure l'avènement du siècle d'or espagnol : la bataille de Saint-Quentin (1557) où Philippe écrase très facilement les Français. Cette bataille de grande importance dans l'équilibre géopolitique de l'Europe ouvre la prédominance de la puissance espagnole.
La France restant un rival sérieux pour l'Espagne jusque dans les années 1580, Philippe n'aura pas d'autre politique que la lutte contre la France. Philippe fait massacrer les huguenots français installés en Floride et empêche toute autre tentative d'implantation française en Amérique. Il intervient dans les
guerres de Religion, en soutenant le parti catholique et essaie de maintenir le feu des troubles pour mieux affaiblir la France. Philippe II sait qu'aussi longtemps que la France sera divisée, l'Espagne pourra dominer l'échiquier européen.
Le retour de la paix intérieure en France au milieu du règne d'Henri III entraîne la recrudescence des tensions. Mais l'Espagne anéantit l'armada française que Catherine de Médicis avait envoyée aux îles Canaries. Cette bataille au cours de laquelle meurt
Philippe Strozzi marque la suprématie définitive de l'Espagne sur la France. À partir de cet instant, la France cesse d'être un danger pour Philippe qui essaie dès lors de faire monter sur le trône de France sa fille Isabelle.
Les victoires d'Henri IV contre la Ligue et les troupes espagnoles obligent Philippe à faire la trêve.

Les provinces des Pays-Bas furent une véritable épine dans le pied de Philippe II. Ces riches provinces constituaient le moteur de l'empire de Charles Quint, mais Philippe II, élevé en Espagne, s'en est vite éloigné. Après la victoire sur la France à la bataille de Saint-Quentin (1557) et le traité du Cateau-Cambrésis en 1559, Philippe II a quitté les Pays-Bas pour ne jamais y revenir. Une certaine incompréhension émaille ses relations avec ses sujets septentrionaux, qui ne le considèrent pas comme l'un des leurs. Philippe II a été élevé en Espagne, il connaît le français et les réalités de l'héritage Bourguignon (comme le collier de la Toison d'or) mais culturellement il ne comprend pas ses sujets des Pays-Bas. Une fronde apparaît en 1566 et 1567 et la violence avec laquelle Philippe II la soumet met un terme à l'amitié que les Pays-Bas lui portaient. Il s'ensuit une guerre terrible à la fin de laquelle la partie nord, protestante, proclame son indépendance en 1581 sous le nom de Provinces-Unies. À cette date, l'influence de l'Espagne y est quasiment nulle. Les exploits d'Alexandre Farnèse et de capitaines aussi valeureux que Valentin de Pardieu [1] permettent à Philippe II de reprendre en main la partie sud du pays, entérinant la séparation entre ce qu'on appelle aujourd'hui la Belgique et les Pays-Bas.

La guerre avec l'Angleterre - En 1558, Marie Ire d'Angleterre décède sans descendance ; c'est sa demi-sœur, Élisabeth Ire, hostile à l'Espagne, qui lui succède sur le trône d'Angleterre et restaure l'anglicanisme instauré par son père Henri VIII.
En
1588, en lutte contre l'Angleterre d'Élisabeth Ire, qui soutient la révolte des provinces des Pays-Bas, il envoie contre elle toutes ses forces embarquées sur une très grande flotte, l'Invincible Armada, qui fut vaincue et presque entièrement détruite lors de la bataille de Gravelines (1588), seule grande victoire anglaise de la guerre qui tourna rapidement à l'avantage des Espagnols.

Le Portugal - En 1580, après la mort du roi du Portugal Henri Ier (1512-1580), dit Henri le Cardinal, Philippe II d'Espagne devient à son tour roi du Portugal (1580-1598) sous le nom de Philippe Ier.

Son règne représente alors le sommet de la puissance de l'Espagne, pour laquelle il est le Siècle d’or. Les richesses affluent d'Amérique.
En
1571, la flotte espagnole, avec ses alliés vénitiens, écrase la flotte turque à Lépante mettant fin à la domination turque en Méditerranée.
En Espagne, Philippe défend très fermement le
catholicisme, empêchant l'apparition de protestants, forçant la conversion des maures (celle des juifs avait déjà été imposée en 1492). L'Inquisition reste puissante dans la société espagnole et le fut encore après lui.
Il meurt le 6 mai 1598 au
palais de l'Escurial et son fils Philippe de Habsbourg lui succède sous le nom de Philippe III (1578-1621)

littérature espagnole

Normalement Del Castillo n'est pas cité dans la littérature espagnole, et pour cause...
Mais du fait que j'ai plus ou moins découvert l'histoire espagnole par ses livres... et que mon livre du moment est "la religieuse de Madrigal", j'ai envie de rafraîchir mes connaissances sur l'histoire et la littérature espagnoles.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Portail:Espagne

*
Un peu de culture

peintres : Diego Velázquez, Francisco de Zurbarán, Francisco Goya, Pablo Picasso, Salvador Dalí, Juan Miró, Antoni Tàpies, Miquel Barceló.

architectes : Antoni Gaudí, Santiago Calatrava, Rafael Moneo, Lluís Domènech i Montaner, Josep Puig i Cadafalch, Ricardo Bofill

écrivains : Miguel de Cervantes, Francisco de Quevedo, Antonio Machado, Miguel de Unamuno, Garcilaso de la Vega, Calderón de la Barca, Benito Pérez Galdós, Arturo Pérez-Reverte, Manuel Vázquez Montalbán, Jorge Semprún, Federico García Lorca, Félix Lope de Vega, Camilo José Cela, Enrique Vila-Matas, Pascual Madoz, Pío Baroja

cinéastes : Luis Buñuel, Pedro Almodóvar, Alejandro Amenábar, Carlos Saura
Les prix Nobel de littérature en espagnol :


les 50 provinces espagnoles
Álava · Albacete · Alicante · Almería · Asturias · Ávila · Badajoz · Balears · Barcelona · Biscaye · Burgos · Cáceres · Cadix · Cantabria · Castellón · Ciudad Real · Córdoba · A Coruña · Cuenca · Girona · Granada · Guadalajara · Guipúzcoa · Huelva · Huesca · Jaén · León · Lugo · Madrid · Málaga · Murcia · Navarra · Ourense · Palencia · Las Palmas · Pontevedra · La Rioja · Salamanque · Santa Cruz de Tenerife · Zaragoza · Segovia · Seville · Soria · Teruel · Toleda · Valencia · Valladolid · Zamora.

Un peu d'Histoire

Les populations autochtones de la péninsule Ibérique s'appelaient les Ibères . Mais des populations celtes, qu'on appelle les celtibères, viendront ensuite s'y agréger.

À partir du IXe siècle avant Jésus-Christ, les Phéniciens, Grecs, Carthaginois installèrent des comptoirs sur les rivages méditerranéens.

Les Romains conquirent la péninsule au IIe siècle av. J.-C. La langue principale, la religion et les lois dérivent en grande partie de la période romaine.

Lors de la chute de l'Empire romain au Ve siècle, des barbares germaniques, les Suèves, les Vandales et les Wisigoths envahirent l'Espagne. Les Vandales, installés momentanément au sud de la péninsule passèrent rapidement en Tunisie, et les Wisigoths imposèrent leur loi jusqu'à la conquête musulmane.

Les Arabo-Berbères menés par Tariq ibn Ziyad conquirent le pays en 711.

En 756, l'Espagne musulmane devint indépendante, sous le règne des Omeyyades d'Espagne. En 929, le pays se transforme en califat. Au XIe siècle, le califat s'effondre et se fragmente en micro-états, les Taïfas (jusqu'à 25).

Les chrétiens, réfugiés dans le nord au sein du Royaume des Asturies, profitèrent de cet affaiblissement musulman et entamèrent la Reconquista - mouvement pour chasser les musulmans - qui prit fin en 1492 avec l'élimination du dernier bastion musulman, le royaume de Grenade, sous le règne des Rois catholiques, Isabelle de Castille et Ferdinand d'Aragon.

À la fin de cette même année 1492, Christophe Colomb découvrit, ou redécouvrit, l'Amérique.

L'unification de l'Espagne actuelle prit officiellement forme en 1512.

À cette même époque, les Conquistadors s'emparèrent pour l'Espagne d'un immense empire colonial.

Pris dans l'exaltation religieuse de la Reconquista, les souverains espagnols décidèrent en 1492 de contraindre les juifs d'Espagne à choisir entre la conversion et l'exil. La plupart d'entre eux ont trouvé refuge dans l'Empire ottoman.

Les musulmans restés en Espagne après la Reconquête, ou morisques, seront convertis de force dès le début de XVe siècle, et seront finalement expulsés, suite à plusieurs révoltes, en 1609.

En 1801, Madrid est parvenu à occuper le district d'Olivença (territoire Portugais) situé au sud de Badajoz. Cette revendication territoriale n’est pas éteinte.

Au XVIe siècle, l'Espagne devient la première puissance de l'Europe.

En effet, s'ajoutent à ses possessions européennes un empire colonial suite à la découverte du Nouveau Monde. L'empire espagnol s'étend de 1516 à 1898, et constitue le plus grand empire que l'Europe ait connu, ainsi qu'un des premiers empires mondiaux. Ceci est dû à la possession par l'Espagne, en Europe, des territoires aragonais dans la Méditerranée (dont une grande partie de l'Italie actuelle), ainsi que la plupart de l'Allemagne actuelle et de la Franche-Comté; d'une grande partie de l'Amérique du Sud, de l'Amérique Centrale et de l'Amérique du Nord actuelles, et des Philippines. Pendant plus d'un siècle, l'Espagne est la première puissance européenne.


Toutefois, la puissance de l'Espagne déclina progressivement en raison des guerres coûteuses qu'elle mena et des révoltes qui éclatèrent, et aussi parce qu'elle tendit à s'endormir sur les richesses tirées du Nouveau Monde et l'or facilement extrait des mines sud-américaines, qui lui conféraient alors une prospérité artificielle et sans rapport avec l'économie réelle du pays. Ce déclin fut par ailleurs dû à une inversion des richesses exploitées pour éduquer et convertir au catholicisme les peuples indigènes des territoires colonisés, d'où la majorité catholique actuelle dans l'Amérique du Sud.

En 1700, le petit-fils de Louis XIV, dont la première épouse était une infante espagnole, devint roi d'Espagne sous le nom de Philippe V, et fonda la dynastie des Bourbons rois d'Espagne, liés par le pacte de famille aux Bourbons rois de France. Voir : Maison capétienne de Bourbon.

Au XVIIIe siècle, des luttes entre les prétendants au trône affaiblirent la couronne. En 1801, Madrid est parvenu à occuper le district d'Olivença situé au sud de Badajoz, un territoire revendiqué par le Portugal depuis lors.

Au début du XIXe siècle, Napoléon Ier tente d'envahir l'Espagne, qui est alors privée d'armée et de son roi. Cependant cette tentative échoue à cause de la résistance des civils, sous forme de nombreuses révoltes et de guérilla, à l'armée française, à l'intervention militaire britannique et à la mobilisation d'une grosse partie de la grande armée sur d'autres fronts (notamment en Russie en 1812). Malgré le retrait des troupes de Napoléon Ier, ce conflit est particulièrement sanglant et entraîne d'importantes pertes pour l'Espagne, qui ne put être pacifiée durablement.

Du fait de ces affaiblissements, l'Espagne perdit la plupart de ses colonies au XIXe siècle, surtout à partir des années 1820.

Une Première République espagnole se mit en place brièvement en 1873 et 1874.

Les dernières colonies (Cuba, les Philippines, Porto Rico, Guam) se séparèrent de la couronne en 1898 après la guerre qui opposa l'Espagne aux États-Unis.

Quelque peu isolée du reste de l'Europe, l'Espagne stagna dans un état de relative arriération économique et politique.

La Seconde République espagnole chassa la monarchie des Bourbons en 1931. Mais, après la victoire du Front populaire espagnol en 1936, l'extrême-droite (carlistes et phalangistes) se souleva. L'Espagne fut alors soumise, après une tragique guerre civile qui dura de 1936 à 1939, à la dictature du général Franco. Celui-ci, originellement monarchiste, décida de conserver le pouvoir, et de ne faire rétablir la monarchie qu'après sa mort.

Après son décès, en 1975, la monarchie fut effectivement restaurée. Mais Juan Carlos Ier, le nouveau roi, rétablit rapidement la démocratie, et le pays intégra en 1986 l'Union européenne.

La nouvelle Constitution, très libérale, rompt avec le centralisme très poussé de l'époque franquiste, et met en place une très large décentralisation. De nombreux partis nationalistes locaux sont à nouveau légalisés, en particulier dans les provinces périphériques, où subsistent des langues régionales différentes du castillan (Galice, Pays basque, Catalogne). Certains revendiquent plus d'autonomie, d'autres parlent d'indépendance (en particulier au Pays basque et en Catalogne). Le parti communiste est aussi légalisé.

L'indépendantisme le plus radical et le plus violent est celui de l'ETA basque, organisation terroriste prônant et pratiquant la lutte armée, l'assassinat et le racket.

La réussite économique de l'Espagne des trente dernières années qui la distingue de sa sœur ibérique, induit l'idée d'un miracle économique espagnol pour en décrire son évolution contemporaine.

illustration : Place d'Espagne, Séville