vendredi 13 mars 2009

La mort de Pierre Bourgeade

Rappelant qu'il était né dans les Pyrénées en 1927, Pierre Bourgeade assurait «qu'il fut poussé à la littérature par les coups de canons qu'il entendit, enfant, dans les années 1936, de l'autre côté de la montagne».

Il ne publia pourtant son premier roman que trente ans plus tard, en 1966.
Mais c'est que «les Immortelles» où - comme le résumait Bourgeade lui-même - il était «beaucoup question des femmes», avait mis dix ans à trouver un éditeur. Ce fut Georges Lambrichs, chez Gallimard.

Chez cet écrivain extrêmement prolifique, qui fut salué par
Maurice Nadeau comme un héritier d'André Breton et Georges Bataille, puis oscilla constamment, selon ses propres termes, «entre histoire et fiction, érotisme et sacré», vingt-cinq romans (dont des polars) ont suivi. Au bas mot.
Ainsi qu'une dizaine de pièces de théâtres, dont «Orden» (mis en scène par Jorge Lavelli en 1969) et «Palazzo Mentale» (mis en scène par Georges Lavaudant en 1974), quelques essais, des recueils de nouvelles.

Avec Sylvie Martigny et Jean-Hubert Gailliot, qui éditaient ses romans et nouvelles depuis 1998 chez
Tristram, il avait également publié un livre d'entretiens, en 2001, intitulé «L'Objet humain» (Gallimard, l'Infini).
Ce sont eux qui viennent de nous apprendre sa disparition, ce jeudi 12 mars.
En résumant Pierre Bourgeade par ces mots: «Il disait qu'une journée sans écrire était pour lui une journée perdue».

illustration : Pierre Bourgeade - TF1-Sureau/Sipa
source : bibliobs-Par Grégoire Leménager

Souvenirs de lecture :



L'Empire des livres
aventures sentimentales d'une jeune étudiante vivant entre Paris et Bayonne et qui va finalement se marier avec un libraire.




Berlin, 9 novembre


Rudolf et Wolfgang prennent leur service dans les sous¬sols de Berlin, à la station de métro. Le dialogue s instaure, et très lentement bascule non vers une inimitié, mais vers la même histoire, celle de l Histoire, tandis qu en surface, le peuple abat le mur.

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