lundi 16 août 2010

L'écrivain Ravalec, ex-racaille devenue baba-cool

Bonjour tout le monde,
pas un temps bien réjouissant aujourd'hui encore... je doute que JJ parte a la chasse aux noisettes ce matin... pour le moment je suis en train d'errer sur le web, et me suis arrêtée pour lire l'article d'Ouest-france sur Vincent Ravalec, dont je doit faire la critique de son dernier roman... excellent d'ailleurs, pour le 18 août...
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Vincent Ravalec : « J'ai un côté écolo. Je n'irais pas défiler mais je suis végétarien, c'est meilleur pour la planète. » : Daniel Fouray
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Quinze ans après, l'auteur du Cantique de la racaille sort le deuxième volet des aventures de Gaston. Un héros débrouillard et culotté qui lui ressemble.
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Vincent Ravalec ne boit pas, ne fume pas, est végétarien, et d'ailleurs, c'est limite s'il mange. En tout cas, pas le midi. Tout juste s'autorise-t-il une tisane. Cela fait écarquiller les yeux au serveur de ce restaurant d'Issy-les-Moulineaux, commune de cette banlieue Ouest de Paris où il a toujours vécu. Un tel ascétisme ne laisse pas de surprendre, mais là-dessus, il n'en dira pas plus.
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À 48 ans, Vincent Ravalec a en tout cas gardé son sens de l'autodérision, et ce côté lutin blond qu'il avait en 1994, lorsqu'il fit exploser son Cantique de la Racaille dans le monde de la littérature. Une petite bombe bourrée de drogue, de sexe et d'alcool. Les aventures déjantées de Gaston, jeune homme inventif qui monte au paradis grâce à un commerce illicite de magnétoscopes, puis redescend illico en enfer. À savoir ? En prison, où il est envoyé pour meurtre. Un héros qui présente sans doute quelques similitudes avec son géniteur, pour le côté débrouillard en tout cas. Le Ravalec des débuts n'avait-il pas envoyé un de ses livres à des éditeurs en vue en se faisant passer pour un critique d'Antenne 2, dont il avait volé le papier à en-tête ?
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« Faut-il s'immoler au 20 h ? »


Ravalec fait donc sortir Gaston de geôle en temps réel, alors qu'il a purgé sa peine de quinze ans. En prison, il a subi une mystérieuse initiation mentale, qui s'avérera être un véritable lavage de cerveau. Bonne nouvelle : le héros, servi par une écriture trépidante, a gardé sa vitalité et son culot. Qu'il se retrouve paparazzi à la fête débridée d'un cheikh arabe, pensionnaire d'un ashram indien, il a ce talent certain pour se mettre dans des situations impossibles.
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Il carbure toujours à 100 à l'heure, qu'il se délecte d'infusions qui font rêver ou qu'il empile les aventures avec des filles plus azimutées les unes que les autres.
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Ensuite... Les tribulations de Gaston prennent un côté fantastique qui convainc moins. La science-fiction a pris le pas sur l'histoire d'amour qui illuminait le Cantique 1, même si elle se déroulait sur fond de virées dans les clubs échangistes.
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Ce qu'il y a de curieux avec Ravalec, c'est que comme Gaston, il semblait avoir un peu disparu de la scène. Il a pourtant écrit 35 livres ! Il cumule les livres pour enfants, les bandes dessinées, des romans comme Wendy ou Hépatite C... Est-ce aussi parce qu'il ne flirte plus avec ce Tout-Paris littéraire dont il était le chouchou, et qu'il a décrit dans un livre jouissif, L'Auteur ? Il ne va plus dans les cocktails, où il avoue être un piètre convive. « Aucun intérêt lorsqu'on ne boit pas. Le milieu littéraire a beaucoup décru en terme d'aura. Les cartes ont été redistribuées au profit d'Internet. Que faut-il faire aujourd'hui pour attirer l'attention ? S'immoler par le feu au journal de 20 h ? »
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« J'ai joué les paparazzis »


Ravalec préfère accumuler les expériences qui nourriront ses livres. Il s'est livré à des paparazzades sur les talons de deux ténors du genre, Bruno Mouron et Pascal Rostain. « On a pisté Ségolène Royal à Boulogne, et un célèbre détenu corse à La Santé. » Il lit beaucoup, des ouvrages scientifiques de recherche sur le cerveau, qui le passionnent. Ou des classiques, lui qui est un autodidacte sorti très tôt du système éducatif pour devenir menuisier, malgré une mère prof de français. Il s'est aussi tourné vers le cinéma, et le réalisateur se montre aussi prolifique que l'écrivain : 30 courts-métrages, et deux longs-métrages dont l'adaptation du Cantique de la Racaille 1. « 500 minutes de cinéma au total », annonce-t-il triomphalement. Il se passionne pour les séries web, et est en train d'en tourner une, mi-polar mi-documentaire, dans une cité sensible de Bordeaux.
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Gaston, lui, va vers une forme de rédemption. « Il est toujours à fond sur l'argent, mais va de plus en plus vers l'être, et se pose la question de l'égoïsme », dit Vincent Ravalec. Comme lui, d'ailleurs. « Je me suis bonifié à travers mes livres. Je me demande toujours comment faire pour être meilleur. Comment, à travers notre condition, pouvons-nous progresser pour transformer une réalité assez moche ? » Il dit avoir une culture écolo, très baba-cool, peace and love. « En se changeant soi-même on peut changer le monde. Je n'irais pas défiler pour une cause écolo. Mais je suis végétarien, parce que je pense que c'est meilleur pour la planète. » Surtout, manger de la viande a un côté prédateur qu'il n'aime pas. « Il y a là-dedans comme une pulsion de bouffer l'autre... » - Florence PITARD.-
http://www.ouest-france.fr/actu/livres_detail_-L-ecrivain-Ravalec-ex-racaille-devenue-baba-cool-_3723-1477582_actu.Htm

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