jeudi 22 mai 2008

Gilbert Sinoué : L'Egyptienne

roman historique





Août 1790 ... "La Terre vibrait sous elle comme un être assoupi, nourri d'on ne sait quel rêve.



Cette terre d'Egypte dont Schéhérazade, treize ans, savait toutes les senteurs, les moindres frémissements..." Schéhérazade c'est l'Egyptienne.

Autour d'elle tente de survivre une Egypte exsangue, province ottomane que se déchirent depuis des siècles les pachas turcs et les beys mamelouks.

Juillet 1798... Un certain général Bonaparte, aveuglé par son "rêve oriental", débarque à Alexandrie à la tête de quarante mille hommes.

Dès lors, Schéhérazade et les siens sont pris dans un tourbillon meurtrier tandis qu'agonise l'Expédition française dans des bains de sang qui souilleront le sable du désert et les flots majestueux du Nil.

C'est une prodigieuse fresque qui défile sous nos yeux, avec les espoirs, les passions, les tourments d'une femme, d'une famille, et, à travers eux, le destin de l'un des plus vieux peuples du monde.

L'auteur vu par l'éditeur :

Gilbert Sinoué est né en Egypte en 1947. Après sa splendide évocation du médecin Avicenne dans La Route d'Ispahan (Denoël), il renoue avec le talent pour évoquer à travers la vie de Schéhérazade l'Egyptienne la trouble ambiguïté d'un Bonaparte fasciné par l'Orient et les bouleversements d'une Egypte à la recherche de son identité.



site officiel de l'auteur : http://www.sinoue.com/









Note :

grande fresque historique... très agréable à lire, comme toujours avec Gilbert Sinoué... pas tant pour l'histoire de l'égyptienne, mais surtout pour l'expédition égyptienne de Bonaparte... un bon moyen de rafraîchir ses connaissances sur cette période.


Suite a lire à l'occasion :
L'histoire continue avec cette famille chrétienne dans l'Egypte du 18eme et 19eme siècle.
Le roman ne manque pas de rebondissement et nous tient en haleine grâce à des personnages romanesques attachants qui croisent des personnages historiques.
Gilbert Sinoué a su, comme à son habitude, construire l'intrigue dans un paysage historique bien documenté.
On côtoie Ferdinand de Lesseps, le courant des Saint simoniens, le vice roi Mohamed Ali Pacha francophile fidèle.
La scène du premier bateau sur le canal de Suez clôture cette fresque en beauté et nous plonge dans le climat politique international de l'époque.

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