jeudi 19 août 2010

Pie Tshibanda : Je ne suis pas sorcier ! (partenariat blog-o-book)

Encore une très belle découverte grace a Blog-O-Book
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Partenariat spécial POCKET : Nouvelles Voix
lecteurs : Alice, Angie, Dunky, Mazel, Saxaoul
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125 pages de pur bonheur...
Pocket (1 juillet 2010), Collection : Pocket Nouvelles Voix
ISBN-10: 2266188283
Présentation de l'éditeur :
" Je ne suis pas sorcier. " C'est l'aveu d'un vieil homme, aux portes de la mort. Un aveu que son fils, Ngeleka, bossu, ne lui a jamais entendu faire.
Après une vie d'errance, de village en village, c'est la première fois qu'il s'en défend. Ngeleka lui-même s'est vu accusé, ostracisé. Sa bosse le désignait.
Dans les nombreux bleds congolais qu'il a traversés, ils étaient des centaines comme lui, des " sorciers ", des réprouvés, responsables tout trouvés pour les mauvaises récoltes, la mortalité infantile...
Mais comment faire la part des choses entre superstition et tradition ?
Entre innocence et culpabilité ?
Loin de l'Afrique caricaturée et urbaine, le pays vit au rythme des féticheurs et des désenvoûtements : celui qu'il frappe doit rester sage, stoïque. Ngeleka le bossu fera, par lui-même, cette cruelle éducation...
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Les premières lignes
Pourquoi ne puis-je pas vivre en paix comme tous les enfants du monde ? Pourquoi le destin de mes parents doit-il influer sur ma vie ? Misérable enfance ! L'on m'avait pourtant dit que c'était une période d'innocence, d'insouciance et de joie, mais qu'avais-je vu jusque-là ? Qu'avais-je entendu ?
Partout, le même regard plein de méfiance, les mêmes paroles méprisantes : «Il est là le fils du sorcier, et sur son dos, une bosse qui n'arrête pas de grossir.»
Quand j'eus atteint l'âge de raison, l'angoisse doublée de honte avait envahi mon coeur ; chaque jour qui passait, je me rendais de plus en plus compte de ma différence : j'étais bossu !À l'école primaire, tout le monde me montrait du doigt et à mon passage les copains étouffaient leurs rires.
Très jeune, j'appris à supporter mon lourd fardeau, j'appris à regarder la vie en face, me disant que dans cette vie où nous construisons le monde, chacun de nous peut poser sa pierre, et même une pierre angulaire. Je me mis donc à étudier laborieusement, obtenant de meilleures notes.
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Ngeleka, suite au décès du fils du chef du village, est chassé avec toute sa famille... pourquoi ? tout simplement parce qu'il n'est pas comme les autres, il est bossu... donc il attire le mauvais oeil... et sa famille est suspectée de sorcellerie...
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Nous suivons Ngeleka, de son enfance a son âge adulte, au gré de ses rencontres, pleine de superstitions et de sagesses ancestrales... entre fatalisme et stoïcisme, coutumes et modernité...
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L'impression en lisant ce livre que l'auteur a regroupé plusieurs contes africains, on ressent une grande tendresse pour l'enfant rejeter, les femmes accusées inustement par des maris voulant s'en débarasser, grand intérêt aussi pour les jeux de pouvoir... et l'emprise des féticheurs sur l'âme simple du peuple... où l'on se rend compte que dans toute société, primitive ou non, s'il est besoin d'un roi (chef), il est aussi nécessaire d'avoir son contraire a l'autre bout de la chaine... le bouc émissaire... afin de décharger sa souffrance et sa peur sur lui... vraiment un petit livre très prenant ! et un grand coup de coeur !
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Pie Tshibanda
est un psychologue, écrivain et conteur congolais né à Kolwezi, région du Katanga en 1951 et installé en Belgique depuis 1995.
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illustration : talent.wallonie.be
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La famille de Pie Tshibanda est originaire du Kasaï et fait partie de nombreux Congolais venu au Katanga pour y travailler dans les mines.
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Après des études de psychologie à l’université de
Kisangani il travaille de 1977 à 1987, en tant que professeur des humanités, conseiller d’orientation scolaire et directeur des études dans divers établissements du Katanga. De 1987 et 1995, il est psychologue d’entreprise à la Gecamines (société minière) à Lubumbashi.
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En
1995 une épuration ethnique à l’encontre des Zaïrois originaires du Kasaï éclate au Katanga. Les Kasaïens qui échappent aux massacres après avoir tout perdu, se trouvent parqués durant des semaines dans des conditions épouvantables dans divers lieux dont la gare de Likasi en attente d’évacuation.
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Pie Tshibanda estime devoir dénoncer les massacres dont il a été témoin. Il réalise un film vidéo, publie une bande dessinée et écrit plusieurs articles. Devenu un témoin gênant, Pie est contraint de quitter le Congo où il est en danger de mort. Il obtient l’asile politique en
Belgique.
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D’intellectuel estimé, le voilà passé au statut de réfugié, à 44 ans, il se trouve alors confronté à l’exil et à la solitude, aux problèmes de communications et aux différences culturelles. Il réalise les difficultés qu’il va avoir pour se faire sa place, faire venir son épouse et ses six enfants et faire reconnaître ses diplômes. Installé dans un village du
Brabant wallon, il reprend des études universitaires à l'UCL (licence en sciences de la famille et sexualité), s’investit dans une "école de devoir", le Court Pouce à Court-Saint-Etienne, et n’hésite pas à forcer la rencontre avec ses voisins.
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En
1999 il crée son premier spectacle : Un fou noir au pays des Blancs, au cours duquel il relate son histoire et pose avec humour un regard critique sur la façon stéréotypée dont les Belges considèrent ses compatriotes.
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Le succès rencontré le conduira en tournée dans toute l’Europe francophone, au Québec, puis en Afrique ou son témoignage est également apprécié.
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Son second spectacle s’intitule : Je ne suis pas sorcier. Il y compare la modernité occidentale et les traditions africaines avec leurs problèmes respectifs.

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site de l'auteur : http://www.tshibanda.be/

2 commentaires:

Anonyme a dit…

J'ai acheté ce livre dans une autre édition et le nom de l'auteur n'est pas le même à lire les premières lignes je m'aperçois qu'il s'agit du même livre. Je trouve qu'il est très mal écrit et bourré de fausses anecdotes sur les coutumes congolaises recueillies deça delà d'après des préjugés urbains que j'ai maintes fois entendu à Kinshasa. Sans grand intérêt. Par contre un bouquin parallèle mais un milliard de fois mieux écrit est: "les petits garçons naissent aussi dans les étoiles" de E. Dongala. Sans vouloir faire de comparaison, je trouve qu'il y a plus de plaisir à ouvrir les pages d'un tel bouquin

mazel a dit…

vraiment ?
et bien dommage que vous n'ayez pas apprécier cette lecture. Etes-vous l'auteur de l'autre livre ?
dommage de rester anonyme.
bonne journée
et bonne lecture