mardi 17 août 2010

Victor Hugo ne l’avait pas inventé ... Quasimodo a vraiment existé

En passant chez Bibliobs...curiosité de lectrice...
Les Mémoires d'un sculpteur anglais du XIXe siècle ayant participé à la rénovation de Notre-Dame tendent à prouver que, contrairement à ce que l'on pensait, le fameux bossu immortalisé par Victor Hugo n'est pas qu'un personnage imaginaire.
Par David Caviglioli
Henry Sibson a au moins autant écrit sur la cathédrale parisienne que Victor Hugo.
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Dans les années 1820, ce sculpteur britannique est embauché pour participer à sa restauration. Or Sibson, comme Hugo d'ailleurs, était graphomane. Dans les sept tomes qui composent ses Mémoires, un archiviste londonien de la Tate Gallery a découvert la mention d'un sculpteur bossu au nom inconnu, travaillant sur le chantier de l'île de la Cité et « n'aim[ant] pas se mélanger aux tailleurs de pierre ». On le rencontre à nouveau quelques pages plus loin, sous le sobriquet de « monsieur Le Bossu ».
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« Quand j'ai vu les références au sculpteur bossu de Notre-Dame, et vu que les dates correspondaient à l'époque où Hugo s'intéressait à la cathédrale, mes poils se sont hérissés sur ma nuque et j'ai décidé de poursuivre mes recherches », a raconté, dans les pages du « Daily Telegraph », Adrian Glew, le farfouilleur de la Tate qui a ouvert ce vieux grimoire oublié sur les rayonnages de l'institution depuis 1999.
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Il a eu raison de se fier aux poils de sa nuque. Les Mémoires de Sibson mentionnent un tailleur de pierre, camarade du bossu, nommé « monsieur Trajan ». On trouve la trace de ce personnage dans un almanach de 1833, précisant qu'il vit à Saint-Germain-des-Prés, non loin de chez Victor Hugo. Or les spécialistes n'ignorent pas que Jean Valjean, dans les premières versions des « Misérables », s'appelait Jean Trejean. Hugo, qui a commencé la rédaction de « Notre-Dame de Paris » en 1828, avait par ailleurs tant fréquenté les ateliers de restauration pour se documenter qu'il est fort probable qu'il ait rencontré les collègues d'Henry Sibson.
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Sean Hand, un professeur de littérature française de l'université de Warwick auquel on a soumis ces éléments, les qualifie de « découverte fascinante » : « Cela paraît plausible, et si Hugo a effectivement été inspiré par ce sculpteur difforme de Notre-Dame, cela renouvelle notre appréciation de ses étonnantes facultés à transformer des détails réels en féérie romanesque. » Une question demeure : dans quel type d'atelier a-t-il rencontré la souillon gitane qui aura donné naissance à Esmeralda ?

3 commentaires:

Delphine a dit…

La solitude des nombres premiers : adjugé vendu !
Peux-tu me faire passer ton adresse sur delphinesbooks(a)gmail.com pour que je te l'envoie ?

mazel a dit…

C'est très gentil de ta part d'avoir retenu ma candidature.
Je t'envoie mon adresse tout de suite de peur d'oublier.
grand merci pour ton opération sympa.
bises

Myriam Thibault a dit…

Très intéressant cet article !