jeudi 4 novembre 2010

Abdellah Taïa décroche le prix de Flore

revue de presse...

Publié le 04 novembre 2010 par mci

(Photo : Abdellah Taïa ©Seuil)

Le jour du roi d’Abdellah Taïa (Seuil) a été choisi au 2e tour par 7 voix contre 5 à Ann Scott pour A la folle jeunesse (Stock).

Né au Maroc, Abdellah Taïa a notamment déjà publié au Seuil Lettres à un jeune Marocain en 2009. Le jour du roi se situe dans la ville de Salé en 1987 et met en scène deux jeunes adolescents, amis et rivaux. Une fable acide sur la société marocaine au temps d’Hassan II.

La dernière sélection du prix comprenait :
La fille de son père d’Anne Berest (Seuil), toujours dans la liste du prix roman France Télévisions Naissance d’un pont de Maylis de Kerangal (Verticales), lauréate du Médicis, et toujours sur les listes du Goncourt et du Décembre, proclamés les 8 et 9 novembre Les assoiffées de Bernard Quiriny (Seuil), supprimé du Renaudot et du Médicis A la folle jeunesse d’Ann Scott (Stock) Le jour du roi d’Abdellah Taïa (Seuil), également sur la liste du Décembre


Pprésentation de l'éditeur :

Taïa laisse de côté l’homosexualité, thème central de ses deux précédents romans qui lui ont valu sa notoriété internationale et traite d’un sujet qui lui tient encore plus à cœur : la fracture, qui, au Maroc, sépare les pauvres des riches. Le héros et narrateur du roman est un adolescent pauvre. Il vit seul avec son père. Sa mère est partie, ce qui a démoli le père. Le garçon hait et en même temps admire cette femme indigne, mais libre. Il a un ami de son âge, fils d’une riche famille. C’est ce garçon qui, bien sûr, est désigné pour aller saluer le Roi, baiser sa main. Le Roi est la figure omniprésente de l’autorité, devant qui tous s’écrasent. Malgré leur amitié profonde, le garçon pauvre finira par tuer le garçon riche : la lutte des classes l’emporte. Le roman, politique au fond, ne l’est jamais vraiment. Il est poétique, onirique, métaphorique, et en même temps cru, ponctué de scènes vives qui marquent l’esprit du lecteur. Il se termine avec un autre personnage, féminin : une petite domestique noire dont le père du garçon riche avait fait son esclave sexuelle, destin jusqu’à un certain point accepté et même désiré par cette jeune fille, à la fois aliénée par le sort qui lui a fait la société, et en quête aveugle de liberté.

4 commentaires:

Kenza a dit…

Tu penses bien que je suis très contente pour lui...
Il le mérite bien, et en plus c'est un jeune homme charmant. Je l'ai rencontré récemment lors de son passage en Touraine à une soirée débat et dédicace.
Merci pour ce beau billet et très belle soirée

mazel a dit…

contente aussi qu'il soit primé, son livre me paraît intéressant, mais de toute façon prix ou pas j'avais l'intention de l'acheter.
bonne soirée Kenza
bises

Anonyme a dit…

L'attribution de ce prix n'a rien de littéraire - ai lu la chose (arrêté à moitié), et c'est d'une faiblesse insensée. Petite précision, indispensable pour comprendre le prix : Abdellah Taïa est le protégé de Pierre Bergé, a été disons "très proche" de Frédéric Mitterrand et, euh, a "bien connu" François Reynaert (membre du jury)...

mazel a dit…

Les autres prix sont plus littéraires que celui-la ? ça m'étonnerait !

Si je comprends bien les sous-entendus "a bien connu", dois-je en conclure que cet auteur est "homo" ?

En fait, cela ne me gêne en rien...

Quant a la faiblesse du roman... possible, ne l'ayant pas encore lu, impossible de juger. J'ai tendance a me fier au jugement des amis, et Kenza semble l'avoir apprécié...

Dommage que votre billet soit "anomyne"