mardi 30 juin 2009

curiosité de lecture : les wisigoths, Rennes-le-Château et l'abbé Saunière

Finalement je poursuis encore un peu ma lecture... je suis arrivée à la page 390...

J'en profite pour faire un tour également pour me rafraichir la mémoire au sujet des wisigoths.

et bien envie de voir ce qu'il va se passer avec ce brave abbé Saunière... dans ce roman. Parce que l'histoire est connue et archi-exploitée par tout un tas de littérateur... plus ou moins en manque d'inspiration...


Je suppose que Kate Mosse n'a pas eu à faire un trop grand travail de recherche historique... pour le moment j'ai tout trouvé directement sur les divers sites que j'ai exploré. (voir les liens).





Le royaume wisigoth exista de 419 à 711 suite aux Grandes invasions pour persister durant le Haut Moyen Âge.

Le royaume des
Wisigoths eut d'abord Toulouse comme capitale (il englobait la partie de la France actuelle située entre la Loire et les Pyrénées).
*
Lorsque Clovis Ier battit les Wisigoths à la bataille de Vouillé en 507, ces derniers ne conservent que la Septimanie (correspondant au Languedoc) et une partie de la Provence avec l'aide des Ostrogoths.
*
Après la perte de Toulouse les Wisigoths installèrent leur capitale à
Tolède.
En 575 ils conquièrent le royaume des Suèves (situé dans le nord du Portugal et la Galice).
En 711 le royaume est conquis par les musulmans.
Les Wisigoths (en allemand Westgoten, ou Goths de l'Ouest, ou encore Tervinges) étaient un peuple germanique d'origine scandinave, issu de la Suède méridionale et incorporé tardivement dans l'Occident romain.
Après la chute officielle de l'Empire romain occidental (476), les Wisigoths ont continué pendant près de 250 ans à jouer un rôle important en Europe occidentale.
C'est peut être le peuple barbare le plus prestigieux d'Europe, tant par sa longue histoire et ses origines mythiques, que par ses traces qu'il laissa longtemps dans les esprits.
*
Alors qu'ils occupaient l'ancienne
province romaine de Dacie depuis la fin du IIIe siècle, les Wisigoths ont adopté peu à peu l'arianisme, à partir de l'année 341, c'est-à-dire une branche du christianisme qui affirme que Jésus-Christ n'est pas Dieu, mais un être distinct créé directement par ce dernier.
Cette croyance est en opposition avec "l'orthodoxie" chrétienne qui sera majoritaire dans l'empire romain quand les Wisigoths s'y installeront. Les Wisigoths sont restés fidèles à l'hérésie arienne officiellement jusqu'en 589, lorsque le roi Récarède Ier (en espagnol : Recaredo) choisit de se convertir publiquement, faisant ainsi joindre officiellement l'Église catholique au royaume wisigothique d'Espagne.
Toutefois, après cette date, un parti arien demeura fort actif et influent, notamment dans la noblesse. Il en sera encore question au début du VIIIe siècle dans les derniers jours du royaume. - source : wikipédia
*
Rennes-le-Chateau
Comme la plupart des villes et villages d'Europe, Rennes-le-Château a une histoire complexe qui s'est deployée en couches successives, ayant été un campement préhistorique, une colonie romaine puis une forteresse médiévale.
Tout d'abord les Gaulois fondent le premier village qui est envahi par les Romains.
Rennes-le-Château vient du latin Rhedae.
À l'époque de Charlemagne, la ville est (selon la légende) aussi importante que Narbonne et Carcassonne.
On prétend même qu'elle est le siège du royaume wisigoth du VIe et VIIe siècle mais il n'y a aucune preuve de ce point.
Elle est aussi le chef-lieu du Razès au VIIIe siècle.

Le comté de Razès passe en 1422 à la maison d'Hautpoul, originaire d'Aussillon près de Mazamet, par le mariage de Pierre-Raymond d'Hautpoul avec Blanche de Marquefave, fille de Jeanne de Voisins, decendante de Pierre II de Voisins à qui le Razès avait été inféodé en 1230.

François d'Hautpoul (1689-1753) releva le titre de marquis de Blanchefort tombé en quenouille, que lui apporta en dot son épouse Marie de Nègre d'Ables (1714-1781), dame de Niort, de Roquefeuil et de Blanchefort.
illustration : El diable et rep a Rennes-le-Château
L'
abbé Saunière arrive au village de Rennes-le-Château en 1885.
De 1887 à 1897, il rénove l'église Sainte-Marie Madeleine. Il construit aussi la villa Béthanie, la Tour Magdala, une galerie, une tour de verre et des jardins.
Une rumeur court sur la découverte d'un trésor par l'abbé Saunière.



Tombe de Bérenger Saunière à Rennes-le-Château
















L'affaire Bérenger Saunière...
*
L'« Affaire de Rennes-le-Château » débute, dans ses développements modernes, en 1885.
Durant l’été, un jeune prêtre de 33 ans, l’abbé Bérenger Saunière, découvre ce petit village de l’Aude, perché sur une colline rocheuse, à une quarantaine de kilomètres au Sud de Carcassonne.
*
Bérenger Saunière vient d’être nommé prêtre en ces lieux qui, avec une église à l’état de quasi ruine, doivent lui paraître peu attrayants.
Très rapidement, grâce à quelques donations généreuses, il entreprend toutefois de restaurer l’église paroissiale.
Entamés en 1891, ces travaux s’étendent jusqu’en 1897.
*
Trois ans après, commence une nouvelle tranche de travaux qui, cette fois-ci, n’ont, en apparence, plus grand-chose de religieux.
A compter de 1901, après avoir acheté nombre de terrains situés à proximité de l’église, l’abbé fait bâtir une luxueuse villa style Renaissance, puis une tour néo-gothique qui va lui servir de bibliothèque, un belvédère, et entoure le tout d’un parc et de jardins tout aussi somptueux.
En 1906, l’ensemble est achevé et ne va cesser de ravir les visiteurs du prêtre, qui, pour certains, comparent le domaine édifié à un véritable « petit château ».
D’autres vantent la richesse de sa bibliothèque.
Factures et menus conservés gardent également le souvenir de celle de sa table.
Fort du petit paradis qu’il avait créé sur l’aride colline de Rennes-le-Château, l’abbé Saunière multiplia les invitations à venir le visiter. En dehors de son premier cercle de proches gravite autour de lui toute une série de figures à laquelle s’ajoutent ses nombreux correspondants.
Marie Dénarnaud :
A son arrivée à Rennes-le-Château, l’abbé Saunière avait été hébergé par la mère de Marie Dénarnaud.
Après avoir exercé le métier de chapelière à Espéraza, Marie devient, à partir de 1891, la servante de l’abbé Saunière.
À partir de 1893, l’abbé Saunière héberge les Dénarnaud dans le presbytère rénové.
Lorsque l’abbé achète les terrains destinés à recevoir ses constructions civiles, l’achat est réalisé au nom de Marie, qui est donc légalement instituée par le prêtre propriétaire des constructions à venir.
De la même manière, c’est à son nom que seront adressées certaines des factures relatives à l’édification du domaine.
Cela suffit à dire la proximité des deux âmes.... L’abbé fit de Marie son héritière universelle…
Ils seront tous deux enterrés l’un à côté de l’autre dans le petit cimetière paroissial...
Alfred Saunière :
Alfred Saunière est longtemps resté dans l’ombre de son frère Bérenger. Au point que les quelques rares photographies qu’il nous reste de lui ont, jusque dans les années 1990, systématiquement été présentées comme étant celles de… Bérenger.
Cette confusion, d’une certaine manière, a rendu justice à Alfred qui est un élément central de l’œuvre de son frère à Rennes-le-Château.
On sait en effet, grâce aux papiers de Bérenger, qu’Alfred lui apporta d’importantes sommes d’argent. Cet apport financier très important est la conséquence de l’engagement politique très prononcé et des alliances qu’Alfred avait, dans ce but, lié avec certaines grandes familles royalistes de la région.
On ne possède quasiment plus aucune archive à son sujet, ce qui fait de lui un acteur particulièrement énigmatique de l’Affaire de Rennes-le-Château.
On sait en effet, par quelques mots de Bérenger, qu’il fut au cœur d’événements assez graves qui inspirèrent l’opprobre de l’Evêché. Mais l’on ne sait rien de ceux-ci.
Sur la fin de sa vie, déclaré « prêtre libre » il eut une relation avec une jeune femme prénommée Emilie Salière qui lui donna un enfant. Il mourut alors qu’elle était enceinte et ne le connut donc pas de son vivant...
Julie Fons :
Julie Fons fait partie de ces figures oubliées de l’Affaire de Rennes, qui occupèrent pourtant une place importante dans la vie de l’abbé Saunière.
Si l’on ne parle plus aujourd’hui que de Marie Dénarnaud, sa sœur de lait Julie semble avoir occupé, dans la vie du prêtre, sinon une place aussi importante, au moins comparable à certains égards.
Orpheline, Julie Fons avait été adoptée par les Dénarnaud.
Par la suite, elle est systématiquement associée à Marie dans les lettres des correspondants de l’abbé Saunière.
Les deux femmes sont ainsi conjointement associées à l’entourage le plus immédiat et présent du prêtre. De même, en déplacements, l’abbé ne manquait jamais d’écrire à Julie pour lui donner de ses nouvelles.
En 1912, Julie et son mari quittèrent Rennes-le-Château mais le lien avec l’abbé ne fut jamais rompu...

le scandale : Le train de vie de l’abbé Saunière ne pouvait sans doute laisser sa hiérarchie insensible.
Un changement d’évêque à la tête du diocèse de Carcassonne allait décider du malheur du prêtre.
Alors que Mgr Billard, son précédent évêque de tutelle, avait fait preuve d’une certaine tolérance à l’égard du prêtre, son successeur, Mgr de Beauséjour, nommé évêque de Carcassonne en mai 1902, va, après plusieurs avertissements, lancer une véritable offensive contre l’abbé Saunière.
En 1909, l’abbé Saunière est en effet sommé de changer de cure et donc de quitter le faste de ses réalisations.
Fortement heurté par cette nouvelle à laquelle il ne s’attendait pas, le prêtre décide de ne pas se soumettre à cette décision. L’Evêché lui demande alors de justifier ses dépenses.
Le prêtre affirme avoir reçu d’importantes donations.
L’Evêché l’accuse, de son côté, d’avoir élaboré un fructifiant « trafic de messes » à travers toute la France.
S’engage un procès qui le portera jusqu’en cour de Rome, tandis que Bérenger Saunière s’auto-proclame « prêtre libre » - et se coupe de toute autorité hiérarchique.
En 1917, lorsqu’il s’éteint, aucun des deux partis n’a pu triompher de l’autre. Le jour même de sa mort, son avocat lui écrivait de Rome qu’il était sûr de l’imminence de leur victoire. - source : http://www.terrederhedae.com/laffairesauniere.htm
Les premiers livres...
En 1962, dans son ouvrage Trésors du monde, le célèbre chercheur de trésors Robert Charroux consacre un important chapitre à l’affaire de Rennes-le-Château.
C’est toutefois en 1967 que paraît le premier véritable livre sur le trésor de Rennes-le-Château : L’Or de Rennes.
Publié chez Julliard, l’ouvrage est un succès. Dès l’année suivante, il est réédité en collection de poche, sous le titre Le Trésor maudit de Rennes-le-Château.
60.000 exemplaires sont vendus, suivis de plusieurs autres retirages entre 1971 et 1975 et de nouvelles éditions en format classique.
Si ce livre conserve l’idée du trésor, il développe plusieurs éléments qui vont encore épaissir le mystère : l’abbé Saunière aurait découvert des parchemins lors des travaux de l’église et serait allé à Paris les faire déchiffrer.
C’est grâce à ces parchemins qu’il aurait ensuite percé le mystère de Rennes-le-Château. L’Or de Rennes signale encore que, lors de son voyage à Paris, l’abbé Saunière aurait rencontré la cantatrice Emma Calvé au sein de sociétés occultistes qu’il fréquenta.
Bien que cette rencontre et encore moins la romance prêtée par le livre à ses deux protagonistes n’aient pu être prouvées, de nombreux auteurs les évoquèrent par la suite...
*
Depuis les premières rumeurs concernant la découverte d’un trésor par l’abbé Saunière, de nombreuses hypothèses ont été émises quant à la nature de ce trésor.
Le premier à donner une définition précise du trésor est Noel Corbu, pour qui le trésor retrouvé serait le trésor de Blanche de Castille.
Il dépeignit un trésor colossal qui devait pour longtemps occuper l’imagination des chercheurs.
L’hypothèse du trésor de Blanche de Castille fut cependant vite abandonnée pour d’autres pistes plus sérieuses.
Parmi ces nouvelles hypothèses, celle du Trésor du temple de Jérusalem occupe une place particulière.
Pillé lors du sac de Jérusalem de 70 par les romains, ce trésor fut déposé à Rome avant que la ville ne soit attaquée par les Wisigoths.
Ceux-ci ramenèrent alors leur butin à Carcassonne. Puis l’évacuèrent on ne sait où, quand les Francs prirent la cité…
Selon plusieurs publications faisant suite à L'Or de Rennes, Rennes-le-Château, ancienne place wisigothe, occuperait un rôle majeur dans cette énigmatique disparition...
*
Un site sur des faits que l'on retrouve dans le livre de Kate Mosse : http://www.renne-le-chateau.com/hypotese/hypotese.html

Aucun commentaire: