samedi 14 février 2009

Claire Guezengar nous plonge dans une pure tragédie avec Sister Sourire

Souvenirs d'enfance... de télévision, d'émission que nous avions le droit de regarder... souvenirs de chants de colonies de vacances (laïque)...
*
Un mélange détonant de rock’n roll et de religion…
Dans son dernier opus, Claire Guezengar a choisi de s’immiscer dans l’esprit d’une nonne quelque peu particulière. Partagée entre dévotion et révolte, on vient retrouver dans ses confessions un ton détonant.
Sister Sourire connaît le succès avec un tube qui fait d’elle un véritable phénomène. Mais, passé ce fastueux moment, la tragédie guette la religieuse. Découvrez notre lecture de Sister Sourire, une pure tragédie signée Claire Guezengar.
source : actua-litté :
Victor de Sepausy, le samedi 14 février 2009

Biographie (wikipédia) :
Sœur Sourire, ou Sœur Luc-Gabriel en tant que religieuse, de son vrai nom Jeanne-Paule Marie Deckers, née le 17 octobre 1933 à Wavre dans la région belge de Wallonie et morte dans la même ville le 29 mars 1985, est une religieuse et chanteuse belge des années 1960.

Entrée chez les
dominicaines en 1959, elle connaît un succès mondial en 1963 avec la chanson Dominique qu'elle écrit, compose et interprète au profit de son ordre. Le refrain « Dominique, nique, nique… » a pu susciter des moqueries.

Elle est rattrapée par le
fisc belge et finit par se suicider de désespoir avec sa compagne en 1985.

Jeanine Deckers est née à Bruxelles le 17 octobre 1933.
Elle connaît une enfance et une jeunesse qu'elle décrit comme mornes, puis tente de devenir professeur de dessin sans y parvenir.

Cherchant sa voie à fuir de l'autorité de sa mère, elle entre dans l'Ordre catholique des
dominicains en 1959, où elle devient Sœur Luc-Gabriel au couvent de Fichermont, à Waterloo.
Très vite, elle se fait apprécier des autres sœurs du couvent pour ses compositions musicales.

Sa hiérarchie décide de lui faire enregistrer un disque et négocie un contrat avec
Philips. Ni son nom, ni son image n'apparaîtront sur les pochettes.
Le pseudonyme Sœur Sourire, lui-même, dont elle dira plus tard qu'elle le trouvait ridicule, est choisi par un panel d'auditeurs-test, il reste la propriété des contractants : son éditeur et son couvent.
Les droits normalement dévolus à l'auteur-compositeur-chanteur reviennent au couvent. En vertu de ses vœux de pauvreté et d'obéissance, Jeanine signe.
La chanson Dominique, dédiée à Dominique de Guzmán, fondateur de l'ordre dominicain dont elle fait partie, obtient un succès mondial.
La fraîcheur de sa voix et de ses textes, la simplicité apparente de sa foi lui attirent la sympathie d'un public qui ne se limite pas aux catholiques.

« Dominique-nique-nique s'en allait tout simplement,
Routier pauvre et chantant.
En tous chemins, en tous lieux, il ne parl'que du Bon Dieu,
Il ne parl'que du Bon Dieu. »

Son anonymat excite la curiosité de la presse et la rumeur lui prête une beauté proportionnelle à la pureté de son âme.
En 1963, The Singing Nun est n°1 au Billboard magazine américain et, l'année suivante, Sœur Sourire passe au Ed Sullivan Show — ou, plus exactement, c'est Ed Sullivan lui-même et son équipe qui se déplacent au couvent de Fichermont.
En 1966, un film américain, The Singing Nun est consacré à son histoire avec Debbie Reynolds dans le rôle-titre. L'actrice n'a que peu de ressemblance physique avec son modèle, dont le visage reste inconnu du plus grand nombre.

À cette époque, Jeanine Deckers reprend les études et essaie, à grand peine (son journal en témoigne), de s'intéresser à la théologie en suivant des cours à l'
Université catholique de Louvain. C'est peut-être cette parenthèse estudiantine qui l'amène à s'interroger sur le sens de sa vie.
En juillet 1966, convaincue de son absence de vocation et considérant la vie au couvent comme anachronique, elle quitte les ordres sans le moindre viatique.

La postérité avait oublié assez vite la face B du célèbre 45 tours : Les pieds des missionnaires, et encore plus les titres du disque suivant : Une fleur ou Cœur de Dieu.

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