mercredi 3 février 2010

A vos stylos : la dictée !


Amusez-vous à rédiger cette dictée sans regarder le texte qui est reproduit ci-dessous à la fin de cet article.
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Et comptez les fautes... si vous en avez fait !
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illustration : http://www.sarty.be/ecole1864.htm
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Quelles que soient et quelque exiguës qu’aient pu paraître, à côté de la somme due, les arrhes qu’étaient censés avoir données à maint et maint fusilier subtil la douairière et le marguillier, bien que lui ou elle soit censée les avoir refusées et s’en soit repentie, va-t’en les réclamer pour telle ou telle bru jolie par qui tu les diras redemandées, quoiqu’il ne lui siée pas de dire qu’elle se les est laissés arracher par l’adresse desdits fusiliers et qu’on les leur aurait suppléées dans toute autre circonstance ou pour des motifs de toutes sortes.
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Il était infâme d’en vouloir pour cela à ces fusiliers jumeaux et malbâtis et de leur infliger une raclée, alors qu’ils ne songeaient qu’à prendre des rafraîchissements avec leurs coreligionnaires.
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Quoi qu’il en soit, c’est bien à tort que la douairière, par un contresens exorbitant, s’est laissé entraîner à prendre un râteau et qu’elle s’est cru obligée de frapper l’exigeant marguillier sur son omoplate vieillie.
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Deux alvéoles furent brisés, une dysentrie se déclara suivie d’une phtisie. « Par saint Hippolyte, quelle hémorragie ! » s’écria le bélître. A cet événement, saisissant son goupillon, ridicule excédent de bagage, il la poursuivit dans l’église toute entière.
Prosper Mérimée


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