lundi 19 juillet 2010

Marchant Pierre - Les yeux de la grâce

une lecture en partenariat...

Nous sommes en Austrasie, au temps de Charles Martel... dans la région de Strasbourg, sur les terre du duc d'Alsace... un chevalier est découvert mort dans le creux d'un arbre... très vite identifié, il est ramené auprès de sa famille par le moine Otto.
.
Goderic, le héros, veut venger son parrain, il quitte donc le domaine de sa famille avec Otto, bientôt rejoint par Amalia...
.
Tous trois sont poursuivis par Milon, "évêque" de Trèves et de Reims et éminence grise de Charles Martel... soudard plus que religieux, massacrant tous les survivants de l'expédition où le parrain de Goderic a trouvé la mort...
.
Mais chut, n'en disons pas plus pour les futurs lecteurs...
.
Le mélange histoire et polar donne une lecture agréable, dire qu'il m'a passionné serait faux, mais j'ai vraiment pris plaisir a suivre cette aventure.
.
L'auteur a une écriture simple, sans chichi, on voit tout de suite qu'il connait bien l'Alsace et la période carolingienne.
.
J'ai apprécié les notes en bas de pages et la notice historique en fin de volume.
.
Vu qu'il avait écrit un autre roman chez le même éditeur, toujours sur Strasbourg, mais a une époque différente... que je lirai avec plaisir...
.
1682 : la république de Strasbourg vient de se soumettre aux troupes du Roi Soleil. L’Alsace est encore fumante des incendies de la guerre. Dans la forêt de la ville de Barr, un homme meurt assassiné.
Envoûté par le charme d’une veuve, un officier français se trouve mêlé à l’enquête. De nombreux rebondissements révéleront une histoire d’amour, de haine et de vengeance, qui lui coûtera presque tout.
Ce roman historique à suspense vous plongera dans un XVIIème siècle dangereux, que vous ne quitterez plus avant la dernière page.
Ce livre a obtenu le Prix de littérature du salon du livre régional de Marlenheim 2008.

*

Curiosité de lecture... merci wikipédia...
Odile
(née vers 662 à Obernai (Bas-Rhin), décédée vers 720 à Hohenbourg ) était la fille du duc d'Alsace Adalric (connu aussi sous le nom tudesque d'Ethic ou Etichon) et de Berswinde, nièce de saint Léger.
.
Vers 700, Odile devient abbesse du monastère de Hohenbourg (mont Sainte-Odile, Vosges) fondé par son père.
.
Elle fut canonisée au XIe siècle par le pape Léon IX, et proclamée « patronne de l'Alsace » par le pape Pie XII en 1946.
*
La légende de sainte Odile

sa légende, nous est connue grâce à un texte anonyme écrit peu avant 950. Son père, le duc d'Alsace Adalric, aurait préféré avoir un garçon, d'autant plus qu'Odile était née aveugle.
.
C'en était trop pour le duc, qui décida de faire mourir cette enfant qui déshonorait sa famille. Mais Bereswinde, la femme d'Adalric, confia Odile à une nourrice qui l'éleva pendant douze ans, avant de l'envoyer au monastère de Balme (aujourd'hui Baume-les-Dames, situé entre Besançon et Montbéliard).
.
L'enfant n'était pas encore baptisée par son oncle Saint Erhard. Or
Saint Erhard, un moine irlandais et évêque d'Ardagh (Comté de Longford), itinérant en Bavière, eut une vision dans laquelle Dieu lui ordonnait de se rendre à Baume-les-Dames afin de procéder à ce baptême. Ce qu'il fit quelques jours plus tard et, au moment où l'huile sainte touchait les yeux d'Odile, celle-ci retrouva la vue.
.
Le miracle fit grand bruit, mais ne calmait toujours pas Adalric. Loin de se réjouir, lorsqu'Odile revint le voir accompagnée de son frère Hugues, il se mit dans une telle fureur qu'il tua ce dernier.
.
Plus tard, il se repentit et donna à Odile son château de Hohenbourg, qu'elle transforma en monastère. Le château étant construit sur une montagne, beaucoup de fidèles, notamment les malades, pouvaient difficilement y accéder.
.
Odile fit construire pour eux un second établissement appelé Niedermünster, autrement dit le monastère d'en bas. On situe la date de la mort d'Odile vers l'an 720.
.
Le site d'Hohenbourg est plus connu sous le nom de
mont Sainte-Odile, qui reçoit chaque année des dizaines de milliers de visiteurs. Odile est la sainte patronne de l'Alsace. Sa fête était célébrée autrefois le 13 décembre, mais on a préféré la séparer de sainte Lucie, fêtée le même jour, d'autant que toutes deux étaient invoquées par les fidèles pour guérir les maladies oculaires. Le nom "Odile" veut dire "Fille de lumière".
.
Statue de Sainte Odile à l'église du Dompeter à Avolsheim (Alsace).
*
L’Austrasie
(territoires de l'est) désignait durant la période mérovingienne un royaume franc couvrant le nord-est de la France actuelle, les bassins de la Meuse et de la Moselle, jusqu’aux bassins moyen et inférieur du Rhin. La capitale en fut d’abord Reims, puis Metz. Les habitants de l’Austrasie étaient les Austrasiens.
.
Ce royaume est apparu à la mort de
Clovis en 511, lorsque le territoire de celui-ci est partagé entre ses fils. Cependant, le nom d'Austrasie n'est mentionné la première fois que pendant le règne de Childebert II.
.
Berceau de la dynastie carolingienne, l’Austrasie disparaît en 751 avec le dernier roi mérovingien pour être intégrée dans le grand royaume franc que réunirent Pépin le Bref et Charlemagne.
.
Les invasions barbares surviennent dans l'Empire romain à partir du Ve siècle. Les Romains sont définitivement chassés d'Alsace en 378 et les Alamans s'installent pour y répandre leur culture et construire des villes. Les Alamans importent avec eux leur langue qui deviendra le dialecte alsacien parlé de nos jours dans la région. Ils entrent en conflit avec les Francs, peuple germanique installé dans le nord de la France actuelle. Les Francs battent les Alamans à Tolbiac en 496. Les Alamans restent prédominants en Alsace, malgré leur incorporation dans le Royaume franc de Clovis. Après la mort de Clovis (511), l'Alsace est rattachée au royaume d'Austrasie.
*
L'époque mérovingienne est marquée par une certaine régression sociale et la multiplication des guerres protoféodales, encouragées par la coutume germanique de la division des héritages.
.
Après l'épisode final des Rois fainéants, la dynastie carolingienne rend à l'Alsace une certaine prospérité. La christianisation est relancée avec la construction de nombreux monastères, abbayes et couvents : Marmoutier, Wissembourg, Murbach, Munster, Hohenbourg (ou Mont Sainte-Odile) dont Sainte Odile, sainte patronne de l'Alsace fut la première abbesse.
.
La viticulture devient l'une des principales activités économiques de la région, dont la situation centrale permet de profiter de l'extension des marchés au sein de l'Empire.
.
Après la mort de
Louis le Pieux, successeur de Charlemagne, son royaume est divisé entre ses fils. C'est en Alsace que deux d'entre eux, Charles II le Chauve et Louis le Germanique, s'allient contre le troisième, Lothaire Ier, lors des Serments de Strasbourg (842), premier monument tout à la fois de la langue romane et de la langue germanique.
.
En 870, après la mort de Lothaire II, faisant fi des droits de son frère Louis II le Jeune, Charles et Louis se partagent la Lotharingie (traité de Meerssen) : la région alsacienne est alors rattachée à la Francie orientale, ancêtre de l'Allemagne.
.
Durant huit siècles, le sort de l'Alsace est indissociable du monde allemand. Les possessions de ses seigneurs (notamment les
Habsbourg et les Hanau-Lichtenberg) sont profondément imbriquées au Palatinat et au pays de Bade.
.
Le XIIIe siècle voit se développer un mouvement d'émancipation des villes : le pouvoir temporel des évêques est supplanté par des institutions bourgeoises. Cet essor de la vie municipale s'exprime dans la prospérité de Strasbourg et dans la formation de la ligue des villes libres de la Décapole, sous la présidence de Haguenau. À la fin du Moyen Âge, l'Alsace ne dispose toujours pas d'une définition politique ou historique susceptible de remédier à son manque d'unité territoriale.
*
Strasbourg
Le premier nom de la ville fut en celtique *Argantorati > Argentorate, romanisé en Argentoratum (Argentoraton IIe siècle), même nom qu'Argentré (Mayenne, Argentrato IXe siècle).
.
L’étymologie de ce terme est discutée, certains y voyant un lien avec la Grande déesse celte, dont Argantia est un des épithètes et qui est identifiée avec la lune.
.
L’acception la plus courante voudrait que la racine celtique *arganto- (argent, luisant) renvoie à la couleur et la brillance argentée d'un cours d'eau (cf. l’Argens, l'Arc, etc.), en l'occurrence de l'Ill (Ainos en gaulois).
.
Cette hypothèse est renforcée par l’ancien nom de Horbourg (Argentovaria), commune également située sur l’Ill, dont l'élément ver / var désigne précisement un cours d'eau en indo-européen.
.
-rate de *rāti désigne une levée de terre ou une fortification (cf. vieil irlandais ráith / ráth, fortin, fortification). Cette hypothèse affirme donc qu'
Argentoratum est l'enceinte sur l'Argenta, in extenso la cité de la rivière, du fleuve. Ce nom était alors en parfaite cohérence avec la perception de ce lieu frontière, situé à proximité du Rhin, partie intégrante du réseau de camps défendant le limes nord de l’empire romain.
.
Puis, à la suite de son intégration dans l'entité germanique, cette ville n'était plus frontalière, mais au cœur du réseau des cités allemandes.
.
Sa perception n’était dès lors plus sur un axe fluvial et orienté nord-sud, mais routière et sur un axe est-ouest. Strasbourg était en effet au niveau d’un des rares ponts permettant de franchir le Rhin et de ce fait placée sur une route majeure est-ouest. Son nom évolua alors en Straßburg, le château (die Burg) sur la route (die Straße), issu de Stratiburg nom antérieur à la mutation consonantique haut-allemande mentionné pour la première fois au VIe siècle par saint Grégoire. wikipédia
.
Voir également :
-Trésors des Carolingiens : serments de Strasbourg (Bibliothèque nationale de France)
*
Pour les amoureux de l'histoire, je vous recommande de faire un tour également sur : Francs - Royaumes francs
*
quant à moi, étant originaire du Soissonnais, je file faire un tour dans le royaume de la Neustrie.

Aucun commentaire: