mardi 24 février 2009

curiosité de lecture : Salim Bachi - le silence de Mahomet


Juste quelques points que je désirai voir après la lecture du livre de Salim Bachi... pas que je doute de ses sources, seulement pour l'ordre chronologique.
(sur wikipédia)



Mahomet (La Mecque 570, Médine 632), fondateur de l'islam, est un chef religieux puis politique et militaire arabe. Il est considéré par les musulmans comme le sceau des prophètes.
Il dicte les versets, ou âyats du Coran, qu'il présente comme la parole de Dieu (Allah en arabe) transmise via l'archange Gabriel, à ses premiers compagnons (sahaba) qui les apprennent et les retranscrivent sur des supports divers. Il est par ailleurs l'initiateur de la chaîne de tradition (« silsilah »), à la base de la sunna.
Le nom complet de Mahomet est Abu-l-Qâsim Mouhammed ibn `Abd Allâh ibn `Abd Al-Mouttalib ibn Hâchim (أبو القاسم محمّد بن عبد الله بن عبد المطلب بن هاشم).
Le nom proprement dit y est précédé par la kunyah marquant la paternité (père de Al-Qâsim) et suivi par le nasab, c'est-à-dire la généalogie (fils de `Abd Allâh, le fils de `Abd Al-Muttalib, le fils de Hâchim).
De nombreux autres noms lui ont été attribués, soit de son vivant, soit par la tradition islamique.
On en compte 201, dont Al-Mustafâ et Al-Mukhtâr qui signifient « l'élu », Al-Amine qui signifie « le loyal », Ahmad et Mahmoud qui sont dérivés de la même racine que Mohammed.

Dans le
Coran et les hadiths, Mahomet est habituellement appelé le messager de Dieu (rasoul) (الرَّسول, ar-rasūl, « le messager », « l'envoyé »), plus de 200 fois dans le Coran. Il est également désigné par l'expression (Nabi) (النَّبيّ, an-nabīy, traduit « le Prophète »).
Ces deux appellations renvoient à une distinction faite en islam entre deux catégories de personnes investies d'une mission apostolique ; les messagers de Dieu, appelés aussi envoyés de Dieu, sont d’après la terminologie islamique les personnages ayant reçu la révélation de lois abrogeant les lois des messagers qui les auront précédés, avec l'ordre de le transmettre aux hommes, tandis que les prophètes reçoivent une révélation par les mêmes voies ainsi que l'ordre de transmettre un message aux hommes, mais ce message ne leur est pas propre, il est celui du messager qui les aura précédés.
Selon cette classification, tout messager est un prophète, mais ce n'est pas tout prophète qui est messager. Les uns comme les autres reçoivent la révélation, mais seuls les messagers reçoivent un livre ou une loi nouvelle.
Selon la tradition musulmane il y aurait 124 000 prophètes et 313 messagers, le premier d'entre eux étant Adam, le premier des humains, et le dernier, Mahomet, l'un comme l'autre étant des prophètes messagers.

Lorsque les musulmans prononcent ou écrivent le nom de Mahomet, ils ajoutent généralement une bénédiction, « le salut soit sur lui.
Mahomet naît à la fin du VIe siècle, vers 570, à La Mecque, cité caravanière vivant du commerce de marchandises transitant de l'Inde vers l'Occident via Aden puis la Syrie, en traversant le désert de la péninsule arabique. Il est né précisément un lundi soir, le douzième jour du rabî`a premier, troisième mois lunaire du calendrier arabe .

L'année de naissance de Mahomet est appelée traditionnellement « Année de l’éléphant » en référence aux évènements qui s'y seraient déroulés. Le général chrétien éthiopien et vice-roi du
Yémen, Abraha, aurait attaqué en vain La Mecque avec une troupe d’éléphants pour démolir le sanctuaire vénéré par les Arabes (la Ka`ba).
Le Coran rapporte ce récit (Le Coran, L’Éléphant, CV (ar)‎الفيل‏), et il est dit que l'attaque fut repoussée par la riposte miraculeuse d'oiseaux jetant des pierres brûlantes. La tradition musulmane dit que des témoins oculaires de cette attaque étaient encore en vie lors de la révélation de cette sourate.

Mahomet appartient à la tribu de
Quraych (ou Koreish), une très ancienne tribu arabe. Il descend de Ghâlib, fils de Fihr, surnommé Quraych, guerrier puissant et redouté. Son père `Abd Allâh ibn `Abd Al-Muttalib est fils de `Abd Al-Muttalib, fils de Hâchim, prince des Quraychites, gouverneur de La Mecque et intendant de la Ka`ba.

La famille de Mahomet est
hachémite par référence à son arrière-grand-père Hâchim ibn `Abd Manaf. Les Quraychites se réclament de descendances de Ismaël, fils d'Abraham et ont la garde de la Ka'ba, sanctuaire reconstruit par Abraham et son fils Ismaël, selon la tradition musulmane, et désigné par le père des trois monothéismes comme un lieu de pèlerinage.

Mahomet est issu du mariage de `Abd Allâh ibn `Abd Al-Muttalib et Amina (Amina ou Aamina bint Wahb) fille de Wahb, chef du clan médinois des Banû Zahrah. Elle accouche de Mahomet à La Mecque dans la maison de son oncle paternel Abû Tâlib du clan des Banû Hâchim, le lundi 12 rabî`al-awwal. Son accoucheuse est Ash-Shifâ', la mère de `Abd Ar-Rahmân ibn `Awf .

La mort de son père `Abd Allâh survient avant la naissance de Mahomet à Yathrib, qui depuis a pris le nom de Médine. Le septième jour après sa naissance, son grand-père `Abd Al-Muttalib donne un nom à son petit-fils : Mahomet, ce qui signifie « Le Loué ».

D'après Tabari, le lendemain de la naissance du prophète, Abdou'l-Mottalib donna le nom de Mohammed, car son père était mort depuis quatre mois. Le prophète a été gardé par Halîma, fille d'Abou Dsouwaib appelé Abdellah ben al Harith et son mari était Harith fils d'abdou l Ozza fls e Rifa. Les deux personnes faisaient partie de la famille des Beni Sa`d . C'était une famille pauvre qui devait élever le prophète . La coutume arabe préconisait que les enfants soient élevés à la campagne .

Conformément à la coutume des familles nobles de Quraych, sa mère Amina le confie à une nourrice, d'abord à Thuwaybah, la servante de son oncle Abû Lahab, puis à Halîma bint Al-Hârith As-Sa`diyyah (de la tribu des Saadites, Banû Sa`d), qui emporte le nourrisson dans le désert où son mari vit avec la tribu des Saadites à l'écart du reste de la population.

La vie dans le désert, au milieu des Bédouins réputés pour la pureté de leur langue, était censée prodiguer aux enfants santé et force d'expression.

Selon la légende, alors que Mahomet et l'un de ses frères de lait avaient la garde de quelques bêtes à proximité des habitations, Halîma et son mari Abû Kabshah sont alertés par leur fils de lait que Mahomet a été pris à parti par deux hommes de blanc vêtus, qu'ils l'ont couché sur le sol et lui ont ouvert le torse. Accourant sur les lieux, Halîma et son mari trouvent leur enfant debout tout pâle.

Le jeune Mahomet leur explique que deux hommes vêtus de blanc étaient venus et l'avaient couché par terre, et qu'ils lui avaient ouvert le torse et en avaient extrait quelque chose.

Selon la tradition musulmane, les deux hommes vêtus de blanc seraient deux anges, envoyés pour purifier le cœur de l'enfant, destiné à être prophète, et pour apposer le sceau de la prophétie entre ses épaules.

Craignant pour la santé de l'enfant, Halîma s'empresse de rendre l'enfant à sa mère Amina qui meurt trois ans plus tard. Mahomet n'a alors que six ans. Son grand-père paternel `Abd Al-Muttalib le prend alors dans sa maison. Deux ans après, sur son lit de mort, `Abd Al-Muttalib charge Abû Tâlib, l'aîné de ses enfants, frère utérin de `Abd Allâh, de prendre soin de Mahomet. Son oncle Abû Tâlib — le père d'Ali — l'élève comme ses propres enfants .

Jusqu'à l'âge de 40 ans, il y a peu de détails écrits sur sa vie, elle est reconstituée d'après la tradition orale, mise par écrit 140 ans après sa mort, grâce aux témoignages de ceux qui avaient connu ses premiers compagnons.

Il aurait été berger puis caravanier avant d'entrer au service de Khadija, une riche veuve qui organisait des caravanes marchandes. Malgré leur différence d'âge (Khadija avait 40 ans et Mahomet environ 25), ils se marient et auront deux (ou trois, selon les sources) fils qui moururent en bas âge, Al-Qâsim et Tayeb, et quatre filles, Zaynab, Ruqayyah, Umm Kulthûm et Fâtima la future épouse d'Ali.

la mission


Mahomet effectue de nombreuses retraites spirituelles.
C'est en 610 que, pour la première fois, l'ange Gabriel (Jibril) lui serait apparu dans la grotte de Hira où il avait coutume de se recueillir et lui aurait transmis la révélation, la parole de Dieu.
Mahomet, qui a alors 40 ans, commence à transmettre des versets qu'il déclare être révélé par Allah et dicté en arabe par l'ange Gabriel, cette dictée durera vingt-trois ans.
Les révélations se sont accomplies ponctuellement ou régulièrement selon les péripéties de la vie du prophète et de la communauté des croyants. Ils formeront le Coran, que Mahomet prend soin d'enseigner oralement dès le début.

La tradition rapporte que, effrayé par la première visite de l'ange Gabriel, Mahomet se réfugie auprès de son épouse et lui raconte ce qui vient de lui arriver.
Khadija couvre Mahomet, à sa demande, (d'où l'intitulé de la sourate : Al-Muzzammil, « l'Enveloppé ») et s'enquiert de son état auprès de son cousin, Waraqah ibn Nawfal, qui lui annonce que son époux est le prophète attendu.
Plus tard, Khadija retournera voir son cousin, en compagnie de Mahomet. Waraqah lui confirme qu'il est un prophète de Dieu et que l'apparition de la grotte de Hira n'est autre que l'ange Gabriel. Il annonce à Mahomet des difficultés, qu'il va endurer dans l'accomplissement de sa mission, notamment un bannissement de sa tribu.
D'emblée Khadija croit en son époux et lui apporte un soutien inconditionnel, elle est, de ce fait, considérée comme la première croyante.
Mahomet aurait fait part secrètement de son message à ses proches, et avec eux il fonde un groupe de croyants qui s'appelleront les musulmans : nommés ainsi en référence au prophète Abraham (muslim, celui qui se donne, qui se soumet volontairement à Allah « Dieu »). Puis, la prédication devient publique et s'étend à l'ensemble des Quraych

Selon Tabari, Khadija, la femme de Mohamed, était la première à se convertir à l'Islam. Le deuxième homme qui a connu l'histoire de Mohamed, était un savant chrétien du nom de Waraqua, il sera le premier homme à suivre Mohamed parce qu'il savait qu'un prophète allait apparaître d'après l'Évangile.
Après sa femme Khadija et Waraqua, les premiers convertis à l'Islam sont par ordre chronologique : Abou-Bekr; puis Zaid, fils de Harith (qui était un esclave de Mahomet) ; Bilal (esclave d'Abou-Bekr). Par la suite, plusieurs se convertiront de l'idolâtrie à l'Islam. Au départ, les compagnons de Mohamed étaient au nombre de trente-sept qui tenaient au secret leur confession.

Bien que ses contemporains acceptent difficilement d'abandonner leurs croyances et leurs pratiques ancestrales , en trois ans, il réussit à s'entourer d'une petite cinquantaine de disciples. Ils sont une centaine au bout de cinq ans.
La croissance du groupe inquiète les Mecquois et les persécutions contre Mahomet et les siens se font de plus en plus vives après la mort de Khadija et d'Abû Tâlib.
Une première vague d'immigration emmène une partie des musulmans en Éthiopie où ils vivent quelque temps sous la protection du Négus, le roi chrétien d'Éthiopie. Mahomet profite de la saison du pèlerinage qui voyait affluer vers La Mecque les Arabes de toutes les régions de la péninsule arabique pour prêcher le message de l'islam.
Il conclut un pacte avec un groupe de médinois qui acceptent son message. L'année suivante, la communauté musulmane médinoise est plus nombreuse. Soixante-dix hommes se rendent en pèlerinage à La Mecque pour prêter allégeance au prophète et lui proposer leur protection s'il s'installait à Médine .
L'ordre est donné aux musulmans mecquois d'émigrer (hégire) à Yathrib (future Médine) en 622, année de l'hégire, à l'origine du calendrier musulman.

Selon la tradition, Mahomet aurait été le dernier à partir, en compagnie de son fidèle ami et futur calife
Abou Bakr. Ali, quant à lui, reste sur place avec pour mission de restituer les dépôts, dont Mahomet avait la garde, à leurs propriétaires.

Mahomet et les femmes
Selon ses biographes, Mahomet aurait eu en tout quinze épouses tout au long de sa vie.
Tabari dans son livre La Chronique signale qu'il aurait convoité cinq femmes et qu'il avait deux esclaves dont l'une « Maria fille de Siméon le Copte », lui donna un fils, Ibrahîm, qui mourut à l'âge de deux ans.
« Il avait parfois en même temps onze femmes, parfois neuf et parfois dix.
Quand il mourut, il laissa neuf veuves. » .
Un peu plus loin, Tabari signale que selon d'autres traditions, le prophète aurait épousé vingt femmes et qu'« il y a en outre cinq femmes que le prophète a convoitées, mais qu'il n'a pas épousées ».


Après le décès de Khadija, sa première épouse, il épouse la veuve Saouda, puis, pratique conforme aux normes et aux valeurs de l'Arabie de l'époque, épouse Aïcha fille d'Abu Bakr âgée de 6 ans (trois ans plus tard il consomme le mariage ; elle n'a alors que 9 ans seulement).
En 627, il se marie avec Rayhana une juive, puis Myriam en 629 une chrétienne ;
la même année, il se marie avec Safiyya une juive, en accord avec les règles de mariage de l'islam.

À la fin de sa vie, Mahomet aurait eu douze femmes et deux concubines , dont une esclave chrétienne copte qui lui avait été donnée par le roi d’Égypte.
Selon le Coran, ce statut spécial de Mahomet lui fut révélé par l'ange Gabriel :
« Ô prophète! il t'est permis d'épouser les femmes que tu auras dotées, les captives que Dieu a fait tomber entre tes mains, les filles de tes oncles et de tes tantes maternels et paternels qui ont pris la fuite avec toi, et toute femme fidèle qui aura donné son âme au prophète, si le prophète veut l'épouser. C'est une prérogative que nous t'accordons sur les autres croyants ».
« Nous connaissons les lois du mariage que nous avons établies pour les croyants. Ne crains point de te rendre coupable en usant de tes droits. Dieu est indulgent et miséricordieux. » ( Sourate al Ahzab, versets 49-51)

Les détracteurs de Mahomet pointent souvent du doigt l'âge d'Aïcha lorsque Mahomet eut une relation charnelle avec celle-ci (neuf ans), le nombre de ses femmes (il avait neuf femmes à sa mort), alors que l'islam limite le nombre d'épouses qu'un homme peut avoir simultanément à quatre (ainsi que d'autres conditions restrictives) ainsi que l'âge très jeune Aïcha (les autres étaient toutes veuves lorsque Mahomet les épousa.
L' accusation que Mahomet se maria avant que cette règle fût instaurée par le Coran et même si les hommes de l'époque durent se séparer de certaines de leurs femmes pour respecter la règle, le Coran a instauré une exception pour le prophète -lire supra.

Même si les nombreux mariage de Mahomet sont étonnantes à notre époque et sont une source de virulentes critiques, une étude plus approfondie des mariages de celui-ci fait surgir très vite plusieurs choses non négligeables. Pour ne pas faire d'anachronisme il est nécessaire de souligner que Mahomet a vécu en plein Moyen-âge en Arabie et n'a pas inventé la polygamie, il l'a limitée en fait à quatre épouses.

Ensuite, l'illustre prophète ne s'est marié qu'avec Aïcha en tant que fille vierge, étonnant étant donné que le Coran lui autorisait de se marier avec un nombre de filles non limité -qui dura plusieurs mois- et que ses fidèles compagnons auraient été honorés de donner leurs filles à leur prophète.

Toutes les autres épouses de Mahomet étaient veuves, pour certaines plusieurs fois... L'une de ses épouses perdait même continuellement du sang. Les mariages sont tous liés à un intérêt diplomatique comme le veut la tradition arabe de l'époque. Chaque mariage établissait un lien de sympathie avec la tribu de la mariée...

L'esprit chrétien de la monogamie en Occident fait forcément que la personne de Mahomet qualifiée de prophète et étant polygame provoque de vifs débats dans cette partie du monde.
La polygamie continue d'être pratiquée dans d'autres régions du monde, pas forcément islamisée... Selon les démographes et les ethnologues, 80% des sociétés connues et étudiées sont polygames de droit et, parmi elles, seulement 1% polyandriques. Néanmoins, au sein des sociétés majoritairement polygyniques on constate que 60 à 80% des foyers sont monogames de fait (et non de droit).




illustrations :


1-Mahomet recevant le Coran de Gabriel. Tiré du Jami' al-Tawarikh (Histoire du Monde) de Rashid al-Din,, Tabriz, Perse, 1307.


2-calligraphie du nom de Mahomet sur une assiette


4-Mort de Mahomet Istanbul, 1595


voir autres illustrations : http://www.zombietime.com/mohammed_image_archive/


voir également : "la légende mahométane" de Jacqueline Chabbi (Sciences & Avenir/janvier 2003 ) http://www.charlatans.info/mahomet.shtml

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