Roman d'un « arrangement » insolite entre deux individus qui ne se sont pas choisis, variation douce-amère sur l'âge mûr, ce livre a reçu, lors de sa sortie chez Actes Sud en 1994, le prix Goncourt des lycéens.
Comment Eudoxie (Etymologie grecque: estimée), devenue veuve à l'issue de son remariage, se retrouve flanquée d'un encombrant beau-fils, avec lequel elle va, des années 1930 aux années 1980, se réinventer une vie de famille.
Un portrait de femme aux plus beaux jours de la France des banlieues.
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Après 10 pages de lecture, j'ai la vague impression de l'avoir déjà lu...
Belle mère A quarante-sept ans, Eudoxie épouse Armand, sexagénaire et veuf, père de Lucien - trente ans passés, taciturne, sauvage, peut-être à moitié fou.
Elle s'installe donc dans le modeste pavillon de Meudon Val-Fleury où habitent les deux hommes...
pour se retrouver peu de temps après - la guerre qui survient est fatale à Armand - seule en compagnie de ce nouveau beau-fils avec lequel il faut bien tenter de vivre.
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Histoire d’une mariée condamnée bien malgré elle à être belle mère, roman d’un "arrangement" insolite entre deux individus qui ne se sont pas choisis, variation douce-amère sur le troisième âge, ce livre est comme un adieu, à travers le siècle, à une génération de gens simples, discrets, respectueux de leur destin.
Dans une écriture complice et toujours vigilante, Claude Pujade-Renaud y met surtout en lumière un magnifique portrait de femme, aux plus beaux jours de la petite France des banlieues
À la fois romance, épopée suburbaine et traité de la thérapie, Belle mère raconte le lent établissement de relation entre un paranoïaque et la deuxième femme de son père, mêlant la description du monde tel qu’il se présente à Eudoxie (la belle-mère) et les commentaires et réflexions personnelles de Lucien (le fils).
Le travail thérapeutique qu’entreprend Eudoxie, au début un simple refus de faire interner Lucien, sera de lui rendre la parole, puis l'acte fonctionnel, pour finalement accéder à une vie plus ou moins adulte.
La contrepartie, qui n’apparaît que petit à petit, c’est de se faire apprécier physiquement, d’où le titre sans trait d’union.
Se voulant liaison entre l'époque de la Commune et de celle de l'Occupation, Belle mère est aussi une évocation d'une douce vie meudonoise disparue. - wikipédia
Elle a publié son premier roman Le Ventriloque en 1978.
Depuis, elle est l'auteur de plusieurs romans et recueils de nouvelles, remportant :
Professeur de
En 2004 elle a reçu le
Claude Pujade-Renaud a créé et géré la revue Nouvelles Nouvelles (1985-1992) avec Daniel Zimmermann, avec qui elle a également écrit plusieurs livres à quatre mains (Les Écritures mêlées, Septuor, Duel).
Avis d'autres lecteurs :
http://www.leslecturesdeflorinette.com/article-13598007.html : C’est un magnifique roman sur le temps qui passe, une relation insolite entre deux individus qui ne se sont pas choisis et que tout sépare
http://leslecturesdesophie.blogspot.com/2008/08/belle-mre-claude-pujade-renaud.html : est restée sur sa faim...
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http://chez.blogspirit.com/archive/2005/07/26/claude-pujade-renaud-belle-mere.html : Les rapports entre cette belle-mère et ce fils de trente-cinq ans qui lui reste sur les bras sont tracés avec justesse et beauté.
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http://livresdemalice.blogspot.com/2009/03/claude-pujade-renaud-belle-mere.html avis pas très enthousiaste.
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Pour le plaisir... un petit détour par le chasseur français, revue qui joue un rôle dans la vie d'Eudoxie :
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illustration : "la liseuse" de Fernand Lematte
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