mercredi 15 juillet 2009

Patrice Pluyette - La traversée du Mozambique par temps calme

Plus qu'une dizaine de pages avant de refermer ce conte philosophique...
J'avoue avoir failli laisser tomber à maintes reprises... et pourtant, toujours quelque chose qui me retenait... et bien incapable de dire quoi !

Il ferra donc partie des livres les plus ennuyeux (pour ne pas dire plus) de mon année...

Seule consolation, emprunté à la bibliothèque... et non acheté ! ouf !


Le capitaine Belalcazar, un archéologue à la retraite, est prêt à appareiller, sous les hourras de la foule, pour tenter une fois encore de trouver Païtiti, la mystérieuse cité inca qui dissimulerait une quantité gigantesque d'or.

Pour ce faire, il a recruté un équipage de choc :

- les frères Negook et Hug-Gluk, chasseurs d'ours de métier,

- la cuisinière Fontaine, secrètement amoureuse de Belalcazar,

- et Malebosse, magicienne et navigatrice chevronnée.

Les péripéties et les dangers s'enchaînent, la technologie la plus avancée surgit dans des paysages primitifs, on flotte dans le temps et se laisse emporter par la fantaisie débridée de l'auteur qui se joue des cordes du roman d'aventure pour atteindre finalement au conte philosophique.

Que faire, une fois parvenue à Païtiti ? Est-on riche quand l'or coule à flot et que tout le monde peut en obtenir autant qu'il veut ?
*
La Traversée du Mozambique par temps calme est le quatrième roman de Patrice Pluyette, paru le 21 août 2008.
Patrice Pluyette est un écrivain français né le 5 septembre 1977 à Chevreuse en région parisienne.

Après des études de Lettres Modernes à la Sorbonne et une maîtrîse sur Ionesco (Le Merveilleux dans l'oeuvre théâtrale d'Eugène Ionesco), il interrompt en 2002 les concours pour l’enseignement et se consacre à l’écriture. En 2004, il choisit de s’établir dans le Morbihan.

Après un recueil de poèmes paru en 2001, Décidément rien (Éditions-Galerie Racine),

il a publié deux romans ou récits très remarqués chez Maurice Nadeau :

- Les Béquilles (2004)

- et Un vigile (2005).

Par la suite, il publie deux romans aux Éditions du Seuil : Blanche (2006)

- et La Traversée du Mozambique par temps calme (2008) sélectionné pour le Prix Goncourt 2008 et le Prix Médicis 2008.

En octobre 2008, le 19e Festival international de géographie lui décerne le Prix Amerigo Vespucci à Saint-Dié-des-Vosges pour son roman La Traversée du Mozambique par temps calme.

En novembre 2008, il obtient le Prix Pierre Mac Orlan, présidé par Pierre Bergé, pour ce même roman.

voir également sur facebook.



Ce qu'en pensent les amis lecteurs...



Aie, je suis déçu. J'ai trouvé ce texte filandreux, souvent marrant effectivement mais rapidement chiant, comme si l'auteur s'amusait tout seul en oubliant son lecteur.
Ce n'est pas le côté invraisemblable, les pirouettes géographiques, le grand n'importe quoi des personnages qui pose problème. Non, le style tout simplement…
Ce bouquin semble avoir été écrit pour un seul lecteur. Je suis d'autant plus déçu que radiophoniquement l'auteur passe pas mal, que la chronique dans LivresHebdo m'a bien accroché…
Bref, je ne l'ai pas terminé mais je vais le reprendre à zéro, histoire de voir si c'est moi qui déconne à "donf" ou si cela recommence à me gonfler…
*

D’une lecture ennuyeuse et de troublantes similitudes.
Fort de critiques plutôt élogieuses, je me suis procuré le roman de Patrice Pluyette « La traversée du Mozambique par temps calme ». Bien mal m’en a pris !
Cette traversée, pour moi du moins, s’est vite muée en grand calme plat dans les plus mornes des sargasses.
Pour le dire platement, reje ne me souviens pas de m’être emmerdée à ce point durant une lecture.
Un salmigondis de péripéties gratuites, faux coups de théâtre téléphonés, descriptions et narrations foireuses entrecoupées de platitudes pseudo-philosophiques.
Malgré de louables tentatives de créer l’écriture à géométrie variable que requiert ce genre d’ouvrage, pas un seul instant la magie du verbe n'agit. L’auteur lui-même a dû se barber à rédiger ce balourd pensum, qu’un tapage médiatique voudrait nous faire prendre pour une divertissante parodie du roman d’aventures mais qui nous assène dès les premières pages la juxtaposition de cerises insipides sur un bâton informe.
Je l’imagine poussant un « Ouf ! » de soulagement à l'écriture du mot "Fin". « Yes, I could ! ».
Bien sûr, puisque c'est paru chez un « grand », les thuriféraires appointés ne manquent pas de coller à ce magma informe le qualificatif tellement galvaudé, d’ "initiatique".
Je les engage à relire London, Melville et Swift pour retrouver, s’ils en sont capables, le sens de ce terme associé au roman d’aventures, réelles ou fantastiques.
Pour une fervente de lectures, c’est un crève-cœur de constater dans quel bourbier mercantile patauge aujourd'hui une édition française – pardon, un book-bizness parisien – qui nous a donné Chateaubriand, Hugo, Balzac, Zola, Proust, pour ne citer que de grands anciens…
Mais il y a pire : dès les premières pages, m’a envahie un sentiment de déjà-lu.
Et un titre m’est revenu à l’esprit : « Mes Grandvoyages à travers le vaste monde », de Françoise Pirart, paru en 2000 aux éditions Luce Wilquin.
J’ai repris l’ouvrage et des similitudes aussi nombreuses qu’étonnantes m’ont sauté aux yeux. Passons sur les anachronismes voulus, un mélange de primitivisme et de modernité, les villes abracadabrantes, les précisions géographiques fantaisistes, les peuplades aux mœurs grotesques pastichant les nôtres, les noms locaux rappelant notre quotidien technologique, le passage sans transition des banquises aux forêts tropicales, des incendies aux inondations, plus tous les moyens de transport imaginables, y compris montgolfière et radeau : ils font partie de la panoplie inhérente à ce genre d’ouvrage, et leur ressemblance peut être l’effet du hasard (quoique, avec une telle accumulation… !)
Par contre, la proximité de certains personnages sidère.
- Le capitaine Belalcazar de Pluyette évoque l'Onc' de Pirart, la Fontaine de l’un les accompagnatrices de l’autre… Chez les deux, des personnages apparaissent et disparaissent sans raison pour reparaître plus tard de façon tout aussi aléatoire (mais, avec chez Pirart, une cohérence interne du récit qui fait défaut à Pluyette).
- Surtout, le Jean-Philippe de “La traversée” est une copie conforme du Gâlafron mâtinée du Comte des “Grandvoyages” : changements de taille, tantôt “bon” et tantôt “méchant”, cadavre transporté qui ressuscite de but en blanc, découverte de sa propre voie en fin de périple…Interpellent également la construction identique, parodique « à l’ancienne », en chapitres avec leurs titres pseudo-descriptifs souvent loufoques, les digressions, les discours pseudo-scientifiques, les ruptures stylistiques, les énumérations…
Jusqu’à une énigme avec solution à l'envers, comme dans les revues pour jeunes, que l’on trouve à la page 85 des “Grandvoyages”, à la page 247 de la “Traversée”.
Mais alors que les changements perpétuels de style, chez Pirart, collent parfaitement au côté pataphysicien de son road-movie, avec une unité d’inspiration jouissive, sans que jamais l'idée de "gratuité" ne vienne à l'esprit, tout me semble aléatoire et fabriqué chez Pluyette, comme s'il devait trouver n'importe quoi pour faire avancer le schmilblick jusqu'au terme des trois cents pages fixées, sans la moindre nécessité interne.
Bref, je suis intimement convaincue de ce que « La traversée du Mozambique par temps calme », sans être à proprement parler un plagiat de « Mes Grandvoyages à travers le vaste monde », en est à tout le moins une – mauvaise – resucée.
À chacun de se faire une opinion, mais il me paraît impossible de se prononcer sur l’un sans avoir lu aussi l’autre.
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Le narrateur (un enfant, mais est-ce bien un enfant ?), Mam et Onc' entament leur exploration du vaste monde par le Gros-en-Land, sans savoir que celle-ci leur réserve des rencontres étonnantes et des rebondissements multiples. Un roman d'aventures incroyables écrits sur un mode naïf et loufoque, qui n'est pas sans évoquer les aventures du baron de Münchhausen. - Alapage
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Les « héros » du livre sont tout d’abord cinq aventuriers (dont trois personnages historiques célèbres) qui se dénombrent sur les doigts d’une main. L’autre main, le narrateur se la réserve.
Il entreprend un tour du monde, muni d’une volumineuse encyclopédie et d’une Accompagnatrice, professeur de littérature.
Dans cette intrigue loufoque, les étapes parcourues sont de plus en plus farfelues et frisent parfois l’humour noir.
Le roman a connu un certain succès, mais la critique l’a jugé plus sévèrement : l’excès de burlesque finit par lasser et surtout, les incidents supposés comiques se doublent souvent de cruauté gratuite et d’intolérance envers ce qui est « étranger ». - http://www.testamentdespoetes.be/femmesecrivains.htm

Revue de presse :
http://www.lechoixdeslibraires.com/livre-58119-la-traversee-du-mozambique-par-temps-calme.htm


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illustration : "la liseuse" de Candace Whitemore Lovely
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1 commentaire:

Alex, Mot-à-Mots a dit…

Du coup, je me demande si je vais le lire...