trouvé en musant à la bibliothèque...
comme si je n'avais pas assez de livres en attente !
commencé hier soir. Pour le moment, je ne sais trop quoi en penser... assez confus.
Pour le moment je m'interroge surtout sur le titre... ce qui nous donne un détour par Lacan...
*
En topologie, le ruban de Möbius (aussi appelé bande de Möbius ou anneau de Möbius) est une surface fermée dont le bord se réduit à un cercle.
Cette surface a été décrite indépendamment en 1858 par les mathématiciens August Ferdinand Möbius (1790-1868) et Johann Benedict Listing (1808-1882). Le nom du premier fut retenu grâce à un mémoire présenté à l'Académie des sciences à Paris. On trouve également les dénominations de bande, anneau ou ceinture de Möbius ou, abusivement et phonétiquement, de Moebius, notamment dans les traductions.
Il est facile de visualiser la bande de Möbius dans l'espace : un modèle simple se réalise en faisant subir une torsion d'un demi-tour à une longue bande de papier, puis en collant les deux extrémités. Si l'on coupe le ruban en deux dans le sens de la longueur, on obtient un anneau unique, vrillé, mais qui possède deux faces distinctes et deux bords distincts.Si on le recoupe dans le sens de la longueur, on obtient... deux anneaux distincts, vrillés et entortillés l'un sur l'autre.
Le ruban de Möbius alimente également, de par sa particularité, des débats en philosophie. Les spéculations dont il peut faire l'objet ont ainsi inspiré le psychanalyste Jacques Lacan.
Vous rêvez. Vous vous voyez courir dans votre maison, les mains en sang. La police vous recherche pour le meurtre d'une gamine que vous ne connaissez pas. Vous vous réveillez. Et vous comprenez que ces rêves sont votre futur.
Vous, dans quelques jours…
Saint-Ouen, Seine-Saint-Denis.
Le corps mutilé d'une femme, enduit de vinaigre. Il semble avoir fait l'objet d'un rituel bien précis. Pour Victor Marchal, jeune lieutenant de police tout juste sorti de l'école, la descente aux enfers commence.Aucune relation entre ces deux histoires, a priori.
Et pourtant…
L'auteur déclare « dans mon roman, le temps est traité comme une dimension aussi importante que les dimensions spatiales, et avec la même rigueur ».
le blog de l'auteur : http://www.franckthilliez.com/
Commentaire par Patrick Galmel le 1er octobre 2008
Vic Marchal est un jeune flic tout frais émoulu de l'école de police ; il est celui que ses collègues surnomment "V8", à cause du piston supposé exercé par son père. Particulièrement bien noté à son examen, il a rejoint la Crim' à Paris. Sa première affaire le mène sur une scène de crime particulièrement atroce : une jeune femme a été torturée sur son lit. Il s'agit d'Anabelle Leroy, ex-star du porno. L'enquête se recentre vite autour des pratiques sexuelles de la victime.Stéphane Kismet est un plasticien reconnu, un maquilleur de génie qui travaille pour le cinéma et fabrique des monstres, des masques, des crimes sanglants. Fasciné par le morbide, atteint de régulières crises de somnambulisme, il annihile ses rêves à coups de calmants. Pourtant, l'un d'eux parvient jusqu'à sa mémoire. Un rêve étrange en forme de cauchemar, le mettant en scène, extrêmement précis…Stéphane va enquêter sur ses rêves. Victor sur le meurtre d'Annabelle. Et le second va bientôt entendre parler du premier dans une auberge isolée qui sert de lieu de rendez-vous aux amateurs de monstruosité.Franck Thilliez construit son intrigue sur plusieurs éléments fondamentaux qu'il trame ensuite dans un récit cohérent. Ici, il aborde une paraphilie (déviance sexuelle) bien particulière, peu connue mais pourtant bien réelle, qu'on appelle l'acrotomophilie et qui consiste à rechercher comme partenaire(s) des personnes amputées. Il inscrit ce particularisme dans le crime qui ouvre son roman, dans le personnage d'Anabelle Leroy qu'il rapproche — pour faire bonne mesure (?) — du milieu pornographique et sado-masochiste.Parallèlement, on entre dans une sorte d'univers fantastique où un homme rêve son propre futur, naturellement angoissant. Il s'agit de meurtre, de sang. D'ailleurs, Stéphane — puisqu'il s'agit de lui — baigne dans un univers particulier : plasticien, il élabore les cadavres, les victimes, les maquillages qu'on retrouve dans le cinéma d'horreur. C'est aussi un personnage au passé trouble, atteint de somnambulisme, responsable de plusieurs accidents mortels, traité aux neuroleptiques…On peut se laisser porter, emporter par le récit — après tout, Franck Thilliez est un conteur d'histoires qui sait y faire — mais il arrive aussi qu'on bute dans sa mise en place sur quelques traces de collage un peu trop visibles. Ou alors peut-être ai-je l'esprit trop cartésien, mais il me semble que ce qui provoque l'angoisse recherchée est ce jeu sur la frontière entre l'incroyable et le plausible, difficile à tenir. Peut-être aussi le côté technique du récit, précis, scientifique, très documenté (ce qui est appréciable), mais parfois un peu trop appuyé, pas assez dilué dans le récit, vient-il troubler cette montée en puissance.Reste qu'au final, arrivé au tiers du récit, l'enthousiasme de Franck Thilliez, son évidente "bonne foi", font que la machine se met véritablement en branle, et qu'il embraye enfin sans ratés. Lui y croit à toutes ces histoires impossibles, alors pourquoi pas nous ? Et vous voilà scotché dans ce voyage improbable (?) à travers le temps, l'espace et la douleur, dans cette infernale course-poursuite, et encore une fois, se jouant des réticences, c'est lui qui gagne la partie.« Stéphane aime le noir, le bizarre, avoir peur et faire peur. Il est continuellement à la recherche de nouvelles sources d'inspiration, pour créer ses monstres. Il ne se base pas uniquement sur l'imaginaire, il puise aussi dans la nature humaine, ses multiples dysfonctionnements. S'il devait descendre aux enfers pour découvrir le véritable visage du diable, je vous garantis qu'il le ferait. »S'il ne s'agit pas d'une profession de foi, en tout cas ça y ressemble beaucoup…-http://www.polarnoir.fr/livre.php?livre=liv786
Vic Marchal est un jeune flic tout frais émoulu de l'école de police ; il est celui que ses collègues surnomment "V8", à cause du piston supposé exercé par son père. Particulièrement bien noté à son examen, il a rejoint la Crim' à Paris. Sa première affaire le mène sur une scène de crime particulièrement atroce : une jeune femme a été torturée sur son lit. Il s'agit d'Anabelle Leroy, ex-star du porno. L'enquête se recentre vite autour des pratiques sexuelles de la victime.Stéphane Kismet est un plasticien reconnu, un maquilleur de génie qui travaille pour le cinéma et fabrique des monstres, des masques, des crimes sanglants. Fasciné par le morbide, atteint de régulières crises de somnambulisme, il annihile ses rêves à coups de calmants. Pourtant, l'un d'eux parvient jusqu'à sa mémoire. Un rêve étrange en forme de cauchemar, le mettant en scène, extrêmement précis…Stéphane va enquêter sur ses rêves. Victor sur le meurtre d'Annabelle. Et le second va bientôt entendre parler du premier dans une auberge isolée qui sert de lieu de rendez-vous aux amateurs de monstruosité.Franck Thilliez construit son intrigue sur plusieurs éléments fondamentaux qu'il trame ensuite dans un récit cohérent. Ici, il aborde une paraphilie (déviance sexuelle) bien particulière, peu connue mais pourtant bien réelle, qu'on appelle l'acrotomophilie et qui consiste à rechercher comme partenaire(s) des personnes amputées. Il inscrit ce particularisme dans le crime qui ouvre son roman, dans le personnage d'Anabelle Leroy qu'il rapproche — pour faire bonne mesure (?) — du milieu pornographique et sado-masochiste.Parallèlement, on entre dans une sorte d'univers fantastique où un homme rêve son propre futur, naturellement angoissant. Il s'agit de meurtre, de sang. D'ailleurs, Stéphane — puisqu'il s'agit de lui — baigne dans un univers particulier : plasticien, il élabore les cadavres, les victimes, les maquillages qu'on retrouve dans le cinéma d'horreur. C'est aussi un personnage au passé trouble, atteint de somnambulisme, responsable de plusieurs accidents mortels, traité aux neuroleptiques…On peut se laisser porter, emporter par le récit — après tout, Franck Thilliez est un conteur d'histoires qui sait y faire — mais il arrive aussi qu'on bute dans sa mise en place sur quelques traces de collage un peu trop visibles. Ou alors peut-être ai-je l'esprit trop cartésien, mais il me semble que ce qui provoque l'angoisse recherchée est ce jeu sur la frontière entre l'incroyable et le plausible, difficile à tenir. Peut-être aussi le côté technique du récit, précis, scientifique, très documenté (ce qui est appréciable), mais parfois un peu trop appuyé, pas assez dilué dans le récit, vient-il troubler cette montée en puissance.Reste qu'au final, arrivé au tiers du récit, l'enthousiasme de Franck Thilliez, son évidente "bonne foi", font que la machine se met véritablement en branle, et qu'il embraye enfin sans ratés. Lui y croit à toutes ces histoires impossibles, alors pourquoi pas nous ? Et vous voilà scotché dans ce voyage improbable (?) à travers le temps, l'espace et la douleur, dans cette infernale course-poursuite, et encore une fois, se jouant des réticences, c'est lui qui gagne la partie.« Stéphane aime le noir, le bizarre, avoir peur et faire peur. Il est continuellement à la recherche de nouvelles sources d'inspiration, pour créer ses monstres. Il ne se base pas uniquement sur l'imaginaire, il puise aussi dans la nature humaine, ses multiples dysfonctionnements. S'il devait descendre aux enfers pour découvrir le véritable visage du diable, je vous garantis qu'il le ferait. »S'il ne s'agit pas d'une profession de foi, en tout cas ça y ressemble beaucoup…-http://www.polarnoir.fr/livre.php?livre=liv786
*Autres commentaires...
Le suspense est haletant. Dès la première page j'ai été happée par l'histoire. Des meurtres bien sanglants, une enquête passionnante, des personnages dont on a envie de connaître le destin. Il y a un soupçon de fantastique, l'histoire est vraiment bien construite.
*
*
illustration : "la lectrice" de Maria Teresa Aroz Ibanez
2 commentaires:
Il me smeblait que son nom me disait quelque chose, j'ai dans ma PAL "la chambre des morts" dédicacé par l'auteur !
bonjour Alex,
Toujours avec "l'anneau de Moebius"... presque a mi-parcours... j'ai quelques difficultés à accrocher...
Pour "la chambre des morts", j'avais bien aimé. Mais... impossible de me souvenir de l'histoire, sans regarder la 4ème de couverture.
Je crois bien que ce genre de truc m'arrive de plus en plus souvent... Persuadée maintenant que j'avais déjà lu "la chambre de curiosités" de Prescot & Child...
bonne journée
je retourne avec Thilliez sur ma balancelle pour l'après-midi.
Enregistrer un commentaire