dimanche 4 octobre 2009

Lire d'octobre 2009 : Jean d'Ormesson

Le nouveau lire vient de paraître...
avec un dossier sur Jean d'Ormesson...que je lirai probablement en dernier, pas trop fan... mais bon, je révise....
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et surtout un tour d'horizon de la littérature américaine...
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illustration : Rembrandt
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Surnommé « Jean d’O », Jean Bruno Wladimir François-de-Paule Le Fèvre d’Ormesson est né le 16 juin 1925 à Paris VIIe Il est romancier et chroniqueur français. Il est le père de l'éditrice Héloïse d'Ormesson et le cousin d'Olivier d'Ormesson.
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En 1970, il devient directeur du Figaro. Il rédigeait chaque semaine un article dans le supplément du dimanche de ce quotidien dont le rédacteur en chef était Louis Pauwels (co-auteur du Matin des magiciens).
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Ses opinions sur la guerre du Viêt Nam lui vaudront des paroles très dures de Jean Ferrat dans la chanson Un air de liberté.
Jean Ferrat UN AIR DE LIBERTÉ
Les guerres du mensonge les guerres coloniales
C'est vous et vos pareils qui en êtes tuteurs
Quand vous les approuviez à longueur de journal
Votre plume signait trente années de malheur
La terre n'aime pas le sang ni les ordures
Agrippa d'Aubigné le disait en son temps
Votre cause déjà sentait la pourriture
Et c'est ce fumet-là que vous trouvez plaisant
Ah monsieur d'Ormesson
Vous osez clamer
Qu'un air de liberté
Flottait sur Saigon
Avant que cette ville s'appelle Ville Ho-Chi-Minh
Allongés sur les rails nous arrêtions les trains
Pour vous et vos pareils nous étions la vermine
Sur qui vos policiers pouvaient taper sans frein
Mais les rues résonnaient de paix en Indochine
Nous disions que la guerre était perdue d'avance
Et cent mille Français allaient mourir en vain
Contre un peuple luttant pour son indépendance
Oui vous avez un peu de ce sang sur les mains
Ah monsieur d'Ormesson
Vous osez clamer
Qu'un air de liberté
Flottait sur Saigon
Avant que cette ville s'appelle Ville Ho-Chi-Minh
Après trente ans de feu de souffrance et de larmes
Des millions d'hectares de terre défoliés
Un génocide vain perpétré au Viêt-Nam
Quand le canon se tait vous vous continuez
Mais regardez-vous donc un matin dans la glace
Patron du Figaro songez à Beaumarchais
Il saute de sa tombe en faisant la grimace
Les maîtres ont encore une âme de valet
Les
romans de Jean d'Ormesson échappent souvent aux conventions du genre romanesque, en particulier à la construction d'une intrigue autour de quelques personnages.
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De nombreuses digressions, un défilé permanent d'anecdotes où se déploient l'humour et l'érudition du normalien, quelques motifs récurrents, en font une inlassable méditation sur le temps qui passe, qui peut prendre parfois aussi l'allure d'un traité de vie : La Gloire de l'Empire, Dieu sa vie son œuvre, Histoire du Juif errant, La Douane de mer, Presque rien sur presque tout.
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La dimension autobiographique est toujours très présente, en particulier dans Du côté de chez Jean, Au revoir et merci, Le Rapport Gabriel, C'était bien, livres à mi-chemin entre le récit et l'essai où d'Ormesson parle de lui-même, non sans de fortes répétitions, se dépeignant avec une vraie-fausse modestie face à toutes ces embûches qui voudraient nous priver du simple bonheur d'exister.
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Jean d'Ormesson a été élu à l'Académie française, le 18 octobre 1973, au fauteuil 12, succédant à Jules Romains, mort le 14 août 1972. Il sera le grand artisan de l'entrée sous la coupole de Marguerite Yourcenar, la première femme admise dans l'illustre compagnie en 1980[1]. Il répond à son discours de réception en 1981 et reçoit également Michel Mohrt en 1986.
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Il est vice doyen d'élection de l'Académie depuis la mort de Maurice Druon.
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Histoire du Juif errant, lu avec un certain plaisir, pour le personnage du juif errant, mais que de longueur...
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A Venise, au pied de la Douane de mer, en face du palais des Doges et de San Giorgio Maggiore avec son haut campanile, deux jeunes gens qui s'aiment vont écouter, le soir, un personnage surprenant qui porte beaucoup de noms.
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Ses récits les emportent, à travers l'espace et le temps, dans un tourbillon d'aventures où passent à toute allure, sous des éclairages imprévus, assez peu familiers aux enfants des écoles, Stendhal et Christophe Colomb, des Chinois et des Arabes, le procurateur de Judée et des guerriers vikings, le raid israélien sur Entebbe et l'invention du zéro, les amours de Pauline Borghèse et Les Mille et Une Nuits, toutes les passions du monde et aussi ses misères.
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L'homme à l'imperméable, qui raconte, avant de disparaître comme il est apparu, ces souvenirs ou ces fables qui se confondent avec la vie, se prétend condamné à l'immortalité pour avoir refusé, sur le chemin du Calvaire, un verre d'eau à Jésus titubant sous sa croix.
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Son histoire d'éternité fait revivre un mythe aussi universel que don Juan ou le docteur Faust : le juif errant. Dans les récits de la Douane de mer, il ne ressemble à rien de connu : à mi-chemin de la Bible et de la bande dessinée, de Hegel et d'Arsène Lupin, il incarne l'histoire des hommes, nécessaire et inutile, depuis toujours maudite et pourtant irrésistible de gaieté et de bonheur.
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Le rapport Gabriel, il me semble bien l'avoir lu mais vraiment aucun souvenirs... à moins que je confonde avec un autre titre et un autre auteur ???
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La Douane de mer, abandonné lachement par ennui...
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L'auteur meurt à la première ligne.
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Au moment où il survole, avec un sentiment de mélancolie dû à sa situation, la Douane de mer à Venise, il tombe sur un esprit venu d'Urql, dans une lointaine galaxie, pour étudier l'univers.
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L'esprit surgi d'ailleurs s'appelle A. Il considère avec stupeur une planète dont il ne sait rien et qu'il a du mal à comprendre.
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Le défunt s'appelle 0. Avant de quitter à jamais pour une destination inconnue les bonheurs et les plaisirs de notre vallée de larmes, 0 va présenter le monde à son nouvel ami.
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Trois jours durant, à l'usage des gens d'Urql qui ont le malheur d'ignorer que nous sommes le centre de tout, A et 0, aile contre aile, parcourent l'espace et le temps et rédigent un rapport sur la Terre et les hommes.
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Les 1001 livres qu'il faut avoir lus dans sa vie, petite tentation de lecture... par curiosité...
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Des Mille et Une Nuits aux ouvrages les plus contemporains et d'Aragon à Zweig, Les 1 001 livres proposent une sélection des romans qui peuvent marquer une vie.
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" Avant de vous livrer à votre tour en silence à la lecture enchantée des mille et un livres qui sont ici recensés, jetez-vous donc, lecteur ou lectrice, dans cet ouvrage où vous sont présentés, sous forme d'esquisses, tant de rêves et d'aventures.
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Ce n'est pas encore tout à fait le paradis de la lecture qui vous est offert aujourd'hui : c'est son programme nécessaire et très précieux, ses échantillons, son délicieux avant-goût. Ouvrer le livre. Un vertige vous prend.
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Toute la beauté, toute la grandeur du monde, tout ce qu'il y a d'éternel dans notre vie passagère se déroule sous vos yeux. Abus tenez entre les mains ce que nos anciens Grecs appelaient, selon la formule de Thucydide, " un trésor pour toujours" ".
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Les six cents photos en couleurs - portraits, couvertures de livres, affiches des adaptations cinématographiques - ajoutent encore au plaisir de la découverte.
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Tous les hommes en sont fous, commencé plusieurs fois, jamais réussi à le terminer.

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