lundi 20 avril 2009

Le livre que Chávez a offert à Obama devient un best-seller

Entendu ce matin à la radio...
De président à conseiller littéraire, en passant par habile stratège politique...

Cela n'aurait eu l'étoffe que d'un fait divers s'il n'avait concerné le président le plus bibliophile de la planète : en offrant un livre intitulé Las Venas Abiertas de America Latina ou Les veines ouvertes de l'Amérique latine, à Barack Obama, le président vénézuélien Hugo Chávez ignorait qu'il devenait le premier chef d'État à conseiller publiquement un ouvrage à l'homme qui transforme les livres en Goncourt.
Ainsi, le sommet des Amériques à Trinité-et-Tobago a pris durant quelques secondes des allures de librairie géante, quand la version poche du livre d'Eduardo Galeano, paru en 1973 est passée entre les mains d'Obama.
Car 24 heures plus tard, le livre entrait dans les meilleures ventes sur Amazon USA, passant de la 54295e place à la 6e. Une remontée spectaculaire.
En France, il est classé en 156e position.
Et Obama a accepté le don avec sympathie : « Je pense que ce livre fut l'un de ceux de Chávez. Je vais lui offrir en retour un des miens », a-t-il confié à la presse. Les relations entre les deux pays se sont passablement tendues après que George Bush fut décrit comme le « diable » par le président vénézuélien.
Aussi cette rencontre avait-elle également une importance géopolitique de premier ordre. Le livre est un classique des milieux de gauche, et analyse cinq siècles de relations entre les Amériques et l'Europe, soutenant que l'Amérique latine a été victime d'abus multiples.
Les nations industrialisées auraient alors pillé les ressources naturelles des différents territoires, que ce soit le cacao, le coton, ou l'or et l'argent.
Mais ce n'est pas la première fois que Chávez se pose en libraire, voire conseiller littéraire.
Voilà trois ans, il avait conseillé ouvertement la lecture d'un ouvrage de Noam Chomsky, Dominer le monde ou sauver la planète ? L'Amérique en quête d'hégémonie mondiale, lors d'une intervention à l'ONU.
Un seul petit problème pourrait se poser : le livre serait écrit en espagnol et le président présenterait quelques lacunes dans cette langue. Habilement joué...
source : actua litté - Rédigé par
Nicolas G, le dimanche 19 avril 2009

1 commentaire:

Cécile Qd9 a dit…

ah tiens, on m'a offert Chomsky récemment. Décidément l'Obamania n'en finit pas ! S'il s'ouvre l'arcade sourcilière, je m'attends à ce que ça lance la mode des sparadra sur la tempe...