mardi 30 mars 2010

Michael Chabon - Les extraordinaires aventures de Kavalier & Clay

Bonjour à tous,
Après avoir lu avec passion "le club des policiers yiddish", j'ai été ravie de trouver un autre livre de Chabon en bibliothèque... et puis le Golem joue un rôle central dans toute la première partie du roman et je trouve ça irrésistible...
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New York, 1939 : Josef, jeune Juif ayant fui Prague occupée par les nazis, et son cousin de Brooklyn, Sammy, unissent leur talent pour inventer un héros de bande dessinée : l’Artiste de l’évasion.
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Pourfendeur des forces du mal, spécialiste des évasions, celui-ci combat le nazisme sous toutes ses formes. Il incarne ainsi la tentative désespérée de Joe de libérer sa famille restée à Prague, en même temps qu’une dérisoire volonté de réveiller la conscience des jeunes Américains.
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Profondément attachants, les deux cousins de génie, si différents l’un de l’autre et si complices, embrassent toute une page de l’histoire du monde. Avec un talent époustouflant, Chabon nous emmène d’un univers à l’autre à travers le regard d’un jeune Juif éloigné de sa famille.
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À la frénésie de consommation de la jeunesse américaine répond l’angoisse des populations victimes de la guerre en Europe, à la légèreté religieuse américaine les risques que prennent les Juifs de Prague pour sauver le Golem, au sadisme ou à l’indifférence des responsables politiques du pays libre l’héroïsme de ceux qui risquent leur vie pour faire sortir les Juifs d’Europe.
Chabon allie avec délectation fiction et réalité, romanesque pur et documentaire sur les années 1940-1950, sur la naissance d’un nouvel art qui fit fureur auprès des jeunes générations : les Comics.Joe et Sammy sont des personnages fictifs qui évoquent Siegel et Schuster, les créateurs de Superman, ainsi que Simon et Kirbey, ceux de Captain America.

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L’Artiste de l’évasion est une pure invention de l’auteur, inspiré de Flash Gordon, Super Man, Batman.
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Les références aux faits historiques parsèment le récit : apparition de Orson Welles et de Salvador Dali, par exemple.
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Le livre soulève des problèmes historiques rarement abordés dans le roman américain : l’extrême droite américaine pendant la guerre, qui soutient activement Hitler, les difficultés des réfugiés dans un pays en pleine effervescence consumériste, le rôle des BD dans la représentation de la seconde Guerre Mondiale aux États-Unis…
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Les Extraordinaires Aventures de Kavalier et Clay a été récompensé en 2001 par le plus prestigieux des prix littéraires américains : le Pulitzer.

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Le Club des policiers yiddish, voir la critique sur le blog.


La Solution finale , Les Mysteres de Pittsburgh - Pavillons Poche , McSweeney's : Méga-anthologie d'histoires effroyables

Curiosité de lecture

Le golem (גולם) (parfois prononcé goilem en Yiddish), signifiant « cocon », mais peut aussi vouloir dire « fou » ou « stupide », est un être humanoïde, artificiel, fait d'argile, animé momentanément de vie par l'inscription EMET sur son front (ou sa bouche, selon les versions).

Dans la culture hébraïque, la première apparition du terme golem se situe dans le Livre des Psaumes : « Je n'étais qu'un golem et tes yeux m'ont vu » (139, 16). C'est alors un être inachevé, une ébauche.

.Dans la kabbale, c'est une matière brute sans forme ni contours. Dans le Talmud, le golem est l'état qui précède la création d'Adam.

La légende de Rabbi Loew
illustration : Rabbi Loew et son golem.


Selon d'autres sources, le

rabbin qui l'a conçu au XVIe siècle, était Le Maharal de Prague nommé Yehudah-Leib (Leib, de l'allemand Loewe/Lion, est le surnom judéo-allemand de Yehudah/Juda, dont le symbole de la tribu est un lion ; cf. Genèse 49:9, "Gour Aryé" (= lionceau), qui est par ailleurs, le titre d'une de ses oeuvres).

Son but aurait été de défendre sa communauté.

Il lui aurait donné la vie en inscrivant EMET(H) (אמת, vérité en hébreu et un des noms de Dieu) sur son front et en introduisant dans sa bouche un parchemin sur lequel était inscrit le nom ineffable de Dieu, parfois dit Hashem (Le Nom) pour ne pas le prononcer.

Pour le tuer, il aurait fallu effacer la 1re lettre (l'aleph) car MET(H)(מת) signifie mort. Le Golem étant devenu trop grand pour que le Rabbin pût effacer l'aleph, Rabbi Loew lui demanda de lacer ses chaussures, ce qu'il fit. Le plan fonctionna : la créature se baissa et mit son front à portée de son créateur, le Golem redevint ce qui avait servi à sa création : de la terre glaise.

Certains racontent que son créateur est mort, écrasé par la masse de sa créature.La légende veut également que ce soit Dieu qui ait demandé au Maharal de créer un « second Adam ».

Une autre légende veut aussi que le Golem, son corps, soit entreposé - ou dormant - dans la genizah (entrepôt des vieux manuscrits hébreux, il est interdit de jeter des écrits qui contiennent le nom du très-haut) de la communauté juive de Prague, qui se trouve dans les combles de la synagogue Vieille-Nouvelle de Josefov, qui serait d'ailleurs toujours scellé et gardé.-wikipédia

2 commentaires:

GANGOUEUS a dit…

Je note cette référence très intéressante. Merci pour cette présentation.

A bientôt,

mazel a dit…

Vraiment un très bon livre ! Vaut la peine d'être lu.
bonne journée Gangoueus et merci de ta visite