dimanche 21 février 2010

Don Delillo - Americana

lu en partenariat avec blog-o-book et Les Éditions du Livre de Poche, Autres lecteurs de "Americana" de Don Delillo : Cécile, Céline, DeL, Manu, Mazel
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David Bell, bel homme et le sachant, divorcé mais gardant des liens très étroits avec son ex-femme, jeune cadre dans l'audiovisuel, est un arriviste dans un monde arriviste des année 1970.
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Puis un jour, alors que des purges sont annoncées dans son entreprise, qu'il apprend que l'un de ses collègues va bientôt mourir d'un cancer, il n'en peut plus et part dans l’ouest, sous prétexte d'y tourner un court metrage sur les indiens, mais en fait il va réaliser un film sur sa vie...
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On retrouve son thème favori avec l'angoisse de la mort et son retour sur le passé et sa famille... un fort moment de lecture, lorsque l'on songe que ce roman doit être largement autobiographique.
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Des descriptions de paysages sublimes, des personnages improbables se rencontrent, mais une absence de sentiments, beaucoup de nombrilisme dans les personnages... les losers a la dérive qui unissent leur sort lors d'un long voyage, qui ne ménera nulle part...
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Une écriture superbe, mais qui m'a laissé un peu sur ma faim... quelques passages sautés, lors des suites de mots (longs et ennuyeux), mais un très bon roman.
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la 4ème de couverture :
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A vingt ans, David Bell a épousé une « pin-up » de bonne famille, et entamé dans l'audiovisuel une carrière qui l'a vite propulsé au sommet. Puis, déçu par le mirage de l'american way of life, il divorce et quitte son emploi. Il choisit alors de revivre un autre mythe américain, celui de la conquête de l'Ouest.
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Son errance le met en contact avec des personnages victimes d'une certaine délitescence sociale : une artiste déjantée, un alcoolique entouré d'animaux, un vétéran du Vietnam... De l'establishment au vagabondage, l'auteur de Chiens galeux nous plonge ici dans les arcanes d'un pays-continent et d'une société en perpétuel mouvement.
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Il s'impose, aux côtés d'un Paul Auster ou d'un T.C. Boyle, comme l'un des meilleurs écrivains de cette jeune génération qui a entrepris de radiographier l'Amérique d'aujourd'hui.
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Don DeLillo (né en 1936 à New York) est un écrivain américain. Auteur de nouvelles, de pièces de théâtre, de scénarios, et d'articles, il est surtout célèbre pour ses romans.
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Personnalité discrète, mais moins secrète que Thomas Pynchon avec lequel on le compare parfois, Don DeLillo est volontiers associé au courant post-moderne, bien qu'il ne se réclame pas lui-même de cette appellation.
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Son oeuvre, souvent complexe et d'une virtuosité stylistique incontestée, est parcourue par un certain nombre de thèmes récurrents tels que l'angoisse de la mort, et la fascination pour l'image, le film et le langage.
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Bien que certains lui reprochent une forme d'obscurité ou de superficialité, ou un manque de puissance émotionnelle, Don DeLillo est un des écrivains américains contemporains les plus influents et les plus commentés.
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Don DeLillo est né dans le Bronx en 1936 de parents émigrés italiens. Dans les interviews qu'il a accordé, il revient assez souvent sur l'importance qu'a pu avoir le catholicisme sur sa sensibilité intellectuelle et artistique. Il rapproche ainsi les rituels catholiques de son intérêt pour la religion qu'il décrit comme « une discipline et un spectacle, une chose conduisant les gens à un comportement extrême. Noble, violente, déprimante, belle ».
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Étudiant à l'université jésuite
Fordham, il n'y étudie « pas grand chose » et se spécialise en « arts de la communication ». Il prend ensuite un travail dans la publicité, faute d'avoir trouvé quelque chose dans l'édition.
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Il publie parallèlement quelques nouvelles dans lesquelles l'influence du cinéma européen, et en particulier celle de Jean-Luc Godard est très sensible. Il quitte son poste en 1964. Il ne cherchait pas dit-il de se consacrer à l'écriture, mais simplement à ne plus travailler.
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En 1971 parait son premier roman, Americana. Le personnage principal est un cadre jeune et beau travaillant dans la télévision, David Bell. Celui-ci semble promis à un brillant avenir, cependant, à l'occasion d'un voyage professionnel au cœur de l'Amérique, il en vient à couper les liens avec sa société et entreprend de réaliser un projet personnel, oeuvre cinématographique d'une infinie complexité.
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DeLillo utilise son expérience personnelle, bien davantage qu'il ne le fera dans ses romans ultérieurs, cependant, certains thèmes reprise au cours des oeuvres ultérieurs sont déjà abordés.
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L'idée d'une quète existentielle est ainsi reprise dans plusieurs de ses textes ultérieurs, notamment End Zone (1972) et Great Jones Street (1973), ses deux romans suivant. wikipédia.
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Autre lecteur :
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Je vois Americana comme un galop d’essai, un prélude au grandiose Outremonde. Dans ce premier roman, le talent de Don DeLillo est déjà bien présent. Il met le doigt sur des moments fugaces, invite le lecteur dans le parcours onirique de ses personnages et dans leur quotidien bien ancré dans le réel. Il alterne la légèreté avec la profondeur. Et il laisse le lecteur un peu perdu une fois le livre refermé. Quel sens donner à tout ça ?
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illustration : "le liseur" de Gerhard Marcks (Lali)

2 commentaires:

Phil a dit…

Merci pour le lien :-)
En as-tu lu d'autres de DeLillo ? C'est un des auteurs que j'apprécie le plus en ce moment !

mazel a dit…

bonjour Phil,
ravie que le lien t'ai intéressé...
Lu plusieurs Don DeLillo, mais il y a fort longtemps... mon préféré reste "chiens galeux".
Une très belle écriture, que j'ai eu le plaisir de retrouver.

bonne journée
et avec la pluie, encore une bonne raison pour lire encore plus...