vendredi 30 janvier 2009

curiosité de lecture : miserere de Jean-Christophe Grangé

Je poursuis encore un peu sur les thèmes utilisés par Grangé pour son "Miserere"...

et donc, coup d'oeil sur le "cri primal"... à défaut de "cri qui tue"...

La thérapie primale est un un processus de psychothérapie et une ébauche de théorie développés en 1967 par Arthur Janov, un psychologue américain de formation freudienne.

Son fonctionnement et la théorie sur laquelle elle fonctionne sont explicités dans son livre Le cri primal (1970).

théorie
Dans une phrase volontairement simplificatrice Arthur Janov résume la thérapie primale comme un "traitement pour la guérison de la névrose".

En fait les patients qui témoignent dans le premier livre de Janov intitulé "Le cri primal" décrivent des histoires de vie, des symptômes et des résolutions qui correspondent à une large palette de la
nosographie psychiatrique - psychose, psychopathie du jeune adulte, état limite, etc.
Cette approche porte ce nom car
Arthur Janov, psychanalyste en 1970, demande un jour à un patient d'appeler sa "maman". Après avoir prononcé plusieurs fois le mot "maman", le patient pousse un "cri".

Ce cri correspond à l'état primal, prélangagier de son revécu. Dès lors, A.Janov s'efforce avec ses patients d'explorer ce moment, qui se situe entre l'enfance et la naissance (Janov définit la naissance comme étant la période allant de la naissance dite jusqu'au neuf premiers mois du nourrisson). Naissance dont l'importance avait déjà été soulignée par Otto Rank.
Il se rend alors compte que quelque chose se passe en-deça du niveau de la parole, et donc, du cortex. Il en vient à penser que ce "cri" vient des tréfonds de notre corps, de son "origine", et il nomme donc cette nouvelle thérapie, la "thérapie primale".
Janov ne comprendra pas tout de suite l'importance de la naissance au sein de cette nouvelle thérapie. Ce n'est qu'une dizaine d'année après son apparition que certains thérapeutes (et patients) vont "vraiment" s'y intéresser. Beaucoup des premiers patients ont soufferts du manque de cet élément dans leur thérapie, nécessaire au déroulement "primal".
Pour d'autres, elle sera tout de même libératrice.
John Lennon écrira Let it be après avoir fait cette thérapie.
3 niveaux
La thérapie primale est différente d'une simple psychothérapie verbale car elle actionne ce qu'appelle Janov les "trois niveaux" nécessaires à l'exploration des sentiments.
La troisième ligne, celle du présent, celle du cortex.
Cortex cérébral

La seconde ligne, celle des souvenirs, des émotions, celle du
système limbique.
La première ligne, celle de l'enfance, celle de la naissance, celle du
cerveau reptilien.
L'objectif du travail est donc de reconsidérer la "fabrique de soi" selon l'expression de
Gilles Deleuze en reprenant contact avec les matériaux premiers enfouis au fond du psychisme pour les remanier.
processus
Le processus de revécu des événements profondément enfouis est nommé régression;
A partir du présent, de la troisième ligne, il y a une descente vers la seconde, puis à la première ligne. Cette combinaison est nécessaire pour réaliser un "primal".
Janov explique qu'il n'est pas possible de guérir une personne en actionnant seulement le niveau du cortex vu que la plupart des traumatismes remontent bien au-delà de la parole et sont inscrits dans le corps et donc le
cerveau reptilien.

Le fait d'intellectualiser n'aidera aucunement à "démanteler" une
névrose, comme dans une psychanalyse conventionnelle. Cela servira juste à renforcer la névrose, à renforcer le refoulement, le système de défense.
sources : wikipédia et divers
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illustrations :

-Maria Malibran jouant le rôle de Desdémone dans l'Otello de Rossini en 1834.Portrait par François Bouchot. Musée de la Vie Romantique.

-Le Cri (Skrik, 1893) est un célèbre tableau expressionniste de l'artiste norvégien Edvard Munch. Cette œuvre, symbolisant l'homme moderne emporté par une crise d'angoisse existentielle, est souvent considérée comme l'œuvre la plus importante de l'artiste. Le paysage au fond est Oslo, vu depuis la colline d'Ekeberg.

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