vendredi 1 mai 2009

Zoyâ Pirzâd - Un jour avant Pâques

Un très court roman, très poétique...
Difficile de résumer l’intrigue de ce court roman, mais c’est un vrai bijou !
A travers trois fêtes de pâques, c’est toute la vie d’Edmond qui va nous être racontée, mais c’est aussi toute la vie quotidienne de la communauté arménienne d’Iran qui est décrite.
Construit en trois temps, enfance, maturité, vieillesse, on découvre une culture, un mode de vie.
Tout un petit monde : famille, amis, voisins, prend vie avec beaucoup de finesse, de tendresse et d’humanité.
Au bord de la mer Caspienne, un jeune garçon découvre les prodiges minuscules de l'univers, comme la visite d'une coccinelle ou les joies et jeux de l'enfance avec son amie Tahereh.
Lui est Arménien. Elle, fille du concierge musulman de l'école. Ainsi se côtoient dans la petite communauté arménienne, entre l'église, l'école et le cimetière, chrétiens et musulmans, crispations anciennes et libres aspirations.
Pâques, c'est la fête des œufs peints, des pensées blanches, des pâtisseries à la fleur d'oranger.
C'est aussi l'occasion d'allers et retours entre passé et présent, entre Téhéran et le village de l'enfance - tout un quotidien dessiné ici avec virtuosité, un art précieux du détail et beaucoup de finesse. - ISBN-10: 284304460X

Un article intéressant sur le littéraire :http://www.lelitteraire.com/article3369.html

Zoyâ Pirzâd est née à Abadan en 1952 de père Russe et de mère Arménienne.
Mariée, mère de deux garçons, elle a d’abord publié trois recueils de nouvelles dont Comme tous les après-midi, en 1991.
Trois recueils repris aux éditions Markaz à Téhéran en un seul volume.
En 2001, elle a publié un roman, C’est moi qui éteins les lumières, salué par de nombreux prix, et un deuxième, On s’y fera, en 2004.
Zoyâ Pirzâd est aussi traductrice d’Alice au pays des merveilles de Lewis Carol et de poèmes japonais.
Elle fait partie des auteurs iraniens qui font sortir l’écriture persane de ses frontières et l’ouvrent sur le monde.
Sa langue est un persan simple et quotidien, une langue très équilibrée. La leçon ultime de Zoyâ Pirzâd est humaniste.

Ce qu'en dit Cunéipage...

Trois chapitres, trois temps différents de la vie d'Edmond, Arménien qui vit en Iran.
Ses douze ans, d'abord, quand sa meilleure amie est Tahereh, la fille du concierge musulman de l'école,
son âge d'homme, quand il est devenu directeur de l'école à Téhéran,
et sa vieillesse, quand son épouse chérie n'est plus et sa fille partie fâchée.
Avec toujours des petits flashs, des moments de vie gravés, des riens, des broutilles, qui révèlent l'insondable difficulté des relations entre les gens.
Edmond est un enfant sensible et rêveur, quand son père voudrait un petit dur qui n'a peur de rien.
Mais vivre près d'un cimetière peut se révéler terrifiant, quand on a le coeur ouvert aux mille et un petits souffles du vent.
Martha, son épouse, adore sa grand-mère et sa tante et leurs traditions familiales, tout en portant une très grande affection à la nouvelle surveillante générale de l'école, Danik, que beaucoup qualifient pourtant de "déshonnête".
Et Allenouche, leur fille unique, aime ailleurs que dans la tradition. C'est dur pour tout le monde...
Ah si j'étais capable de restituer par des mots l'ambiance et l'atmosphère de ce très beau roman, j'inventerais des petites perles nacrées au pouvoir évocateur et je ferais précipiter tous les lecteurs en librairie : c'est limpide et parfumé, tout simple et profond, grave et tendre, très doux.A ne pas manquer.
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voir les nouveautés chez l'éditeur : http://www.zulma.fr/nouveautes.html
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illustration : "la liseuse" de Nathan Altman

2 commentaires:

Anonyme a dit…

OUI, excellent livre, tout en finesse, tres emouvant avec juste ce qu'il faut de sensibilite
.
totophe

mazel a dit…

bonjour Totophe,
Un auteur à suivre...

Au fait, as-tu un blog... pour que je puisses te suivre régulièrement ?

bonne journée
bises