normalement, seulement pour rendre les livres lus...
mais pas pu résister... 9 de plus...
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illustration : de Lois Wooster Gopin. (Lali)
Holder est un bluesman aigu et lascif. D'un coup de corde de son luth, il vous plante le désert, d'un autre, aménage la torpeur. Les femmes d'Holder : des rêves de la faim, des mirages désertiques. Elles montent de la mémoire comme d'un bitume surchauffé des spectres tremblants surgis de la chaleur. Alignez trois souvenirs divers, trois mots pareils, et la menue mitraille vous coule entre les doigts. Les femmes sont nos bandits manchots.
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"Le chat se frotta contre la jambe du visiteur. Freddie le ramassa et le coucha sur le dos. Sortant un couteau à cran d'arrêt de sa poche, il gratta le menton du chat avec la pointe. Le chat ronronna. - Crétin de chat, dit Freddie. Je pourrais lui ouvrir le ventre comme les toubibs l'ont fait à Cora, aujourd'hui. Mais moi je ne le recoudrai pas. Je le laisserai ici avec les tripes a l'air. - Je ne vous le conseille pas, dit De Gier. - Si vous ne filez pas droit, je tuerai votre chat, et votre vieille mère et tous les gens à qui vous tenez..."
Quatorze nouvelles, dont huit mettant en scène les célèbres "flics d'Amsterdam", De Gier et Grijpstra.
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Quatorze nouvelles, dont huit mettant en scène les célèbres "flics d'Amsterdam", De Gier et Grijpstra.
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1909. Freud, accompagné de Ferenczi et Jung, ses disciples, débarque dans l'effervescente New York. Venu donner une série de conférences, il est accueilli par Younger, jeune médecin qui lui fait découvrir la ville en pleine construction, les bas-fonds de Chinatown et les hôtels particuliers de Gramercy Park. Une visite d'autant plus mémorable que le psychanalyste viennois prend part à une enquête surprenante : le cadavre d'une jeune fille torturée et étranglée vient d'être retrouvé. Nora Acton, autre victime du même agresseur, a miraculeusement survécu mais est frappée d'amnésie et de mutisme. Dans l'ombre de Younger chargé de la soigner, Freud va habilement s'immiscer dans l'esprit de Nora, explorer son inconscient et de nouveaux champs d'application : l'interprétation des meurtres...
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Chemin des Dames, 1917, l'offensive du général Nivelle tourne à l'hécatombe. Dans l'enfer des combats, un conseil de guerre s'apprête à juger le soldat Jonas, accusé d'avoir assassiné son lieutenant. Devant l'officier chargé de le défendre défilent, comme des fantômes, les témoins harassés d'un drame qui les dépasse. Coupable? Innocent? Jonas est-il un simulateur ou un esprit simple? Le capitaine Duparc n'a que quelques jours pour établir la vérité. Et découvrir qui est réellement celui que ses camarades ont surnommé Tranchecaille.
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Elémentaire, ma chère Sarah ! de Jô Soares - 2253125067 - Rio de Janeiro, 1886. Appelé à la rescousse par son amie Sarah Bernhardt, en tournée dans le pays, Sherlock Holmes, flanqué de l'inévitable Watson, débarque au Brésil pour tirer au clair une mystérieuse affaire : on a dérobé le stradivarius que l'empereur avait offert à l'une de ses maîtresses. Sherlock se lance sur la piste du voleur, mais sa rencontre avec une enivrante métisse et les effets conjugués du cannabis et de la cuisine locale lui font bientôt perdre ses capacités de déduction. Alors que plusieurs jeunes femmes sont sauvagement assassinées, notre héros se trouve plongé dans un brouillard plus épais que le fog londonien. Dans cette fantaisie comico-policière débridée, l'auteur recrée avec bonheur l'atmosphère du Brésil de la fin du XIXe, où le snobisme francophile en vogue dans les salons offre un contrepoint désopilant au portrait iconoclaste d'un Sherlock Holmes loufoque, plus proche de Billy Wilder que de Conan Doyle
* Hans et Rachel vivent à New York avec leur jeune fils lorsque surviennent les attentats du 11-Septembre. Quelques jours plus tard, ils se séparent, et Hans se retrouve seul, perdu dans
Manhattan, où il ne se sent plus chez lui. Il fait la connaissance de Chuck, un homme d’affaires survolté qui rêve de lancer le cricket à New York. Sur des terrains de fortune, Hans tente d’échapper à la mélancolie. Le charisme de Chuck draine une foule de joueurs du dimanche, tous venus d’ailleurs – de Trinidad, de Guyane ou de plus loin encore –, tous persuadés que l’Amérique reste le pays des possibles.
Alors que le monde entier ne croit plus en rien, eux continuent d’espérer. Au milieu de ces exilés, Hans retrouve un second souffle. Mais qui est Chuck ? Il faudra des années avant que le mystère qui entoure sa véritable identité finisse par se dissiper.
Ce très beau livre, souvent comparé à Gatsby le Magnifique, est à la fois une parabole sur la fin du rêve américain et un roman d’amour aux résonances poignantes.
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Manhattan, où il ne se sent plus chez lui. Il fait la connaissance de Chuck, un homme d’affaires survolté qui rêve de lancer le cricket à New York. Sur des terrains de fortune, Hans tente d’échapper à la mélancolie. Le charisme de Chuck draine une foule de joueurs du dimanche, tous venus d’ailleurs – de Trinidad, de Guyane ou de plus loin encore –, tous persuadés que l’Amérique reste le pays des possibles.
Alors que le monde entier ne croit plus en rien, eux continuent d’espérer. Au milieu de ces exilés, Hans retrouve un second souffle. Mais qui est Chuck ? Il faudra des années avant que le mystère qui entoure sa véritable identité finisse par se dissiper.
Ce très beau livre, souvent comparé à Gatsby le Magnifique, est à la fois une parabole sur la fin du rêve américain et un roman d’amour aux résonances poignantes.
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Theo Griepenkerl est un universitaire sans envergure à l'ego démesuré. Dans les décombres d'un musée de Bagdad, il découvre un trésor inestimable : les mémoires de Malchus, témoin des derniers jours de Jésus. Il ramène secrètement les neuf rouleaux de papyrus au Canada et s'empresse de les traduire. Publié par une obscure maison d'édition, son Cinquième Évangile est un immense succès. Mais Theo est dépassé par le scandale que provoquent les révélations de Malchus... Drôle, irrévérencieux, palpitant, Le Cinquième Évangile tourne en dérision cette mode des textes anciens, censés révéler au monde "la" vérité. Ce roman à la loufoquerie très british est aussi une satire cinglante des moeurs de l'édition et de la culture de masse.
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Retour en Islande de Olafur Jóhann Olafsson, 2020412608 - Lorsque Disa apprend par son médecin qu'il ne lui reste qu'une année à vivre, elle se résout enfin à accomplir le voyage qu'elle se promettait de faire depuis longtemps sans jamais trouver la force ni le courage nécessaires. Elle souhaite en effet retourner dans son pays, l'Islande (qu'elle a quitté pour l'Angleterre pendant la Seconde Guerre mondiale), mais surtout elle souhaite revoir l'enfant qu'elle a eu sans pouvoir le reconnaître. Ce retour aux sources est l'occasion pour elle de faire un bilan de sa vie, qu'elle consigne méticuleusement dans un journal intime.Fille aînée d'une famille de neuf enfants, Disa, passionnée de cuisine et de gastronomie, déçoit ses parents en partant à Londres travailler dans un grand restaurant. Là, elle rencontre Jakob, un étudiant juif allemand dont elle tombe amoureuse. La guerre vient mettre un terme à leur bonheur. Inquiet pour ses parents restés en Allemagne, Jakob regagne son pays dans l'espoir de sauver sa famille de l'enfer nazi. Ni lui ni ses parents ne reviendront des camps.De retour en Islande occupée par les Britanniques, elle travaille comme cuisinière pour la famille d'un banquier, dont le fils lui fait un enfant qu'elle doit abandonner. Il sera adopté par des pêcheurs de la région. Bouleversée, elle répond à l'invitation d'Anthony (un Anglais rencontré quand elle vivait avec Jakob) de revenir en Angleterre. Ils transforment une vieille bâtisse en auberge prospère où Disa concocte des plats succulents sans jamais oublier l'enfant qu'elle a laissé en Islande.L'ultime voyage de Disa ne l'apaisera qu'en partie. Elle reverra son fils mais devra se contenter de l'observer de loin sans pouvoir lui avouer qu'elle est sa mère.On retrouve avec plaisir dans Retour en Islande l'auteur d' Absolution : chapitres courts, langue dépouillée mais souvent poétique, déstructuration de la chronologie du récit, personnage central attachant malgré ses faiblesses humaines, mystère entretenu sur des événements passés, tiraillement entre une Islande natale et une patrie d'adoption, passion immodérée pour la bonne chère… A bien des égards, ce roman est le pendant féminin du précédent livre de Olafur Olafsson.La structure narrative confère au livre à la fois le suspense qui sert de moteur à l'imagination du lecteur et le pointillisme proustien du souvenir qui fait fusionner passé et présent avec pour point de contact certains objets (le miroir, les lettres, une photographie, etc.) ou événements évocateurs. Un beau roman tout en demi-teintes.
*Les extraordinaires aventures de Kavalier et Clay - Prix Pulitzer 2001 de Michael Chabon -222109414X -
New York, 1939 : Josef, jeune Juif ayant fui Prague occupée par les nazis, et son cousin de Brooklyn, Sammy, unissent leur talent pour inventer un héros de bande dessinée : l’Artiste de l’évasion. Pourfendeur des forces du mal, spécialiste des évasions, celui-ci combat le nazisme sous toutes ses formes. Il incarne ainsi la tentative désespérée de Joe de libérer sa famille restée à Prague, en même temps qu’une dérisoire volonté de réveiller la conscience des jeunes Américains.
Profondément attachants, les deux cousins de génie, si différents l’un de l’autre et si complices, embrassent toute une page de l’histoire du monde. Avec un talent époustouflant, Chabon nous emmène d’un univers à l’autre à travers le regard d’un jeune Juif éloigné de sa famille.À la frénésie de consommation de la jeunesse américaine répond l’angoisse des populations victimes de la guerre en Europe, à la légèreté religieuse américaine les risques que prennent les Juifs de Prague pour sauver le Golem, au sadisme ou à l’indifférence des responsables politiques du pays libre l’héroïsme de ceux qui risquent leur vie pour faire sortir les Juifs d’Europe.
Chabon allie avec délectation fiction et réalité, romanesque pur et documentaire sur les années 1940-1950, sur la naissance d’un nouvel art qui fit fureur auprès des jeunes générations : les Comics.Joe et Sammy sont des personnages fictifs qui évoquent Siegel et Schuster, les créateurs de Superman, ainsi que Simon et Kirbey, ceux de Captain America. L’Artiste de l’évasion est une pure invention de l’auteur, inspiré de Flash Gordon, Super Man, Batman. Les références aux faits historiques parsèment le récit : apparition de Orson Welles et de Salvador Dali, par exemple. Le livre soulève des problèmes historiques rarement abordés dans le roman américain : l’extrême droite américaine pendant la guerre, qui soutient activement Hitler, les difficultés des réfugiés dans un pays en pleine effervescence consumériste, le rôle des BD dans la représentation de la seconde Guerre Mondiale aux États-Unis…
Les Extraordinaires Aventures de Kavalier et Clay a été récompensé en 2001 par le plus prestigieux des prix littéraires américains : le Pulitzer.Avec ce roman captivant, débordant d’imagination et de rebondissements l’auteur, atteint à sa pleine maturité. Les aventures de l’Artiste de l’évasion vont être adaptées sous forme de BD.
Profondément attachants, les deux cousins de génie, si différents l’un de l’autre et si complices, embrassent toute une page de l’histoire du monde. Avec un talent époustouflant, Chabon nous emmène d’un univers à l’autre à travers le regard d’un jeune Juif éloigné de sa famille.À la frénésie de consommation de la jeunesse américaine répond l’angoisse des populations victimes de la guerre en Europe, à la légèreté religieuse américaine les risques que prennent les Juifs de Prague pour sauver le Golem, au sadisme ou à l’indifférence des responsables politiques du pays libre l’héroïsme de ceux qui risquent leur vie pour faire sortir les Juifs d’Europe.
Chabon allie avec délectation fiction et réalité, romanesque pur et documentaire sur les années 1940-1950, sur la naissance d’un nouvel art qui fit fureur auprès des jeunes générations : les Comics.Joe et Sammy sont des personnages fictifs qui évoquent Siegel et Schuster, les créateurs de Superman, ainsi que Simon et Kirbey, ceux de Captain America. L’Artiste de l’évasion est une pure invention de l’auteur, inspiré de Flash Gordon, Super Man, Batman. Les références aux faits historiques parsèment le récit : apparition de Orson Welles et de Salvador Dali, par exemple. Le livre soulève des problèmes historiques rarement abordés dans le roman américain : l’extrême droite américaine pendant la guerre, qui soutient activement Hitler, les difficultés des réfugiés dans un pays en pleine effervescence consumériste, le rôle des BD dans la représentation de la seconde Guerre Mondiale aux États-Unis…
Les Extraordinaires Aventures de Kavalier et Clay a été récompensé en 2001 par le plus prestigieux des prix littéraires américains : le Pulitzer.Avec ce roman captivant, débordant d’imagination et de rebondissements l’auteur, atteint à sa pleine maturité. Les aventures de l’Artiste de l’évasion vont être adaptées sous forme de BD.
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reste 4 à lire et un en cours...
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En cours de lecture :
Les Enfants de Dracula de Richard Lortz Quelqu'un, quelque chose était derrière elle, quelque part ! Elle se retourna brusquement. L'entrée du parc avait la même apparence qu'auparavant, bien que maintenant la brume eût épaissi. Puis soudain, comme si elle avait toujours su où porter exactement son regard, elle tourna lentement la tête vers la gauche. Elle ne vit pas apparaître cette chose imaginaire, épouvantable, contre laquelle sa raison se débattait : ce n'était pas le Comte Dracula aux longues dents, ni le monstre du Dr Frankenstein, ni même un junkie new-yorkais de deux mètres agitant un rasoir ouvert... Sa peur fit place à un étonnement plus grand encore : ce qu'elle voyait, c'était un enfant nu... Avec Les enfants de Dracula, Richard Lortz dénonce violemment la misère, l'indifférence et l'inhumanité des villes qui engendrent les monstres modernes.
.En attente :
Les éclaireurs de Antoine Bello C'est l'histoire de Sliv, agent spécial du CFR (Consortium de Falsification du Réel), qui veut comprendre pour quoi et pour qui il travaille. C'est l'histoire d'une organisation secrète internationale, qui tente d'influer sur l'histoire des hommes, et dont l'existence est brutalement remise en cause un certain 11 septembre 2001. C'est l'histoire de Youssef, tiraillé entre sa foi et son amitié ; de Maga, jeune femme moderne que son mariage précipite dans une famille d'intégristes ; de Lena, dont la rivalité professionnelle avec Sliv cache peut-être des sentiments d'une autre nature. C'est l'histoire d'une grande nation, l'Amérique, qui trahit ses valeurs quand le monde a le plus besoin d'elle. C'est, d'une certaine façon, l'histoire du siècle qui vient.
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Les orpailleurs de Jonquet Thierry -Un corps massacré est découvert dans un immeuble délabré. Non identifiable. On peut juste constater que c'est une jeune fille. Détail macabre, la main droite a été coupée. Le travail est propre, le tueur s'y connaissait. L'équipe de l'inspecteur divisionnaire Rovère est chargée de l'enquête. Une semaine plus tard, un deuxième cadavre est retrouvé. C'est aussi une femme et le rituel de l'assassinat est le même. Dès lors, l'idée d'un meurtrier poursuivant une vengeance prend forme et commence la course contre la montre pour éviter d'autres morts. Les meurtrissures du corps et de l'âme ne disparaissent jamais complètement ; Thierry Jonquet le prouve avec ce livre qui prend ses racines dans les pans obscurs de l'Histoire. D'une impeccable construction, cet excellent roman présente tous les mécanismes d'une enquête judiciaire vue de l'intérieur. Cet ouvrage a obtenu le trophée 813 du meilleur roman noir français 1993.
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Belleville-Barcelone de Patrick Pécherot Paris, 1938. Dans les locaux de l'agence Bohman, un détective s'ennuie. Il ne sait pas encore que le monde bascule, mais les évènements vont faire de lui un gibier de premier choix. Le Front populaire vit ses derniers jours. En Europe le péril monte. L'embrasement général s'annonce. On chante Tout va très bien, Madame la Marquise tandis que la Cagoule multiplie les attentats. La République chancelle. Une fille de bonne famille a disparu avec son soupirant. Ils ont fait leur nid sur une poudrière. Leur chemin sera celui de la guerre. Il mène vers l'Espagne...
."Bas les masques", tel paraît être le mot d'ordre d'Anne Perry dans la série de romans où elle met en scène son couple de héros "victoriens", l'inspecteur Thomas Pitt et son épouse Charlotte, les personnages de roman policier les plus pittoresques et attachants qui nous aient été donnés à découvrir ces dernières années. Dans le Londres de la fin du XIXè siècle qui sert de cadre à leurs exploits, c'est en effet le code hypocrite de bonne conduite de la société anglaise de l'époque qui se trouve singulièrement mis à
*Lus :
En l'an 74 de notre ère, Marcus Aper, fameux avocat de la Rome de Vespasien, part en villégiature pour sa Gaule natale. A peine arrivé dans la demeure de son ami Quintus Solem, il se trouve confronté à un premier meurtre, puis à un second. Ce lointain cousin d'Astérix, devant le laxisme de l'édile, décide de mener l'enquête... Cette première aventure du plus original (depuis le Juge Ti) de nos " Grands Détectives " est racontée par une historienne de qualité qui sait allier la patte romanesque des meilleures reines du crime à la reproduction vivante de la vie quotidienne de nos ancêtres les Gaulois.
.Patrick Kenzie et Angela Gennaro - les "héros" de Un dernier verre avant la guerre (Rivages/Noir n° 380), Tenèbres prenez-moi la main (Rivages/Noir n° 424) et Sacré (qui sort simultanément en poche, Rivages/Noir n° 466) - sont chargés de retrouver une petite fille de quatre ans, Amanda McCready, disparue mystérieusement par une belle soirée d'automne.Leur rencontre avec la mère d'Amanda est pour le moins troublante : cette jeune femme de vingt-huit ans, célibataire, paraît peu concernée par ce qui est arrivé à sa fille qu'elle avait laissée seule, le soir du drame, pour aller dans un bar. Sa vie ne tourne qu'autour de l'alcool, de la drogue et de la télévision.C'est néanmoins la drogue qui fournit à Patrick et Angie leur première piste. Ils découvrent en effet que la jeune femme "dealait" pour le compte d'un certain Cheddar Olamon, à présent derrière les barreaux, et qu'elle aurait détourné les deux cents mille dollars de sa dernière livraison. Le marchand de drogue se serait-il vengé en kidnappant la fille de son "employée" ?
.Il y a vingt-cinq ans, l’Olga les a endormis. En leur ordonnant de se tenir prêts pour le Grand Soir. Et toutes ces années passées dans le grand vert de la Bretagne les ont vus vieillir, oublier, vivre. Mais pas changer. Et quand le signal du réveil leur tombe dessus, Benno et Adrien n'hésitent pas longtemps à reprendre le combat. Tout ça sous l'oeil bienveillant de 5632, une vache télépathe... Prix Polar 1989, Trophée 813 du meilleur roman 1992, prix Paul-Féval 1996, Jean-Bernard Pouy est un auteur inclassable, inventeur de génie de constructions romanesques rigoureuses, à la fois tendres et féroces, passionnantes et drôles.
. Il y a bien un ange et un réservoir de liquide à freins dans cet étonnant roman. Mais il y a aussi un pensionnat de jeunes filles où l'on tue beaucoup, un curé blanc qui se croit progressiste et un futur évêque noir, bien plus rigoureux qu'on ne le croit.Il y a aussi les paysages alanguis de la Touraine et de l'Anjou et leur propension à faire prospérer la plus obtuse des bourgeoisies, mais aussi la plus active des théologies.L'ange et le réservoir de liquide à freins, c'est finalement un formidable roman noir sur les noirs dangers de la religion et les étranges rigueurs de la théologie.
.Troublant, diabolique même, ce manuscrit qu'Alexandre Astrid reçoit par la poste. Le titre: Garden of love. L'auteur : anonyme. Une provocation pour ce flic sur la touche, à la dérive, mais pas idiot pour autant. Loin de là. Il comprend vite qu'il s'agit de sa propre vie. Dévoyée. Dévoilée. Détruite. Voilà soudain Astrid renvoyé à ses plus douloureux et violents vertiges. Car l'auteur du texte brouille les pistes. Avec tant de perversion que s'ouvre un subtil jeu de manipulations, de peurs et de pleurs. Comme dans un impitoyable palais des glaces où s'affronteraient passé et présent, raison et folie, Garden of love est un roman palpitant, virtuose, peuplé de voix intimes qui susurrent à l'oreille confidences et mensonges, tentations et remords. Et tendent un redoutable piège. Avec un fier aplomb.
.En 1979, Michel Martens, auteur de Série Noire (avec Jean-Pierre Bastid), rencontre Jerome Charyn, le créateur d'Isaac Sidel. Tous deux aiment passionnément le cinéma et ils décident d'écrire pour Libération un feuilleton placé sous l'égide du personnage joué par Tyrone Power dans Le charlatan. Ainsi est né Arnold, le Geek » de New York... Ce mot aux consonances étranges -il faut le prononcer « guik »- désigne un personnage mi-homme, mi-bête qui se repaît de chair crue et arrache de ses dents des têtes de poulets dans une attraction foraine. Le personnage d'Arnold, dans l'histoire qui est ici publiée pour la première fois sous forme de roman, ne se nourrit pas de têtes de poulets. Il mange les restes d'un infâme restaurant pompeusement nommé Le Sultan; on le gave de glaces et de frites. Il faut dire que cet être extraordinaire, d'une laideur magnifique, est un sans domicile fixe qui partage son temps entre deux ports d'attache : les tunnels dont les ramifications s'étendent sous la ville de New York et le cinéma Dover. Car Arnold le clodo, l'exclu, le marginal doit être le plus grand cinéphile de la ville. Il vit de fabuleux rêves de celluloïd dans la caverne noire du Dover. Il connaît toutes les vedettes des années trente et quarante et a une passion pour Victor Mature. Il ne manquerait pour rien au monde Mg Darling Clementine...
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Le Déjeuner du coroner de Colin Cotterill - sympa - Laos, 1976. Les communistes du Pathet s'emparent du pouvoir et l'intelligentsia fuit le pays. Siri Paiboun, un médecin qui a fait ses études à Paris, décide de rester. À 72 ans, et bien qu'il n'ait jamais pratiqué d'autopsie, il est nommé coroner. Quand la femme d'un ponte du Parti meurt en plein banquet et que les cadavres de trois soldats vietnamiens sont retrouvés flottant sur les eaux d'un lac laotien, tous les regards se tournent vers lui. Déterminé à résoudre ces crimes en dépit des tentatives d'intimidation, Siri mène l'enquête, recrutant au passage quelques vieux amis, mais aussi les shamans hmongs, les esprits des forêts, et même ceux des morts qui le visitent en songe... Première des aventures du Dr Siri, vieux sage excentrique revenu de tout - un peu Maigret sauce saté, un peu juge Ti -, Le Déjeuner du coroner comblera les fans d'Alexandre McCall Smith et tous les amateurs de polars originaux, brillants et pleins d'humour.
. Situation inédite pour l'inspecteur principal Chen : officiellement en vacances, il se consacre en réalité à une traduction commerciale pour un monsieur Gros-Sous particulièrement généreux - une telle offre ne se refuse pas dans la Chine des années 1990... L'inspecteur Yu est donc seul chargé de l'enquête sur le meurtre de Yin, une ex-garde rouge condamnée pour dissidence à cause de son roman sur la Révolution culturelle. L'enquête se déroule dans un « shikumen », un bâtiment typique ouvrant sur une bruyante cour intérieure, arrangé à la sauce communiste. Peiqin, la femme de Yu, fine lettrée, est une alliée précieuse dans cette enquête qui s'oriente vers un mystérieux manuscrit disparu.
.Erica Falck, trente-cinq ans, auteur de biographies installée dans une petite ville paisible de la côte ouest suédoise, découvre le cadavre aux poignets tailladés d'une amie d'enfance, Alexandra Wijkner, nue dans une baignoire d'eau gelée. Impliquée malgré elle dans l'enquête (à moins qu'une certaine tendance naturelle à fouiller la vie des autres ne soit ici à l'œuvre), Erica se convainc très vite qu'il ne s'agit pas d'un suicide. Sur ce point - et sur beaucoup d'autres -, l'inspecteur Patrik Hedström, amoureux transi, la rejoint. A la conquête de la vérité, stimulée par un amour naissant, Erica, enquêtrice au foyer façon Desperate Housewives, plonge clans les strates d'une petite société provinciale qu'elle croyait bien connaître et découvre ses secrets, d'autant plus sombres que sera bientôt trouvé le corps d'un peintre clochard - autre mise en scène de suicide. Au-delà d'une maîtrise évidente des règles de l'enquête et de ses rebondissements, Camilla Läckberg sait à merveille croquer des personnages complexes et - tout à fait dans la ligne de créateurs comme Simenon ou Chabrol - disséquer une petite communauté dont la surface tranquille cache des eaux bien plus troubles qu'on ne le pense.
1 commentaire:
14 livres d'un coup ! Tu as vraiment peur de ne pas pouvoir retourner à la BM tout de suite alors.
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