Déçue par ce dernier roman de Teulé...
tout comme je l'avais été du "Montespan" d'ailleurs...
heureusement dans son récent passage sur France-Culture, celui-ci disait vouloir abandonner (provisoirement ?) le roman historique pour revenir à la fiction.
Tant mieux.
Surtout, que cette histoire a été bien mieux traitée par Alain CORBIN, sous le titre "Le village des cannibales.
Il fait beau ce 16 août 1870 quand Alain de Monéys, après avoir embrassé sa mère, prend le chemin de la foire annuelle d'Hautefaye.
Il cherche à se procurer une génisse et les services d'un couvreur, qui lui permettront d'aider deux de ses voisins nécessiteux.
Lorsqu'à 14 heures il arrive enfin, la foire bat son plein. Il y a 600 personnes. Tout le monde le connaît et l'aime bien et c'est à l'unanimité qu'il a été élu adjoint au maire.
Mais malgré l'apparente gaité de la foire, l'atmosphère est électrique. La guerre contre la Prusse inquiète tout le monde et la région connaît une période de sècheresse exceptionnelle qui a tari puits et rivières.
Dans l'auberge du coin, tout le monde est massé autour du journal fraîchement arrivé, "l'écho de la Dordogne" sans toutefois en saisir le sens car la plupart d'entre eux sont illettrés.
Par bonheur, à la foire se trouve également Camille de Maillard, un cousin d'Alain qui sait lire et propose donc de leur rapporter le contenu du journal. Mais les nouvelles ne sont pas bonnes.
"La France a perdu, c'est la fin du second empire" annonce-t-il. Enervés, les paysans ne le croient pas. "En réalité, il ne sait pas plus lire que nous", entend-on fuser ici et là. "Il a dit 'Vive la Prusse' ", déclare un autre. Mais lorsque les villageois décident de s'occuper de lui, il n'y a plus de Maillard. Car effrayé par l'hostilité de la foule, ce dernier s'est déjà enfui.
C'est sur son cousin que les forains déversent alors leur colère.
Alain de Monéys est d'abord lynché, écartelé, ferré à la manière des chevaux, puis est finalement brûlé vif et mangé.
Cinq personnes, conscientes que la foule ne se maîtrise plus, tentent de le sauver mais en vain.
Au procès de Périgueux de décembre 1971, 20 personnes seront finalement condamnées, dont quatre à la peine capitale.Cette histoire, narrée par Jean Teulé est bien sûr romancée. Néanmoins, elle repose sur des faits réels.
illustration : "la liseuse" de Grace Cossingthon Smith
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Au départ je citais l'article issu du blog '"la page littérature", signé "Amanda"...
avec le lien sous le titre... mais je n'ai pas fait attention que ce lien ne paraissait pas en fin d'article...
alors mea culpea...
J'efface donc cet article que je trouve excellent, et que ceux qui veulent le lire, clique sur le titre ce cet article.
2 commentaires:
Je viens de le recevoir grâce à BOB. Je le lirai bientôt et verrai ce que j'en pense ... j'espère ne pas trop être déçue.
Bonjour Leiloona,
Aucune inquiètude à avoir. L'histoire est interessante, et très courte.
Simplement ce n'est pas un "grand livre"... bien loin de l'excellent "Je, François Villon".
Je l'ai entendu sur france-Culture il y a un jour ou deux... son prochain n'aura aucun lien avec "l'Histoire"...
bise et bonne lecture.
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