dimanche 11 juillet 2010

Armel Job : Le mystère de Sainte Freya

Bonjour tout le monde,
toujours entre deux livres... et vu la chaleur pas trop envie de faire autre chose que lire au frais... même un petit compte-rendu de lecture me coûte... mais bon, ils vont probablement se faire rares durant l'été...
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L'horizon de Patrick Modiano prévu pour cet après-midi...
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"la liseuse" de Philip Jackson (Lali)


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Terminé hier soir Le mystère de Sainte Freya de Armel Job
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Voilà une lecture plaisante et légère... où l'on rencontre une sainte qui semble bien légère également... avortement, homosexualité, etc ... et Justement le Vatican et plus précisement, l'Opus Déï paniquent... comment se tirer de ce mauvais pas... ça fait désordre... surtout lorsqu'un corbeau s'en mêle...


et nous voilà parti à la recherche du corbeau... un polar éclésiastique... c'est frais, et agréable... bon, il faut avoué qu'un peu cousu de fils blanc... mais ne manque pas d'humour...
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Pourfendeur des idées reçues, Armel Job fait jubiler le lecteur avec «Les mystères de sainte Freya». Petits nettoyages entre amis.
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Le dernier Job, Les mystères de sainte Freya, surprend. Et déroute. Il se dégustera, à doses lentes si possible. Car le plaisir de cette lecture pourrait consister à remettre au lendemain ce qu'on peut lire le jour même, pour mieux se délecter inconsciemment de la suite. Du vrai petit-lait. Ou du petit sang... Crime oblige.
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Voire de la petite eau bénite, si l'on se permet l'audace... En effet, de religion, de dogme, de cas de conscience ecclésiastiques, de révisionnisme mystique ? il en est bel et bien question.
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Situation initiale. Soeur Freya, après analyses et discernement, est proclamée sainte et canonisée sous le règne pontifical de Jean-Paul II. L'affaire resurgit, défraye la chronique et met l'évêché d'une ville qui pourrait être Liège sens dessus dessous quand, très vite après la canonisation, Monseigneur reçoit un courriel menaçant de révéler qu'en réalité, la religieuse «était une salope».
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La rançon ? L'Église doit renoncer au dogme de la virginité de la Vierge.

Photos compromettantes, lettres accusatrices, messages osés... s'entrechoquent à travers un récit haletant jusqu'au dénouement.
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Dans un jeu complexe et habile de rétrospections, le ton tantôt caustique, tantôt ironique, délicieusement moqueur d'Armel Job plaît plus que jamais.«Je suis hélas bien loin d'être un saint !»
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Tirer les ficelles et les révélations cherront. Oser demander à l'écrivain s'il y a un peu de lui dans le personnage et les «mystères» de sainte Freya, c'est l'entendre répondre : «À mes yeux, Freya est une vraie sainte, d'abord parce qu'elle est un être humain qui assume la plénitude de la condition humaine. Je suis hélas bien loin d'être un saint!
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En fait, je crois que je suis un romancier très proche de ses personnages. Ce ne sont pas des pantins que j'agite. Je vis avec eux. Je suis particulièrement ému par les plus faibles d'entre eux. Je ne me moque pas des faibles. En revanche, je ne peux pas m'empêcher de sourire des suffisants, des rouleurs de mécaniques.»
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Ce récit évoquant les tribulations de Soeur Freya sur le chemin de la sainteté serait, semble-t-il, adaptable cinématographiquement. On titillait Armel Job sur cette éventualité et sa réaction si un jour on lui proposait de faire un synopsis d'un de ses récits qu'il nous apprenait que son roman (remarquable) Les fausses innocences sera porté à l'écran en 2008 : «Actuellement, je n'ai pas beaucoup de précisions, sinon que mon éditeur a cédé les droits d'adaptation pour une coproduction France 2-RTBF.
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Le film sera tourné en Belgique en février. Le producteur m'a informé des acteurs qu'il voulait engager, mais il n'y a pas encore de certitude.»
Certes, une affaire à suivre.
http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=64930
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en passant chez wikipédia, pour satisfaire ma curiosité...
L’Opus Dei
(« Œuvre de Dieu » en latin), également appelé Prélature de la Sainte Croix et Opus Dei, est une association de laïcs catholiques.
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Elle a été fondée le 2 octobre 1928 par un prêtre espagnol, Josemaría Escrivá de Balaguer, canonisé par le pape Jean-Paul II en 2002.
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En
1950, l'Opus Dei reçoit une approbation officielle du pape Pie XII alors que l'Opus Dei compte presque 3 000 membres. À la mort du fondateur le 26 juin 1975 à Rome, leur nombre atteint 75 000.
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L'Opus Dei est érigé en prélature personnelle par la constitution apostolique Ut sit du 28 novembre 1982. En 2002, l'Opus Dei compterait 87 000 membres dans 90 pays différents.
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La canonisation
est un rituel suivi par l'Église catholique et les Églises orthodoxes, permettant d'ajouter une personne au nombre des saints.
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Jusqu’au Xe siècle, il n’existe pas dans l’Église catholique une procédure centralisée pour déclarer une personne sainte.
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Le plus souvent, c’est la vox populi qui déclare la sainteté ; l’évêque du lieu la confirme quelquefois par une élévation en faisant inhumer les restes de la personne considérée comme sainte sous un autel, ou dans un tombeau particulier.
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La première déclaration officielle de la part de l’Église de la sainteté d’une personne est la
bulle pontificale envoyée par Jean XV en 993 aux évêques de France et de Germanie, pour leur signaler que Ulrich, évêque d’Augsbourg devait être considéré comme saint.
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Le terme même de canonisation apparaît sous la plume du pape Benoît VIII à propos de saint Siméon de Padolirone.
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C’est au cours du XIIe siècle que l’examen des cas de canonisation par la papauté se développe : sous Alexandre III (pape de 1159 à 1181), douze causes sont examinées, sept sont rejetées, et cinq fois le culte du saint est autorisé.
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Ces autorisations sont alors presque exclusivement données par le pape : quelques translations de corps saints par les évêques ont encore lieu, mais en 1215, le IVe concile du Latran interdit la vénération des reliques (y compris anciennes) sans l’accord du pape[1]. La procédure est mise en place au XIIIe siècle. Jusqu’au XVIe siècle, l’approbation épiscopale suffit cependant à établir le culte local d’un saint.
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Le plus ancien procès en canonisation dont on possède les pièces est celui de
Galgano Guidotti (saint Galgano), ermite mort en 1181 et sur lequel on enquête quatre ans après sa mort. La foi et les bonnes œuvres de son vivant, et les miracles, avant ou après sa mort, sont nécessaires pour déclarer la sainteté d’une personne. S’ajoute dans les requis la réputation de sainteté (qui rejoint la vox populi).
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En
1634, Urbain VIII fixe de façon claire et détaillée les critères et la procédure de canonisation dans sa constitution Cælestis Jerusalem : après enquête du tribunal diocésain, la Sacrée Congrégation des Rites examine les écrits, paroles et actes du postulant, s’informe de sa réputation de sainteté, de ses vertus, de ses miracles. Si ce premier procès, dit procès apostolique est favorable, la Congrégation propose l’introduction de la cause au pape, qui l’accepte en signant un bref.
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Un procès de non-culte est ensuite ouvert, puis il est suivi d’un procès sur l’héroïcité des vertus du postulant, qui est réexaminé par la Sacrée Congrégation. Enfin, l’examen des miracles (au moins deux) permet l’ouverture du réel procès en canonisation.
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La procédure est lourde : la
Curie romaine s’adjoint en 1930 une section historique, afin de tirer parti des progrès de cette science. En 1939, le procès apostolique est supprimé pour les causes historiques (concernant des personnes mortes depuis très longtemps), simplification étendue en 1969 aux causes récentes.
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La même année, la Sacrée Congrégation des Rites est dissoute, et la Sacrée Congrégation pour les causes des saints est créée pour les procès en canonisation. La procédure a encore été modifiée et simplifiée par Jean-Paul II (constitution Divinus perfectionnis magister en 1983), en diminuant l’importance des miracles et en accroissant l’attention portée à la sainteté de la vie menée, et en laissant la décision finale au pape. illustration : catholique-aire-dax.cef.fr

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