mardi 9 décembre 2008

L'écrivain Jean Markale est mort

Si ses ouvrages étaient loin d’avoir la rigueur d’un travail scientifique ou universitaire (Markale se voyait plus comme un poète que comme un chercheur), ils permirent au grand public de se familiariser avec l’épopée celtique, connaissance auparavant réservée à un peu nombre.




Jean Markale, spécialiste des civilisations celtiques et de leur mythologie, est mort dimanche 23 novembre à Auray (Morbihan) à l'âge de 80 ans.
Mi-Breton, mi-Irlandais, son enfance avait été bercée par les légendes racontées par sa grand-mère, qui habitait près de la forêt de Brocéliande.

Jean Markale est né le 23 mai 1928 à Paris de parents bretons. De son vrai nom Jacques Bertrand, il avait emprunté son pseudonyme au roi Mark de la mythologie celtique et connaissait sur le bout des doigts la légende arthurienne.

Après des études à Paris, il fut pendant 25 ans professeur de lettres classiques dans un lycée parisien, avant de se consacrer uniquement à l'écriture à partir de 1979, date de publication de la «La Femme celte» (Payot).
Auteur prolifique, il a publié plus d'une centaine d'ouvrages, consacrés pour la plupart aux civilisations celtiques, et plus particulièrement au cycle du roi Arthur, parmi lesquels un «Cycle du Graal» en huit tomes, «Contes et légendes des pays celtes», «Vercingétorix», «Druides et chamanes» ou «Petite Encyclopédie du Graal».

Il s'intéressait également à l'ésotérisme à travers des sujets comme les Cathares, les Templiers ou la légende de «l'or du diable» de Rennes-le-Château, faisant preuve d'une imagination débordante. A ceux qui lui reprochaient son manque de rigueur scientifique, il répondait: «Je préfère être considéré comme poète plutôt que comme chercheur.»

«Il a fait découvrir à un large public l'épopée celtique, connaissance auparavant réservée à une petite élite de chercheurs», a souligné Claire Fourier, une proche de Markale, écrivain elle aussi.

Son 103e ouvrage, «L'Homme lesbien» devrait paraître en janvier.
-Par BibliObs.com
biographie (wikipédia)

Jean Markale, de son vrai nom Jacques Bertrand, né le 23 mai 1928 à Paris, mort le 23 novembre 2008 à Auray[1], était un écrivain, poète, conteur et conférencier français.
Dans son enfance, sa grand-mère bretonne l'initie aux contes et légendes locales et suscite ainsi une véritable passion pour la culture bretonne.
Il commence sa carrière comme professeur de lettres à Paris. Il enseigne notamment dans les années 1970 à l'école Massillon, quai des Célestins, dans le IVe arrondissement de Paris.
Érudit en littérature médiévale, il captive ses élèves à travers les récits de Chrétien de Troyes et conte tous les mystères de Brocéliande. En parallèle, il entreprend d'étudier et de raconter le cycle arthurien et, au fil du temps, il se spécialise dans l'histoire et les littératures celtiques. Ayant quitté l'enseignement, il se consacre entièrement à son œuvre.

Il a publié de nombreux livres sur la
civilisation celtique. En particulier, il s'est intéressé à la place de la femme dans le monde celte et le cycle du Graal. Ses premiers ouvrages étaient principalement destinés à un public d'érudits. Il a par la suite vulgarisé son approche afin de permettre à d'autres personnes de se familiariser avec son sujet.

Il prendra parfois une position différente de celle du monde académique sur certaines questions historiques. Par exemple son opinion sur le sujet de l'énigme d'
Alésia dans Vercingétorix :

« L'Alésia de
César et de Vercingétorix est-elle Alise-Sainte-Reine ou Alaise ? La thèse favorable à Alise-Sainte-Reine n'est appuyée sur aucune preuve absolue. La thèse favorable à Alaise contient des éléments intéressants, surtout dans le cadre d'une réflexion générale sur les mouvements respectifs de César et de Vercingétorix. »
Polémique
Christian-Joseph Guyonvarc'h, dans Textes Mythologiques Irlandais, critique son ouvrage L'épopée celtique en Bretagne :

« M. Jean Bertrand, dit Jean Markale, se fait parfois passer pour professeur de lettres classiques. Il ne dit jamais où il enseigne ; Mais (…) il ne sait pas accentuer le grec, ignore tout du latin (…) il ne sait pas combien de cas comporte la déclinaison irlandaise (tantôt deux, tantôt trois)(...) Jean Markale lui-même se cite très complaisamment dans ses publications ultérieures et, chaque fois qu'il est question d'un texte irlandais, il renvoie à L'épopée Celtique comme si cet ouvrage contenait des traductions ou constituait la référence essentielle. Tout cela est, au mieux, une plaisanterie. »

Il a aussi été condamné dans une affaire de plagiat en
1989, ayant fait reparaître sous son propre nom le Guide de la Bretagne Mystérieuse, publié vingt ans plus tôt par Gwenc'hlan Le Scouëzec chez Tchou, qui avait déjà édité l'original dans la même collection.


Bibliographie
illustration : l'arbre d'or de la forêt de Brocéliande
Cycle du graal
La naissance du roi Arthur - Le cycle du Graal T1
Les chevaliers de la Table Ronde - Le cycle du Graal T2
Lancelot du lac - Le cycle du Graal T3
La Fée Morgane - Le cycle du Graal T4
Gauvain et les chemins d'Avalon - Le cycle du Graal T5
Perceval le Gallois - Le cycle du Graal T6
Galaad et le roi pêcheur - Le cycle du Graal T7
La mort du roi Arthur - Le cycle du Graal T8

La grande Épopée des Celtes
Les conquérants de l'île verte
Les compagnons de la branche rouge
Le héros aux cent combats
Les triomphes du roi errant
Les seigneurs de la brume
Autres livres
Aliénor d'Aquitaine
Amour et sexualité chez les Celtes

Brocéliande et l'énigme du Graal
Depuis le haut Moyen Age, et même sans doute bien avant, l'imaginaire de l'Europe occidentale s'est cristallisé autour d'un thème majeur : celui de la Forêt enchantée, située quelque part à l'ouest du monde, peuplée de chevaliers et de princesses, de fées et d'enchanteurs.
Cette forêt merveilleuse, au coeur de la Bretagne, impénétrable à ceux qui nient la réalité des légendes, c'est Brocéliande qu'on appelle aujourd'hui la forêt de Paimpont.
C'est là, dans cet espace clos, vestige d'une forêt perdue qui recouvrait jadis des étendues immenses, que nos rêves vagabondent à la recherche du Roi Arthur, de ses preux chevaliers, Lancelot du Lac et le vaillant Gauvain, des ombres évanescentes des Dames du Lac, qu'elles aient pour nom Guenièvre, Morgane, Viviane, ou bien celles de Merlin, de Tristan, d'Iseult la Blonde.
A travers tous ces personnages fabuleux, au-delà du miroir magique où se reflètent des amours brûlantes, des traditions immuables, surgit, éternellement vivante, la flamboyante image du Graal.
Le Graal !... mythique et mystérieux, ineffable trésor, ou bien suprême enjeu d'une " quête " intérieure que poursuivent tous les hommes ? Mais quelle est donc la vérité du Graal ? Que contient-il de si passionnément désirable : le sang du Christ ou l'Elixir de vie de la tradition alchimique ? Est-il encore présent et accessible derrière les frondaisons obscures des arbres de Brocéliande ?
Tel est l'itinéraire vertigineux que Jean Markale, écrivain aussi inspiré qu'érudit, propose dans ce livre, clé d'espérance qui permet d'entrevoir les arcanes masquant la divine lueur, la flamme indestructible qui brûlera toujours dans le coeur des hommes, plus forte que la mort et que le temps qui passe.

Carnac et l'énigme de l'Atlantide
Charlemagne et Roland
Chartres et enigme des druides
Chateaubriand au-delà du miroir
Contes et légendes des pays celtes
Contes de la mort
Contes populaires de bretagne
Contes populaires grivois des pays de france
Dolmens et menhirs
Druides et chamanes

Gisors et l'énigme des Templiers
Le mystère de la destruction de l'ordre du Temple décidée par Philippe le Bel, Il y a près de sept siècles, n'a jamais cessé d'obséder les esprits.
Mais depuis une vingtaine d'années, le problème soulevé par son anéantissement a rebondi et donné lieu à diverses interprétations, parfois sensationnelles, notamment à propos de Gisors et de son étrange château.
Qu'en est-il exactement ? Quel rôle ont joué les Templiers à Gisors ? Des secrets dorment-ils encore dans les souterrains de l'ancienne forteresse ?
Jean Markale répond très objectivement à toutes ces questions. Faisant oeuvre d'historien, mais ne négligeant aucune source d'informations, il est ainsi amené à poser des questions fondamentales concernant les Templiers eux-mêmes : qui étaient ces " pauvres chevaliers du Christ " ? Quels buts poursuivaient-ils ? Avaient-ils une mystérieuse mission et, si oui, laquelle ? Quel était l'inavouable secret pour lequel ils sont morts ?
Le résultat de cette enquête pourra étonner, car les Templiers, considérés le plus souvent comme victimes d'une noire machination, n'ont-ils pas plutôt été les exécutants dociles d'une politique papale de domination du monde ?
Nont-ils pas ainsi attiré sur leur tête les foudres du roi de France, ce dernier, dans sa lutte acharnée contre la papauté pour l'hégémonie européenne, ne pouvant tolérer plus longtemps la menace grandissante de leur toute-puissance ?
Une énigme absolue demeure cependant : les Templiers, tout en se prétendant chrétiens, reniaient Jésus. Quelle raison inexpliquée justifia donc cet incroyable serment ?
Dans le respect le plus total des sources historiques, Jean Markale s'efforce d'éclairer ce lancinant mystère en isolant les faits irréfutables des hypothèses trop souvent avancées sans fondement.

Guide spirituel de la forêt de Brocéliande
Halloween
Histoire secrète de la Bretagne
Histoire de la France secrète
L'amour courtois

La femme celte
Comment les Celtes considéraient-ils la femme ? L'auraient-ils rêvée ? N'est-ce pas l'image de la femme, plus que sa réalité, qu'ils nous ont léguée dans leurs traditions et leurs légendes ? - Ce livre s'efforce de rép
ondre à ces questions.
À travers les témoignages des Grecs et des Latins, à travers l'abondante littérature médiévale irlandaise, à travers la tradition bretonne et les fameux romans de la Table ronde, ainsi que les nombreux contes populaires de l'Europe occidentale, surgit la troublante silhouette d'une femme inconnue, la femme-soleil, sous les noms les plus divers : Dahud la « bonne sorcière », Rhiannon la « grande reine », Guenièvre le « blanc fantôme », Blodeuwedd la « née des fleurs », et beaucoup d'autres, jusqu'à Yseult, soleil incarné qui inonde de son amour l'hommelune Tristan, et cette étrange « Pucelle au Graal » qui tient entre ses mains un vase d'où émane une lumière surnaturelle...

La grande déesse
La Tour de Nesle
La tradition celtique en Bretagne armoricaine
La fille de Merlin
Lancelot et la chevalerie arthurienne
Le chêne de la sagesse
Le Druidisme
Le Mont-Saint-Michel et l'énigme du dragon
Le Roi Arthur et la société celtique
Le christianisme celtique et ses survivances populaires
Le périple de Saint Colomban
Le tombeau de Merlin
L'énigme des vampires
L'énigme du Saint Graal de Rennes-le-Château à Marie-Madeleine
L'Epopée celtique en Bretagne
L'Epopee celtique d'Irlande
Légendes de Bretagne
L'épopée des Gaulois
Les révoltés de Dieu
Les saints fondateurs de la Bretagne et des pays celtes
Les Dames du Graal
Les Celtes et la civilisation celtique
Les Mystères de l'après-vie
Mélusine
Memoires d'un celte
Merlin l'Enchanteur ou l'Eternelle quête magique
Montségur et l'énigme cathare
Notre-Dame de la nuit
Paroles celtes
Petite encyclopédie du graal
Pour une rose
Rennes-le-Château ou l'énigme de l'or maudit
Dans un petit bourg des Corbières, arrive un jour de juin 1885 le nouveau curé, Bérenger Saunière.
Il restera là jusqu'à sa mort en 1917 ayant marqué son village pour toujours, à la fois par son comportement hors du commun, mais aussi par la restauration fort étrange de son église et la construction d'importants bâtiments, tous réalisés au nom de sa fidèle servante Marie Denarnaud.
Trente ans après sa disparition, l'histoire de ce prêtre peu ordinaire rebondit et passionne un public de plus en plus nombreux.
L'abbé Saunière a-t-il trouvé un trésor royal ? A-t-il été le docile instrument d'une " confrérie secrète " ? A-t-il fréquenté les milieux ésotériques de Paris ? A-t-il été mêlé, de près ou de loin, au meurtre de l'abbé Gélis ? De fil en aiguille, étayée par de nouvelles interprétations, la légende de Bérenger Saunière perdure et s'enrichit. Mais quelle est la part d'affabulation dans tout cela ?
Ce livre reprend le dossier à son origine et démontre qu'il n'y a pas de fumée sans feu même si certains aspects de l'affaire ont été, à l'évidence, grossis. Une certitude en tout cas demeure : Saunière, de son vivant, avait trouvé quelque chose ; il a, après sa mort, laissé un énigmatique message que personne encore n'a réussi à déchiffrer.
Jean Markale, démontant le mécanisme complexe du " roman " qui s'est bâti autour d'un lieu et d'un homme déconcertants, ne s'appuie que sur des faits tangibles et vérifiables. Il détruit les fausses légendes, explore en profondeur toutes les pistes curieusement négligées jusqu'ici, tente de dévoiler les véritables dessous du mystère.

Siegfried ou l'or du Rhin
Sites et sanctuaires celtes
Vercingetorix
Chartres et l'énigme des druides
La cathédrale de Chartres est incontestablement l'un des plus beaux sanctuaires de toute la chrétienté, tant par son architecture et la richesse artistique de son ornementation, que par la valeur symbolique de son ensemble.
Mais c'est surtout un sanctuaire dédié à la Vierge, et cela, semble-t-il, bien avant l'introduction du christianisme en Gaule.
Quelle est donc cette mystérieuse Virgo paritura que les Druides auraient vénérée à l'emplacement même de la crypte de la cathédrale actuelle, dans une grotte ou dans un temple en plein air ? Ne serait-elle pas, cette " NotreDame de Sous-Terre ", l'image de la Mère universelle, la Déesse des Commencements, celle " sur le point d'enfanter " le monde, vers laquelle se dresse l'humanité entière, celle enfin que les chrétiens ont fini par identifier à l'Immaculée conception ?
A travers la cathédrale de Chartres, haut-lieu de la dévotion mariale, mais également à travers le labyrinthe de la vieille ville, si chargée d'histoire, d'étranges voix se font entendre.
Chartres n'es-elle pas située au centre de la Beauce, recouverte autrefois par une forêt immense, la forêt des Carnutes, qui, selon Jules César, abritait le plus grand sanctuaire de toute la Gaule, sanctuaire où les Druides venaient célébrer, une fois l'an, de très secrètes liturgies ?
Ce qui est sûr, en tout cas, c'est qu'il existe une filiation évidente entre le culte druidique de la Déesse-Mère et le culte de la Vierge Marie, culte lié lui-même aux représentations dites de la " Vierge Noire ".
Or, si NotreDame de Chartres, comme celle du Puy-en-Velay, comme celle de Rocamadour, est une " Vierge Noire ", que recouvre donc son image mythique, surtout dans un pays marqué par la présence indélébile des Druides ?
C'est à tous ces problèmes nimbés d'ombre que cet ouvrage, captivant et hautement documenté, tente de répondre, aussi bien par l'archéologie que par l'histoire, la mythologie et l'histoire des religions.
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