mardi 25 novembre 2008

curiosité de lecture : Philippe II d'Espagne

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Philippe II d'Espagne, né le 21 mai 1527 à Valladolid et mort le 13 septembre 1598 au palais de l'Escurial, est roi d’Espagne de 1556 à sa mort, et roi du Portugal à partir de 1580 ; c’est un prince espagnol de la maison de Habsbourg.




mariage et descendance

En 1543, il se marie avec sa cousine paternelle et maternelle Marie Manuelle de Portugal qui meurt peu après la naissance de leur fils Don Carlos d'Espagne (1545-1568).
En
1554, il épouse une autre de ses cousines paternelles Marie Ire d'Angleterre (1516-1558), fille d'Henri VIII et reine d'Angleterre de 1553 à 1558, mais ce n'est pas un mariage populaire auprès des Anglais. Avec l'aide des Espagnols, la reine tente de restaurer le catholicisme, religion de sa mère Catherine d'Aragon, aboli par son père Henri VIII qui a instauré l'anglicanisme.
Il se remarie en troisièmes noces le 22 juin
1559 avec Élisabeth de France, fille d'Henri II et de Catherine de Médicis, suite au traité du Cateau-Cambrésis entre l'Espagne et la France. C'est durant les festivités de ce mariage que meurt tragiquement Henri II.
Élisabeth devient reine d'Espagne et met au monde deux enfants :
Isabelle Claire Eugénie (Ségovie, 12 août 1566 ; † Bruxelles, 1er décembre 1633). Mariée le 18 avril 1599 à l'archiduc Albert de Habsbourg (1559 † 1621), elle fut gouverneur des Pays-Bas, comtesse de Bourgogne et comtesse de Charolais.
Catherine-Michèle (Ségovie, 10 octobre 1567 ; † Turin 6 novembre 1597), mariée en 1585 à Charles-Emmanuel Ier (1562 † 1630), duc de Savoie.
Philippe II se remarie en
1570 avec sa nièce, l'archiduchesse Anne d'Autriche de Habsbourg (1549-1580) avec qui il a un héritier, Philippe de Habsbourg, le futur Philippe III (1578-1621) qui lui succède.

le règne

En 1556, après l'abdication de son père et sa retraite au monastère de Yuste, Philippe devint roi d'Espagne (1556-1598), sans compter de nombreux autres titres, tandis que les princes-électeurs du Saint Empire romain germanique portaient à leur tête le frère cadet de Charles Quint, Ferdinand Ier (1503-1564), suite aux efforts de la Ligue de Heidelberg afin d'empêcher l'élection de Philippe II à cette dignité.

Philippe II poursuit le conflit contre la France entamé par son père Charles Quint. Son règne commence par un évènement prestigieux qui inaugure l'avènement du siècle d'or espagnol : la bataille de Saint-Quentin (1557) où Philippe écrase très facilement les Français. Cette bataille de grande importance dans l'équilibre géopolitique de l'Europe ouvre la prédominance de la puissance espagnole.
La France restant un rival sérieux pour l'Espagne jusque dans les années 1580, Philippe n'aura pas d'autre politique que la lutte contre la France. Philippe fait massacrer les huguenots français installés en Floride et empêche toute autre tentative d'implantation française en Amérique. Il intervient dans les
guerres de Religion, en soutenant le parti catholique et essaie de maintenir le feu des troubles pour mieux affaiblir la France. Philippe II sait qu'aussi longtemps que la France sera divisée, l'Espagne pourra dominer l'échiquier européen.
Le retour de la paix intérieure en France au milieu du règne d'Henri III entraîne la recrudescence des tensions. Mais l'Espagne anéantit l'armada française que Catherine de Médicis avait envoyée aux îles Canaries. Cette bataille au cours de laquelle meurt
Philippe Strozzi marque la suprématie définitive de l'Espagne sur la France. À partir de cet instant, la France cesse d'être un danger pour Philippe qui essaie dès lors de faire monter sur le trône de France sa fille Isabelle.
Les victoires d'Henri IV contre la Ligue et les troupes espagnoles obligent Philippe à faire la trêve.

Les provinces des Pays-Bas furent une véritable épine dans le pied de Philippe II. Ces riches provinces constituaient le moteur de l'empire de Charles Quint, mais Philippe II, élevé en Espagne, s'en est vite éloigné. Après la victoire sur la France à la bataille de Saint-Quentin (1557) et le traité du Cateau-Cambrésis en 1559, Philippe II a quitté les Pays-Bas pour ne jamais y revenir. Une certaine incompréhension émaille ses relations avec ses sujets septentrionaux, qui ne le considèrent pas comme l'un des leurs. Philippe II a été élevé en Espagne, il connaît le français et les réalités de l'héritage Bourguignon (comme le collier de la Toison d'or) mais culturellement il ne comprend pas ses sujets des Pays-Bas. Une fronde apparaît en 1566 et 1567 et la violence avec laquelle Philippe II la soumet met un terme à l'amitié que les Pays-Bas lui portaient. Il s'ensuit une guerre terrible à la fin de laquelle la partie nord, protestante, proclame son indépendance en 1581 sous le nom de Provinces-Unies. À cette date, l'influence de l'Espagne y est quasiment nulle. Les exploits d'Alexandre Farnèse et de capitaines aussi valeureux que Valentin de Pardieu [1] permettent à Philippe II de reprendre en main la partie sud du pays, entérinant la séparation entre ce qu'on appelle aujourd'hui la Belgique et les Pays-Bas.

La guerre avec l'Angleterre - En 1558, Marie Ire d'Angleterre décède sans descendance ; c'est sa demi-sœur, Élisabeth Ire, hostile à l'Espagne, qui lui succède sur le trône d'Angleterre et restaure l'anglicanisme instauré par son père Henri VIII.
En
1588, en lutte contre l'Angleterre d'Élisabeth Ire, qui soutient la révolte des provinces des Pays-Bas, il envoie contre elle toutes ses forces embarquées sur une très grande flotte, l'Invincible Armada, qui fut vaincue et presque entièrement détruite lors de la bataille de Gravelines (1588), seule grande victoire anglaise de la guerre qui tourna rapidement à l'avantage des Espagnols.

Le Portugal - En 1580, après la mort du roi du Portugal Henri Ier (1512-1580), dit Henri le Cardinal, Philippe II d'Espagne devient à son tour roi du Portugal (1580-1598) sous le nom de Philippe Ier.

Son règne représente alors le sommet de la puissance de l'Espagne, pour laquelle il est le Siècle d’or. Les richesses affluent d'Amérique.
En
1571, la flotte espagnole, avec ses alliés vénitiens, écrase la flotte turque à Lépante mettant fin à la domination turque en Méditerranée.
En Espagne, Philippe défend très fermement le
catholicisme, empêchant l'apparition de protestants, forçant la conversion des maures (celle des juifs avait déjà été imposée en 1492). L'Inquisition reste puissante dans la société espagnole et le fut encore après lui.
Il meurt le 6 mai 1598 au
palais de l'Escurial et son fils Philippe de Habsbourg lui succède sous le nom de Philippe III (1578-1621)

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