mercredi 24 mars 2010

Jô Soares - Elémentaire, ma chère Sarah !

Tellement entendu parler dans la blogosphère... encore une fois... j'ai craqué lors de mon dernier passage en bibliothèque... et puis si humoristique, quoi demander de mieux...
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4ème de couverture : Rio de Janeiro, 1886.
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Appelé à la rescousse par son amie Sarah Bernhardt, en tournée dans le pays, Sherlock Holmes, flanqué de l'inévitable Watson, débarque au Brésil pour tirer au clair une mystérieuse affaire : on a dérobé le stradivarius que l'empereur avait offert à l'une de ses maîtresses.
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Sherlock se lance sur la piste du voleur, mais sa rencontre avec une enivrante métisse et les effets conjugués du cannabis et de la cuisine locale lui font bientôt perdre ses capacités de déduction.
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Alors que plusieurs jeunes femmes sont sauvagement assassinées, notre héros se trouve plongé dans un brouillard plus épais que le fog londonien.
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Dans cette fantaisie comico-policière débridée, l'auteur recrée avec bonheur l'atmosphère du Brésil de la fin du XIXe, où le snobisme francophile en vogue dans les salons offre un contrepoint désopilant au portrait iconoclaste d'un Sherlock Holmes loufoque, plus proche de Billy Wilder que de Conan Doyle
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le stradivarius de la belle amie du roi Pedro du Brésil a été volé... qui de mieux que le grand Sherlock Holmes pour déméler cette histoire en toute discrétion...
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surtout qu'un meurtrier démoniaque rode dans la ville, agresse des femmes, leur coupe la langue et laisse justement un corde de violon comme indices...
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Il se fait bien poursuivre par Holmes... mais ce dernier ayant fait quelques excès de table... se voit donc entre choisir de le poursuivre ou vider ses intestins ... pas toujours facile de n'être qu'un homme...
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Voilà donc Holmes et son compère Watson traversant l'océan pour voler a l'aide de la police brésilienne...
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Mais voilà que ce bon Holmes cafouille dans ses déductions... a ce demander ce qui a bien pu faire son succès... même la brave Mme Hudson est plus perspicace que lui...
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et puis notre célébre détective toxicomane à l'héroïne découvre le canabis et devient accro...
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en même temps qu'il tombe éperdument amoureux d'une belle métisse...
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Allons nous voir le célébre britannique perdre enfin sa virginité dans les bras de la belle ? rien n'est moins sûr, lorsque le destin s'en mêle...
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Quand à Watson, ronchon, égal a lui-même il ne comprend rien et surtout pas la langue, mais trouvera malgré tout a se faire mordre par un serpent et voir son esprit possédé... ,
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Et que vient donc faire la divine Sarah Bernhardt dans cette affaire ? en tournée au Brésil, acclamée par tous, ont la retrouve parmi toutes les manifestations de l'élite...
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L'histoire se terminera donc avec la poursuite de la tournée triomphante de Sarah Bernhardt en Argentine, et le piteux retour de Holmes et Watson vers l'Angleterre, l'affaire non résolue...
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et d'un passager supplémentaire... qui trouvera la gloire dans les rues sombres de Londres...
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Biographie de l'auteur
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Né à Rio de Janeiro, en 1983, auteur dramatique, comédien, humoriste et animateur d'émissions télévisées, Jô Soares est un e véritable star dans son pays. Elémentaire, ma chère Sarah ! est son premier roman.
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Il s'est vendu à plus de 350 000 exemplaires au Brésil et a été traduit dans six pays.
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illustration : caricature trouvée chez boteconatv.com.br

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Tentée par le titre... mais on verra bien a la fin de la lecture du précédent si j'en ai toujours envie...
Meurtres à l'Académie
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Tout va pour le mieux à Rio de Janeiro, en cette année 1924.
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Mais, lorsque les immortels de l'Académie des lettres s'écroulent raides morts les uns après les autres, voilà qui fait désordre !
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Coïncidences ? Tel n'est pas l'avis de Machado Machado, policier lettré que son éternel panama rend irrésistible aux yeux des dames.
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Un thé avec les " empanachés " de l'Académie, une visite dans la loge d'une fougueuse actrice française, sans oublier un essayage chez un tailleur nain ! Au fil de son enquête, le commissaire va découvrir une faune inquiétante, et pas toujours des mieux intentionnées. Entre érudition et humour, suspense et satire, une délicieuse incursion dans le Rio historique, sur les traces du meurtrier de l'Académie.
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Curiosité de lecture
Religion du Brésil

La religion dominante du Brésil depuis la conquête portugaise est le
catholicisme.
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Le Brésil compte un très grand nombre d'édifice religieux et de congrégations catholiques, et est le premier pays catholique du monde par le nombre de ses croyants.
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Mais l'influence catholique est en baisse avec la récente montée en force du protestantisme, de l'évangélisme, du pentecôtisme et d'autres mouvements religieux chrétiens proches de l'évangélisme américain.
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Ces mouvements ne cessent de gagner de nouveaux adhérents grâce notamment à un clientélisme prononcé (aide sociale aux habitants des favelas, publicité omniprésente...).
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Le catholicisme est aussi affaibli au Brésil par une résurgence plus ou moins récente de l'
animisme qui conduit de nombreux Brésiliens à se réclamer du catholicisme tout en pratiquant du candomble ou macumba (croyances animistes amenés d'Afrique par les esclaves et perpétués par les descendants de ceux-ci et qui, dans leur forme actuelle, se rapprochent des cultes vaudous tels qu'ils sont pratiqués aux États-Unis). Ce mélange de cultes africains et européens est caractéristique de la culture brésilienne.
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Le candomblé
est une des religions afro-brésiliennes pratiquées au Brésil mais également dans les pays voisins tels que l'Uruguay, le Paraguay, l'Argentine ou encore le Vénézuéla.
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Mélange subtil de catholicisme, de rites indigènes et de croyances africaines, cette religion consiste en un culte des "orixas" (prononcé "oricha"), les dieux du candomblé d'origine totémique et familiale, associés chacun d'entre eux à un élément naturel (eau, forêt, feu, éclair,etc.).
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Se basant sur la croyance de l'existence d'une âme propre à la nature, le candomblé a été introduit au Brésil par les multiples croyances africaines des esclaves issus de la Traite des Noirs entre 1549 et 1888.
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D'abord confiné parmi la population africaine esclave, prohibé par l'
Église catholique et criminalisé par de nombreux gouvernements, le candomblé a prospéré secrètement jusqu'à l'abolition de l'esclavage en 1888.
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Peut-être est-ce dû au syncrétisme qui permettait aux adeptes de cacher leurs dieux d'Afrique sous les traits des saints catholiques. Sous la dictature, cette religion fut aussi combattue par le gouvernement jusqu'en 1984.
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Cette religion afro-brésilienne est aujourd'hui l'une des religions les plus populaires du Brésil dont les adeptes proviennent de toutes les couches sociales. Les femmes y tiennent un rôle important. Elle dispose également de plus d'une dizaine de milliers de lieux cultuels dans lesquels se déroulent les divers rites et cérémonies religieux.
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Lors du dernier recensement national, 3 millions de brésiliens (1,5% de la population totale) ont déclaré pratiquer le candomblé.
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On dénombre ainsi plus de 2 230 maisons ("terreiros", en portugais) dans la seule ville de Salvador da Bahia. qui caractérise la culture religieuse brésilienne explique la participation croissante et massive, d'un grand nombre de brésiliens, aux rites du candomblé. En effet, l'apport culturel offert par le candomblé (rites, danses, musique, fêtes) est incontestable : l'univers du candomblé est devenu partie intégrante de la culture et du folklore brésiliens.
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Les divinités les plus honorées

Exu
Il correspond en Haïti ainsi qu'au Dahomey (tribus fon) à Legba, et se fait appeler Exu-Elegbara dans les nations Yoruba. Il sied de lui réserver la première place dans toute énumération des divinités Candomblé ; représentant en effet le "dieu qui ouvre les barrières", surveille les passages, ouvre et ferme les chemins, il est à ce titre salué avant tout autre Orixa.
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Orixa messager, il est le principal lien entre les Hommes et les divinités. Souvent représenté par la couleur brune ou noire, il dévore « tout ce que la bouche mange », adore la gymnastique, la pinga (
argot brésilien pour désigner le rhum local, la "cachaça") et n’importe quelle autre boisson alcoolisée.
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Orixa aux aspects multiples et contradictoires, il est souvent difficile de le décrire de manière cohérente.
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De caractère irascible, il aime susciter les disputes, provoquer les accidents, et les calamités publiques et privées.
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S'il est toutefois traité avec égards, il sait réagir favorablement et se montrer serviable. Lorsqu'au contraire on oublie de lui faire sacrifices et offrandes, on peut attendre toutes les catastrophes. Exu se révèle sans doute le plus humain des Orixas, ni complètement bon, ni complètement mauvais.
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Il domine les passages, carrefours et croisées de chemins - lieux fréquentés par les esprits malveillants et favorables aux arts magiques.
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Ses couleurs sont le noir et le rouge,
ses minerais le bronze, le fer brut (minéral) et la terre ("tabatinga").
Son élément est le feu,
son cri "Laroiê ! K' oba laro ie Exú !!!".
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Ses aliments sont la "farofa de dendê", le beefsteak cru ou mal grillé au brasier assaisonné d'oignons hachés menu, et le citron vert pour la préparation des boissons alcoolisées.
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Il exècre toute nourriture de couleur blanche et l'ail.
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Ses plantes sont le piment, l'herbe (capim) tiririca, l'ortie, l'arruda, la salsa, la menthe, le "comigo ninguém pode" (Dieffenbachia), la feuille de tabac.
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Ses animaux sont le bouc, le coq, les chevreaux et en de plus rares occasions la poule d'Angola ("coquem").
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Amoureux, malin, créatif, persistent, impulsif, joueur, obscène, orateur de génie. Les risques de santé relatifs à cet Orixa sont les douleurs de tête et plus rarement les problèmes de foie (résultant dans des accidents graves), et par ailleurs les problèmes avec la police.
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Ogum
Il est l'orixa de l’agriculture, de la chasse et de la guerre.
Après avoir découvert le feu et la forge, il les a donnés comme cadeaux aux hommes. Représenté par la couleur bleu marine,
il mange du maïs, de la cará (plante de la famille des dioscoreáceas pourvue de tubercules alimentaires), des racines coques et des chiens.
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Oxóssi
Orixa de la chasse et des animaux, de l'abondance et de l'alimentation.
Il aime le maïs vert, les racines et les fruits.
Il est représenté par la couleur verte ou bleue.
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Obaluaiê
Synonyme de la variole, son nom ne doit pas être prononcé.
Il est l'orixa de la terre, de la santé et de la maladie.
Représenté à la fois par les couleurs noire, blanche et rouge,
il adore l’huile de Dendê.
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Xangô
Orixá de la foudre, du feu, des tonnerres et de la justice.
Représenté par la couleur rouge et blanche,
il apprécie le "Quiabo"gombo" (légume capsulé, conique, vert et poilu, produit par le quiabeiro « Hibiscus esculentus »), le mouton et les tortues.
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Iansã
Déesse de la rivière Niger,
elle commande les vents et les tempêtes.
Aimant les verdures et les légumes rouges,
les couleurs la représentant sont le rouge et le brun.
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Oxum
Déesse des eaux des rivières.
Elle est la déesse de la beauté et elle a une forte liaison avec le monde spirituel.
Elle est représentée par le jaune.
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Iemanjá
Déesse des eaux de mer, elle protège les familles, les enfants et la pêche.
Elle est représentée par le bleu clair, le blanc et le rose clair.
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Nanã
Aussi appelée Anamburucu, c'est l'Orixa la plus veille.
Elle régit la boue, matière première des hommes, et la mort.
Elle est vénérable et saine.
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Oxalá
C'est le dieu le plus ancien, celui qui moule et donne vie aux hommes.
Il est le père de tous.
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Pierre II du Brésil,
de nom complet Pedro de Alcântara João Carlos Leopoldo Salvador Bibiano Francisco Xavier de Paula Leocádio Miguel Gabriel Rafael Gonzaga de Bragança e Habsburgo
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est le dernier empereur du Brésil. Il a régné du 7 avril 1831 au 15 novembre 1889, date de la Proclamation de la République du Brésil.
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illustration : Pierre II du Brésil en 1876
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Sarah Bernhardt,
est une comédienne de théâtre française née le 22 octobre 1844 à Paris dans l'ancien XIIe arrondissement (actuel Ve) et morte le 26 mars 1923 à Paris.
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Elle est inhumée au cimetière du Père-Lachaise (division 44).
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illustration : Sarah Bernhardt vers 1880, cliché de Napoléon Sarony
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Sa mère, Judith-Julie Bernhardt, était une
courtisane hollandaise et Sarah elle-même a usé de ses charmes à ses débuts pour se faire une situation, comme l'indique son inscription dans le « fichier des courtisanes » établi par la Préfecture de police de Paris.
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On ignore en revanche qui était son véritable père, Sarah ayant toujours gardé le silence sur son état-civil.
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Elle eut au moins trois sœurs et souffrit en particulier longtemps de la préférence de sa mère pour sa jeune sœur Jeanne-Rosine, également comédienne.
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Elle était surnommée « la Voix d'or » (expression de Victor Hugo) ou « la Divine » mais aussi « la Scandaleuse ».
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Considérée par beaucoup, avec Rachel, comme une des plus grandes tragédiennes françaises du XIXe siècle, elle fut la première comédienne à avoir fait des tournées triomphales sur les cinq continents, Jean Cocteau inventant pour elle l'expression de « monstre sacré ».
illustration : Portrait par Nadar
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La vie privée de Sarah Bernhardt fut assez remplie.
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À l'âge de 20 ans elle donne naissance à son seul enfant qui deviendra écrivain, Maurice Bernhardt, fruit d'une liaison avec un noble belge, Charles-Joseph-Eugène-Henri, prince de Ligne.
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Elle connaît par la suite plusieurs amants, dont Charles Haas, mondain très populaire à qui elle vouait une véritable passion alors qu'il la traitait en femme légère et la trompait sans états d'âme. Après leur rupture, ils demeurèrent cependant amis jusqu'à la mort de Haas.
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On compte également des artistes tels que Gustave Doré et Georges Jules Victor Clairin et des acteurs tels que Mounet-Sully, Lucien Guitry et Lou Tellegen.
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On parle également de Victor Hugo et du prince de Galles.
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Certaines sources lui prêtent également des liaisons homosexuelles dont la peintre Louise Abbéma, qui lui consacra plusieurs portraits.
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illustration : Sarah Bernhardt dans le rôle de Doña Maria dans Ruy Blas. Tableau de Georges Clairin (1897).
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En 1874-1875, elle entretient des rapports intimes moyennant rétribution avec plusieurs députés dont Léon Gambetta, Henri Ducasse et le comte de Rémusat...
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Carrière :
Elle entre en 1859 au Conservatoire d'Art dramatique de Paris sur la recommandation du duc de Morny.
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Sortie du Conservatoire en 1862 avec un second prix de comédie, elle entre à la Comédie-Française mais y est renvoyée en 1866 pour avoir giflé une sociétaire.
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Elle signe alors un contrat avec l'Odéon.
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Elle y est révélée en jouant Le Passant de François Coppée en 1869.
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illustration : garboforever.com
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En 1870, pendant le siège de Paris, elle transforme le théâtre en hôpital militaire et y soigne le futur maréchal Foch qu'elle retrouvera quarante-cinq ans plus tard dans les tranchées de la Marne.
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Elle triomphe dans le rôle de la Reine de Ruy Blas en 1872, ce qui lui vaut d'être rappelée par la Comédie-Française où elle joue dans Phèdre en 1874 et dans Hernani en 1877.
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En
1880, elle démissionne avec éclat du « Français » et crée sa propre compagnie avec laquelle elle part jouer et faire fortune à l'étranger jusqu'en 1917. Elle se fait une spécialité des rôles de travesti (Hamlet, Pelléas), inspirant à Edmond Rostand sa pièce L'Aiglon en 1900.
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Elle se produit à Londres, à Copenhague, aux États-Unis (1880-1881) où elle affrète un train Pullman pour sa troupe et ses 8 tonnes de malles, et en Russie, notamment au théâtre Michel de Saint-Pétersbourg (en 1881, 1892 et 1908).
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Son lyrisme et sa diction emphatique enthousiastent tous les public. Afin de promouvoir son spectacle, elle rencontre Thomas Edison à New York et y enregistre sur cylindre une lecture de Phèdre.
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Proche d'
Oscar Wilde, elle lui commande la pièce Salomé, dont elle interprète le rôle-titre, en 1892.
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À partir de 1893, elle prend la direction du théâtre de la Renaissance puis du théâtre des Nations qu'elle rebaptise théâtre Sarah-Bernhardt et où elle joue La Dame aux camélias.
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En décembre 1894, elle fait appel à Alfons Mucha pour dessiner ses affiches. Ces six années de collaboration donnent un second souffle à sa carrière.
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Elle apporte son soutien à Émile Zola au moment de l’affaire Dreyfus, elle soutient Louise Michel et prend position contre la peine de mort.
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illustration : 1st-art-gallery.com En 1905, lors d'une tournée au Canada, elle est accueillie par le premier ministre Wilfrid Laurier à Québec.
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Toutefois, l’archevêque local, Louis-Nazaire Bégin, détestant le théâtre, demande à ses paroissiens de boycotter la représentation et c'est devant une salle en partie vide que l’actrice, habituée aux foules, se produit.
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En 1914, on lui remet la
Légion d'honneur.Elle est amputée d'une jambe en 1915, à l'âge de 71 ans, en raison d'une tuberculose du genou, dont les premiers symptômes remontent au saut, onze ans plus tôt, du parapet dans le final de Tosca. Cela ne l'empêche pas de continuer à jouer assise, ni de visiter les poilus au front.
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Vers la fin de sa vie, Sarah Bernhardt, après avoir joué dans plus de 120 spectacles, devient également actrice de cinéma.
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Son premier film est Le Duel d'Hamlet réalisé en 1900. C'est un des premiers essais de cinéma parlant avec le procédé du Phono-Cinéma-Théâtre, où un phonographe à cylindre synchronisait plus ou moins la voix de l'actrice aux images projetées.
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Elle tournera d'autres films, muets, dont deux œuvres autobiographiques, la dernière étant Sarah Bernhardt à Belle-Île en 1912, qui décrit sa vie quotidienne.
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Son style et sa silhouette inspirérent la mode, les arts décoratifs mais aussi l’esthétique de l’
Art Nouveau.
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Elle est morte dans les bras de son fils dans l’année 1923.
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gypsyscarlett.wordpress.com

2 commentaires:

david a dit…

Bonne collection des livres j’aimerai le lire

mazel a dit…

Bonjour David,
ce livre est vraiment un bon divertissement pour "Sherlock Holmes"...
Alors s'il te tombe entre les mains, je t'en souhaite bonne lecture,
bonne journée