jeudi 13 août 2009

curiosité de lecture : Esséniens

Les ésséniens étant abordés dans le roman de Loevenbruck, j'ai eu envie de me rafraichir un peu la mémoire... bien que pas mal lu sur le sujet.
Au passage, j'en profite pour citer 3 livres qui m'ont passionnés... tellement que je les aient lus 2 fois... et pas impossible, que je les relise une fois de plus.
Jusqu'à présent, côté roman, sur le sujet, c'est ce que j'ai trouvé de mieux.
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Qumran de Eliette Abecassis Archéologue, descendant direct d'Abraham, David Cohen est chargé par Shimon Delam, un chef de l'armée d'Israël, d'une mission bien peu évidente : retrouver l'un des célèbres rouleaux des Manuscrits de la Mer morte, perdu ou plus vraisemblablement volé.
Ary, le fils de l'archéologue, va être le véritable héros de cette quête initiatique mais dangereuse. Au fil de son enquête, il va s'apercevoir que nombreux sont ceux qui s'intéressent à ces manuscrits, lesquels contiendraient surtout des explications surprenantes et difficiles à dévoiler sur l'origine du christianisme.
Mais dans le monde entier, ceux qui s'intéressent à ces énigmes sont en danger de mort. C'est en tout cas ce que tend à prouver la découverte d'un premier corps crucifié. Comme Jésus...

Depuis qu'un jeune bédouin les a trouvés par hasard dans une grotte en 1947, les Manuscrits de la Mer morte n'en finissent plus de susciter polémiques et débats d'experts.
C'est cette toile de fond qui donne l'occasion à la toute jeune Eliette Abécassis (vingt-sept ans à la sortie de la première édition), agrégée de philosophie, d'élaborer un thriller théologique surprenant, au carrefour du roman d'aventures et de la réflexion sur les religions.
L'enquête ramène sans cesse aux textes anciens, balaie plus de 5 000 ans d'Histoire... et a fait logiquement de ce livre un best-seller international, vendu à plus de 100 000 exemplaires.
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Le Trésor du temple de Eliette Abécassis

Ary Cohen, dit "le lion", vit retiré près de Qumran dans le désert de Judée, où les Esséniens l'ont élu comme leur messie.
C'est là que son père, l'archéologue David Cohen, vient lui confier la nouvelle mission proposée par Shimon Delam, patron du Shin Beth, les services secrets intérieurs d'Israël.
Il s'agit d'élucider le meurtre – ou plutôt le sacrifice rituel – de Peter Ericson, un archéologue qui recherchait le fabuleux Trésor du temple, sans doute celui de Salomon, d'après les mystérieuses écritures du rouleau de cuivre, l'un des Manuscrits de la Mer morte, retrouvés justement à Qumran.
Pour mener à bien cette enquête, il faut à la fois être un soldat et connaître parfaitement les textes sacrés. Seul Ary a donc une chance de percer les extraordinaires mystères qui l'attendent...

Francs-maçons, Templiers, Secte des assassins... Les plus secrètes et les plus anciennes organisations ont voulu, veulent et voudront toujours retrouver le fabuleux trésor mythique, à supposer qu'il ait jamais existé. La partie ne sera pas facile pour Ary, le religieux détective qui avait déjà montré tout son talent dans
Qumran.
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La Dernière Tribu de Eliette Abécassis
Le corps d'un homme, assassiné il y a deux mille ans au Tibet, est retrouvé au japon, dans un temple shintoïste près de Kyoto. Il tient dans sa main un fragment d'un des célèbres manuscrits de Qumran.
Chargé par les services spéciaux israéliens d'élucider l'énigme, Ary Cohen découvre, au fil de son enquête, des similitudes entre les deux religions, juive et shintoïste.
L'une des tribus hébraïques dispersées au IXe siècle avant notre ère serait-elle parvenue à gagner l'Extrême-Orient ?
Au pays du Soleil Levant, Ary devra affronter bien des dangers avant de comprendre les raisons de cette macabre et étonnante découverte, et de retrouver fane, la femme de sa vie, agent de la CIA.
C'est un roman foisonnant d'érudition et d'imagination, à la fois thriller et quête mystique, que nous offre Eliette Abécassis. On y retrouve avec bonheur le souffle inspiré de la romancière de Qumran et du Trésor du Temple.
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Les Esséniens étaient les membres d'une communauté juive, fondée vers le IIe siècle av. J.-C.. Les principaux groupements s'établirent, semble-t-il, sur les rives de la mer Morte.
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Le terme essénien n’est mentionné ni dans la littérature talmudique, ni dans le Nouveau Testament. Les éléments connus sur ce groupe viennent de Philon d'Alexandrie (-30,+45), de Pline l’Ancien (–23, –79) et de Flavius Josèphe (+38, +95).
L’œuvre de Josèphe s’adresse à un public romain auquel il souhaite faire connaître la nation juive dont il fait partie. Il y décrit l'existence de trois mouvements au sein de la population juive : les sadducéens, les pharisiens et les esséniens.
Lors de cette description, il présente les esséniens comme vertueux, en insistant sur les détails qui semblent « exotiques » pour ses lecteurs romains.
Son témoignage est cependant intéressant car il explique qu'il a personnellement fréquenté ce mouvement.
L’origine du terme gréco-latin « essénien » n’est pas connue. Certains chercheurs proposent de la rapprocher du mot hébreu hasid (« pieux »).
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Le professeur
Eleazar Sukenik a été le premier à proposer d'identifier les habitants du site de Sokoka-Qumran avec les esséniens mentionnés dans la littérature ancienne.
Plusieurs points de convergence entre la description des esséniens et la doctrine décrite dans les manuscrits semblent effectivement permettre d'identifier les sectaires de Sokoka-Qumran aux esséniens.
Cependant, la structure de la société juive à la fin de la période du Second Temple était plus complexe que la division en trois groupes décrite par Josèphe.
Plusieurs mouvements plus ou moins sectaires cohabitaient, tout en se divisant sur l’interprétation de la Torah et sur la manière de réagir face à l’hellénisme.
Dans ce contexte, la secte de la Mer Morte peut être l’un de ces groupes, mais elle ne s’identifie pas nécessairement avec la description simpliste de Josèphe.
Pratiques communautaires :

Le plus marquant dans cette communauté était la mise en commun et la répartition des biens de la collectivité selon les besoins de chaque membre.
Le shabbat était observé strictement, comme la pureté rituelle (bains à l'eau froide et port de vêtements blancs).
Il était interdit :
de jurer,
de prêter serment,
de procéder à des sacrifices d'animaux,
de fabriquer des armes,
de faire des affaires ou de tenir un commerce.
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Les membres, après un noviciat de trois ans, renonçaient aux plaisirs terrestres pour entrer dans une sorte de vie monacale.
Leur alimentation était particulière en ce qu'elle ne devait pas subir de transformation, par la cuisson par exemple.
Leur nourriture se composait essentiellement de pain essénien (non cuit), de racines sauvages, et de fruits.
La consommation de viande était interdite.
Ils vivaient selon des règles strictes :
fausse déclaration de biens : un an d'exclusion ;
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mensonge, ou scène de colère contre un autre membre de la communauté : 6 mois ;
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crachat ou rire pendant une réunion ou une séance de prière : 1 mois ;
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gesticulation pendant une réunion : 10 jours ;
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port de
lainages prohibé.
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Le mouvement semble avoir disparu vers
70.
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La littérature intertestamentaire (livre d'Hénoch, livre des Jubilés et manuscrits de Qumrân) fait par ailleurs allusion à un calendrier juif particulier, solaire, que l'on a appelé le calendrier essénien.
Les relations des Esséniens avec la monarchie hasmonéenne furent ambiguës :
en effet, les Esséniens rejetaient ces monarques comme grands prêtres illégitimes, mais en même temps, ils soutenaient fortement leur résistance à l'influence grecque et païenne, incarnée par les Séleucides.
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C'est la raison pour laquelle les esséniens furent probablement tolérés, et non pas persécutés, par les Hasmonéens, puis ensuite par les Hérodiens, leurs héritiers.
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Lors de la
destruction du Temple et lors du chaos qui sévit en Judée à la fin du premier siècle, les Esséniens ne réussirent pas à conserver leur identité, tandis que la communauté juive de la Diaspora s'organisait autour des pharisiens survivants, donnant ainsi naissance à la tradition du judaïsme rabbinique.
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Il est probable que l'établissement de Qumrân représentait une survivance précaire du mouvement essénien.
En 70, après la destruction de leur établissement par les légions romaines, puis la ruine de Jérusalem, les Esséniens disparurent complètement.
Il demeure fort peu vraisemblable qu'ils se soient mêlés ou fondus dans la secte des pharisiens, fidèles du Temple, qui représentaient plutôt pour eux leurs ennemis.
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illustration : Qumran

Jésus était-il essénien ?
Les origines du mouvement essénien furent bien antérieures à l'ère chrétienne, et dans les écrits de Qumrân on ne trouve aucune allusion au christianisme.
Il existe certaines analogies entre les deux mouvements (messianisme, pratiques baptismales, renoncement aux biens matériels), ce qui a fait dire à Ernest Renan que le christianisme était « un essénisme qui a réussi », mais les esséniens, qui nous sont maintenant mieux connus depuis la découverte des Manuscrits de la mer Morte, se distinguaient de Jésus de Nazareth par leur rigorisme ritualiste, leur souci de pureté extérieure, leur manière de vivre dans des communautés retirées, leur pensée (espérance eschatologique cataclysmique, et non pas avènement messianique dans la douceur; doctrine des deux esprits; etc...).
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Ni les textes néotestamentaires ni les autres (Flavius Josèphe, Pères de l'Église, apocryphes) ne font mention des esséniens à propos de Jésus ou des chrétiens.
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Des rapprochements peuvent cependant être faits entre le Nouveau Testament et les textes esséniens concernant certains thèmes (lignée davidique du Messie, résurrection des morts) ou expressions, comme par exemple celle de « pauvres en esprit », présente à la fois dans les Béatitudes et dans certains fragments retrouvés à Qumrân où elle désigne les fidèles observateurs de la loi.
Un courant complexe
Le courant des esséniens, « sur lesquels les manuscrits de la mer Morte ont jeté une lumière toute nouvelle, apparaît comme le plus complexe et, à bien des égards, le plus intéressant.
*Communauté fermée, d’organisation monastique, retirée dans le désert, sur les rivages inhospitaliers de la mer Morte, les Esséniens communiquent à leurs seuls initiés un enseignement ésotérique.
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Purs entre les purs, on les a parfois définis comme des Pharisiens au superlatif.
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Leur mouvement est né sans doute, au lendemain de l’insurrection maccabéenne, d’une protestation contre l’attitude, jugée trop mondaine et laxiste, des souverains hasmonéens et contre un sacerdoce considéré par eux comme illégitime.
En conséquence ils se détournent des liturgies officielles du Temple et pratiquent dans leur solitude des rites qui leur sont propres. Ils englobent dans une même condamnation les païens, ceux des Juifs qui fréquentent les occupants idolâtres et la masse du peuple qui accepte l’autorité d’un clergé indigne.
Ils vivent dans une atmosphère eschatologique et se considèrent comme le petit troupeau des élus qui constitueront le noyau du Royaume imminent. » Marcel Simon, La Civilisation de l’Antiquité et le Christianisme, chap. Le Judaïsme.
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L'appellation de calendrier essénien a été proposée par André Dupont-Sommer (1900-1983. orientaliste français et secrétaire perpétuel de l'Académie des inscriptions et belles-lettres) à partir de descriptions de Pline l'Ancien et Flavius Josèphe.
Compte-tenu de ce que nous venons de lire, ce calendrier pourrait tout aussi bien s'appeler calendrier d'Hénoch ou calendrier de Qumran.
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illustration : Un "cadran solaire" annuel, unique en son genre, fut découvert à Qumran en 1954.
Il servait à déterminer les points des solstices et des équinoxes et la direction horizontale du soleil grâce à un système de cercles gradués correspondant aux saisons.
Il semble attester de l'intérêt des "Esséniens" pour une année solaire fondée sur l'équinoxe de printemps.
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Quelques livres à lire :
L'enseignement des Esséniens - De Enoch aux Manuscrits de la Mer Morte de Edmond Bordeaux Szekely
Les Esséniens vécurent il y a deux mille ans et laissèrent un héritage de principes de vie en totale communion avec la nature.
Les chapitres de ce livre proviennent du matériel préexistant à la découverte des Manuscrits de la Mer Morte en 1947.
Edmond-Bordeaux Székely s'est concentré sur les traditions esséniennes qu'il considère comme une grande valeur pratique pour l'homme moderne.
Ce volume a pour ambition d'établir la valeur des traditions esséniennes pour l'humanité aujourd'hui : il aborde aussi les pratiques esséniennes concrètes, susceptibles de déboucher sur une conscientisation accrue.
Ces valeurs peuvent être considérées à partir de quatre points de vue.
Les traditions esséniennes représentent une synthèse des apports des différentes cultures de l'antiquité. Elles représentent pour nous une voie alternative à l'utilitarisme technologique caractéristique de la civilisation contemporaine, un enseignement valide et pratique mettant à profit toutes les sources d'énergie, d'harmonie et de connaissance qui sont tout autour de nous.
Elles nous donnent des valeurs de référence immuables, à une époque où la vérité semble se dissoudre dans des concepts en perpétuel mouvement. La névrose et l'insécurité qui en résultent peuvent être efficacement combattues par les enseignements esséniens, qui offrent une garantie d'équilibre et d'harmonie.
Jésus l'Essénien de Edmond Bordeaux Szekely
Pour accéder au cœur de la religion chrétienne il convient de revenir quelque deux mille ans en arrière et s'efforcer de décorner le noyau du grand enseignement rattaché au nom de Jésus.
Nous constaterons alors que son message était quelque peu différent de ce que s'en représentent les hommes du vingtième siècle.
La dualité est trompeuse : l'enseignement tel qu'il était dans sa pureté originelle et l'enseignement tel qu'interprété par les contemporains. Les mots de l'amour sont devenus des mots de la haine, la vie a été changée en mort, et l'idée originale, simple et dynamique de Jésus l'Essénien a été détruite parle dogmatisme rigide et une foi univoque dépourvue de la lumière de la raison.
Si nous revenons aux textes originaux et si nous examinons tous les faits importants, géographiques, historiques, philologiques et exégétiques, nous verrons que Jésus a vécu certaines expériences et en a transmis les enseignements.
Ces leçons sont aussi limpides et valables aujourd'hui qu'elles l'étaient il y a deux mille ans et qu'elles le seront dans dix mille ans. Notre tache n'est pas d'occulter le premier Jésus mais de reconnaître que nous Avons échoué à le suivre. Nous devons essayer de retrouver la pureté et la simplicité de son message et de revenir vers le Jésus réel qui a enseigné aux hommes "la voie, la vérité et la vie".
Ce volume aborde les pratiques esséniennes concrètes, susceptibles de déboucher sur une conscientisation accrues. Ces valeurs peuvent être considérées à partir de quatre points de vue.
Les traditions esséniennes représentent une synthèse des apports des différentes cultures de l'antiquité. Elles représentent pour nous une voie alternative à l'utilitarisme technologique caractéristique de la civilisation contemporaine, un enseignement valide et pratique mettant à profit toutes les sources d'énergie, d'harmonie et de connaissance qui sont tout autour de nous.
Elles nous donnent des valeurs de référence immuables, à une époque où la vérité semble se dissoudre dans des concepts en perpétuel mouvement.
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Anecdote :
En 2006 apparaît une revendication de filiation intemporelle.
Sur son site officiel, Olivier Martin se faisant appeler Olivier Manitara se prétend le « représentant du Peuple Essénien ».
Le livre secret des Esséniens : Les 10 paroles du soleil et les mystères d'Egypte de Olivier Manitara

Les esséniens... Qui d'entre nous n'a jamais été fasciné ou intrigué à la seule évocation de ce nom chargé de mystères et du sens du sacré ?
L'auteur a relaté pour nous leur histoire et à sa suite, nous pénétrons dans l'univers de Jésus, de Moïse ou de la déroutante Égypte pharaonique.
Il démontre qu'au-delà de la petite secte juive d'il y a 2000 ans, les esséniens sont le lien vivant unissant les trois grandes religions monothéistes et, bien d'avantage, toutes les religions et cultures du monde.
Pour l'auteur, les esséniens sont "un peuple en tous les peuples", une École de prophètes, un état de conscience et d'être de l'Homme vivant en profonde harmonie avec la nature.
La force de ce témoignage vient de ce qu'il n'est pas le fruit d'une recherche basée sur des données archéologiques, mais sur le résultat de perceptions spirituelles et d'expériences vécues à travers le grand livre de la vie et du temps.
L'histoire, telle qu'elle nous est transmise, s'éclaire d'un nouveau jour. Cela donne un livre surprenant qui bouleverse bien des idées reçues.
Un livre éminemment pratique, fourmillant d'idées, de techniques, d'exercices pour se recentrer, pour cultiver la force intérieure et marcher vers la lumière de sa propre vie.
Un livre voyage, donnant un sens profond aux 10 paroles que le Divin transmit à Moïse sur le Sinaï. Un livre d'actualité capable d'inspirer ceux qui veulent saisir les clés du présent pour devenir les artisans d'un avenir positif et beau

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