jeudi 23 avril 2009

curiosité de lecture : astrolabe

Pour le moment, il semble bien que les faits cités par Loevenbruck soient exacts.
Je poursuis néanmoins, plus pour le plaisir que par défiance envers l'auteur... dont je suis de plus en plus sûre d'avoir envie de lire les autres livres...
L'astrolabe (du grec astrolabus signifiant « instrument pour prendre la hauteur des astres »ou Almincantarat, Almicantarat (de l'arabe المقنطرة : Al-Muqantara) est une double projection plane (le plus souvent une projection polaire) qui permet de représenter le mouvement des étoiles sur la voûte céleste.
Le principe de sa construction est connu depuis l'époque grecque ; mais son utilisation courante n'a été répandue que par les astronomes de l’Islam, à partir du VIIe siècle.

D'usage limité pour les observations astronomiques, il sert surtout pour l'astrologie, l'enseignement de l'astronomie, et le calcul de l'heure le jour par l'observation du soleil ou pendant la nuit par l'observation des étoiles.

Dans sa forme simplifiée, l'« astrolabe nautique », ce fut le principal instrument de navigation depuis le XVIe siècle jusqu'au XVIIIe siècle, au moment où fut inventé le sextant.

illustration : Astrolabe perse du XVIIIe siècle

Histoire et origine

L'astrolabe a probablement été inventé par Hipparque puis décrit par Ptolémée.

L'astrolabe en laiton est originaire de Perse (Iran) et amélioré dans le monde islamique.

À cet égard, Sigrid ‎Hunke n’hésite pas à affirmer « Alors que les Grecs ne connaissaient que fort peu de manières ‎de s’en servir, un ouvrage d’Al-Khovaresmi [mort en 847] sur l’astrolabe en cite déjà quarante-‎trois… ».

Selon Ibn Nadim, le premier astrolabe arabe était fait par Ibrahîm Ibn Habîb Al-‎Fazâri [mort en 188 H.]
, ‎puis des traités succédèrent à tel point qu’on peut assigner à chaque ‎astronome arabe au moins un ou deux ouvrages sur cet instrument.

Le résultat est une grande ‎quantité de traités sur l’astrolabe, la plupart sous forme de manuscrits éparpillés dans les ‎bibliothèques nationales et internationales. Ces traités peuvent être réparties en deux catégories : ‎les traités de conception, d’une part, et les traités d’utilisation de l’autre. ‎

À titre d’exemple, l’Etude exhaustive des méthodes possibles pour construire l’astrolabe. ‎est un ouvrage dans lequel Al-Birûnî [362-440 H / 973-1048] « présente encore des modèles ‎servant à montrer la marche du soleil et de la lune (boîte à lune) comme aussi le mécanisme des ‎éclipses ».

‎Et après l’insertion des planches des planètes dans l’astrolabe par les astronomes ‎arabes, ils parvenaient à calculer le mouvement apparent des planètes connues, avec une ‎précision impressionnante. Ibn al-Zerqellu [1029?-1087?] trouva même le moyen de réduire ces ‎diverses planches à une seule ‘planche des sept planètes’, dont l’avers en porte quatre et le revers ‎trois, le même tracé d’épicycle servant pour toutes. La plus grande curiosité de cette ‎œuvre, selon Dominique Urvoy, est le dessin des orbites non pas circulaires mais ovoïdes ‎‎(baydi) [sic].

Nombre de chercheurs et d'historiens de la science ont cité l'idée que du matériel ‎astronomique arabe était bel et bien exporté ou importé en Occident médiéval. A cet égard, ‎Sedillot nous apprend « qu'au Moyen Age, l’instrument astronomique par excellence est ‎l’astrolabe qu’en pays d’Islam, savants ingénieux et artistes habiles perfectionnent à l’envie ».
Sigrid Hunke mentionne elle aussi que l’astrolabe fut chaleureusement accueilli par l’occident. ‎L'astrolabe atteint l'Europe vers 970, par l'intermédiaire du moine Gerbert d'Aurillac, qui le ramena d'Espagne, d'où il rapporta nombre de connaissances scientifiques transmises par les Arabes, qui occupaient en partie la péninsule ibérique.
Pendant ‎trois siècles on se contenta de les importer.
Les Musulmans, sachant combien les Chrétiens ‎recherchaient leurs articles, en fabriquaient tout spécialement pour l’exportation qu’ils ornaient ‎d’inscriptions latines.

L'auteur
anglais Geoffrey Chaucer (v.13431400) a écrit un traité sur l'astrolabe pour son fils. Au XVe siècle, le fabricant d'instrument français Jean Fusoris (v.13651436) a commencé à les vendre dans son magasin à Paris, avec des cadrans solaires portatifs et d'autres instruments scientifiques populaires à cette époque.

Ce sont les portugais qui aboutissent à partir de 1485 à des progrès décisifs en adaptant l'astrolabe à la navigation maritime et en dressant des tables (regimientos) permettant de calculer la déclinaison magnétique. Le problème de la longitude ne sera résolu qu'avec l'invention du
chronomètre (2e moitié du XVIIIe siècle).
illustration : Astrolabe du XVIe siècle.

source : wikipédia


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