Lecture terminée hier soir... Impressionant... violent, jusqu’à l’insoutenable...
Enfant, Ali Neuman a fui le bantoustan du KwaZulu pour échapper aux milices de l'Inkatha, en guerre contre l'ANC, alors clandestin.
Même sa mère, seule rescapée de la famille, ne sait pas ce qu'elles lui ont fait...
Aujourd'hui chef de la police criminelle de Cap Town, vitrine de l'Afrique du Sud, Neuman doit composer avec deux fléaux majeurs : la violence et le sida, dont le pays, première démocratie d'Afrique, bat tous les records.
Les choses s'enveniment lorsqu'on retrouve la fille d'un ancien champion du monde de rugby cruellement assassinée dans le jardin botanique de Kirstenbosch.
Une drogue à la composition inconnue semble être la cause du massacre.
Neuman qui, suite à l'agression de sa mère, enquête en parallèle dans les townships, envoie son bras droit, Brian Epkeen, et le jeune Fletcher sur la piste du tueur, sans savoir où ils mettent les pieds...Si l'apartheid a disparu de la scène politique, de vieux ennemis agissent toujours dans l'ombre de la réconciliation nationale...
Ce qu'ils en disent :
On y est, dans ce polar. On y est jusqu’au cou, englué, enlisé, enchaîné dans ces 393 pages.
Impossible d’en sortir « comme de rien n’était ».
Des townships suant la misère humaine, des gamins promis à un avenir aussi bref que poisseux, des dealers de came et de mort latente, des puissants corrompus et viciés par leur haine du nègre, Cary Ferey agrippe le lecteur, le fouette sans ménagement dans une enquête crue et oppressante. - http://www.amandameyre.com/archive/2008/10/16/zulu-caryl-ferey.html
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l’enquête, ne sont qu’un prétexte, le fait déclencheur qui nous fait tirer sur une bobine de fil, l’histoire, notre monde : l’Afrique du Sud d’avant Coupe du Monde de football 2010, township, sida, drogues, gangs et mafia nigérienne, capitalisme absolu, ethnie, Histoire et barbarie…
l’enquête, ne sont qu’un prétexte, le fait déclencheur qui nous fait tirer sur une bobine de fil, l’histoire, notre monde : l’Afrique du Sud d’avant Coupe du Monde de football 2010, township, sida, drogues, gangs et mafia nigérienne, capitalisme absolu, ethnie, Histoire et barbarie…
Mais plus que ces amoncellements de ‘références’ qui en font l’un des pays les plus dangereux du monde, c’est le bois, la chaleur, la tôle, la sueur, la peau, le désert Namibie qui nous transportent : nous y sommes. Et pour longt - http://eclectiques.wordpress.com/2008/05/30/zulu-de-caryl-ferey/
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Caryl Férey a grandi en Bretagne, une terre qu'il aime pour ses côtes déchiquetées, ses concerts dans les bistrots et ses tempêtes.
Grand voyageur, il a parcouru l'Europe à moto, puis a fait un tour du monde à 20 ans.
En 1994, paraît chez Balle d'Argent son premier roman Avec un ange sur les yeux.
Il sort la même année son premier polar, puis quatre ans plus tard le très remarqué Haka. Il écrit aussi pour les enfants, pour des musiciens, le théâtre et la radio. Il se consacre aujourd'hui entièrement à la littérature.
Il a obtenu le Prix SNCF du polar 2005 pour Utu et le Grand prix de littérature policière 2008 pour Zulu.
Peuple de langue Bantoue formant l'une des principales communautés d'Afrique du Sud et vivant également au Swaziland.
Les Xhosa, dont la population est estimée à environ 7 millions, appartiennent à l'ensemble linguistique Ngouni, de même que les Zoulous et les Swazis.
Issus de la migration des peuples Bantous du centre de l'Afrique vers les latitudes australes, durant le Ier millénaire après JC, les Xhosa allaient parvenir jusqu'aux régions méridionales de l'Afrique du Sud.
L'ensemble Xhosa était formé de nombreuses chefferies, dont la constitution était encouragée par le lignage patrilinéaire : les fils du monarque au pouvoir se séparaient du groupe et formaient de nouvelles chefferies, menant leurs partisans vers de nouveaux territoires.
Dans leur progression, les groupes Xhosa (Fingos, Pondos, Thembous, etc.) se heurtèrent aux autres peuples Ngounis mais également aux colons Européens qui, depuis la région du Cap, avançaient vers le nord.
Durant la première moitié du XIXème siècle, les Thembous et les Pondos affrontèrent la puissance Zouloue. Ils parvinrent à bloquer l'expansion des Zoulous et le flux des populations qui, chassées par les régiments d'impies, fuyaient vers le sud.
En revanche, les Xhosa furent vaincus dans la longue série de guerres de frontières, appelées guerres cafres, qui les opposèrent, de 1778 à 1885, aux colons Européens.
Ceux-ci annexèrent progressivement les terres Xhosa, qui furent englobées dans la province du Cap.
Dès le début du XIXème siècle, les Xhosa, qui pratiquaient le culte des ancêtres, furent christianisés et alphabétisés par les missionnaires Européens.
Une partie des territoires qu'ils occupaient traditionnellement fut constituée en Bantoustans dans les années soixante-dix. Environ 4 millions de Xhosa furent contraints de vivre dans les homelands du Transkei et du Ciskei, érigés dans le cadre de la politique d'apartheid et qui accédèrent, en 1979 pour le premier, en 1981 pour le second, à une indépendance théorique.
Cette politique de ségrégation renforça le clivage qui existait entre la majorité rurale, placée dans les Bantoustans sous l'autorité omnipotente des chefs traditionnels, et la minorité urbaine, peuplant les townships (ghettos urbains) de la région du Cap et travaillant dans les mines et les industries sud-africaines.
Cette minorité, active dans les mouvements syndicaux et dirigée par une élite occidentalisée, formée principalement à l'université de Fort-Hare (fondée par des missionnaires chrétiens en 1916), joua un rôle prépondérant dans le mouvement nationaliste noir en Afrique du Sud, à travers le Congrès national africain (African National Congress, ANC).
Nelson Mandela, un Xhosa, en fut la figure la plus marquante avant d'être élu président d'Afrique du Sud.
Durant les années quatre-vingt, et jusqu'après le démantèlement du système d'apartheid, la rivalité pour le contrôle des townships — et à terme pour le contrôle du pouvoir — provoqua des affrontements meurtriers entre l'ANC et le mouvement Inkatha, dirigé par le chef Zoulou Mangosuthu Buthelezi. Certains analystes ont parfois, de manière schématique, réduit ce conflit à la résurgence d'une opposition ancestrale entre Xhosa et Zoulous.
illustration : Xhosa Beadwork (Nelson Mandela Metropolitan Art Museum, South Africa)
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sont un peuple d'Afrique Australe en partie sédentarisé ;
cette ethnie se trouve en Afrique du Sud.Le peuple zoulou (son nom vient de l’expression ama zoulou le peuple du ciel) fut unifié par le roi Chaka, qui fit de son clan de 1 500 personnes une nation redoutable par la conquête et l'assimilation.
L'unification zouloue est en partie responsable du mfecane, la vague chaotique d'émigration de clans au-delà des rivières Tugela et Pongola, nouvelles limites du KwaZulu.
Reconnus pour leur armée formidable (le impi), les Zoulous se heurtent aux colons boers et à l'armée britannique au XIXe siècle (noter la victoire zouloue à la bataille d'Isandhlwana pendant la guerre anglo-zouloue de 1879).
La majeure partie des Zoulous aujourd'hui sont cultivateurs, mais l'urbanisation en a attiré un grand nombre au cours du XXe siècle.
Les Zoulous urbains se trouvent principalement au Witwatersrand, zone minière dans la province de Gauteng comprenant Johannesburg ; et à Durban (dont le nom zoulou est eThekwini), port important du KwaZulu-Natal.
La vannerie, la garniture de perles, et le chant zoulous sont célèbres.Sur le plan politique, les Zoulous sont actuellement profondément divisés entre partisans du Congrès national africain (ANC) et ceux du Parti de la Liberté Inkatha (IFP).
De violentes émeutes éclataient entre ces partis en attendant la première élection de l'après-apartheid. L'IFP l'a emportée au KwaZulu-Natal, mais son vote est légèrement en recul aux élections récentes.
Depuis quelques années l'IFP s'est joint à une coalition d'unité avec l'ANC.*Le Bantoustan du KwaZulu :Drapeau du KwazuluSous l’Apartheid, le Bantoustan du KwaZulu (Kwa signifiant terre de) fut créé en 1970 sous le nom de Zululand (il prit son nom actuel en 1977).
On prévoyait que tous les zoulous deviendraient citoyens du KwaZulu, perdant ainsi leur citoyenneté sud-africaine.
La patrie ainsi crée était composée d’une multitude de terres éparses.
Des centaines de milliers de zoulous vivant en dehors du KwaZulu furent dépossédés et furent déplacés par la force dans de moins bonnes terres.
En 1993, environs 5,2 millions de zoulous vivaient dans le KwaZulu et environ 2 millions dans le reste de l’Afrique du Sud.
Le ministre en chef du KwaZulu fut, de sa création en 1970 jusqu’en 1994, Mangosuthu Buthelezi.
En 1994, la province du Natal fut rattachée au KwaZulu, le tout formant désormais, le KwaZulu-Natal.
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En 1975, Buthelezi recréa le Inkatha YaKwaZulu, prédécesseur du Inkatha Freedom Party (ou IFP).
Cette organisation était théoriquement un mouvement de protestation contre l’apartheid, mais plus conservatrice que l’ANC.
Par exemple, Inkatha était opposé à la lutte armée et aux sanctions contre l’Afrique du Sud.
Inkatha était à l’origine en bons termes avec l’ANC, mais les deux organisations entrèrent en opposition en 1979 suite aux émeutes de Soweto.
À cause de ses positions de plus en plus en faveur du gouvernement de l’apartheid, Inkatha fut la seule grande organisation reconnue comme représentative des opinions des noirs sud-africains par le gouvernement de l’apartheid : l’ANC et les autres mouvements furent bannis.
À la différence des leaders du Transkei, du Ciskei, du Bophuthatswana et du Venda, Buthelezi n’a jamais accepté la pseudo-indépendance offerte lors de la politique du Separate Development, en dépit de fortes pressions de la part du gouvernement blanc
Violence politique :
Dès 1985, des membres de mouvements d’opposition s’engagèrent dans des luttes sanglantes. La violence politique apparut d’abord entre les membres du Inkatha et de l’ANC, ce qui donna lieu à des atrocités commises des deux côtés.
On suppose qu’elles furent alimentées par le gouvernement de l’apartheid a travers une aide plus ou moins directe à l’Inkatha.Les violences continuèrent tout au long des années 80 et s’accentuèrent dans les années 90 lors des premières élections nationales de 1994.
source : wikipédia
illustration : hutte zoulou
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illustration : la liseuse de Louise Rive
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