mercredi 24 juin 2009

curiosité de lecture : Dupuytren (le baron, le musée, la maladie)

En lisant Franck Thilliez...
Me fait penser aux cabinets de curiosités du XIXème siècle... au cirque Barnum... et éléphant-man (d'ailleurs cité dans le roman).


La maladie de Dupuytren touche beaucoup plus souvent l'homme que la femme, et le plus souvent après 40 ou 50 ans.

Généralement indolore, cette maladie de la main touche la paume et/ou la face palmaire des doigts, le plus souvent l’annulaire et l’auriculaire.
Elle se traduit au début par des indurations, des nodules, des cordes, des brides sous la peau. Il peut aussi exister des petits creux ou des plis de la peau (« ombilications »). Avec le temps, peut apparaître progressivement un déficit d’extension des doigts atteints, qui peuvent toujours se fermer normalement, mais ne peuvent plus s’étendre complètement.
A un stade évolué, le bout du (ou des) doigt(s) atteint(s) peut se mettre en hyper-extension permanente. Tout cela suffit à établir le diagnostic, qui ne nécessite ni radiographie, ni aucun examen complémentaire.

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, la maladie de Dupuytren ne concerne pas les tendons de la main. Elle est liée à une rétraction progressive de
« l’aponévrose palmaire », qui est une structure fibreuse située entre les tendons fléchisseurs et la peau. Souvent normale au début, la peau peut finir aussi par s’indurer, se rétracter et adhérer à l’aponévrose qu‘elle recouvre.

Le baron Guillaume Dupuytren, né à Pierre-Buffière (Haute-Vienne) le 6 octobre 1777 et mort à Paris le 8 février 1835, est un anatomiste et chirurgien militaire français. Il a laissé son nom à une contracture qu'il a décrite en 1831.

Il est nommé à 18 ans
prosecteur de la Faculté de Paris et, à 24 ans, chef des travaux anatomiques.
Il est professeur de médecine opératoire en 1812, chirurgien en chef de l'Hôtel-Dieu en 1815.
Il est également inspecteur général de l'Université en 1808, baron en 1816 et premier chirurgien du roi. Il est élu membre de l'Académie des sciences en 1825.

Dupuytren fut avant tout professeur et praticien.
Il a exécuté et perfectionné presque toutes les opérations chirurgicales. On lui doit plusieurs opérations nouvelles au XIXe siècle, notamment la cicatrisation de l'intestin dans les hernies étranglées.

Il amassa une grande fortune, que l'on estime à 3 000 000 francs en
1830. Il en offrit le tiers à Charles X exilé. Il légua à la Faculté une somme de 200 000 francs, qui servit à la fondation d'une chaire d'anatomie pathologique et à la création d'un musée anatomique, nommé en son honneur le Musée Dupuytren.

Dupuytren contribua à plusieurs articles dans le Dictionnaire de médecine et il est l'auteur de mémoires sur les anus contre nature, sur la ligature des principaux troncs artériels et sur la fracture du péroné.La tombe de Guillaume Dupuytren se trouve au cimetière de l'Est parisien (Père Lachaise), 38 ème division.- source : wikipédia

Le musée Dupuytren est un musée d'anatomie pathologique de Paris créé en 1835 par Mathieu Orfila.
Il se trouve au 15 rue de l'École-de-Médecine, dans l'enceinte de ce qui fut longtemps la Faculté de Médecine de Paris et est maintenant la Faculté de Médecine Paris-Descartes.
Il a été nommé d'après le nom de l'anatomiste et chirurgien français Guillaume Dupuytren.
Les collections occupent depuis 1967 un pavillon de l'ancienne école pratique. Elles furent installées en ce lieu plus de 130 ans après l'ouverture du musée.

C'est en effet en 1835 que fut fondé le musée Dupuytren.
Sa création a été contemporaine de l'institution de la chaire d'anatomie pathologique de la Faculté de médecine de Paris.

Guillaume Dupuytren, professeur de médecine opératoire à la Faculté de médecine de Paris, avait destiné une partie de sa fortune à l'instauration d'une chaire d'anatomie pathologique. Bien que très important, le legs n'était pas suffisant pour permettre l'institution d'une chaire, et le doyen Orfila persuada Dupuytren de consacrer son legs à la création d'un musée d'anatomie pathologique, s'engageant par ailleurs à faire financer par le gouvernement la chaire d'anatomie pathologique dont la nécessité était manifeste.
L'année même de la mort de Dupuytren, la chaire fut créée pour son élève Jean Cruveilhier (1791-1874) et le musée Dupuytren fut installé dans le réfectoire du couvent des Cordeliers ; il avait été utilisé pendant la révolution comme lieu de réunions politiques, connu sous le nom de Club des Cordeliers.

Le fonds initial du musée fut constitué avec diverses pièces, dont certaines provenaient du Collège royal de chirurgie, tandis que d'autres avaient été présentées à la Société anatomique de Paris durant le premier quart du
XVIIIe siècle à l'époque où Dupuytren et Laennec s'en partageaient la présidence.

Le premier catalogue du musée rédigé par Charles-Pierre Denonvilliers (1808-1872) et Lacroix, entre 1836 et 1842, recensait un millier de pièces. En 1877, Houel publia un nouveau catalogue en cinq tomes illustrés de photographies qui recensait 6000 pièces.
Le catalogue resta incomplet, le tome VI consacré à la tératologie ne fut jamais publié.
L'entreprise de Houel, qui marque sans doute l'apogée du musée, coïncida avec le début de son déclin. En 1877, en effet, l'anatomie pathologique macroscopique avait perdu beaucoup de son importance dans la recherche médicale et cédait le pas à l'histopathologie, à la microbiologie et à l'immunologie naissante.

Le musée commença à péricliter, malgré l'apport de certaines collections, comme celle des pièces osseuses d'Odilon Lannelongue (1840-1911) et son entretien devint de plus en plus problématique.

En 1937,
Gustave Roussy, bien qu'il fût le titulaire de la chaire d'anatomie pathologique, dut prendre, en tant que doyen, la décision d'évacuer le musée Dupuytren devenu dangereux. Les vitrines du musée furent démontées et les pièces entassées dans des caves situées au voisinage de la chaufferie, où elles se couvrirent peu à peu d'une épaisse poussière de charbon. Il en résulta des destructions et des disparitions multiples, et le fonds subit des dégâts irréparables.

La décision de réinstaller le musée en 1967 dans les locaux de l'ancienne Faculté de médecine fut prise par Jacques Delarue (1901-1971) dernier titulaire de la chaire, à l'instigation de son agrégé René Abelanet, actuellement conservateur honoraire du musée Dupuytren, après en avoir été le conservateur pendant 25 ans.
Une grande partie des pièces rescapées furent disposées dans des vitrines modernes, une partie des pièces osseuses allant à l'hôpital Cochin où René Abelanet était chef de service.
On profita de cette occasion pour joindre au musée les pièces rassemblées par Antonin Gosset (1872-1944) à la clinique chirurgicale de la Pitié-Salpétrière.
Deux pièces attenantes à la salle d'exposition, reçurent les archives de la Société anatomique de Paris et ce qui restait de sa bibliothèque, ainsi que le fonds Déjerine.

Actuellement, le musée est ouvert au public pendant les jours ouvrables, mais le potentiel qu'il pourrait représenter pour les recherches d'histoire de la médecine n'est que très imparfaitement utilisé, faute de moyens.
Il n'existe en effet aucun inventaire fiable des pièces du musée, un grand nombre d'étiquettes ayant été détruites lors des différents déménagements. Il n'y a pas davantage d'inventaire des livres de la bibliothèque. - source wikipédia

2 commentaires:

rotko a dit…

et une petite video en guise de dessert

bien amicalement

http://www.youtube.com/watch?v=y8_3WT1zbMA

rotko

mazel a dit…

bonjour Rotko, et grand merci pour ta visite et ton cadeau.
bises