mardi 6 janvier 2009

Bernard Werber - Paradis sur mesure

livre de chevet : bof !
Depuis quelques livres déjà j'étais déçue... et puis bon, ma bibliothécaire a cru se rappeler que j'aimais bien et m'a mis de côté son nouveau livre...
Alors, je me suis laissée tenter en souvenir du bon vieu temps...
Sur 17 nouvelles, 2 m'ont fait sourire...
Bernard Werber nous ressert le même plat, déjà plusieurs fois réchauffé... toujours les mêmes questions sur les origines et sur l’évolution de l’Homme et de son milieu.
Et en plus, comme une impression de déjà lu... sous d'autres plumes...

Futurs possibles et présents probables
Qu’arriverait-il si les menaces écologiques (réchauffement climatique, trou dans la couche d’ozone, pollutions diverses et variées) devenaient très graves et qu’un gouvernement mondial de type totalitaire arrivait au pouvoir ? On pendrait les pollueurs !
Que se passerait-il si les hommes devenaient insensiblement stériles et si la nature essayait de compenser cela en les faisant muter ? Ils deviendraient des hommes-fleurs !
Que restera-t-il de notre civilisation dans plusieurs milliers d’années ? Pas grand-chose !
De minuscules archéologues (des fourmis) feraient des recherches sur la civilisation des titans qu’étaient les hommes qui ont disparu de la surface de la terre alors qu’ils croyaient tout dominer…
C’est pour répondre à semblables questions sur les futurs possibles et les présents probables que Bernard Werber a écrit cette série de nouvelles d’anticipation ou d’observation de notre société actuelle.
Celle qui décrit les frasques d’un animateur télé qui passe pour un grand cœur et pour le gendre idéal et qui se comporte dans la vraie vie comme un goujat aussi violent que toxicomane est particulièrement ironique car racontée par son garde du corps, grosse brute pleine de bon sens et attachée à la notion de « respect ».
Ecrites dans un style alerte et agréable, elles jouent sur nos craintes et nos dégoûts, mais malheureusement sont souvent traitées de manière particulièrement conformiste.
Jamais Werber, auteur ô combien prolifique et imaginatif ne s’éloigne de la vulgate écologiste actuelle, ce qui peut être regrettable de la part d’un auteur d’anticipation… Et si de tout ce dont on nous menace, rien n’arrivait ou autre chose ou tout le contraire ?
Néanmoins, le lecteur trouvera beaucoup de plaisir à dévorer ces nouvelles très réussies autant par les intrigues bien ficelées que par les structures narratives utilisées. Certaines nouvelles sont même de petits bijoux poétiques. Les fans de Werber ne rateront pas cet opus un peu particulier.

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biographie (wikipédia)

Bernard Werber est un écrivain français (né le 18 septembre 1961 à Toulouse), connu notamment pour sa trilogie des Fourmis et ses nombreux romans.
Dès l’âge de 14 ans, il écrit des histoires pour un fanzine (partie de sa vie qui lui servira pour ses romans, comme dans L’Empire des anges).
Après ses études en criminologie, il devient journaliste scientifique pendant une dizaine d’années, notamment pour Eurêka, le magazine de la Cité des sciences et de l’industrie.
Il fut aussi un collaborateur régulier du Nouvel Observateur. De ces années lui vient son goût pour la science, qu’il mêle avec ses thèmes favoris, des fourmis à la mort jusqu’aux origines de l’humanité.

Les œuvres de Bernard Werber ont été traduites en trente-cinq
langues. Avec 15 millions d’exemplaires vendus dans le monde, Bernard Werber est un des auteurs français contemporains les plus lus au monde (avec Marc Lévy). Il est même considéré comme une star en Corée du Sud.

Suite à son
livre éponyme, il a initié l’Arbre des possibles, site Web et « projet pour rechercher ou imaginer les futurs possibles de l’humanité». Le premier long-métrage de cinéma réalisé par Bernard Werber Nos amis les Terriens est sorti en avril 2007, produit par Claude Lelouch et dont la bande-annonce fut projetée en avant-première lors de sa conférence à Mensa.
citation :
"J'aime le format court (...) La nouvelle me semble la base même de l'artisanat d'auteur. C'est là qu'on peut tester des formes, des mécanismes, des points de vue, des procédés de narration différents. Enfin les histoires courtes me semblent une forme de littérature du futur pour une raison simple : les gens sont de plus en plus pressés. Plutôt qu'un grand et long périple, chaque nouvelle est une petite promenade exotique."
Ce qu'en dit Gracianne Hastoy
dont je partage tout à fait l'avis
Ce qu'on a pu l'adorer, Bernard Werber !
La trilogie des "Fourmis",
"Le livre du voyage" (un petit bijou), "Les thanatonautes".
Oui c'était la belle époque, le bon vieux temps où Bernard Werber nous enchantait, nous faisait rêver et voyager.
Du coup, quand il a commencé à produire pour produire, devenir un de ces fournisseurs de bouquins à haut débit, on l'a facilement pardonné. Allons donc, là était la rançon du succès. C'est tout ce qu'on lui souhaitait, se rappelant sans mal comment il avait galéré au début pour se faire publier.
Il fallait admettre que, plus le temps passait, plus Nanard voyait son public s'élargir, son à-valoir s'étoffer et son temps pour rendre un manuscrit... diminuer.
On avait connu, dans un tout autre registre littéraire, la similaire déchéance par le succès d'une Mary Higgins Clark. Mais pas Bernard, pas lui ! Il ne nous ferait jamais la même chose. Pas lui. Il allait se ressaisir.
On a donc laissé passer la tempête, on lui a permis de vieillir un peu (et nous aussi, par la même occasion), de prendre de la bouteille, on a soigneusement ignoré les courriers furax des copines : "Non mais t'as lu le dernier Werber ? Mais il bâcle, ma chérie, c'est truffé d'incohérences et toi, tu bronches pas ?" Ben non, je bronchais pas.
Et pour cause : je ne le lisais plus.
Politique de l'autruche, quand tu nous tiens...Cette fois-ci, serait-ce l'approche de Noël, la perspective d'un peu d'évasion et de légèreté en ces temps de crise, toujours est-il que j'ai succombé à "Paradis sur mesure". Rien que le titre me faisait du bien...
illustration : la liseuse de Nancy Rhode Harper

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