mercredi 17 mars 2010

fin de lecture, envie de lire, souvenir de lecture...

bonjour tout le monde,
et voilà, encore un livre terminé... et pas envie d'en faire le compte-rendu...
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Les Enfants de Dracula de Richard Lortz...
une fin décevante... le massacre des enfants semble logique, mais il manque tout de même une explication a leur transformation en bêtes sanguinaires...
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visite chez Fric-Frac Club de Antonio Werli
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souvenir de lecture...
Le Retour au pays de Jossel Wassermann de Edgar Hilsenrath

En août 1939, à Zurich, un riche fabricant de pain azyme fait son testament. Outre sa fortune, Jossel Wassermann lègue l'histoire de sa famille et de son village natal, Pohodna, un pauvre schtetl de Bucovine, aux confins orientaux de l'ex-Empire austro-hongrois.
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A travers les paroles de Jossel, c'est le petit monde juif d'Europe centrale qui reprend vie, avec ses personnages pittoresques - porteurs d'eau, marieuse, traîne-savates, sans oublier le rabbin portant papillotes et caftan noir.
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Sur près d'un siècle, les histoires s'enchaînent, truculentes, subversives... si vivantes qu'elles paraissent devoir ne jamais finir.
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Pas même à l'heure de l'Holocauste, où le rabbin les confiera in extremis à la garde du vent, sur le toit du wagon qui emporte toute la population de Pohodna vers la mort. Avec cette évocation d'une culture anéantie, l'auteur du Conte de la pensée dernière nous rappelle le pouvoir du verbe, plus fort que la mort, plus fort que l'oubli.
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Le nazi et le barbier de Edgar Hilsenrath
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Une épopée picaresque, traitant l’Holocauste avec la verve, l’ironie et l’humour noir de Fuck America...
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Max Schultz a les cheveux noirs, des yeux de grenouille, le nez crochu, les lèvres épaisses et les dents gâtées. Tout le monde le prend pour un Juif.
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Enfant bâtard, mais « aryen pur souche », battu, violé et humilié durant son enfance, il grandit avec Itzig Finkelstein, le fils du coiffeur juif Chaim Finkelstein ; ils sont les meilleurs amis du monde.
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En 1932, max assiste à un discours de Hitler, en compagnie de tous ceux qui, un jour ou l’autre, ont pris un coup sur la tête, « que ce soit de Dieu ou des hommes ». Il s’enrôle alors dans les SA, puis dans les SS, où il connaît une promotion foudroyante. Durant la guerre, il est responsable d’un camp de concentration en Pologne... où disparaissent son ami et toute la famille Finkelstein.
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Recherché, après la guerre, comme criminel de guerre, il tente de se faire passer pour juif... et y parvient. Endossant l’identité de son ami Itzig, il devient un sioniste prosélyte, traversant l’Europe à pied pour rejoindre la Palestine, où il commence à enseigner les textes sacrés.
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Max Schulz n’est pas un cliché, ni un archétype du nazi : il s’inscrit chez les nazis par mimétisme et opportunisme ; c’est un homme qui devient à un moment de l’Histoire « un monstre ordinaire » et qui, après la guerre, est capable de reprendre une vie en apparence normale et « honorable »…
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Hilsenrath est né en Allemagne en 1926. Survivant de la Shoah, ayant vécu en Palestine et en France, il arrive à New York au début des années 50. Il amorce alors une œuvre fondée sur la mémoire et l’oralité, conjurant par la satire son souvenir du ghetto, de la guerre et de l’exil.
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Les éditeurs allemands craignant son approche acerbe de la Shoah, il est d’abord publié aux Etats-Unis. Le Barbier et le Nazi, écrit en allemand, est une commande de l’éditeur américain Doubleday qui sera traduite, dans le monde entier depuis l’anglais (en France, chez Fayard, dans une traduction tronquée et trahissant le style, en 1974).
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L’Allemagne, qui le redécouvre en 1976, lui confère alors une gloire soudaine et une reconnaissance institutionnelle majeure…
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illustration : "le liseur" de J.A. Onder (Lali)

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