dimanche 7 mars 2010

Anne de Leseleuc - Les vacances de Marcus Aper

Beaucoup de retard dans les compte-rendus de lecture... parfois, je suis peut inspirée... et j'ai plus envie de lire que de parler de livres...
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" la liseuse" de Caesar Ciani (Lali)
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An 74, le célèbre avocat retourne en Gaule pour des vacances, . à Augustodunum chez son ami d'université Quintus Sollem. Dès son arrivée Aper tombe sur le cadavre du jardinier de son ami, puis c'est Regina, la femme de Sollem qui meurt dans des circonstances bizarre...et cela sur fond de politique, Quintus Sollem est candidat à l'élection de flamine impérial de l'assemblée des 3 Gaules.
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Un roman agréable et sans prétention... et une morale pour finir... sur la barbarie et la décadence... rien de vraiment original... Je ne sais pas encore si je lirai un autre roman de cet auteur, peut-être "le trésor de Boudicca" pour voir comment est traitée la grande reine gauloise...
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illustration : Augustodunum est le nom celtique latinisé de l'ancienne cité d' Autun.
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Anne de Leseleuc,
parallèlement à une riche carrière d’actrice et de directrice de théâtre (Théâtre moderne, Théâtre Hébertot), se passionne depuis toujours pour l’Antiquité.
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À l’âge de trente-sept ans, elle décide donc de reprendre ses études, à l’École du Louvre tout d’abord puis à la Sorbonne, où elle soutient une thèse de doctorat en histoire et civilisations de l’Antiquité.
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Elle est également l’auteur de plusieurs romans historiques comme Le Douzième Vautour, couronné par le Prix de l’Académie française, ou Vercingétorix, le dernier roi gaulois.
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Son dernier roman, Le secret de Victorina, est paru chez l'Archipel en mars 2003.
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autres lecteurs : http://chatperlipopette.blogspot.com/2007/04/un-hros-gaulois.html
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l'histoire se passe sous le règne de l'empereur Vespasien
- (latin : Imperator Caesar Vespasianus Augustus) (17 novembre 923 juin 79) est empereur romain de 69 à 79. Il est le fondateur de la dynastie des Flaviens qui règne sur l'Empire de 69 à 96. Ses fils Titus, puis Domitien lui succèdent. -wikipédia
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« Maternus reçut la visite de Marcus Aper et de Iulius Secundus, tous deux Gaulois, et les maîtres les plus réputés de notre barreau. Marcus Aper possédait toutes les connaissances et il méprisait la culture littéraire […], pensant que son activité et ses efforts lui mériteraient plus de gloire, si son talent ne paraissait emprunter l'appui d'aucune connaissance acquise. » - Traduction - d'après Tacite, Dialogue des orateurs.



Curiosité de lecture ...

Le terme de Gaulois désigne les populations protohistoriques de Celtes qui résidaient en Gaule, (Gallia en latin), c'est-à-dire approximativement sur les territoires actuels de la France, de la Belgique, de la Suisse et de l'Italie du Nord, probablement à partir du premier âge du bronze (IIe millénaire av. J.-C.).
Les Gaulois étaient divisés en de nombreux peuples qui se comprenaient entre eux, qui pensaient descendre tous de la même souche et qui en connaissaient la généalogie.
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À ces liens de filiation, réels ou mythiques, qui leur créaient des obligations de solidarité, s'ajoutaient des alliances qui mettaient certains d'entre eux dans la clientèle d'un autre pour former des fédérations comme celles des Arvernes et des Éduens.
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Chacun de ces peuples était divisé en "civitas" identifiées par un chef-lieu et un territoire appelé en latin "pagus", lui-même subdivisé en "vicus" correspondant à peu près à nos cantons.
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illustration : cieletterre.romandie.com
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Les civilisations gauloises sont rattachées en
archéologie à la civilisation celtique de La Tène (du nom d'un site découvert au bord du lac de Neuchâtel, en Suisse). La civilisation de la Tène s'épanouit sur le continent au second âge du fer et disparut en Irlande durant le haut Moyen Âge.
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Les origines

Les Gaulois sont des
Celtes qui ont d'abord peuplé l’Europe centrale, puis qui ont commencé à migrer en -1500 vers le nord-ouest pour constituer une partie importante de la population des différentes régions de la Gaule.
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Les Celtes, n'utilisant pas l'écrit communément, apparaissent donc pendant la période dite
Protohistorique, à l’âge du bronze et l’âge du fer.
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Les débuts de l'époque gauloise sont difficiles à dater et varient selon les régions considérées.
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Pour Henri Hubert, le processus aurait duré plusieurs siècles pendant lesquels plusieurs peuples auraient coexisté. Il ne se serait fait ni soudainement par une sorte de guerre d'invasion générale, ni en masse par la migration d'une multitude d'individus isolés, mais par l'arrivée de groupes organisés en clans, numériquement plus ou moins importants (voir Civilisation de Vix), au milieu des autres peuples qui leur auraient accordé l'hospitalité, des droits définis par des traités et un territoire.
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Il est communément admis que la civilisation celtique s'épanouit en Gaule avec La Tène, c'est-à-dire au deuxième âge du fer, à partir du
Ve siècle av. J.-C.. La ville de Marseille, colonie de la cité grecque de Phocée est fondée vers 600 av. J.-C. sur le territoire des Segobriges.
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Dans les sources grecques, en particulier de l'époque macédonienne, de nombreuses mentions de Celtes -appelés alors "golates" et formant des contingents mercenaires- apparaissent : il est surtout fait référence à leur courage et à leur valeur guerrière. Cela correspond à la période de la plus grande expansion celtique (
IVe siècle av. J.-C. et IIIe siècle av. J.-C.).
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illustration : dinosoria.com
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Dans les sources latines postérieures, les Gaulois des
IIe siècle av. J.-C. et Ier siècle av. J.-C. sont clairement distingués des Cimbres, des Teutons (peuplades germani-celtiques), des Bretons et des Helvètes (peuplades celtiques de Grande-Bretagne et de Suisse).
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La Gaule, à la veille de la conquête romaine, est un pays d'alternances de forêts, de plaines et de cités fortifiées, de routes marchandes et un espace densément mis en valeur. L'archéologie, en particulier aérienne, a démontré que des milliers de fermes gauloises quadrillaient le territoire aux IIème-Ier siècles av. J.-C..
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Dans ses Commentarii de bello gallico Cesar dit que les Celtes de Gaule ont une vache par habitant, il a recensé 5 millions de bovins à la fin de la conquête. Les spécialistes pensent que la Celtica gallica était peuplée de 10 millions d'âmes environ. L'armée romaine aussi équipée et formée qu'elle fut n'aurait jamais pu soumettre 10 millions de rebelles capables de fabriquer des armes et des retranchements militaires. Il est probable que le chiffre exact de la population soit plus proche de celui de César que de celui des experts. César dans son Bello gallico dit avoir tué plus d'un million de Celtes gaulois et en avoir soumis un autre million, ce qui explique la rapide extinction de la culture celtique gauloise.
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C'est ainsi à l'époque gauloise que l'essentiel du peuplement de la France se constitue. De plus, la Gaule fut le lieu, bien avant la conquête, d'une urbanisation en plein essor, comme le montrent, par exemple, les fouilles actuelles de l'oppidum de Corent
, et d'un commerce à grande échelle, comme le révèlent les nombreux dépôts d'amphores vinaires des sanctuaires gaulois et provenant du monde italique. Enfin, la société gauloise, dont la structure a varié dans le temps, semble très complexe et hiérarchisée à la veille de la conquête, et laisse apparaître une tripartition fonctionnelle qui peut être interprétée comme un héritage indo-européen.
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Héritage gaulois

L'héritage que les Gaulois transmirent au reste du monde antique concerne principalement les domaines de l'artisanat : ébénisterie, forge, etc. (le
tonneau, notamment, est une invention gauloise), des arts culinaires, des arts militaires (la cotte de mailles celtique fut sans doute le modèle utilisé par les Romains et son usage se répandit en Europe au haut Moyen Âge) et de la langue. Il a survécu à travers la culture romaine durant le haut Moyen Âge.
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Dans un but de propagande nationale, notamment au début du
XXe siècle dans le contexte de l'opposition à l'Allemagne, l'idéologie de l'école de Jules Michelet a propagé une vision ethnocentriste du peuple français, privilégiant un élément gaulois indigène par rapport aux éléments romains, germaniques et romans postérieurs. Napoléon III, auteur d'une biographie de Jules César (en 1866), a contribué à ranimer le passé Gaulois par son implication dans les chantiers de fouilles sur les sites de la guerre des Gaules.
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illustration : xxi.ac-reims.fr
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On connait si mal la langue gauloise, quelques centaines de mots isolés mais rien de la grammaire et de la prononciation, qu'il est impossible de savoir quel est son apport réel par rapport aux langues
latines et germaniques dans la constitution de la langue française; même si c'est redevenu une langue romane, beaucoup de mots comme "roi" ont été rattachés à une étymologie latine "rex" alors que "rix" existait en gaulois. En réalité, de même que les Gaules cisalpine et transalpine avaient le même substrat ethnique, leurs langues étaient sans doute plus proches qu'on ne le suppose.
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Les Gaulois (certains gaulois) utilisaient l'alphabet grec et comme monnaie des divisions du statère grec.
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Les Gaulois utilisaient peut-être (mais les témoignages ne sont pas directs et peu sûrs) le
système de numération vicésimal (en base 20) ; la présence résiduelle en français de ce système (80 se disant quatre-vingts et non octante comme en latin; l'hôpital des Quinze-Vingts, héritier d'un hospice fondé vers 1260 par Saint Louis pour 300 aveugles etc.) est probablement due à cet héritage.
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Dans la
Turquie actuelle, la Galatie est un lointain témoignage de la présence de Gaulois Volques (Galates) qui servirent Alexandre le Grand comme mercenaires avant de s'établir dans cette région d'Asie Mineure, où ils firent d'Ankara (Ancyre) leur capitale.
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Un quartier d'Istamboul leur aurait été réservé et aurait pris leur nom, celui de Galatasaray, « palais des Galates », où auraient résidé les mercenaires engagés par le pouvoir byzantin. C'est du moins l'une des origines possibles du toponyme. À en croire saint Jérôme, dans son commentaire de l’Épître aux Galates, ces derniers parlaient encore au IVe siècle la même langue que les Trévires (Trèves). Il faut donc supposer qu’à cette époque le gaulois n’avait pas encore disparu d’Asie Mineure, ni d'ailleurs de la région de Trèves.
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Les Gaulois célèbres :

Brennos, qui conquiert Rome en 390 av. J.-C.
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Brennos, qui pille Delphes en 279 av. J.–C.
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Vercingétorix, roi arverne, chef de la coalition gauloise qui s'opposa à César en -52.
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illustration : whataboutclients.com
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Lucterios, (grec Lucterios) un des derniers chefs gaulois résistant à Jules César sur le site d'Uxellodunum.
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Diviciacos, vergobret éduen, druide, ami de Cicéron.
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Ambiorix roi des Eburons chef de la révolte de -54. Il réussit à échapper à César.
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Les Gaulois, comme nombre de civilisations antiques, tenaient entre eux des rapports fonctionnant sur le principe de la clientèle.
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Ce lien social très fort serait apparu pendant l'époque aristocratique (IIIe siècle av. J.-C. et IIe siècle av. J.-C.) et aurait perduré jusqu'à la conquête, lorsque des notables locaux (les « Vergobrets ») se seraient substitués aux nobles.
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Les clients servaient des patrons, sans doute originellement afin de rembourser d'anciennes dettes, de réparer certaines fautes, ou pour d'autres raisons à caractère social et ce lien se transmettait héréditairement.
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L'homme ou le peuple client était libre (le clientélisme antique est différent de l'esclavage) mais il devait rendre des services ou s'acquitter de tributs. Un patron pouvait avoir plusieurs clients. Il pouvait, enfin, défaire le lien qui pesait sur sa clientèle ou bien transmettre sa clientèle à un autre. Des gens, des familles entières, pouvaient ainsi être clientes d'une personne ou d'une famille puis d'une autre.
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illustration : ac-grenoble.fr
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Peuples de la Gaule cités par César

Adunicates Provence (localisation précise problématique)
Allobroges Entre le haut Rhône et l'Isère
Ambarres Basse vallée de la Saône
Ambiens Vallée de la Somme
Ambibarii Armorique (localisation problématique)
Ambiliates (confusion possible avec les Ambiens)
Ambivarètes Non localisés, p.-ê. Nord-Est
Andes Région d'Angers
Arvernes Auvergne
Atrebates Région d'Arras
Atuatuques Belgique - région de Namur
Aulerques Brannovices Branche des Aulerques non localisée
Aulerques Cénomans Région du Mans
Aulerques Eburovices Région d'Évreux
Ausques Région d'Auch
Bellovaques Région de Beauvais
Bigerrions Région de Bigorre
Bituriges Berry
Blannovii Confusion possible avec les Aulerques Brannovices
Boïens Étrangers installés chez les Éduens
Cadurques Quercy
Calètes Haute-Normandie
Carnutes Beauce
Caturiges Haute vallée de la Durance
Ceutrons Haute vallée de l'Isère
Cocosates Aquitains mal localisés
Coriosolites Est des Côtes-d'Armor, vallée de la Rance
Diablintes Mayenne Ecdinii Haute vallée de la Tinée
Edenates Alpes-de-Haute-Provence (Seyne) Eguiturii
Haute vallée du
Verdon Eleutètes Non localisés, peut-être entre le Cantal et l'Aveyron
Elusates Aquitains, région d'Eauze
Elycoci Provence, localisation précise problématique
Esuviens Calvados
Euburiates Provence, localisation précise problématique
Gabales Gévaudan (aujourd'hui Lozère)
Gates Aquitains, non localisés
Graiocèles Région du Mont-Cenis
Grudii Pagus ou client des Nerviens
Eduens
Nivernais, Morvan
Helvètes Plateau suisse
Helviens Basse Ardèche et Cévennes
Latobices Pagus ou client des Helvètes
Lémovices Limousin
Leuques Sud de la Lorraine (Meuse, Vosges, Meurthe et Moselle)
Lévaques Pagus ou client des Nerviens
Lexoviens Lieuvin, pays d'Auge
Lingons nord du centre-est de la Gaule transalpine
Mandubiens
Auxois (Alésia)
Médiomatriques Lorraine
Meldes Brie Memini
Vaucluse
Ménapes Belgique - Flandres
Morins Boulonnais, Flandres occidentales
Namnètes Pays nantais
Nantuates Valais suisse
Nemaloni Provence (localisation précise problématique)
Nemeturii Haute vallée du
Var
Nerviens Belgique - Hainaut, Brabant
Nitiobroges Région d'Agen
Osismes Finistère, Ouest des Côtes d'Armor
Parisii Région de Paris
Pétrocores Périgord
Pictons Poitou
Pleumoxii Pagus ou client des Nerviens
Ptianii Aquitains, non localisés
Rauraques Région de Bâle
Redones Région de Redon et Rennes Reii
Riez, Haute-Provence
Rèmes Champagne
Rutènes Région d' Albi et de Rodez
Santons Saintonge
Sédunes Suisse - région de Sion
Ségusiaves Forez
Sénons Beauce, Gâtinais Sentii
Senez, Haute-Provence
Séquanes Franche-Comté, une partie de la Haute-Alsace et de l'Ain
Sotiates Aquitains, région de Sos
Suessions Soissonnais
Suetrii Moyenne vallée du Verdon
Tarbelles Région de Tarbes
Tarusates Aquitains, pays d'Albret ?
Tigurins Alliés des Helvètes, non localisés
Trévires Luxembourg, Allemagne -Trêves
Triviatii
Vallées des
Asses, Haute-Provence (localisation incertaine)
Tulinges Alliés des Helvètes, non localisés
Turons Touraine
Unelles Cotentin
Veaminii Provence (localisation précise problématique)
Vediantii
Côte d'Azur
Véliocasses
Vexin
Vellaves
Velay
Vénètes
Pays de Vannes
Véragres
Suisse - région de Martigny
Vergunni
Moyenne vallée du Verdon
Vesubianii
Vallée de la
Vésubie
Viromanduens Vermandois, Thiérache
Vocates Aquitains, pays de Buch
Voconces Comtat, Préalpes de Provence
Volques Arécomiques Languedoc
Volques Tectosages Haute vallée de la Garonne
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illustration : Torque gaulois en bronze avec entrelacs et motifs animaliers

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