mardi 14 avril 2009

Amin Maalouf - les jardins de lumière

14 avril 0216 naissance Mani, fondateur du manichéisme (Doctrine et mouvement religieux).


souvenir de lecture...

Lorsqu'on emploie les mots "manichéen" ou "manichéisme", on songe rarement à Mani, peintre, médecin et philosophe oriental du IIIe siècle, que les Chinois nommaient "le Bouddha de lumière" et les Egyptiens "l'apôtre de Jésus".
Bien loin des jugements tranchés et sans appel auxquels on l'associe, sa philosophie tolérante et humaniste visa à concilier les religions de son temps.
Elle lui valut les persécutions, le supplice, la haine.
Mille ans après, l'accusation de manichéisme conduisait encore les Albigeois au bûcher...
Nul mieux que l'auteur de Léon l'Africain, de Samarcande (prix des Maisons de la Presse 1988), et du Rocher de Tanios (prix Goncourt 1993), né dans un Liban déchiré par les fanatismes, ne pouvait raconter l'aventure de cette existence.




L'homme est double

Selon le manichéisme, la lumière et les ténèbres coexistaient sans jamais se mêler.
Mais suite à un événement catastrophique, les ténèbres envahirent la lumière.
De ce conflit est né l'homme (naturel), son esprit appartient au royaume de la lumière et son corps, appartient au royaume des ténèbres — ce qui peut transformer la mort non plus en processus destructif mais en processus d'élévation suprême, de libération de l'esprit.

Selon le manichéisme, l'homme naturel est donc double.
Il possède :
un esprit appartenant au royaume de la lumière - C'est la partie immortelle de l'homme
un corps appartenant au royaume des ténèbres - C'est la partie mortelle de l'homme




Mani


Né à Ctésiphon en Babylonie, Mésopotamie, vers 216 et meurt à Gundishapur, Susiane, vers 273. Mani est le fondateur du manichéisme.

Parmi les
étymologies possibles de son nom figure le sanskrit maṇi : pierre, perle précieuse, joyau, que l'on retrouve dans le mantra homonyme.


Il est issu d'un milieu chrétien appartenant au courant gnostique du prophète Alkhasaï. Mani affirme très tôt être en contact avec un ange et être un imitateur de la vie de Jésus.
Il se met à prêcher vers 240 mais c'est sa rencontre avec le roi sassanide Shapur Ier en 250 qui décidera du succès de sa doctrine : le monarque conçoit tout l'intérêt d'une religion nationale pour unifier son empire.
Le monarque lui donne donc le droit de répandre librement son enseignement dans tout l'Empire Perse. La foi nouvelle progresse rapidement et les communautés se multiplient sous son regard bienveillant.
Mani prêche en araméen comme l'avait fait Jésus.

Vient le règne de
Bahrâm Ier, en 272, qui favorise un retour au mazdéisme.
Persécuté, Mani se réfugie au Khorasan où il fait des adeptes parmi les seigneurs locaux. Inquiété de voir cette influence grandir, Bahrâm Ier le remet en confiance et le rappelle à Ctésiphon.
Mais c'est la prison et les mauvais traitements qui l'attendent, puis la mort d'épuisement, âgé d'environ soixante ans. Il aurait été supplicié à Gundishapur (citée sous son nom araméen de Beth Lapat dans le roman d'Amin Maalouf).

La passion de Mani sera perçue comme une transposition de la
passion du Christ par ses adeptes.

Peintre visionnaire et philosophe, poète, musicien et médecin, Mani transmit une vision du monde et de la vie si puissante que son enseignement se répandit, de manière totalement pacifique, de l’Afrique à la Chine, des Balkans à la péninsule arabique.
source : wikipédia

2 commentaires:

Mango a dit…

Je lirais bien ce livre: il me tente beaucoup! Je ne connaissais pas Mani en fait, et j'avais les préjugés habituels que tu signales sur sa philosophie!

mazel a dit…

bonjour Mango,
Pour les préjugés... nous en avons tous... malheureusement.
Par contre, ce livre est vraiment très beau... comme pratiquement tous ceux de Maalouf.
Alors n'hésite pas, plonge dans la lecture de cet auteur.
amitié