samedi 7 mars 2009

Salon du livre : Margo Glantz


Le Mexique est l’invité du Salon du Livre de Paris, du 13 au 18 mars 2009.
Découvrez Margo Glantz, auteur de Les Généalogies, publié aux éditions Folies d’encre.
Née à Mexico en 1930, Margo Glantz est une romancière, journaliste et professeur auréolée d’un certain prestige.
Lauréate de trois prix littéraires, elle est également membre du Système national des chercheurs et de l’Académie mexicaine de la Langue.
Parmi ses nombreuses oeuvres, on peut citer Las genealogías (Les Généalogies) (1981), Apariciones (1996), Zona de derrumbe (2001) et El rastro (2002).
Margo Glantz se distingue habituellement par une écriture rythmée qui mêle l’humour à l’érudition.
Dès le prologue de Généalogies, Margo Glantz affiche son intention: tenter de comprendre d’où elle vient. Juive de confession, russe d’origine et mexicaine d’adoption, ses multiples identités lui renvoient un reflet fragmenté.
De là le sentiment de frustration de cette femme «que l’on associait toujours au mouton noir» pour ses «cheveux frisés».
Et de là, la distanciation ironique qui préside à son entreprise d’autobiographie familiale.
Sur fond d’exil et de déracinement, elle propose un voyage réflexif au coeur de sa lignée. Mais les souvenirs vacillent.
Ceux de sa mère, qui «s’est enracinée dans le corps de (son) père», perdent en cohérence avec le délitement de sa mémoire vieillissante.
Tandis que ceux de son géniteur, figure patriarcale sociable et aventureuse, ne font que ressasser les mêmes anecdotes autour de ses rencontres artistiques avec Marc Chagall ou Diego Riviera.
A cette période de fragilité pendant laquelle l’auteur essaie de saisir une histoire qui lui échappe, succède le récit de son enfance. Dans cette deuxième partie, l’écriture se personnalise et gagne en légèreté par l’immixtion d’une plus grande dérision.

Margo Glantz s’avère plus à l’aise face à l’évocation de ses propres souvenirs en ce sens qu’ils rendent évidente son affiliation à la culture yiddish. Toutefois, cela reste insuffisant pour la narratrice dont la quête mémorielle n’aboutira jamais pleinement.
source : Alliance

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