mercredi 6 janvier 2010

Laurent Joffrin - La Princesse oubliée

souvenir de lecture...
En 1940, Winston Churchill crée le SOE, le Special Operations Executive, une armée clandestine constituée de quelques milliers d’agents franco-britanniques appelés à mener en Europe un combat contre les nazis et qui n’a pas grand-chose à voir avec une " guerre de gentlemen ".
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Dans ses rangs, un agent secret pas comme les autres : la princesse Noor Inayat Khan, une beauté métissée, dotée d’une intelligence, d’une sensibilité et d’un courage remarquables.
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Née au Kremlin, de mère américaine et de père indien grand maître de musique et de philosophie soufies, harpiste reconnue, poétesse, Noor n’était pas prédestinée à jouer un rôle actif dans les armées clandestines de la résistance britannique.
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Fidèle aux idéaux de paix et d’amour de l’enseignement soufi, incapable de mentir, elle refusa toujours de tuer et d’apprendre à utiliser une arme. Elle devint pourtant une héroïne – méconnue – de la Seconde Guerre mondiale.
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Laurent Joffrin, intéressé depuis toujours par l’histoire du débarquement et celle de la Résistance en particulier, s’est passionné pour cette jeune femme. Fasciné par son histoire, par sa beauté et par son courage, il a décidé de la faire revivre dans un grand livre.
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Tout au long de la lecture de ce livre j'étais persuadée d'avoir en main une fiction historique... jusqu'à ce que je lise la bibliographie en fin d'ouvrage... c'est pourquoi j'ai eu envie d'en savoir un peu plus... d'où cet article
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Histoire et repères



Noor Inayat Khan: la princesse qui devint une espionne Boyd Tonkin, février 2006, Traduit par Fausto Giudice Elle était une pacifiste qui combattit pour la Grande-Bretagne et mourut entre les mains de la Gestapo.
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Alors qu’une nouvelle biographie fait la part de la vérité et du mythe, Boyd Tonkin célèbre Noor Inayat Khan, une femme remarquableC’est l’histoire d’une jeune femme indienne et musulmane qui rejoignit une organisation secrète dédiée à des actes de sabotage, de subversion et de terrorisme à travers l’Europe.
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Critique féroce de l’impérialisme britannique, elle travaille avec passion et audace à nuire et à perturber les forces de l’ordre. Une fois capture, elle se montra i:pénitente et incontrôlable.
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Elle mourut dans des conditions atroces en captivité. Et il et peut-être temps de revisiter la vie de la princesse Noor-un-nisa Inayat Khan, Croix de Saint-Georges, Croix de Guerre avec étoile d’or, membre de l’Orde de l’Empire britannique : l’agente secrète britannique transformée en une bouillie sanglante sur le sol pavé du camp de concentration de Dachau dans la nuit du 13 Septembre 1944, puis fusillée avec le mot “Liberté” aux lèvres.
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Son histoire est après tout un chapitre remarquable de l’histoire des Musulmans en Grande-Bretagne et en Occident.Pendant plus d’un demi-siècle, des mythes, des idées fausses et absolument imaginaires ont obscurci la mémoire de Noor Inayat Khan.
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Elle fut la première femme opératrice de radio envoyée dans la France sous occupation nazie par la Direction des opérations spéciales [Special Operations Executive (SOE)].
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Durant le terrible et frénétique été 1943, cette espionne inexpérimentée de 29 ans se retrouva virtuellement responsable des communications de la Résistance dans la région parisienne, alors que la Gestapo arrêtait les cellules autour d’elle l’une après l’autre.
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Fille d’un mystique soufi et musicien célèbre, et d’une mère américaine indianisée, tout le monde se la rappelait comme une enfant “rêveuse” et sensible.
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Mais Noor l’espionne se révéla une tigresse dont la bravoure et l’attitude de défi choqua et scandalisa ses geôliers et tortionnaires allemands. Certains d’ente eux réagirent différemment. Apprenant, lors d’un interrogatoire mené après-guerre, sa mort à Dachau, Hans-Josef Kieffer – chef du QG de la Gestapo à Paris – éclata apparemment en larmes.
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Les controverses et les rumeurs sont encore nombreuses.
La carrière posthume de Noor comme héroïne de guerre a vraiment commencé en 1952, quand son amie et camarade Jean Overton Fuller fit de son mieux pour dissiper les brumes de confusion et de désinformation laissées par sa mort, dans un livre, Madeleine – le nom de code de Noor dans la Résistance.
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Maurice Buckmaster, le colonel de Noor au SOE, et le cryptographe en chef Leo Marks l’évoquaient tous deux dans leurs mémoires avec une affection intense, possessive – mais plutôt condescendante – qui ne contribua pas à apporter de lumière sur le personnage. Marks, briefé pour réceptionner comme sa dernière apprentie une “princesse dingo”, commence de manière typique l’évocation de leur première rencontre en écrivant : « personne n’avait mentionné l’extraordinaire beauté de Noor ».
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De ses formateurs du SOE au manoir de Beaulieu, tombés sous le charme, au gouverneur de la prison de Pforzheim, qui en vint presque à révérer celle qu’il tenait enchaînée, Noor n’a laissé personne indifférent. Mais son charisme tranquille a amené l’imagination à corrompre la vérité des faits.
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Ces dernières années, deux romans pittoresques ont enjolivé son histoire au gré des intérêts et des penchants de leurs auteurs : la version fanchementt romancée de Laurent Joffrin (All That I Have, titre original La princesse oubliée ) et le livre plus engagé politiquement de Shauna Singh Baldwin The Tiger Claw (La griffe du tigre).
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Cependant, la déclassification récente de fichiers personnels ont permis de faire émerger à la lumière historique les faits et gestes toujours opaques du SOE et des agents de sa « Section F », qui espionnaient (et mouraient) en France.Du matériel frais a fait surface lorsque, l’année dernière, Sarah Helm, dans A Life in Secrets, a retracé la biographie de Vera Atkins, l’officier d’État-major du SOE qui, rongée par le remords pour le sort si atroce de tant de ses “filles” de la Section F, a mené une enquête secrète, après-guerre, sur les conditions dans lesquelles elles avaient été trahies et capturées.
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Et maintenant, Shrabani Basu – historienne et journaliste basée à Londres, où elle est correspondante d’un groupe de presse indien – a reconstitué l’histoire de Noor de la manière la plus complète et fiable à ce jour, dans une nouvelle biography intitulée Spy Princess (Princesse espionne).
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Pour Basu, “60 ans après la guerre, la vision et le courage de Noor sont une source d’inspiration”. Elle a proposé à l’organisation English Heritage qu’une plaque bleue soit apposée là où Noor vécut, au 4 Taviton Street à Bloomsbury, et une décision sera prise à ce sujet en juin.
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Grâce à ce livre, une nouvelle génération peut saisir ce que Noor a fait, et comment elle l’a fait, avec beaucoup plus de clarté. Mais le « pourquoi » reste, dans une certaine mesure, tout aussi insaisissable.Noor Inayat Khan était l’arrière-arrière-arrière-petite-fille de Tipu Sultan, le prince musulman régnant de Mysore, dont les prouesses militaires tant vantées retardèrent l’avancée des forces de la Compagnie des Indes orientales à la fin du XVIIIème siècle.
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Même après (la conquête), les Britanniques en Inde tinrent la famille en extrême suspicion.
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Mais le père de Noor, Hazrat, tourna le dos à cette tradition rebelle et guerrière en devenant un maître soufi et en fondant un ordre pour diffuser –par la musique - sa foi pacifique, tolérante et non-dogmatique. Chanteur et instrumentaliste doué d’une famille de virtuoses, il rencontra son épouse américaine lors d’une tournée en Californie.
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Au moment de la naissance de Noor, en janvier 1914, les Inayat Khan vivaient et se produisaient à Moscou, et sa mère, avait changé son nom - Ora Ray Baker – en celui d’Amina Begum, adoptant le sari et le voile.Après une enfance dans les squares froids de Bloomsbury en temps de guerre, Noor grandit dans la banlieue parisienne, à “Fazal Manzil”, une maison très chère à Suresnes, devant laquelle une fanfare militaire joue encore en son honneur chaque 14 Juillet.
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L’aînée de quatre enfants, considérée par tout le monde comme gentille, distraite et artiste par tempérament, elle eut soudain à prendre en charge la famille lorsque son père mourut lors d’une visite en Inde en 1927, laissant sa mère paralysée par la douleur. Pour la première, mais non la dernière fois, une crise fit de Noor la rêveuse Noor la leader.
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Dans les années 30, Noor étudia la musique (particulièrement la harpe) au Conservatoire de Paris, et la psychologie infantile à la Sorbonne. Elle devint aussi un écrivain de talent et auteur d’histoires radiophoniques pour enfants.
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On peut trouver sur amazon.com ses Twenty Jataka Tales (1939) (Vingt contes jataka): des charmantes fables bouddhistes, dans lesquelles, étrangement, des animaux surmontent leur fragilité pour réaliser des exploits de bravoure et de sacrifice. À cette époque, elle se lia à un pianiste d’origine juive, un aspect – avec les rumeurs d’une liaison plus tard, durant la guerre, avec un camarade, officier britannique – d’une vie émotionnelle qui reste encore mystérieuse.
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Après l’invasion de la France par l’Allemagne en 1940, Noor, la pacifiste musulmane soufie – qui croyait passionnément au droit à l’indépendance de l’Inde du joug colonial -, fit le choix moral qui décida du cours de sa vie, et de sa mort.
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Elle et son frère Vilayat décidèrent que face à l’agression nazie, la non-violence ne suffisait plus. Ensemble, ils firent le vœu de travailler – comme Vilayat le dit à Shrabani Basu en 2003 - “pour contrer l’agression du tyran ”.
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Survivant au chaos de l’exode de masse de Paris vers Bordeaux, ils firent une dramatique évasion par voie maritime vers l’Angleterre. Là, Noor s’engagea comme volontaire dans la WAAF (Women’s Auxiliary Air Force-Auxiliaires féminines de l’aviation) et commença un long chemin de formation à la signalisation et à la TSF qui devait la conduire, elle - une femme grandie en France, parfaitement bilingue, et avec des compétences radio poussées – à être recrutée comme agent secret novembre 1942. Selwyn Jepson, le romancier devenu espion, qui fut le premier à l’interviewer pour le SOE, se souviendra plus tard de Noor « avec une vivacité toute personnelle, des traits menus et calmes, des yeux sombres et tranquilles, une voix douce, et une belle énergie bouillant en elle ».
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Personne n’oubliait jamais Noor, ou ne restait indifférent, même si certains formateurs du SOE doutaient de ses capacités d’espionne et tentèrent de bloquer ses progrès sur le terrain.Mais ils échouèrent et dans les jours qui suivirent son arrivée en France, en juin 1943, elle prouva qu’ils se trompaient.
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Quand le Réseau Prosper de cellules de la résistance s’effondra, Noor se faufila de planque en planque dans Paris, déjouant la Gestapo et transmettant ses messages avec une énorme rapidité et précision, dans des conditons hostiles.
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« À elle seule », selon Basu, « elle fit le travail de six opérateurs radio ». À Londres le chef du code Leo Marks nota que « ses transmissions étaient irréprochables, avec tous leurs contrôles de sécurité intacts ».
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Avec une Section F encore désorganisée mais qui commençait à se reconstituer grâce à son travail, Noor fut finalement trahie en octobre, probablement par Renée Garry, la sœur de son premier contact à Paris.
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Dans les minutes précédant son arrestation par la Gestapo qui devait la conduire à son QG au 84 avenue Foch, elle avait grimpé sur le rebord d’une fenêtre de salle de bains pour tenter de s’échapper.
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Forcée par les Allemands à poursuivre ses transmissions radio (le « jeu radio » infligé aux agents capturés), Noor envoya comme prévu le signal en 18 lettres pour alerter le SOE qu’elle avait été capturée. Il fut ignoré : une des bourdes dans la longue liste du SOE.
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Plus tard, pendant ses interrogatoires, elle retrouva d’autres agents avec lesquels elle planifia une autre évasion audacieuse qui impliquait de desceller les barreaux de sa fenêtre. Cela faillit réussir mais, par ironie du sort, un raid aérien de la RAF sur Paris provoqua un soudain contrôle de sécurité.
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Désormais considérée comme incorrigiblement dangereuse et non-coopérative, Noor fut envoyée en novembre 1942 à la prison de Pforzheim où, attachée par trois chaînes, à l’isolement total, elle endura pendant dix mois des sévices médiévaux.
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Elle était classée comme détenue Nacht und Nebel (“Nuit et brouillard”), destinée à l’oubli et à la mort. Enchaînée, affamée, battue, elle ne parla jamais. Puis en septembre 1944, ce fut le transfert à Dachau, avec trois femmes détenues, et la fin de ses souffrances.Le fait de connaître toute la vérité –ou presque toute la vérité – sur Noor ne la rend pas moins paradoxale.
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Basu, qui fait voler en éclats tant de mythes sur cette “femme musulmane d’origine indienne qui a fait le sacrifice suprême pour la Gande-Bretagne”, souligne aussi qu’elle était une ardente partisane de la liberté indienne. Noor choqua – et sans doute impressionna plutôt – le panel qui l’interviewa lorsqu’elle posa sa candidature à la WAAF en 1942, en déclarant qu’après la guerre, elle pourrait se sentir obligée de combattre les Britanniques en Inde.
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Cela fait d’elle – bien qu’officier britannique et titulaire de la Croix de Saint-Georges – une bien curieuse héroïne nationale. Et pour ce qui est de son identité musulmane, le type de soufisme oecuménique à la Inayat Khan serait considéré comme une hérésie ou même pire aux yeux des tenants d’une ligne dure qui sont censés parler au nom de l’Islam en et à l’Occident.
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La clé de sa carrière est peut-être que cet enfant d’un foyer libéral et cultivé a choisi son destin librement. Elle a choisi de combattre le nazisme ; elle a choisi de le faire aux côtés des Britanniques; elle a choisi les risques de l’espionnage; et elle a choisi de rester à Paris quand le SOE lui avait ordonné de rentrer.
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Lors d’une cérémonie du souvenir à Paris, la nièce du Général de Gaulle résuma ainsi son parcours sans faute : « Rien, ni sa nationalité ni les traditions de sa famille, rien de cela ne l’obligeait à prendre son poste dans la guerre. Pourtant, elle l’a choisi. C’est notre combat qu’elle a choisi, qu’elle a mené avec courage admirable et invincible. »
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Quand elle est morte, avec le mot « liberté » aux lèvres, c’était de la sienne qu’elle parlait. Et aussi de la nôtre.Spy Princess: the life of Noor Inayat Khan, de Shrabani Basu, est paru chez Sutton Publishing.
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